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Nẽferis | Sujet: Nẽferis Endel Ven 23 Sep - 11:20 | |
| ~ Mon identité ~ ~ Prénom : Nẽferis ~ Nom : Endel ~ Surnom : La Marquise au sablier ~ Âge : 10.083 cycles ~ Jour & Mois de naissance : Le 14 phobos du mois de Nero ~ Sexe : Féminin ~ Race : Haute-Elfe ~ Lieu de naissance : Hondia ~ Lieu où vous vous trouvez actuellement : Sur la terre du Phénix ~ Classe : Aristocrate ~ Alignement : Neutre mauvais
~ Apprenez à me connaître ~ ~ Description Physique : Qu'est-ce qu'un cycle pour vous? un an? une décennie? un siècle ou encore une semaine? Non, ce terme désigne simplement une saison. Mon âge véritable vous paraîtra si vous divisez la valeur de mon vécu par cinq. Cela vous donnera la précision qui tend à vous faire défaut, comme deux milles seize Nero. Les hauts-elfes ont leur propre calendrier, chose que le monde des hommes peine à considérer, ou oublie sciemment. Ce point de détail éclairci, vous apprendrez que par nature, un haut-elfe passe rarement inaperçu lorsqu'il sort de son fief. Bien que la majorité d'entre nous l'assume, certains aspirent toutefois à pouvoir passer derrière les affiches sans les décoller. En ce qui me concerne, je ne m'identifie à aucune de ces deux catégories. Tandis qu'un Sloac captivera l'attention comme la plante synthétise la lumière, d'autres devront s'encapuchonner, voir se maculer de boue afin de se fondre dans la masse puante des bas quartiers. Bien que nous sommes passés maître dans l'art d'épier nos voisins, il nous faut toujours prendre garde à cette singularité qui nous auréole. Lorsqu'il met un pied en dehors de Hondia, le haut-elfe sera soit un nobliau, soit rien du tout, évoquant ainsi le fait qu'il ne doit pas se faire remarquer. Voilà bien une caractéristique dont je n'ai guère à me soucier. La silhouette voilée d'une robe nacrée à la coupe modeste, avec pour seul bijou une pacotille arrachée au cou d'une gamine qui n'en n'avait plus l'usage, je dénote, je suscite la question. N'étant que peu nombreux à se mêler au commun des mortels, l'esprit de ces derniers aura une propension à imaginer tout un tas de fables à notre sujet, des fables nimbées d'autant de lumière que de mystères. Surtout qu'en me voyant, on ne peut guère s'y méprendre. Les oreilles étirées vers le haut, très proches du crâne, est la spécificité majeure qui permet aux gens de nous différencier des autres races elfiques. Un demi-elfe pourrait avoir ce trait de ressemblance, mais bien idiot serait celui qui s'y laisserait prendre. La prestance de ces êtres bâtards est, par la banalité qu'ils affichent, à cent lieues de la nôtre. Discrets, instruits, charismatiques, il est impossible de confondre les hauts-elfes d'une sous-espèce aux oreilles pointues. Ma chevelure platine reflète mon appartenance à la haute naissance, en clair, je fais partie de la lignée des premiers hauts-elfes, une signature génétique qui fait certes son petit effet, mais qui ne revête pour moi et ceux que je côtoie, aucune espèce d'importance. Mon regard perçant souligne un certain malaise, forçant bien souvent mon interlocuteur à baisser les yeux. Mon âge avancé ne me permet plus guère de m'attarder aux arts de la bienséance, et autres mondanités du genre. Bien que courtoise et subtile, je n'accorde qu'un temps limité aux démocrates à la pense enflée par le dur labeur de leurs sujets, et mon sablier est là pour y veiller. Trente secondes de parole, pas une de plus. Passé ce délai, je me détournerais de mon vis-à-vis, et si la folie lui prenait de ne pas respecter cette condition, par exemple en me tenant la jambe, alors il s'exposerait à un évènement autrement plus radical qu'une humiliation. ~ Description Psychologique : Comment se définir lorsque son existence se résume en un champ de bataille? Afin de mieux comprendre mon fonctionnement, ainsi que cette incohérence au niveau de mon alignement, il est capital de vous informer sur une vérité qui dérange; je suis une mallev. La raison de mon aspect physique vous la sera révélée ultérieurement. Ainsi, propre aux mallevs, je suis d'une nature profondément mauvaise, et si à la base je n'étais animée d'aucun but, les différents chapitres de ma vie m'ont conduits à devenir celle que je suis aujourd'hui. Un être réfléchi, calculateur, et.. destructeur. Le genre d'être capable de faire s'effondrer des nations! Pour ce faire; j'ai la patience, l'intelligence, l'érudition et le savoir être. Extrêmement investie lorsqu'il s'agit de politique, le moment m'est enfin donné de mettre en application ce pourquoi je me suis formée. ~ Possessions : Je possède une bâtisse dans le district du gouvernement de Nandis. Cette boîte à chaussure enrobée dans sa coque de crépi blanc m'a été fourni par l'état sous la gouvernance de Vultinien en ma qualité d'agent diplomatique, je l'ai par ailleurs rebaptisé; le cloitre. Il m'est ainsi possible de m'y "reposer" lorsque je suis de passage dans la cité. Une chambre m'est également réservée dans l'aile souterraine de la guilde de la dague ensanglantée. De cette manière, je m'assure d'obtenir toutes les informations dont j'ai besoin. Double, triple, quadruple, quintuple jeu.. rien ne saurait me freiner! ~ Biographie & Histoire :Prologue Née du couple aimant Umbrella et Kaïtis Endel, j'ai évolué au sein d'un cocon chaud et douillet. Arrivée au début de l'âge des Anciens, je pus profiter d'un enseignement digne d'une reine. Il ne fut pourtant jamais convenu que je règne un jour, mais mes parents étaient de ceux qui se méfiaient de l'avenir. Profitant de mon esprit vif, les tuteurs les plus instruits se relayèrent pour me prodiguer leur savoir. Ils disaient alors de moi que j'étais la plus belle éponge qui leur avait été donné de voir. Un humour très professoral visant à vanter mes qualités intellectuelles. Non pas que cette existence me plaisait tout particulièrement, mais ma soif de connaissances avait eu raison de mon coeur aventureux. Mon caractère intrépide emmitouflé dans une couverture pondérée, je me mis à suivre la voie que l'on avait pris soin de me tracer. J'avais pour charge de traiter les informations que l'on glanait auprès des différentes nations, tout en missionnant quelques espions pour le compte de la couronne. Le temps passant, on me présenta à mon futur mari; Hoclës Muinver. C'était un homme charmant aux gouts très simples. Quand notre union fut scellée, le nom de ma famille absorba le sien afin que la lignée des premiers hauts-elfes soit préservée. Mais aussi parce qu'il était de coutume en Hondia, de privilégier le prestige. Chez les nôtres, la nuit de noce n'existe pas, et les pratiques sexuelles se font selon le bon vouloir du couple. Il n'y a point ce système de descendance imposée propre au monde des hommes. Trop éprise par l'enfer du devoir, Hoclës ne put m'honorer que vingt cycles plus tard. Seulement, ce fut sous certaines conditions. Non pas que j'étais du genre romantique, mais à évènement spécial, contrée spéciale! Le lit conjugal n'avait pas l'armature assez solide pour remplir cette fonction. En revanche, la plage de la vouivre nichant dans l'archipel aujourd'hui englouti par les flots de la lagune interdite, comblait toutes mes attentes. Seuls à bord de notre voilier, nous partîmes en direction du lopin de terre, puis nous abandonnâmes l'un à l'autre sous le regard bienveillant d'Azura. Le mystère de l'ombre Cinq cycles plus tard, je mettais au monde une curieuse petite fille. Curieuse oui, c'est bien le terme qui convint pour désigner l'enfant lorsque je la vis pour la première fois. Les yeux bruns, le scalp noir.. bien que le plus frappant résidait en la forme de ses oreilles. Aussi rondes et chétives que celles d'un humain, je ne pus réprimer un mouvement de recul. La réaction de Hoclës fut, je dirais.. à la hauteur de ma surprise. Alors même que notre empathie était établie depuis une bonne centaine d'aurores, le bougre me demanda sans réserve aucune; Qui est donc ce mystérieux prétendant? Comment pouvait-il remettre mon honneur en cause ou pire, m'accuser ouvertement de fornication? Ignorait-il que les nôtres ne pouvaient copuler avec d'autres races? En réponse à cet affront, je lui rétorquai; Peut-être n'êtes-vous guère aussi pur que vous le prétendez. Blessé dans son égo le plus silencieux, Hoclës se retira. Ce fut donc seule que je dus affronter le regard inquisiteur de mes parents. En un clin d'oeil, cet être sans nom bouleversa mon existence, et fit voler en éclats toutes les valeurs que je prenais pour acquises. Malgré mon intégrité au sein de la société, mes plus proches se mirent à douter de ma vertu, certains érudits qui furent jadis mes précepteurs, allèrent même jusqu'à avancer l'hypothèse que nulle serrure ne saurait faire barrage à mon ingéniosité. Laissant ainsi entendre à qui voulait le croire, que j'aurais pu contourner la pureté de notre sang. Que pouvaient bien peser mes mots au devant d'une telle déferlante? Portée jusqu'en haut lieu, cette naissance fit grand bruit. Il n'y avait point de loi pour apporter une solution à ce problème, alors un vent de panique s'installa dans la sphère dirigeante. Que devait-on faire de moi et de cette progéniture que je ne saurais reconnaître? Cette dernière me fut par ailleurs retirée le temps des délibérations qui se prolongèrent sur trois cycles. Emmurée dans mes appartements, le temps qui passe me sembla plus long que d'ordinaire, plus insipide, jusqu'à ce que la saveur douceâtre de la mort enivre mes narines. Mon honneur bafoué, mon intégrité brisée, mon couple détruit.. Avais-je réellement l'envie d'étaler cet étouffement de l'âme sur un millier de cycles? Je n'avais qu'une enjambée à faire pour sombrer dans l'abime de la délivrance. Un pied sur le muretin, mes vêtements de nuit flottants au gré de la brise, je sentais le vide m'appeler de ses voeux. Inspirant profondément, de soudains chuchotis troublèrent ma concentration. Même à voix éteinte, je n'eus aucun mal à reconnaître l'éloquence d'Umbrella, ma génitrice. Dix mètres plus bas, une réplique exacte de ma terrasse tenait lieu de confessionnal entre mère et un des plus éminents membres de l'assemblée. Je roulai des yeux lorsque je compris qu'ils parlaient de l'enfant que j'avais engendré. Comme s'il pouvait s'agir d'autre chose.. Bien qu'ils tournèrent longuement autour du pot, ils finirent par évoquer la mise à mort du nourrisson. Je n'avais aucune attache à l'égard de ce bébé, mais je n'étais pour autant point disposée à permettre un tel acte! Il y avait forcément une explication rationnelle à sa différence. Un haut-elfe ne se limitait guère à la pointe de ses oreilles, si? Oubliant mon désir de plonger, je m'assis face à la coiffeuse. Accoudée sur le rebord, contemplant mon reflet dans le miroir, je réfléchis à la manière dont j'allais protester. Lorsqu'on vint me quérir pour me soumettre à de nouvelles questions, un cri d'effroi parcourra l'ensemble de la tour. Le crâne rasé, la peau noircie par l'encre de mon encrier, et les oreilles redécoupées, je n'avais plus rien de la fille qu'on me connaissait, si ce n'était le vert de mes iris. Des flots de sang ruisselaient sur mon cou et ma nuque, mes plaies ouvertes criaient leur agonie en simulant l'effet que feraient les caresses d'une langue râpeuse sur de la chair à vif. Et malgré cela, je demeurai digne! S'ils voulaient tuer l'enfant, ils allaient devoir commencer par moi. Claudia Cet affront à notre race fit momentanément taire les chuchotis désireux d'occire ma progéniture. Jamais encore un haut-elfe, ne s'était osé à sacrifié ses attributs raciaux. Immédiatement porté en jugement, mon comportement fut scandé comme nocif pour la société. Sous la gouvernance des trois plus anciens casuistes, mon bannissement fut prononcé. On me permit cependant de plaider ma cause, ce que je fis avec aplomb! " Vos yeux ne me reconnaissent pas, alors que je fusse pourtant la même qu'au point du jour! Dérobé de ma crinière argentée, et la pointe de mes oreilles limée, je suis châtiée par l'exil? Avez-vous au moins cherché le fond du problème? Je suis celle qui a mis au monde un être auréolé de mystères, et plutôt que d'en percer les secrets, vous le passeriez au fil de l'épée? Que je l'accepte ou non, cette chose fait partie de moi, et si la femme que je suis est en mesure de prendre du recul en dépit de tout ce qu'elle a perdu depuis cette naissance, vous devriez en prendre acte! Je ne peux pas changer la destinée que vous m'avez tracé, mais pour Cla'audhia, je vous demande la clémence." En siltine, la langue haut-elfe, Cla'audhia signifiait; présage. Des murmures s'élevèrent quant j'eus terminé mon discours, puis le verdict tomba. Depuis le centre de l'atrium, j'observai les lèvres pochardes de ma génitrice s'offusquer de la sentence. Et pour cause, il fut dit que le nourrisson serait exclu par le prochain bateau, en même temps que sa mère. Aussi, peu avant que l'on me mette en caisse comme une vulgaire marchandise, la gamine me fut restituée, ainsi qu'une poignée de vivres que l'on me jeta au visage. On scella le couvercle, me plaça en fond de cale, puis m'expédia pour Nandis. La traversée s'échelonna sur cinq jours et quatre nuits, plongée dans la crasse de nos propres rejets, je fus finalement extraite de mon niouf par une bande d'humains au moins aussi répugnants que ce que je laissais derrière moi. On me pris pour un jeune garçon qui aurait fuis l'île de Tesnu avec sa petite soeur. Je les laissais croire à leur scénario, ainsi ils me conseillèrent de filer pour le bourg d'utara, là où les autorités étaient moins regardantes. Sous l'éclairage rougeoyant du crépuscule, je finis par trouver un puits auprès duquel je pus faire notre toilette. Cla'audhia était très affaiblie, si bien que même sous les coups de sa fièvre, elle ne parvenait plus guère à hurler. Je craignais de la perdre, ce qui ne manquerait point de faire disparaitre son secret. Je dus alors me résoudre à demander de l'aide, ce que je fis en frappant la première porte qui fut à ma portée. Une femme coiffée d'un linge blanc m'ouvrit, sa figure était poussiéreuse et sa main libre enserrait le manche d'un curieux outil avec lequel elle semblait frotter son sol. Le crâne encore noirci par l'encre, et les oreilles cerclées de croutes noirâtres qui n'avaient de cesse de me démanger, je faisais peine à voir. Peut-être avait-elle senti que je ne représentait aucun danger, et sans doute plus inquiète encore pour l'enfant que je portais, elle m'invita finalement à entrer sans que je n'eusse à lui demander. L'humaine ne me posa aucune question, elle me fit simplement comprendre qu'elle aussi avait un bébé en pointant de son doigt osseux la couche dans laquelle il dormait. Elle versa de l'eau dans un bac, puis se saisit de Cla'audhia qu'elle dévêtit entièrement. Je ne comprenais rien à son petit manège, mais désespérée comme je l'étais, je la laissais faire. Avec une gestuelle sincèrement maternelle, elle tenait le nourrisson d'une main, tandis que de l'autre, elle faisait ruisseler de l'eau sur son corps. Elle ne donnait pas l'impression de la laver, juste de faire couler le liquide sur son abdomen. La femme répéta l'opération une bonne vingtaine de fois, avant de finalement déposer la gamine dans le contenant qu'elle avait tantôt rempli. Cla'audhia tressaillit, puis commença à trouver la force de se plaindre. Ce ne fut d'abord que des piaillements, des gazouillis à peine audibles, mais au terme de plusieurs dizaines de minutes, elle braillait aussi fort qu'à son premier jour en ce monde! J'étais forcée d'avouer que cela ne m'avait point manqué, et paradoxalement, ses cris irritants me rassuraient. Par le froid, l'inconnue avait fait tomber la température du poupon, et maintenant que celui-ci était prêt à remplir le seul rôle qu'il savait tenir, l'humaine porta à sa bouche baveuse son énorme poitrine! J'écarquillai les yeux quand je vis le mamelon de la dépravée s'engouffrer dans l'orifice bruyant de mon fardeau. J'étais tentée de faire basculer sa chaise berçante pour la faire se retrouver les jambes en l'air et le crâne fracassé contre le parquet moisi de son intérieur, mais le silence retrouvé fut si délectable que ce caprice me passa.. Le déchet de Hondia Près d'un cycle passa depuis que la muette eut sauvé Cla'audhia d'une fièvre mortelle. Et bien que ce souci semblait à présent derrière moi, il se trouvait que depuis quelques jours je souffrais d'atroces crampes abdominales. Si je n'avais point déjà mis bas, je jurerais sur mon honneur qu'il s'agissait de contractions. Peut-être était-ce du à ma piètre qualité de vie, et dont les courants d'air qui n'avaient de cesse de soulever la poussière de ma cahute, me rappelaient combien ma situation était désastreuse. J'aurais dormi dehors que cela n'aurait point changé grand chose. Nandis n'était alors qu'une toute jeune ville, mais elle se divisait déjà en deux bourgs, séparant ainsi les plus aisés des nécessiteux, nécessiteux dont je faisais désormais parti.. Je créchais dans une cabane abandonnée à seulement deux rues de l'aphasique. Régulièrement, pour ne pas dire chaque soir et chaque matin, j'allais la visiter afin que de son sein, elle puisse emplir la panse de Cla'audhia. La nuit suivante, un violent orage éclata, et depuis les dessous d'une charpente branlante, l'impensable se réalisa! Mes cris étouffés par le grondement du tonnerre, je mis au monde un second enfant, soit deux saisons après le premier! J'appris plus tard que je disposais de deux utérus, et que tout comme Cla'audhia, cet évènement était issu de la semence de Hoclës. S'étant manifestement développé plus lentement que sa soeur, ce bébé avait néanmoins toutes les caractéristiques que l'on pouvait attendre d'un haut-elfe normalement constitué. Seulement il m'était impossible de le garder, c'était à peine si je parvenais à survivre dans ce monde de désolation. J'aurais sincèrement aimé chérir cet enfant, mais l'appel du mystère était trop fort pour que je puisse lui résister. Je fis donc en sorte que le nourrisson soit du voyage lorsqu'un navire de commerce à destination de Hondia, annonça son départ. Je le plaçai alors parmi les denrées réservées à la lignée des Hondia, et sur son torse, au milieu des hurlements et des larmes, j'eus gravé: "Sloac". C'était un auguste retour des choses pour m'avoir si injustement traité! La signification de Sloac était volontairement alambiquée lorsqu'il était déserté de tout contexte. Si on le traduisait dans le langage des hommes, on obtiendrait quelque chose comme: "Justice". Sauf que le bébé présumé décédé au cours du voyage, apportait un tout autre sens à ce mot; "Sentence"! J'avais dans l'espoir que les serviteurs du couple royale aient le courage de leur amener ce poupon putrescent, dont l'odeur macabre les marquerait au plus profond de leur être. Hélas.. Une page se tourne, un livre se ferme Les cycles, puis les années s'écoulèrent. Ce temps passé à sillonner les bas-fonds de l'humanité me permit de comprendre deux choses. La première, c'était une espèce capable de se livrer aux pires bassesses que l'on puisse imaginer. Quand la nourricière de Cla'audhia rendit l'âme, ses enfants alors âgés de cinq et sept ans furent recueillis par leur tante, une femme mûre coiffée d'une longue chevelure grisonnante. La nouvelle mère s'installa sous le même toit que sa défunte soeur, puis imposa son autorité aux deux marmots. Avant le drame, les petits venaient régulièrement me visiter afin de solliciter Cla'audhia. Alors quand cette routine redondante cessa, cela me rendit curieuse. Je découvris donc que la tante prostituait les orphelins, fille comme garçon, aux pouilleux du coin. Majoritairement composée d'hommes, la clientèle désormais conséquente, alla jusqu'à faire la queue devant la frêle bâtisse. Quant à Cla'audhia, se languissant de ses proies, profita de mon sommeil pour assouvir sa soif de larmes et de cris. Ne la voyant point à mon réveil, je courus jusqu'où je supposai la trouver. Bien que la matinée était encore sombre, je la surpris chez la tante, assise en tailleurs au milieu de restes humains! De ses yeux noyés par les ténèbres elle me fixa, et de ses lèvres souriantes elle m'accueillit. A cet instant précis, j'entrevis une part de ce mystère qui l'habitait, sans toutefois parvenir à m'en saisir.. Lorsque le soleil éclaira l'horizon, une quantité insensée de sang avait recouvert sol, murs et plafond, tandis que blottis dans un coin, frère et soeur s'enlaçaient pour s'abstraire de ce cauchemar. Puis Cla'audhia, derrière son sourire satisfait, me fit l'annonce du pouvoir dont elle était investi, un don qui consistait à manipuler le sang. Je n'associai cependant point cette aptitude au mystère qui l'enveloppait. Même le mendiant pouvait par un beau matin, se découvrir un talent caché. Et maintenant qu'elle était assez grande et surtout apte à faire front devant l'adversité, le temps était venu pour moi de quitter cette fange prétendument civilisée. Les cheveux en bataille, secs, d'une teinte jaunâtre virant sur l'ocre, je fis volte-face en vu de retourner au dehors. Cla'audhia, toute guillerette, plus encore que ces fois où les orphelins souffrirent sous ses doigts inventifs, s'empressa de me rejoindre. J'avais besoin de remettre un peu d'ordre dans mon esprit, quand soudain! un râle, une toux, un reniflement et un chuchotis se succédèrent. Claudia, avait murmurée la voix. C'était la fillette! le garçon n'était pas mieux d'ailleurs, aucun d'eux ne savaient prononcer Cla'audhia convenablement. Mais en lisant le sombre désir qu'arboraient les prunelles de ma progéniture, je lui rétorquai un farouche; silence! puis claquai la porte. La gamine ne vit en moi qu'un adulte dépossédé de son âme pour ainsi l'abandonner en si joyeuse compagnie, sans se douter une seconde du supplice que lui aurait infligé "Claudia" si je n'avais point agis de la sorte. Une fois que nous fûmes débarbouillées, je quittai ce hameau dépravé pour me rendre à Elminswood. Conseillée par un prêtre autrefois rongé par la lèpre, et aujourd'hui asséché dans les profondeurs de sa tombe, je me mis en quête d'un sage qui vivait en ermite dans les hauteurs des collines boisées. La peau flétrie par des années de privation, une toilette miséreuse, et une nourriture si infecte que seul un esclave pouvait digérer, je m'enfonçai dans l'immensité herbeuse de la grande plaine. La souillon que j'étais devenue finit par atteindre les quelques maisonnées qui gîtaient dans la forêt d'Elminswood. Prise pour une gueuse, ce que j'étais très certainement, on m'offrit le boire et le manger, ainsi qu'un lit où m'écrouler. Au chant du coq, je sortis Cla'audhia de son placard, me renseignai sur l'ermite, et partis sans me retourner. Je me présentai à sa porte peu avant le crépuscule, puis devisai avec le vieux jusqu'au matin. En le quittant, j'eus le sentiment d'avoir un début de piste. La seconde chose que j'appris sur l'humanité, c'était sa fabuleuse capacité d'adaptation. Comparés à l'ensemble des races qui peuplaient Astrune, ces êtres avaient la longévité d'un éphémère! Pourtant, ils se répandaient plus vite que la moisissure dans l'obscurité d'une cave. Leur système sociétale tentait de survivre à travers les âges, mais bien souvent il se corrompait sous le joug d'un dirigeant stipendié par ses vices. Leur courte durée de vie leur permettait cependant de ne point subir les méfaits du tyran au-delà de quelques décennies. Tandis qu'au sein de la haute cité elfique, Cla'audhia sera depuis longtemps morte de vieillesse, si bien que la poussière de ses os aura complètement disparue, que le couple royal, le même qui eut favorisé mon exil, continuera d'imposer ses lois. Dans ce cas de figure, les milliers d'années que ma race trainaient derrière elle, à qui profitaient-elles? Surement pas à moi! Sur Utara, loin vers Utara! Quatre jours après avoir échangé avec l'ermite, et d'un aspect toujours aussi misérable, ma silhouette campait devant la mégapole de Mystiül. Avec Cla'audhia à mes côtés, j'entrais dans l'imprenable cité des mages! Informé par pigeon voyageur de mon arrivée, les hauts représentants me permirent d'investir les lieux, avant de m'accueillir au pied de leur tour. On m'apprit alors que l'ermite était un ancien éminemment respecté de ses pairs, et que ce fut son appui dans ma quête de mystère, qui favorisa cette rencontre. C'est avec une prétention relativement haut perchée, que les gigoteurs de doigts m'offrirent le gîte et le couvert. Nous pûmes enfin nous laver jusque dans les recoins depuis longtemps oubliés, tout en profitant d'un véritable sommeil réparateur. Mais au petit matin, les yeux bouffis par la fatigue encore présente, on m'annonça qu'il était temps pour Cla'audhia d'être soumise à la loupe des arcanes. Une façon habile de me faire savoir qu'ils allaient ni plus ni moins disséquer son âme. Malgré le fait que mon esprit demeurait dans le brouillard, j'acquiesçai vivement! Ce mystère qui me narguait depuis bientôt quarante cycles, soit environ huit ans, allait finalement livrer ses secrets. La gamine placée au centre d'une étoile à sept branches, avec un sorcier assis sur la pointe de chacune d'entre elles, j'observai le rituel depuis un balcon qui surplombait la salle. Peu après, les vieillards en robe sombrèrent dans une transe si profonde, que leur essence fut capable d'investir le royaume astral. Depuis cet autre monde, chacun des mages orbitait autour d'une "pierre" du destin. Et quand l'incantation fut terminée, sept faisceaux invisibles se braquèrent sur Cla'audhia, révélant aux conjurateurs, la sombre nature de son existence. A leur retour sur Astrune, la réaction des hommes fut unanime, la mallev DEVAIT mourir! Guidés par un semblant de civilité, le patriarche me conta l'histoire chaotique des mallevs, insistant bien sur le fait qu'il était dans l'intérêt de tous, d'éradiquer à jamais ses sorcières noires. Etant ce que j'étais, je lui demandais comment j'avais pu accoucher d'une mallev si elles étaient déjà éteintes. Le doyen éluda ma question, puis radota sur l'élimination nécessaire de Cla'audhia. Farouchement opposée à sa mise à mort, je m'interposai! Ils pouvaient bien sûr me balayer d'un revers de la main, mais à ma grande surprise, ils n'en firent rien. Suite à ma protestation, on nous confia au luxe d'une pièce somptueusement décorée. Et alors que la nuit se faisait plus foncée, le patriarche fit son retour. Les bras ballants, le visage tombant, un rien suffirait à le faire chuter. Puis de ses mains noueuses et tremblantes, il porta à mon attention une breloque que je devais placer autour du cou de Cla'audhia. Selon ses dires, l'artéfact veillerait à ce que la mallev qui sommeillait en elle, s'égraine dans le temps. Je ne bus aucune de ses paroles, et dans le cas où son fonctionnement serait effectif, je ne tenais point à amputer Cla'audhia de son unique particularité! Bien sûr, je fis mine d'accepter en permettant au vieux d'attacher lui-même le collier. Désormais rassurés de savoir la mallev en laisse, les sorciers me permirent de quitter Mytsiül. J'étais tout de même dubitative, car pour des gens d'une telle envergure, où la magie permettait toutes les folies, comme dépasser l'âge légal de leur espèce, je les trouvais particulièrement naïfs! à moins que ce ne soit moi.. Que l'on m'eut charmée ou non, je ne pouvais malheureusement plus revenir en arrière. Quand les portes claquèrent derrière moi, j'ôtai immédiatement la babiole du col de Cla'audhia, avant de disparaitre dans l'obscurité. Quand nous atteignîmes le haut de la vallée, soit environ trente heures après que nous ayons quitté Mystiül, Cla'audhia commença à se plaindre de douleurs thoraciques. Je lui intimai d'apprendre à mieux maîtriser son souffle, car nous n'étions pas prêtes de nous arrêter. Je pris alors sa main et la tirai fort dans la direction que je pointais. Elle gémit sans que j'en prenne ombrage, et pour cause, en l'attrapant, je sentis combien sa peau était brûlante. En un instant je fis un bond dans le passé, quand Cla'audhia pouvait encore tenir sur mon avant-bras. Plus fiévreuse qu'en ce jour où j'accostai sur les côtes de Nandis, mon coeur fit une ambardée, tandis que mon esprit associait les mages sournois au mal qui la frappait. Par une malédiction quelconque, ces vieux séniles s'étaient assurés du déclin des mallevs, ou tout du moins de celle-ci! Je ne pouvais guère revenir sur mes pas, sans quoi ils termineraient ce qu'ils avaient commencé dans un joyeux feu d'artifice, et ce, sans que je n'y puisse rien! Les fées sous couvert de Silmariën? non.. elles ne bougeraient pas une aile pour nous, surtout si comme les mages, elles devinaient l'essence maudite de Cla'audhia. C'était ce qui était le plus proche de nous, mais aussi le plus inaccessible.. Alors je décidai de faire route vers Aeldril, une ville que je savais peuplé d'elfes tout aussi capables que les plus sages de Lalwende. Très ouverts sur le monde, les Aeldriens étaient les plus susceptibles de sauver ce qui pouvait encore l'être. Qu'importe ce qui advenait de Cla'audhia, du moment que son essence de mallev subsistait, je saurais m'en satisfaire, même si pour cela elle devait finir en légume. Hélas, la distance qui nous séparait du flanc de Freezis, ne fut pas pour aider.. Au lendemain, diverses pustules purulentes avaient recouvert chaque parcelle de son corps, s'ajoutant à ce supplice, une quinte de toux qui n'en finissait plus. Faisant ainsi fuir le moindre charriot que nous croisions. Les jours passant, les maladies de Cla'audhia allaient crescendo! J'étais désormais convaincue que chacun des sorciers y avaient apporté sa petite contribution. A savoir que je lui comptais pas moins de quatre symptômes bien distincts. Les pustules, donc la peau, la toux pour les poumons, l'assèchement des muqueuses qui conduisit à une infection oculaire, et enfin le transit intestinal.. Devenue complètement infirme à l'orée des rocheuses, je dus me résoudre à la porter, elle, et son corps qui fuyait de toute part, sur plusieurs dizaines de kilomètres. Mais quand le cinquième jour fut atteint, je dus me rendre à l'évidence.. Personne, pas même les meilleurs soigneurs de Hondia, ne sauraient empêcher l'inévitable. Alors même que je voyais les bâtisses d'Aeldril poindre à l'horizon, je mis le cap sur Utara, loin vers Utara! Cymetia Seule la mort pouvait combattre la mort! Poussée par cette seule conviction, la respiration encombrée de Cla'audhia donna le rythme à mes pas. En dépit de mon indifférence, son râle me terrifiait.. un son guttural qui s'apparentait à celui d'un animal crevé sur le bord du chemin, pourri depuis des jours, mais qui se refusait de mourir! Je ne reconnaissais plus ma gamine en ce bruit! Mais je devais composer avec, endurer la vibration de ses bronches bouchées sur toute la surface de mon bras.. Je trouvais un coin d'eau, probablement le dernier avant d'atteindre les terres éteintes qui bordaient Kumra. Puis me remis en marche. Me fiant uniquement à ce que j'appris de ce coin lorsque j'étais encore quelqu'un, je plaçai mes derniers espoirs en cette entité qui régissait l'écosystème des vampires. En tout cas, c'est ainsi que je découvris son existence. Par un écho dans le vent.. A partir de ce point, il n'y avait plus âme qui vive! Lentement et péniblement, les heures se succédèrent, amoindrissant mes forces à chaque foulée. Le regard braqué sur le sol qui défilait sous moi, je ne pensais plus à rien, tel un automate errant sans but, j'avançais vers Utara, tout droit, sans faillir. Les lèvres fendues par la déshydratation, il s'en échappait périodiquement de longs filaments blanchâtres qui allaient tantôt se coller sur ce qui restait de mes haillons, tantôt sur Cla'audhia. Ma vue se faisait trouble, et mes oreilles bourdonnaient. Je sentais que mes jambes allaient flancher d'une minute à l'autre, mais je savais aussi que si je m'écroulais, je ne relèverais point.. Coûte que coûte, je devais tenir. L'air sec me brûlait le nez et la gorge, et dans l'instant qui suivi, un gout de viande faisandée se déposa sur ma langue, manquant de me retourner l'estomac. J'en étais arrivée à un point que même les muscles qui contrôlaient mes paupières, me mettaient au supplice. On aurait dit de vieux élastiques distendus dépossédés de leur vigueur.. Un oeil se fermait mais pas l'autre, et inversement. Plus rien ne fonctionnait correctement.. Si bien que je ne savais même plus où j'étais, ni pourquoi je trainais la patte. Le dos vouté, ma silhouette s'estompa dans la brume tourbillonnante, illustrant d'une certaine manière, mes adieux à ce monde. Au bord de la rupture, ma cheville craqua soudainement, précipitant dans la boue, cette masse inerte qui se trouvait être mon corps! Je m'effondrai à plat ventre, sans mains pour me retenir, sans bras pour amortir, et sans conscience pour craindre le pire.. Je me souviens seulement de mon coeur cognant irrégulièrement contre mes tempes. Et ignorante du temps qui s'était écoulé entre ma chute, et la voix qui résonna dans la nébuleuse, je me surpris à en chercher la source. Ainsi elle m'apparut.. le visage à moitié enfoncé dans la bourbe, j'aperçus de mon oeil restant, une caricature d'enfant émerger du brouillard. Bien que trouble, je m'attardai un instant sur sa coiffure. Sans arrière pensée, je me laissai gagner par la curiosité que me procurait cette paire de couettes qui n'avaient point leur place au sein d'un lieu aussi sordide. Je murmurai alors une floppée de mots depuis mon eau boueuse, sans être capable d'en conserver un traitre souvenir. Peu à peu, ma conscience décrocha, mon palpitant s'emballa et mon souffle se raréfia.. Seul me resta en mémoire un couple de jambes grêles montées sur des genoux cagneux, ruisselant de gouttes vaseuses. Tourmentée par le son de ma respiration, comme si mes tympans s'étaient logés dans mes poumons, je sursautai! Les yeux grands ouverts, assise le dos raide, je me demandai ce que je faisais là! Enfouie dans un caveau à plusieurs pieds de la surface comme un secret honteux, je peinais à dissocier le réel de l'onirique.. Il fallut que l'enfant à couettes s'annonce pour que tout me revienne subitement, enfin.. disons plutôt les quelques bribes qui subsistaient. Et le premier ordre qui me vint, ce pourquoi j'avais marché aux côtés de ma mort, était de savoir ce qui était advenue de Cla'audhia! La soubrette délabrée ne me répondit qu'une fois qu'elle fut accoudée à l'autel de pierre qui trônait au milieu de la crypte. D'un ton faussement compatissant, celle-ci m'informa du décès de ma gamine. Je pus d'ailleurs voir son corps allongé sur le pyrée que la gosse complétait de sa posture nonchalante. Je me relevai fébrilement, constatant alors toute l'ampleur de mon échec.. Mais avant que le tumulte ne me submerge, la fillette m'affirma que j'avais accompli tout ce qui m'était possible de faire. Je venais de lui amener sa toute première mallev, sous-entendant que d'autres suivraient. Je prenais également acte que l'enveloppe charnelle de Cla'audhia avait été lavée de toutes ses afflictions. Plus de furoncles, plus d'irritations, plus rien de notable.. elle était comme l'agneau qui venait de naître. Elle était.. d'une beauté funèbre! Se présentant sous le patronyme de Cymetia, elle m'enseigna que le retour des mallevs étaient écris. Que je fus choisie n'était qu'un pur concours de circonstances, l'important étant que Claudia soit désormais des "nôtres". Je rageai intérieurement lorsque Cymetia écorcha le prénom de Cla'audhia, et si je n'en dis rien sur l'instant, c'était principalement dû à la surprise de ce savoir que je ne me souvenais point lui avoir communiqué. Aurais-je bafouillé dans mon sommeil? j'en doutais fortement. Puis elle conclut sa phrase, les lèvres voilées d'un sourire, par mon propre baptême. Nẽferis.. avait-elle dit. Je compris alors que cette soubrette pathétique répondant à l'appellation de Cymetia, cachée sous son visage d'enfant, résidait l'entité que je m'en venais quérir. Quand tout fut clair dans ma tête, la revenante me laissa le choix quant au retour qu'elle prévoyait d'offrir à Cla'haudia. Je n'eus guère besoin de délibérer, ainsi ranimée, ma gamine devenait immortelle, et comme d'après Cymetia il coulerait beaucoup d'eau sous les ponts avant que l'incursion des mallevs fasse derechef parler d'elle, je n'avais aucune raison de me la coltiner! Par ailleurs, lorsque le temps sera venu, je saurais où la trouver. Je soumis tout de même une condition à l'entité; effacer l'ensemble des souvenirs qui précédaient sa mort. Cymetia, dont la générosité semblait sans bornes, me proposa de la rejoindre dans son sanctuaire, de faire don de ma vie pour la cause des revenants. Je refusais ostensiblement, lui affirmant que j'avais bien mieux à faire que de patauger dans son ossuaire. Elle se gaussa, comme si elle savait ce que j'allais lui retorquer, puis m'invita à participer à la réanimation de Cla'audhia, ce que je déclinai également. La fillette fit la moue, puis me lança pendant que je bravai les escaliers en vu de rejoindre la surface, que si j'avais besoin d'un service, je n'avais qu'à demander. Cause toujours! songeai-je en la snobant. Retour de bâton La terre glaise avait englouti mes ribouis, et régulièrement l'eau grise du lac s'en venait lécher mes chevilles. Je demeurai là depuis des heures, sans même savoir quoi penser. Ce fut seulement quand je me relevai, qu'un élément tombant de mes guenilles parvint à focaliser mon attention. L'air détaché je le ramassai, puis le portai de toute ma hauteur. Entortillé dans le creux de ma paume, je reconnus sans mal le collier maudit qui fut offert à Cla'audhia lors de notre passage à Mystiül. Depuis lors, je l'avais gardé sur moi malgré le fait que mon esprit s'en était lavé de toute trace. Et maintenant que je louchais sur cette babiole enrobée dans son manteau d'argile, le souvenir de Cla'audhia satura mon âme. Depuis sa mise au monde jusqu'à cette image que me renvoya son corps étendu dans la crypte de Cymetia, tout me revint en tête.. J'aurais pu quitter Nandis il y a des années, et ainsi nous éviter de ramper dans la fange des hommes! Mais en dehors de mon savoir, je n'étais pas à même de me défendre en cas de guet-apens. Alors avec un secret aussi chétif sous le bras, que je devais protéger coute que coute, il n'était point question de braver ce risque. Ainsi, quand Cla'audhia me révéla son pouvoir sur le sang, je sus que le moment était venu. J'ignorais ce que je ressentais, ce n'était ni de la tristesse, ni de l'amertume, ni même de la colère. J'éprouvais simplement.. le néant. Il était tout autour de moi, et en mon sein également. Les jours suivants, je compris que l'absence de Cla'audhia me pesait. Elle était ma fille, et biologiquement, mon exuvie ne se gênait point à le me rappeler. Sa main dans la mienne, son odeur, le son de sa voix. Tous ces petits détails que je n'eus guère relevé lorsqu'ils se passèrent, se relayaient en boucle désormais. Assumant néanmoins le fait qu'elle n'était plus mienne, je ne revins point sur mes pas. Si une bonne action pouvait toutefois découler de cette pathétique épopée, ce fut cet instant où j'intimai à Cymetia d'occulter les souvenirs du vivant de Cla'audhia. La gamine avait nullement besoin de construire sa nouvelle vie autour de la "mère" que je fus. Si je n'avais pas été aussi obsédée par son secret, peut-être me serais-je d'avantage consacrée à l'être, plutôt qu'à la chose.. Sur cette pensée solennelle, j'attachai le collier de ma défunte fille autour de mon cou, et m'enfonçai dans le tumulte de Kumra.
~ Suppléments ~ ~ Particularités propres à votre espèce : Avantages : Infravision, agilité : bien que supérieure à l'Humain, elle demeure inférieure aux Elfes de Lalwende. Bonne ouïe, vision et odorat. Diplomates et instruits. N'éprouve de l'empathie que pour ceux qui leur sont proches. Bénéficie de 2 enchantements permanents ; un sur l'arme, et l'autre sur l'armure ou l'habit. Il peut s'agir de 2 enchantements de lumière, 2 aqueux ou 1 de chaque. Inconvénients : Manque de robustesse, mais demeure toutefois bien moins fragile que son aïeul de Lalwende. Ne peut se reproduire avec les Humains, les Elfes de Lalwende et les Drows, un Haut-Elfe ne peut perpétuer l'espèce qu'avec ses semblables. Ils sont purs et comptent bien le rester ! Ne peut être que d'alignement Loyal, qu'il soit bon, neutre ou mauvais, la loyauté prime sur tout le reste ! Et enfin, il ne peut être de classe Barde , Anti-classe, Sorcier entropique, Cultiste, Élu du silence et Exclu ! ~ Ce que vous aimez : Les coulisses du pouvoir, la satisfaction d'une vengeance aboutie, et Valsyra. Sans compter mon gros faible pour le chocolat. ~ Ce que vous détestez : L'Hondia actuelle, le pacte que j'ai scellé avec Minuit pour le compte de Vi, et assister malgré moi à la gloutonnerie de Valsyra. ~ Vos peurs : Ma seule crainte est de disparaître au profit d'Erinaë. ~ Arme(s) : Valsyra se charge de cet aspect. ~ Signe(s) particulier(s) : Mon sablier. Bien que celui-ci mette en balance Loominëi et Kirenna, sa fonction première est de minimiser le temps de parole que j'accorde à mes interlocuteurs. Trente secondes suffisent pour évoquer un sujet spécifique, sans que cela ne tourne à de l'enfumage rhétorique. Si la personne et ses informations, ou revendications, m'intéressent, je peux lui faire don de trente secondes supplémentaires. Il m'est également possible de lui réserver une entrevue, dans le cas où l'objet de sa visite suscite pleinement mon intérêt. Et ce, sans soumettre l'individu à l'attraction de mon sablier. Pour les politicards désireux de s'accrocher à moi comme une tique sur un nongim, mon sablier remplit parfaitement sa fonction d'arbitre impartial. Si le réservoir associé à Loominëi se vide, la lumière se diffuse et mon interlocuteur enfreignant les règles se dessèche rapidement. Tel fut le supplice des sirènes échouées dans la forêt de Silmariën. Sans salive, sa langue se mettra à enfler jusqu'à ce qu'il ne soit plus capable d'articuler. Ses yeux irrités l'handicaperont pour trouver de quoi se désaltérer. L'enchantement est si prompt et violent, que ses lèvres se craquèleront dans la minute qui suit! Bien que ce ne soit pas mortel, la victime sera incapable de retenir son envie d'engloutir tous liquides qui seront à sa portée, jusqu'à ce que la sensation de soif disparaisse. Je réserve toutefois l'aspect de Kirenna aux pires rebuts de la haute! Car contrairement à la sentence de Loominëi, la colère de Kirenna; inonde mon vis-à-vis! Sans qu'il n'y puisse rien, ses yeux pleureront à grosses gouttes, son nez mouchera d'importantes quantités de mucus, et sa bouche, alors incapable de contenir l'afflux de salive, filera de tous côtés. Mais l'humiliation ne s'arrête point là, car sa vessie, au bord de la rupture, cèdera dans un torrent d'urine. Que ce soit le versant Loominëi ou Kirenna, l'envoutement se prolonge sur deux minutes. Mon sablier est inviolable, résistant à toute tentative de le briser ou de le manipuler par une autre main que la mienne. Quiconque s'y essaierait, subirait l'effet des deux afflictions pour une durée de quatre minutes. La personne ainsi frappée perd généralement connaissance au terme d'un court instant. Toutefois, pour qu'une telle sentence opère, l'individu doit être habité par l'intention d'altérer le sablier. Je ne puis faire usage de la ruse en m'arrangeant pour qu'il le touche malgré lui, cela n'aurait aucun effet. ~ Points forts : Je suis d'une nature excessivement patiente et observatrice. Mais les discussions à bâtons rompus ne finissent généralement pas très bien pour ceux qui les initient. J'ai passé l'âge de m'adonner aux échanges sans objet, leur préférant de loin les coulisses d'une politique aux sombres desseins. Ce faisant, je maîtrise très bien mon sujet. Je suis également extrêmement tenace, ce qui fait que quel que soit le chemin auquel je suis destinée, je ne lâcherais jamais mon objectif de vue. D'une façon ou d'une autre, je parviens toujours à mes fins! ~ Points faibles : Bien que je connaisse quelques bottes rudimentaires, l'art du combat ne m'est point adressé. Je ne possède d'ailleurs aucune arme, pas même la plus chétive des lames. Pas plus douée en escrime qu'en magie, toute rencontre fortuite pourrait m'être fatale. Pourtant, en dépit de cette lacune, je ne crains personne en dehors de cette essence qui flotte en moi. En état de mort, ou proche de celui-ci: Le dé de Vi s'échappera de ma manche pour effectuer son dernier jet! La face maudite frappera alors tous les témoins de mon trépa.
~ Mes secrets ~ Je ne dispose d'aucun pouvoir, si ce n'est la maîtrise dont je me suis enquise en terme de malédictions. En associant le dé et le sablier, l'un étant régis par les arcanes, et l'autre une divinité, je peux maudire à souhait qui bon me semble. L'effet de l'affliction peut-être temporaire ou permanente, cela dépend de la sentence infligée! Etroitement liée à l'entropie, cette capacité à maudire peut également me frapper, voir me tuer. Je ne crains toutefois point le fait d'en faire usage!~ Capacité spéciale : Lancer de dé énigmatique. En façonnant le dé, avant de le cheviller à la puissance de Vi, je permis à cette divinité de prendre sa revanche sur le prétendu ordre qui régnait dans les cieux. Car ce fut au nom de ce même ordre qu'elle fut créée puis placée là, à l'instar d'un chien qui en remplacerait un autre. La Déesse noire lui permit de s'émanciper des nuages, sans toutefois admettre sa légitimité. A mon image, la Déesse déchue fut méprisée, puis oubliée de ses pairs. Le potentiel du chaos est sans limite, je le compris dès lors où l'on m'inculqua l'histoire des Dieux. Et lui, le chaos, qui flottait jusqu'alors dans les couloirs nébuleux du panthéon divin, sans maître pour le guider, trouva en Vi la conscience qui lui manquait. Les treize faces de ce dé sont en lien étroit avec mon parcours existentiel. Chaque face fait écho à une étape de ma vie, et chacune de ces étapes, renferme une malédiction: 1. Le mystère de l'ombre: Cette face provoque la destruction instantanée de deux composants corporels auxquels mon ennemi actuel est particulièrement attaché. Cela peut être un oeil et une main, sa langue et un pied, ses deux bras, ou encore ses deux jambes. Pour Drysgissa par exemple, il fut question de ses ailes. (Cela miroite le jour où j'eus sacrifié mes oreilles pour sauver ma fille.)2. Claudia: Cette face génère une fièvre mortelle qui ne peut être endiguée que par le froid le plus glaçant. La victime ne dispose que de quinze minutes avant de périr sous les assauts de ce mal. La paralysie partielle de son corps la poussera cependant à s'en remettre au secours d'un tiers. Le bain glacé doit quant à lui, s'étaler sur une vingtaine de minutes! (Comme ce fut le cas pour Claudia.)3. Le déchet de Hondia: Cette face engendre au sein des entrailles de la victime, le corps sans vie d'un être de son espèce, et ce, qu'il s'agisse d'un homme ou d'une femme. Le cadavre du bébé équivaut à la masse qu'il aurait eu en fin de gestation. C'est pourquoi il est recommandé de l'extraire dans les plus brefs délais! En revanche, le futur parent endeuillé ne pourra pas mourir de cette malédiction, ni même de l'opération qui s'ensuivra. (Alors que j'eus manqué de périr seule en accouchant de Sloac, lui a survécu. Vi a quelque peu inversé la tendance.)4. Une page se tourne, un livre se ferme: Cette face maudit Valsyra, ma dragonne! Faisant entrer cette dernière dans une rage de sang, la créature massacrera toutes personnes à portée sur près de deux-cents mètres carré. Celle-ci fera principalement usage de ses crocs, ses griffes et sa queue, afin de maximiser les trainées de sang. La folie dure quinze minutes, et rien, pas même moi, ne saurait l'arrêter! Car durant ce laps de temps, nous cessons d'être en lien l'une avec l'autre. (Valsyra ne fera que reproduire l'épisode où Claudia libéra son pouvoir sur la clientèle de ma voisine.)5. Sur Utara, loin vers Utara!: Cette face réplique la malédiction qui fut lancée sur Claudia, après que nous soyons sorties de Mystiül. Toutefois plus fulgurante que l'originale, en voici le déroulé: Toux chroniques accompagnées d'une forte fièvre au cours de la première heure. S'ensuit l'apparition de pustules purulentes sur l'intégralité du corps. Au terme de la troisième heure, la production de salive et de larmes cessent, provoquant ainsi un assèchement massif de la bouche et des yeux. La langue se craquèle, les lèvres se fendent, tandis que les globes oculaires s'irritent jusqu'à ne plus être en mesure de filtrer la lumière. Et en guise de final, soit au bout de quatre heures, des diarrhées sanguinolentes ponctuées de douleurs abdominales insoutenables, se chargeront de mettre fin à cette interminable agonie. (Pour Claudia, seule la mort fut en mesure de la laver de ses afflictions, qu'en sera t-il de vous? Vous avez quatre heures!)6. Cymetia: Cette face anime la victime d'un seul et unique but. Ne se posant plus la moindre question, cette dernière cherchera à investir le cimetière de Kumra. Si elle y parvient, soit aux portes de la crypte de Cymetia, l'altération se dissipera, la rendant ainsi à nouveau maîtresse de ses actes et pensées. Où qu'il se trouve sur la planète, l'être ainsi maudit, ne vivra que pour rejoindre le cimetière! (Un charmant clin d'oeil à ma quête personnel qui visait à sauver Claudia coute que coute.)7. Retour de bâton: Cette face me fait plonger dans une insondable dépression. Au cours des deux prochaines heures, je chercherai par tous les moyens possibles et imaginables, de mettre fin à mes jours. Tout mal que je m'infligerais sera également transmis à Valsyra. (Ce triste épisode ne cessera jamais de me hanter.)8. Un nouveau but: Cette face offre à celui ou celle que je regarde, toutes les faiblesses d'un être vampirique. Tandis que moi, et ce pour une durée de deux heures, je bénéficierai de l'ensemble de ses avantages. (La nostalgie de la nuit..)9. De retour à Mystiül: Cette face, outre le fait de me permettre la métamorphose en chiroptère albinos, fait disparaitre la structure de tous les bâtiments alentours! La zone d'effet s'étend jusqu'à deux kilomètres carré, et persiste durant trois heures. Un monde que seuls les aveugles de naissance sauront dompter. Se faisant, tout le monde pourra se voir en dépit des murs sensés les isoler. Quant à moi, si je venais à m'envoler, il me faudra prendre garde aux innombrables obstacles invisibles. (Une face digne de mon exploit.)10. La révélation: Cette face me révèle l'ensemble des secrets que protège chacune des personnes qui m'entourent dans un rayon de cinquante mètres. Leur nom, leur parcours, leur talent, leur crainte, leur désir, tout! (En savoir autant sur les autres que ce que je sais de moi-même, voilà une perspective intéressante.)11. Le réveil: Cette face brise le quatrième mur! Lorsqu'elle est activée, la puissance divine qui régit les caprices du dé m'octroie la possibilité de choisir une personne parmi un groupe donné (l'ensemble des membres du forum), ainsi qu'une époque antérieure à celle qu'il vit actuellement (cela ne peut toutefois empiéter sur sa fiche de présentation). Se faisant, je dispose de quinze minutes pour altérer son passé d'une manière ou d'une autre. (Le temps qui passe peut parfois nous réserver de belles surprises)12. Adieu ténèbres: Cette face me rappelle à l'innocence de ma deuxième naissance. Jusqu'au prochain crépuscule, je redeviens Ireglyn, une petite haute-elfe âgée de huit ans. Je n'aurais aucuns souvenirs en dehors de ceux qui nimbèrent ma petite enfance en tant que progéniture de dragonniers. Valsyra n'est pas affectée, car contrairement à moi, celle-ci n'eut jamais à renaître. Tout au long de cette journée, le dé cessera d'être actif. (Il s'agit là de l'unique page de mon existence qui ne soit point mienne.)13. La réincarnation: Cette face me fait me réincarner en Valsyra, et Valsyra en moi! Il est question d'une réincarnation de l'esprit, ainsi, chacune hérite des compétences de l'autre. L'échange n'est certes guère équitable, mais le chaos ne s'embarrasse point avec ce genre de détails. L'effet perdure jusqu'à ce que le duo ne sombre dans un profond sommeil. (La réincarnation n'est pas toujours un sujet que l'on maîtrise.)~ Talent secret : Don de Minuit: Il s'agit là d'un pouvoir à usage unique. Une fois utilisé, il disparaîtra de mes attributs.Il me suffit de toucher une Mallev pour absorber son essence, et la transférer en mon sein. Se faisant, je dépossède ma victime de son identité de Mallev en la logeant dans mon moi profond. L'ancienne Mallev garde cependant ses traits physiques, tandis que moi, à défaut de décolorer, mon caractère en subira les conséquences. Cette opération est incorruptible et permanente!La grâce de Minuit: Plus sage et réfléchie que Vi, Minuit a conscience du revers qui la guette en jouant ainsi avec les mortels. C'est pourquoi elle fait don de sa grâce à la Mallev que je déposséderais.En tirant le dé du même nom, la Mallev dépouillée de sa malédiction se verra enrichie d'un de ces trois dons: 1. Puissance double: Les sorts ou les compétences de l'ancienne Mallev seront deux fois plus puissants. De plus, elle pourra également faire évoluer ses aptitudes à un stade plus élevé qu'elles ne l'étaient à l'origine. 2. Gain d'une classe: L'ancienne Mallev gagnera une classe en plus de celle qu'elle possède déjà. Faisant ainsi d'elle une élue du silence unique en son genre. Car oui, elle pourrait décider d'être une arpenteuse de cauchemar. 3. Plus qu'une mortelle: Cette grâce autorise l'ancienne Mallev à piocher jusqu'à trois attributs raciaux en lien avec les abysses. Le côté amphibie des sirènes, la force des vampires, la miniaturisation des fées du corail, pour ne citer qu'eux. Les choix sont vastes et lui appartiennent entièrement.
~ Utilitaires ~ ~ Ma couleur utilisée : #F0E68C~ Code : Approuvé par Elfwyn !
~ Origine, Désir ou Mystère ~ ~ Le premier pas : La trame a déjà commencé: Le lien.
~ Votre niveau dans le rôle play ~ ~ Test RP : (Tendresse) L'adieu Environ deux cycles après avoir fuis Hondia, je finis par me résoudre à retourner au cimetière de Kumra. Il ne me fut point difficile d'y retrouver Cymetia, cette dernière ne fut par ailleurs guère étonnée de me revoir. Et à sa question concernant mon potentiel désir de m'entretenir avec Cla'audhia, je lui retournai un "non" franc et appuyé! Le moment de nos retrouvailles n'était pas encore venu. La gamine fit la moue, puis me conduisit jusqu'aux vestiges que je convoitais. Et après une longue et interminable descente me menant jusque dans le ventre même de l'ossuaire. Je me retrouvai face à mon ancien corps. Miraculeusement préservé, Cymetia m'expliqua que la désincarnation n'avait pas complètement aboutie. Que quelque part, au sein de cette exuvie désertée de toute conscience, subsistait une étincelle de vie. L'atmosphère était particulière, outre le fait de me revoir ainsi, les oreilles amputées, un flot de souvenirs m'inonda. L'espace d'un instant, le doute me prit à la gorge. Une insondable mais néanmoins puissante pulsion, me poussait à rejoindre Cla'audhia. Bien que je parvins à résister à cette envie dévorante, je ne puis tourner le dos au pendentif qui ornait ce cadavre d'un autre temps. Délicatement, je décrochai la babiole tout en prenant soin de ne guère effleurer ma peau d'autrefois. Et à l'instant où l'objet quittait son cou, le corps devint cendre! Sans que je n'en lui demande la cause, Cymetia supputa l'idée grotesque que mon amour pour ma fille, aurait élu domicile dans le collier. Une énergie assurément éphémère, mais néanmoins d'une puissance suffisante pour résister à l'épreuve du temps. Je balayai son hypothèse d'un geste dédaigneux, attachai la cordelette à ma nuque, puis m'en allai sans me retourner.
~ Une pensée personnelle à faire partager ? ~ ~ Votre petit mot : Nẽferis ne fera usage de son dé qu'en cas d'extrême urgence ou dans une situation spécifique. Et auquel cas la face "11" tomberait, elle ciblera principalement le membre avec qui elle se trouve au moment du jet. Quoi qu'il en soit, l'altération de son passé ne sera fait que dans un but unique. Soit pour "aider" la personne en question, soit pour la desservir sur un point précis, ou encore favoriser Nẽferis.
~ Statut ~
~ Terminé ~ |
| | | Nẽferis | Sujet: Re: Nẽferis Endel Lun 9 Oct - 15:42 | |
| Je suis extrêmement embêtée, la présentation est trop longue pour être contenue dans un seul post! Je reprends donc la suite de mes chapitres ici: Un nouveau but Chaque pas était toujours plus lourd que le précédent, seulement, pas question pour moi de m'arrêter! Je savais que si cela venait à se produire, je ne parviendrais plus guère à continuer, et me laisserait mourir là, sur ce tapis de cendre.. À la nuit tombée cependant, une voix glaçante s'éleva derrière moi. Je savais que je venais de franchir les portes du domaine de l'engeance de Kryos, mais je n'imaginais point être cueillie d'aussi bonne heure. De son souffle glacé caressant ma nuque, la créature me demanda ce qui avait pu rendre l'odeur de mon sang, aussi âcre à son nez. N'ayant aucune raison de mentir, je lui fis part de mes intentions de vengeance, et que la seule manière pour moi d'y parvenir, était de devenir l'une des leurs! Au devant de ma piètre apparence, l'être sans nom se gaussa. C'est alors qu'une vive douleur déchira mon dos, manquant de m'envoyer au sol! L'instinct me fit me retourner, mais en dehors du brouillard naissant, pas l'ombre d'une présence. Je sentis alors quelque chose de visqueux et froid remonter le long de mon râble.. Un frisson me parcourut, jusqu'à ce que je comprenne que la chose était en train de lécher la plaie qu'elle venait de me faire. Je serrai les poings et les dents, attendant que ce répugnant instant s'abandonne au passé. Trop occupée à fuir par l'esprit, je ne remarquai point le brusque retrait de mon visiteur nocturne. C'est fut seulement au moment où il s'afficha à mes yeux égarés, que je rejoignis le plancher des vaches. Alors que mon sang ruisselait encore de sa bouche entrouverte, je pus deviner une certaine crainte sur ses traits. En dépit de mes oreilles mutilées, le vampire n'eut aucun mal à reconnaitre mes racines elfiques. Mais ce n'était point la cause qui avait fait naître en son coeur, une peur aussi viscérale! Ne pipant mot à ce sujet, le rejeton m'entraîna jusqu'au sein même de la cité de Kumra! Il me présenta aux reines soeurs, Syriona et Sydonie. Et alors qu'elles constataient l'entaille qui arborait la verticalité de mon dos, Sydonie questionna mon hôte à propos de cette incivilité. Car s'il était de coutume de se nourrir des vivants jusqu'à ce que mort s'en suive, un laquais avait pour interdiction formelle de gouter à l'offrande. Donc soit il devait me garder pour lui s'il comptait me déguster, soit me préserver de tout, et surtout de ses crocs, s'il souhaitait m'offrir à ses reines. Cette offense lui value un trépa des plus brefs. Bien entendu, je ne comprenais pas grand chose à leur petit manège. Si ma personne en l'état leur déplaisait, elles pouvaient aussi bien la rendre à celui qui l'avait capturé, plutôt que de mettre un terme à son existence! Pour sûr, je n'allais guère me plaindre d'un éventuel sursis. Mais dans le cas ou l'on m'aurait fait troquer le mieux pour le pire, je décidai d'y aller au culot. "Faites de moi l'une des vôtres!" avais je intimé. À dire vrai, je m'attendais à tout, sauf à une approbation aussi fortuite! L'une comme l'autre furent d'accord pour faire de moi leur infant. Peut-être que dans leur logique, la suppression d'un des leurs donnait automatiquement naissance à un nouveau membre? En tout cas, ce fut Sydonie qui me fit don de ce noir baiser. Le monde de la nuit m'était désormais ouvert. Hélas, comme je ne maîtrisais encore rien, on me confia à un certain Saarn, bras droit de Sydonie. À partir de ce moment, je savais que je ne contrôlais plus rien, pas seulement le sang vicié qui circulait en moi, mais ma vie toute entière. Sous la bonne garde de Saarn, je découvris les différents clans de vampire. Et pour faire mon ascension, j'allais devoir choisir parmi les neufs existant. 1. Les Sombross, les plus ténébreux de tous, ces êtres ne projettent ni ombre sur le sol, ni reflet sur les surfaces réfléchissantes. 2. Les Arkanit, vampires spécialisés dans la magie impie, on les surnomme également; les acolytes de Kryos. 3. Les Damnés, totalement à l'écoute de la bête qui s'agite en eux, ces êtres ont un instinct de prédateur surdéveloppé. 4. Les Virhorn, passionnés et pondérés, mais aussi exclus, ces vampires ne tuent pas pour se nourrir, et vivent le plus souvent parmi les mortels. 5. Les Valvaris, ce clan est essentiellement composé des plus anciens vampires n'ayant jamais foulé Astrune. 6. Les Kalith représente la noblesse chez le vampire, pour ses plus beaux, comme ses plus sombres côtés. 7. Les Yessis, le clan le plus controversé qu'il m'est été donné de voir! J'ai vu de tout chez eux, mais surtout des fous! Comme cette Fulry.. une aberration de l'esprit! 8. Les Torfiel, la fine fleur de l'espionnage trouve refuge dans ce clan. Nombre d'entre eux sont passés maître dans l'art de la métamorphose. 9. Les Caisys furent mon choix, ce clan prône l'érudition. De retour à Mystiül La forme de chauve-souris me fut fort pratique pour investir la mégapole des arcanes, sans avoir à justifier de mon identité. Les jours puis les semaines passèrent, au terme desquelles je parvins à me faire une petite place dans cette société que j'exécrais. J'appris alors que dans quelques mois, un rituel d'importance allait avoir lieu dans le giron de la cité. Ce genre d'incantation prenait généralement des années de préparatifs avant d'aboutir. Celui-ci, tout particulièrement, requerra vingt-quatre ans d'étude! Sur le moment, je fis les gros yeux tant ma surprise était patente. Mais quand on m'informa qu'il était question d'ouvrir un portail donnant directement sur le monde céleste, je me ravisai, et songeai même au fait que vingt-quatre ans, pour une telle entreprise, c'était plutôt court. Quoi qu'il en était, je connaissais désormais la date de ma vengeance! Le jour J, alors que la robe ténébreuse de l'éclipse noircissait le parvis qui tiendrait lieu de socle au rituel à venir. Ma silhouette se hissa sur un toit qui me permit d'avoir vue sur l'ensemble des invocateurs. Tel un tamanoir devant une fourmilière, Je les observais d'un regard affamé. Puis les premiers sorts furent lancés, modelant ainsi un orbe à la teinte bleu lévitant à plusieurs mètres du sol. Leur voix retentissaient sur des kilomètres à la ronde. Par ailleurs, l'espace d'un instant, je crus que les dieux étaient avec nous tellement les incantations étaient denses et profondes. Près de deux heures avaient passé, et la sphère, tout comme l'éclipse qui semblait figé dans le temps, avaient quintuplé de volume et viraient peu à peu au vert. Quant à moi, j'attendais un moment bien précis, celui où justement il devait permettre au vortex d'éclore. Sachant les mots qu'il fallait formuler pour parvenir à un tel exploit, je me métamorphosai en chiroptère. Profitant alors de l'ouïe propre à cet animal, je me concentrai sur les formules qui s'enchainaient sans jamais faillir. Trente minutes supplémentaires s'écoulèrent, quand soudain! Les mots tant attendus résonnèrent! Sans peur et sans réserve, je m'élançai dans le vide en direction de la source d'énergie. Je recouvrai ma forme originelle juste avant d'entrer en contact avec l'orbe. Quand je fus au coeur de celui-ci, tous mes souvenirs se mélangèrent, ainsi que d'autres qui m'étaient complètement étrangers! Des visages et des lieux défilèrent devant mes yeux, pendant que mes tympans vrombissaient. Dans le même temps, je sentis la foule s'affoler, ce qui me fit éprouver une si grande.. si immense satisfaction! Ainsi, profitant de mon ascendant sur ces pourris, je mis à hurler "Cla'audhia!!!". À ce cri du coeur, le patriarche bombarda la sphère dans l'espoir de m'en déloger. Mais il était trop tard, j'étais à la fois protéger par elle, et son vecteur de destruction. Instable, la boule d'énergie se mit à enfler et à bouillonner, prémices d'une explosion dont personne ne pourrait se relever. Toutefois, quand la détonation se produisit, mon esprit se déconnecta de la réalité. Je me tenais debout dans une mangrove putride, avec une voix martelant qu'il me fallait renaître. Et de manière toute aussi improviste, je revins dans le réel, me tenant cette fois au milieu de ruines fumantes et de corps brisés. Fuyant les premières lueurs de l'aube, j'allai me cacher dans la carcasse subsistante d'une bâtisse. Et ce fut au cours de mon sommeil que je fis la désagréable expérience d'être brûler au front par un faisceau issu de l'astre. Et pour cause, lentement mais surement, la matière perdit de sa consistance, et ce, jusqu'à la rendre complètement translucide. Aussi, quand je repartis de Mystiül à la nuit tombée, il ne restait du lieu; plus que ruines invisibles! La révélation Je ne remis jamais les pieds à Kumra, et nul ne vint à ma recherche. À ce stade, il fut facile de me faire passer pour morte. Personne, ne pouvait survivre à ça! C'est pourquoi je me mis en quête de réponse. M'appuyant notamment sur les souvenirs étrangers que j'avais pu entrevoir depuis l'intérieur de la sphère, je pus remonter une piste qui me conduisit jusqu'au coeur de la cité de Lalwende. Usant de mes attributs de vampire pour me frayer un passage jusqu'au temple, j'y dénichai un recueil étrangement préservé. Je le subtilisai afin de le feuilleter dans un lieu plus sûr. Et qu'elle ne fut pas ma surprise de découvrir que toute ma vie ne fut que mensonge! Tout y était si précis, qu'il n'y avait aucune marge d'erreur possible. Cet ouvrage parlait de moi, de MOI! Je lisais avec frénésie, je voulais savoir pourquoi je figurais dans ce livre, alors que rien ne m'y préparait. Le coup de massue tomba définitivement lorsque j'appris, stupéfaite, que j'étais la réincarnation d'Erinaë, oui, rien que ça! D'après les écrits, Seldarine, une déesse parvenue, aurait usé de la confiance que Loominëi avait placé en elle, pour tenter de sauver son alter égo d'une puissante malédiction. Ce n'était pas très clair, mais il s'agirait de lycanthropie. Peu avant de la soustraire au monde divin, cette dernière lui aurait répété qu'elle devait renaître. Les mêmes mots que j'avais entendu au moment de l'explosion.. ça ne pouvait pas être le fruit d'un coïncidence. Le royaume des dieux étant intemporel, fit que ma renaissance, ou plutôt celle d'Erinaë, se passa à une époque antérieure à son revers. Enfin, ce n'était qu'une supposition d'illuminé! En ce qui me concernait, je ne ressentais aucune espèce d'affinité avec cette déesse. Je ne voulais rien à voir à faire avec elle, de près comme de loin! Riche de ce savoir, je filai au cimetière de Kumra pour m'entretenir avec Cymetia. Je voulais savoir s'il était possible de se réincarner sans avoir à mourir au préalable, et donc, conserver tous mes souvenirs. La revenante fut bien embêtée lorsqu'elle me confia que seule une âme dite; ancienne, pouvait endurer un tel traitement. Combien de temps? lui demandai-je. Au moins huit siècles me répondit la gamine. J'allais vraiment devoir attendre tout ce temps, avec le risque de devenir Erinaë du jour au lendemain? Hors de question! Le clan des Caisys m'avait permis d'apprendre le profond sommeil. Une stase vampirique qui permettait de traverser les âges sans avoir à se soucier de quoi que ce soit d'autre que son petit confort. Je louai donc une crypte à Cymetia, et alla m'y coucher pour les huit cent ans à venir. Le réveil N'étant guère sous la bonne garde de Cymetia, celle-ci n'eut point jugé bon de m'extraire de ma stase au terme des huit siècles prévus. Et comme je préférais m'en remettre à moi-même plutôt qu'à un garant, je payai cher mon erreur ! Ce fut finalement la revenante qui me tira du lit. Plus d'un millénaire avait passé, et si la gamine à couettes s'était résolue à troubler mon repos, c'était uniquement poussée par le besoin de libérer la crypte que j'occupais. Son ossuaire affichant complet, celle-ci avait besoin de place pour loger sa nouvelle pensionnaire. Je fis par ailleurs sa rencontre lorsque j'eus rejoint la surface. La nuit était alors au plus sombre, mais mes yeux de vampire n'eurent aucun mal à discerner ses traits. Des mirettes en amandes, un visage fin, des oreilles asymétriques. Le plus frappant furent notamment sa chevelure détrempée et ses vêtements gorgés d'eau. Sur le moment, elle me rappela Cla'audhia que je cherchai aussitôt. Je finis par l'apercevoir un peu plus loin, tentant d'espionner cette nouvelle arrivante. Ainsi Cymetia était parvenue à trouver une deuxième mallev ? Voilà qui me rassurait. Désormais soucieuse de me réincarner en tant que haute-elfe, et dans le processus, semer la clandestinité qui sommeillait en moi, je sollicitai la revenante ! Nous nous retrouvâmes dans sa crypte, où elle m'exposa tous les risques qui découlaient de cette magie. Mais quand elle lut dans mon regard que rien ne saurait m'arrêter, elle conclut sa mise en garde par une annonce retentissante ! À savoir que je ne recouvrerai mes souvenirs qu'à l'âge de sept ans ou plus. Un laps de temps durant lequel je serais une page entièrement vierge. De tout ce que Cymetia avait pu me dire à propos de ce rituel, c'était cette partie qui me terrifiait le plus ! Mais j'avais plongé trop profondément pour espérer rejoindre la surface. Le temps était donc venu pour moi de récolter le fruit de mes efforts. Adieu ténèbres Je vins au monde en même temps que le sixième œuf de Drysgissa, la couveuse des anciens. Mes parents furent bien trop discrets pour percer dans la noblesse de Hondia, mais ils exerçaient le plus beau des métiers qui soit. Parmi tout ce qu'un haut-elfe pouvait accomplir, tous deux étaient dragonniers. Aussi me baptisèrent-ils ; Ireglyn. Un prestige draconique qui se produisait tous les deux mille cinq cents cycles, soit environ cinq siècles. Le prestige s'illustrait toujours d'une façon différente, par exemple, le dernier en date était capable de transcender le temps et l'espace. Avec un tel talent, le dragon et son cavalier furent capables de voyager dans le futur, ou encore de réécrire le passé. Aujourd'hui, ce membre est au sommet de la chaîne alimentaire en tant qu'inquisiteur pour la couronne ; Sloac von Hondia, et sa monture Ravoxan. Mes parents étaient inquiets cependant, car l'ireglyn n'avait point répondu à l'appel de la génération précédente. Ils espéraient donc que parmi les six œufs, l'un d'eux soit auréolé de ce prestige tant convoité. J'étais encore jeune, mais du haut de mes cinq ans, j'avais bien compris que la princesse voulait un dragon plus fort que celui de son aîné. À l'aube de mes quarante cycles, tandis que j'évoluais dans la fosse aux dragons, je vis la princesse Iliyasviel entrer dans la couveuse. Je la suivis discrètement, et l'observai en train de sonder les œufs. Son visage était fermé, et ses yeux qui ne cillaient jamais s'arrêtèrent sur l'œuf qui naquit en même temps que moi. Je souris jusqu'aux oreilles, heureuse de savoir mon destin lié à celui de la princesse. Normalement, il fallait dix ans pour qu'un tel œuf éclose, mais Iliyasviel se refusant à devoir attendre deux années de plus, ordonna à mes parents d'accélérer le processus. Une décision que Drysgissa n'était pas prête d'accepter ! Malgré leur talent et leur savoir-faire en matière de créatures célestes, père et mère ne parvinrent guère à calmer la rage de cette maman dragon. Et d'un puissant coup de queue, elle tua cinq de ses petits, et blessa sérieusement le dernier. La réincarnation La nuit suivante, je me mis à rêver d'une femme qui doutait de sa propre existence. Bien que j'eus pris la conversation en marche, je savais exactement de quoi il était question. Je tentai de la conseiller, mais rien ne semblait pouvoir inhiber ce doute qui l'habitait. À mon réveil, j'appris que le dragonnet avait une aile cassée, et que, sachant cela, Iliyasviel ordonna à ce que le blessé aille rejoindre ses frères et sœurs dans l'au-delà. Quant à la couveuse des anciens, elle sera enchaînée dans les sous-sols de Hondia pour l'éternité qui lui restait à vivre. Lisant alors le désespoir dans les yeux de mes parents, j'apostrophai le roi et la reine au cours de la célébration du neuvième anniversaire de la princesse. Mais ce fut lettre morte, et par vengeance, Iliyasviel fit enfermer mes parents avec le dragon, tandis que moi, je fus cantonnée au nettoyage de la fosse. Ce fut dans ces conditions que Nẽferis fit son grand retour. Visant à me faire souffrir au maximum, la gamine pourrie gâtée insista pour que ce soit moi qui occise le dragonnet. Elle me confia sa propre dague, puis attendit que son caprice soit satisfait. Je soutins son regard jusqu'à ce que la lassitude la pousse à précipiter les choses. Et le temps qu'elle aille pleurer auprès de papa et maman, j'échangeai le souffreteux avec la dépouille de son frère le plus ressemblant. Galvanisée par son coup d'éclat, Iliyasviel me châtia de ses sorts jusqu'à ce que je finisse par abdiquer en tranchant la tête du cadavre. Fière de sa victoire, la gamine m'abandonna à la fosse pour s'en aller jouer avec Sloac. Peu de temps après, la princesse disparut, et nul n'était en mesure de dire ce qui était advenu de sa personne. De mon côté, seule avec la petite dragonne, qui s'avéra finalement être une femelle, je veillai à ce qu'elle ne manque de rien, au moins jusqu'au terme de sa convalescence. Cela prit pas loin de neuf cycles. En dépit de mon savoir retrouvé, je demeurai jeune et fragile. J'allais donc devoir attendre mon heure si je voulais m'assurer d'être débarrassée de la réincarnation d'Erinaë. Peut-être même qu'il y avait désormais deux Nẽferis. Moi ici, et l'autre, toujours là-bas... La femme onirique Maintenant que le savoir était de nouveau mien, je fus en mesure de reconnaître la femme de mes rêves. Son visage m'apparut maintes fois lors de l'explosion de Mystïul. Des souvenirs qui étaient certes étrangers à Nẽferis, mais sûrement pas à Erinaë... Ce qui signifiait que ma réincarnation n'avait pas eu l'effet escompté, sinon pourquoi songerais-je au royaume de cette déesse ? Je n'avais bien sûr aucune certitude, mais rien ne me rassurait non plus. Alors, faute d'en être pleinement débarrassé, je décidai de mener l'enquête. N'ayant pas d'autres choses à faire que survivre et dormir, j'eus tout le temps nécessaire pour lever le voile sur ce mystère qui me pesait. Puis si je ne pouvais guère me débarrasser d'Erinaë par quelque moyen que ce soit, autant apprendre à la connaître. Surtout si, à terme, cela me permettait de la détruire. Profitant de la convalescence du dragonnet, je dormais pas moins de dix-huit heures par jour. Ainsi, j'appris à faire la connaissance de cette femme qui me visitait régulièrement. Bien que la récurrence des conversations tournât principalement autour du fait qu'elle ne se sentait point à sa place, je lui reconnus une certaine sympathie. Je compatis à son histoire quand elle m'expliqua qu'elle fut en fait créée, et non pas conçue, pour remplacer une certaine Shendril, qui n'était autre que la déesse de la paix. Depuis le travers d'Erinaë, je tentai de comprendre ses motivations. À l'instar des mortels, la divinité de l'ordre souhaitait la reconnaissance de ses pairs. Mais elle ne fut jamais perçue autrement que comme la remplaçante de Shendril, c'était à peine si l'on osait la nommer par son nom. Bien que Dieva, Vi, fut reléguée au rang d'Istën sans que cela fût convenu. À partir de là, celle-ci me confia entendre l'appel d'Yloumna. Toujours en quête d'identité, j'assistai à son déclin sans que mes conseils ne puissent prendre corps en son sein. Je finis par réduire mon temps de sommeil, car parfois, il m'arrivait d'oublier qui j'étais réellement. Éprise de pitié pour Vi, j'aurais voulu en faire davantage. Peut-être même aurais-je préféré être sa réincarnation au lieu de cette pathétique déesse des elfes ! Comme quoi, on n'était vraiment maître de rien, pas même les dieux ! Voilà un fait indéniable que je comptais bien changer. Un soutien inconditionnel Consciente que je ne pourrais rien changer depuis le monde onirique, je me mis à prier Vi. Visant à lui donner toute la force dont elle aurait besoin pour s'émanciper, je ne la priais point en tant que divinité de l'ordre, mais en celle du chaos. Je n'eus qu'à m'inspirer de ma propre vie pour lui souffler toutes ces bonnes choses ! Et par ce soutien inconditionnel, la déesse me répondit deux décennies plus tard. Tandis que mon rêve me tractait jusqu'aux profondeurs des abysses, j'y retrouvais Vi, mentalement métamorphosée. Lunatique à souhait, elle me pesta de poursuivre mes efforts par le biais de mes prières, et me remercia, à sa façon bien entendu, d'avoir fait acte de présence quand le néant régnait en maître dans son entourage. Je lui rétorquai alors qu'elle ferait mieux de me traiter comme son égale, si elle souhaitait conserver au moins une alliée dans ses rangs. Et à mon tour, je lui fis part de mon histoire. Quand j'eus tout déballé, la déesse, alors frustrée d'être tributaire d'une mortelle, reconsidéra sa position après avoir eu connaissance de ce qui sommeillait en moi. N'ayant aucune raison de mentir, Vi n'eut aucun mal à me croire en dépit de sa paranoïa. Je la retrouvai donc trois nuits plus tard, au terme de quoi, elle me remit un objet de sa création : un dé à treize faces. C'était sa manière à elle de nous unir envers et contre tout. La rage au cœur La dragonne et moi vivions en paria, cachées dans les fondations mêmes de la cité d'or. Jusqu'à ce que, par un beau jour de Nero, Iliyasviel reparaisse ! Nul n'était préparé à un tel évènement, surtout lorsque tous constatèrent qu'elle n'avait pas pris une ride. Aussi fraîche qu'à son époque, celle-ci confia avoir fait pression sur Sloac pour lui permettre ce saut dans le temps. Un saut de vingt-deux ans tout de même. Ces parents voulurent comprendre, et l'explication de cette dernière fut au moins à la hauteur de ce à quoi leur fille les avait habitués. Selon ses dires, Oracle l'aurait mise sur la voie, et elle tenait absolument à rencontrer la sorcière noire. Aussi précipita-t-elle le destin en se rendant directement à cette date. D'ailleurs, un nouvel entretien avec l'Oracle l'attendait dans les bois qui bordaient la bourgade des collines d'Umar. Puis elle découvrit avec effarement qu'elle n'était pas à la bonne période ! En se fiant au calendrier, cette rencontre n'aurait en fait lieu que dans trois ans, et non pas dans trois jours ! La princesse se mit à fulminer après Sloac, mais n'étant point là pour éponger ses cris, celle-ci se rabattit sur Drysgissa ! Se rendant sous la fosse où elle la fit enfermer, la gamine déversa toute sa puissance sur la femelle endormie. Une fois la crise passée, ce fut au tour du dragon de riposter ! Sachant parfaitement qui était responsable de sa situation ainsi que de la mort de ses petits, la maman endeuillée laissa exploser sa fureur ! Complètement hors de contrôle, celle-ci brisa ses chaînes, et entreprit de ravager la cité de Hondia jusqu'à ce que sa colère fût satisfaite ! Usant de sa magie pour se fondre dans l'eau, devenant par ce tour de passe-passe, invisible aux sens de la dragonne, Iliyasviel était prête à laisser son peuple se faire massacrer. Aussi me sentis-je contrainte d'intervenir ! Convainquant mon unique alliée de me prêter main forte, je sortis de notre trou. N'ayant hélas aucune arme à disposition, ce fut seule que ma dragonnette s'envola pour combattre sa propre mère, qui n'était plus guère capable de la reconnaître. À coup de griffes et de crocs, les deux reptiles se livrèrent à un combat sans pitié ! Mais la mère couveuse pesant cent fois plus que sa progéniture, finit par mortellement blesser cette dernière qui s'écrasa sur une des tours de la cité. Je m'empressai alors de la rejoindre, quand je vis l'impensable se réaliser ! À l'article de la mort, la dragonne mutilée se changea en eau, s'écoula dans l'escalier, puis se reconstitua en bas des marches. Au demeurant toujours blessée, et voyant la grande menace fondre sur nous, je tentai le tout pour le tout ! Sortant le dé de Vi, je le laissai rouler au sol sans jamais cesser de fixer le prédateur ! Quand le dé cessa de bouger, d'un seul coup d'un seul, les ailes de Drysgissa se séparèrent d'elle. Un hurlement terrible retentit, et son corps massif s'empala sur la flèche du clocher ! Ne comprenant rien à ce qu'il venait de se passer, je reportai toute mon attention sur mon alliée à écailles. Elle respirait péniblement, tandis que son sang redéfinissait son pourtour. J'invectivai un maître soigneur, mais on me rappela mes premiers jours d'étude. Aucune magie ne peut altérer un dragon, qu'elle soit néfaste ou bienfaitrice. Mes yeux se plissèrent, et des larmes en tombèrent. Je ne voyais aucun moyen de la sauver, jusqu'à ce que la sève draconique n'inonde le dé de Vi... Se faisant, un lien puissant se créa entre le dragon et moi ! Outre le fait d'être en mesure d'entendre ses pensées, son agonie me fut aussi transmise. M'écroulant à mon tour, j'eus seulement le temps d'entendre le petit gloussement d'Iliyasviel, avant que les ténèbres ne me submergent. Une destinée partagée Quand je revins à moi, je constatai que mon corps avait été lavé de toutes ses blessures. Et quelle ne fut pas ma surprise de retrouver ma dragonne en parfait état de santé ! Quand je la questionnai, le soigneur m'expliqua que s'il ne put rien faire pour le dragon, il lui fut en revanche très facile de me prodiguer sa magie curative. Et en me sauvant, il sauva mon alliée. Ainsi, je compris que notre fusion se faisait dans les deux sens. On pouvait communiquer nos maux, aussi bien que notre guérison. À partir de ce moment, notre relation changea du tout au tout. Triste d'avoir néanmoins contribué à occire sa mère, je lui promis que Iliyasviel ne fêterait jamais ses quinze ans ! Le peuple de Hondia nous ayant désormais élevées au titre de héros, nous n'eûmes plus à nous cacher, pas même de la princesse. Par ailleurs, je remarquai des changements opérer sur la dragonne. Ses yeux noirs virèrent doucement vers le bleu azur, tandis que sa couleur cuivrée cédait peu à peu sa place à un blanc immaculé. Si l'ironie de Vi visait à nous assortir, qui étais-je pour la contester ? À dater de ce jour, je ne portai plus que du blanc. Les fantômes du passé Plusieurs mois après la mort tragique de Drysgissa, je croisai la route d'Umbrella, ma génitrice antérieure. Son visage avait fané, comme si le poids des années furent plus lourd pour elle que pour ses pairs. De crainte qu'elle ne me reconnaisse, je ne l'abordai point, me contentant de l'observer aller et venir comme une âme en peine. J'étais intriguée que le hasard la place ainsi sur ma route. Seulement, depuis que je m'étais ralliée à Vi, ou tout du moins, à sa cause. Le hasard n'avait plus la même définition pour moi que pour le commun des mortels. Ainsi je me mis à l'épier! S'étant séparée de père, cette dernière fut déchue de son rang. Enfermée dans une routine de vieillarde, elle menait une existence misérable entre sa loge, et la grande bibliothèque. Elle potassait toujours le même livre, et ne mangeait plus que des feuilles de salade en provenance directe de la terre du Phénix. Oui, ce fut à ce moment que j'appris pour la disparition d'Aeldril. Trois jours me suffirent pour comprendre que cette exuvie vide toute conscience, n'avait plus rien à m'enseigner. Aussi me rabattis-je sur le volume qu'elle usait de ses doigts osseux. Et son contenu me laissa sans voix.. Il était question d'expériences à long terme, comme le fait de supplanter une espèce par une autre. Je découvris donc que certains hauts-elfes furent artificiellement conçus. La méthode consistait à désacraliser la nature d'une espèce, pour en faire l'une des nôtre. De toutes les infamies que j'ai pu voir au cours de ma vie, je n'imaginais pas cela possible. Et surtout, pourquoi? Le livre me répondit de la manière la plus crue qui soit. La déchéance de la natalité fut en grande partie la source de cette motivation, puis la grandeur s'en mêla.. Bien que l'urgence de la situation poussa à quelques exactions, il fallut que sa déborde au point d'en oublier la raison première. À cause de la pureté de notre sang, l'essence même de notre race se protégea de la procréation afin de se préserver d'une dilution impromptue. En somme, notre propre nature se retournait contre nous. Et si rien n'était fait, nous risquions l'extinction. Une liste de noms figurait sur la dernière page, et lus, sueur au front; Nẽferis Endel. Puis plus loin, Umbrella Endel. Seul père semblait être authentique. Je comprenais mieux à présent, l'état physique et mental de ma génitrice antérieure. Si je n'avais point adhéré au noir baiser, sans doute aurais-je décliné de la même façon, avec ou sans Erinaë en mon sein. Grâce à la réincarnation de Cymetia, je pus renaître plus vraie que l'originale, et ainsi échapper à ce triste sort. Seulement, je compris aussi combien la société de Hondia était corrompue, plus encore que ne pouvait l'être celle des Hommes.. S'ajoutant ainsi à la promesse faite à la dragonne, celle de faire tomber tous ces pourris! Le pacte Dix cycles plus tard, soit deux ans, je fus abordée pour honorer une demande bien singulière. Ma dragonne étant issue de la dernière couvée, en plus d'être bénie par l'ireglyn. La couronne me fit savoir sa décision de l'édifier en tant que nouvelle mère couveuse. Ainsi on exigea de moi une pleine et entière coopération! Il en fut bien sûr hors de question. Aussi, échappant à la vigilance de mon escorte, je fuis la cité à dos de dragon pour rejoindre le vieux continent. L'histoire avait tendance à se répéter. De nouveau exilée, je pris cependant mon destin à contrepied. Œuvrant à visage découvert parmi la haute société, plutôt que de ramper dans la fange, je me fis une place de choix à Nandis. Laissant croire à mes interlocuteurs que j'entretenais un lien profond avec mère Hondia, je me hissai au rang de Marquise! Et bien que nul n'eut encore l'insigne honneur de croiser le regard de ma dragonne, cette dernière n'était jamais loin. Je ne pouvais pas permettre à ces fous de décider du destin d'un dragon, plus encore s'il m'était lié! Imaginer cette noble et fière créature réduite à l'état de pondeuse pour le compte de nobliaux pervertis? C'était inconcevable! En tant que fille de dragonniers, je savais bien que l'Ancien, qui n'était autre que le grand protecteur de la cité, finirait par éprouver le besoin de féconder. Et que, sans femelle digne de lui pour recevoir sa semence, une frustration d'envergure finirait par le submerger. Et alors que je logeais dans le giron de la guilde de la dague ensanglantée, je reçus une nouvelle visite de Vi. D'une voix confuse, cette dernière m'informa qu'une querelle divine avec une entité surpuissante menaçait tout ce que nous pouvions connaître. Je lui répondis qu'elle était bien gentille de me mettre au parfum, mais que j'étais bien incapable de remédier à son problème. Coupant court à la légèreté de mes paroles taquines, elle m'assura ne pas être la véritable Vi, et que SI! je pouvais aider. Comment? Demandais-je interloquée. Il me fallait capturer l'essence d'une Mallev.. Ainsi, grâce au lien unique qui nous unissait, Vi pourrait résister à l'assaillante sous le couvert de ma nouvelle nature. Alors quoi? après avoir été une haute-elfe factice, je devrais renoncer à celle que j'étais au nom d'un équilibre des plus douteux? Cette Vi sut se montrer convaincante, je lui proposai donc un marché! Je veillerai à devenir une Mallev à la condition qu'elle me délivre de la réincarnation d'Erinaë. Le doute signa sa promesse, mais j'acceptai tout de même le pacte. Car si Vi venait à disparaitre, celle que j'étais devenue se volatiliserait avec elle. Ne pouvant toutefois se contenter d'un simulacre, la divinité m'investit d'un don à usage unique qui me permettrait de faire mienne, l'essence d'une Mallev. Sur le moment, alors que je me réveillai couverte de sueurs froides, j'eus songé à ma fille. Mais je me ravisai aussitôt. Je ne m'étais point donné toute cette peine, pour en définitive, lui prendre ce qui je m'étais évertuée à préserver. J'allais devoir trouver quelqu'un d'autre! Une promesse est une promesse Usant de mon influence auprès du gouverneur Vultinien, je convainquis ce dernier d'assassiner la princesse Iliyasviel qui était alors de passage à Nandis. Confectionnant un poison distillé à partir de la salive de ma dragonne, je remis le flacon au vieillard. Mais l'homme de pouvoir décida d'utiliser une autre mixture, hélas bien connue du milieu. Ce qui permit à la fille qui accompagnait la gamine, une certaine Isnylia, de déjouer l'attentat. S'en suivit une course poursuite dans les rues de la cité, puis bravant les grandes portes à bord de sa folle carriole, Iliyasviel s'évanouit dans la grande plaine. J'entendis quelques sons de cloches à propos d'une altercation qui avait contraint les gardes en poste près de la herse, de faire feu sur une femme tout de noir vêtu. D'après le rapport de La balafre, son chargement serait par ailleurs tombé dans les douves. Profitant alors d'un passage secret qui reliait la guilde aux égouts, je m'y engouffrai en quête de réponses. Il ne me fallut point longtemps pour tomber sur le corps de la femme en noire, et à ma plus grande surprise, Iliyasviel qui se tenait à son chevet. Inconsciente à mon arrivée, je constatai qu'elle s'était ouvert les veines, et que plus jamais, elle ne se réveillerait. Je la délestai de ses petits gants blancs, et attendit accroupie, qu'elle rende son dernier souffle. Un trépa que ma dragonne apprécia au plus haut point, ce qu'elle illustra avec majesté, quand elle consuma les gants que je lui avais apporté. Maintenant que nous étions en règles avec le passé, le temps était venu de se tourner vers l'avenir.. FIN!! |
| | | Nẽferis | Sujet: Re: Nẽferis Endel Lun 23 Oct - 15:42 | |
| Ma présentation est officiellement terminée. |
| | | Elfwyn | Sujet: Re: Nẽferis Endel Mar 24 Oct - 16:15 | |
| Bonjour Nẽferis,
C'est une présentation magistrale que tu nous as fait là ! L'histoire est censée mesurer 60 lignes pleines maxi tu sais. Mais si les gens commencent à s'embarquer dans des personnages aussi complets, il va me falloir revoir cette limite.
J'ai donc pris le temps de tout passer au crible, et c'est avec plaisir que je valide ta fiche. J'avoue que durant un temps, j'ai bien cru que tu abandonnerais ce personnage à cause de tes absences répétées. Mais en voyant ce que tu en as fait, je suis heureux de m'être trompé !
Cela dit, ton dé de 13 faces va me donner un boulot monstre à concevoir. Bien sûr, je pourrais me limiter à titrer chaque face, mais après tout le mal que tu t'es donnée, tu mérites mieux que ça ^^. Je ferais de même pour la grâce de Minuit.
Félicitations à toi, et j'espère que tu conserveras cette maîtrise de l'univers tout au long de tes RP.
Tu peux dès lors t'en aller signer le pacte. Bienvenue sur les 7 Destinées Nẽferis ! |
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