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P.N.J | Sujet: Une invitation royale Dim 26 Jan - 14:00 | |
| Malgré le fait qu'elle devait se lever bien avant l'aurore, Saelie ne parvint guère à fermer l'oeil de la nuit. Conditionnée à soulager la gente masculine de leur pulsion érotique depuis sa plus tendre enfance, la jeune femme ne fut toutefois jamais préparée à s'afficher au bras d'Albrecht comme étant une Dame du monde. Le choix de l'homme se porta sur elle pour trois raisons ; son élégance, sa naïveté et son admiration pour les nobles. Ignorant tout des intentions de son employeur, Saelie se contenta de suivre ses directives à la lettre. S'habillant d'une toute nouvelle toilette confectionnée spécialement pour cet événement, la fille de joie brûlait d'impatience. Appartenant à " l'élite", Saelie ne sortait quasiment plus de son cloaque. Les ladys de sa trempe étaient anciennement réservées aux membres du gouvernement qui voulaient s'adonner en toute discrétion avec les plus belles femmes de la contrée. Mais depuis le changement de dynastie, cette caste avait perdu de sa superbe. Aussi, lorsque Albrecht reçu une invitation émanant même du Roi afin d’égayer ses noces, l'occasion lui était donnée de se hisser jusqu'au plus haut sommet. Alors que les rayons du soleil réchauffaient les murs du palais, Saelie, enroulée au bras d'Albrecht, se vit franchir l'immense portail qui donnait accès sur la cours. La garde royale les arrêtait tous les dix mètres afin de s'assurer de leur identité. La jeune femme fut d'ailleurs étonnée par tant de précautions. Quand soudain ! ils durent couper net à leur progression. Un homme, immense par la taille qui en imposait de sa voix rugueuse leur ordonna d'attendre sur place. D'après ses dires entachés par des cordes vocales ayant fait leur temps, il semblerait que le Roi en personne viendrait les accueillir. N'osant rien dire, Saelie observa les alentours jusqu'à stopper son regard sur la porte massive de l'édifice. Et quand celle-ci s'ouvrit enfin, le Roi Uldrian encerclé de quatre soldats apparut. L'enfant coiffé d'une jolie chevelure blonde descendait les marches avec grâce, dans quelques secondes il sera tout près d'eux. Le tout étant de savoir qui allait parler le premier. D'ordre général il s'agirait du Roi, mais avec un homme comme Albrecht, Saelie ne serait point surprise d'assister à une nouveauté. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 8 heures 00 ! ~ |
| | | Albrecht Rothke | Sujet: Re: Une invitation royale Lun 27 Jan - 21:29 | |
| Le soleil n’avait pas encore daigné sortir de son sommeil qu’Albrecht était déjà, pour sa part, bien levé. La réception, la veille, d’un courrier en provenance directe du palais royal l’étonna et lui procura un sentiment immense de bonheur. Enfin il allait pouvoir s’approcher du roi en personne et plus seulement des nobles, bien qu’il sache que la proximité avec la noblesse était finalement au moins aussi importante, sinon plus, que celle qu’il pourrait avoir avec le souverain. Cependant, une proximité avec le jeune roi fraîchement arrivé au pouvoir pouvait lui ouvrir tant de portes. L’une d’elle pouvait d’ailleurs être déverrouillée en vue d’une ouverture proche ce jour même. A peine la missive lue, il s’empressa d’aller annoncer à Saelie, une des plus charmantes demoiselles de son établissement, qu’elle l’accompagnerait au palais dès l’aube. Pourquoi donc cette jeune femme ? C’était, en tout cas pour Albrecht, une évidence. Saelie était une employée de longue date, fidèle, belle, pleine de prestance et capable de charmer même les plus pieu des hommes. Elle n’était pas aux yeux d’Albrecht une putain comme on pourrait en trouver dans les bas quartiers et les bordels miteux, elle était certes une fille de joie mais elle n’avait soulagé les pulsions primaires que d’hommes de haute stature, leur soutirant argent, informations sur l’oreiller ou autres faveurs avec un brio incroyable. De plus, elle était fascinée par la noblesse et était tout de même très naïve, ce qui dénotait énormément pour une fille de joie à la carrière déjà si longue malgré un jeune âge. Elle était donc parfaite à ce moment, manipulable, frêle et pourtant si fière et forte en apparence. Albrecht ne lui avait imposé aucune tenue, lui faisant confiance sur le fait qu’elle saurait se mettre en valeur et se présenter auprès du roi comme la plus belle des femmes de Nandis, à en faire pâlir une déesse en personne. Pour l’occasion, Albrecht s’était revêtu d’habits chers et brodés d’or. Il partit chercher sa cavalière du jour à pieds, estimant qu’une balade matinale permettrait de mettre la belle en confiance, de l’afficher à son bras et bien évidemment, de montrer à la populace qu’une femme qui travaillait pour lui pouvait avoir l’immense honneur d’un jour peut être se suspendre à son bras, ce qui à n’en point douter était le rêve de bien des femmes… tout du moins si on en croyait sa pensée intime. Pendant qu’ils marchaient, Albrecht rassura Saelie du pourquoi de sa présence, ne voulant pas lui laisser se faire d’idées moribondes sur ce qui pouvait lui arriver une fois à la cour du roi. -Si je vous ai demandé de me suivre aujourd’hui, Saelie, ce n’est pas pour que vous fassiez votre métier habituel, nul ne vous touchera en cette belle journée. Vous êtes ma cavalière et vous serez présentée comme une dame et comme mon égale. Vous avez été une de mes plus fidèle employée durant bien des années et je souhaite vous en remercier bien plus encore qu’avec les salaires que je vous verse, à vous et à vos compagnes de travail. Vous n’êtes pas ma plus ancienne employée, mais vous êtes… ne le répétez pas aux autres, ma petite préférée. Sa dernière phrase s’accompagna d’un clin d’œil doux et amical à la belle suspendue à son bras, émerveillée par tout ce qu’elle voyait comme si, par magie, la ville était différente quand elle était accrochée à Albrecht. Il savait pertinemment que quelques mots gentils et un bras offert suffirait à l’attendrir et la charmer. Il ne lui faudrait même que peu de choses pour la rendre folle amoureuse de lui, ce genre de petites manipulations étaient un jeu d’enfant, même un simple coureur de jupons saurait manipuler le cœur des femmes les plus dures pour en faire les plus tendre des maîtresses. En revanche, il avait véritablement en tête des plans plus grands que simple fille de joie pour Saelie, il ne voulait simplement pas lui en parler tout de suite afin de ménager son effet d’annonce, après tout, le spectacle et ses représentations fréquentes était l’essence pure de son succès auprès des nobles de la ville. Une fois proches de leur but, il expliqua quelques points simples de protocole à Saelie, la politesse basique envers les nobles était bien sûr déjà acquise, bien que pour une fois, après les premières politesses elle ne finirait pas dénudée à faire son office. Il se contenta de lui expliquer qu’il était important de ne pas trop parler avant d’y être invitée lorsqu’on était face à quelqu’un de bien plus haut qu’elle, qu’il en était d’ailleurs de même pour lui, bien qu’il se permît parfois d’enfreindre cette règle mais il était apprécié et reconnu pour sa capacité à le faire sans brusquer ou offenser quiconque, ce qui était rare et il essayait malgré tout de garder cette pratique aussi rare que faire se puisse. Le jour était levé depuis peu quand ils arrivèrent au palais royal, il devait être à peine huit heures du matin. Après les contrôles classiques qui accompagnaient une réception royale, encore plus quand on savait que celle-ci n’était de plus pas moins que les noces du jeune roi fraîchement couronné. Une fois au bas des marches les séparant de l’intérieur de la bâtisse, un garde à la voix altérer par une longue vie de servitude et qui imposait d’office le respect de sa fonction et de sa stature, leur demanda de patienter sur place et qu’ils allaient être reçus par le roi en personne, ce qui était, et c’était peu dire, le plus grand des honneurs qu’il puisse être donné à un citoyen du royaume. A peine la porte ouverte et le roi engagé sur le grand escalier de pierres, Albrecht indiqua par un signe délicat à Saelie qu’il était déjà grand temps de saluer profondément leur hôte. Ainsi, Albrecht mis un genou à terre, s’inclinant bas devant la plus haute autorité de Nandis. Attendant l’invitation du seigneur des lieux pour se relever et ainsi prendre la parole, il se tut ce qui semblait étrange de la part de cet homme à la verve pourtant si habile, si habile qu’on en oubliait parfois son sens profond des convenances et ses connaissances aiguisées du savoir vivre, surtout quand il était question de mettre une personne qui lui était supérieure en bons termes avec ses paroles futures. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 8 heures 01 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: Une invitation royale Sam 8 Fév - 14:23 | |
| La jeune Saelie avait foi en Albrecht, mais là où l'homme pouvait éventuellement se tromper, résidait dans le fait que cette dernière n'était pas complètement crédule. Comme lorsqu'il lui mentionna être sa petite préférée, pour le coup, ses mots ricochèrent sur elle comme des gouttes de pluie. Pourquoi fallait-il toujours qu'il en fasse trop ? Elle était là, à son bras, quel était l'intérêt d'en rajouter ? S'il avait su se taire, Saelie s'en serait convaincue toute seule. Se doutant à présent qu'il s'agissait d'un énième jeu de convenance, la fille de joie ravala sa déception, et se comporta comme la parfaite petite nymphette qu'elle était. Bien qu'une certaine paix régnait au sein du cloaque, les femmes se comportaient en rivale les unes envers les autres. Or, Saelie pensait jusqu'alors avoir été choisie pour sa capacité à rester en dehors de ce combat de poules. Et si justement elle avait raison ? Cela se trouvait, Albrecht souhaitait la forcer à rentrer dans le rang, après tout, les crêpages de chignons poussaient les concubines à d'avantage s'investir sans songer un seul instant à leur propre sort. Hmm... et voilà elle recommençait. Saelie ne pouvait guère s'empêcher de trop réfléchir dès l'instant où on l'arrachait à sa routine. Elle était ainsi faite ; Son esprit vagabondait au gré de ses envies à partir du moment où un événement stressant la prenait à bras le corps. Et que pouvait-il y avoir de plus angoissant que la rencontre imminente avec le Roi en personne ? Si seulement elle pouvait être comme Albrecht, sûre d'elle, nonchalante ! Au lieu de ça, elle demeurait suspendue à son bras, avachie, le front perlant de sueur... Il fallut une impulsion de sa part pour la faire se redresser. Alors que le garçon royal arrivait au bas des marches, Saelie se retourna discrètement, comme pour dissimuler une toux, afin d'éponger d'un revers de manche cette écume disgracieuse. Puis, lorsqu'elle fit de nouveau face à son Destin, Uldrian était tout proche, Albrecht s'agenouilla ce qui la conduit maladroitement à faire de même. Grimaçant quand son genou heurta le gravier, Saelie abaissa la tête, imageant ainsi une complète soumission. Laissant sa garde en arrière, le Prince devenu Roi en l'espace d'un mois aborda le barde et sa dame avec un ton qui n'annonçait rien de ce que Albrecht attendait. - Faisons fi des formalités voulez-vous. Encourageant ainsi l'homme à se relever, l'enfant couronné indiqua le déroulé de la journée. Mes noces ont lieu en fin de matinée, vous comprendrez alors que les préparatifs qui vont attendent ne vous laisse guère le temps de vous incliner. J'ai fait mander une personne qui vous indiquera ce que je souhaite, quand je le souhaite. Veillez à ce que tout se déroule selon mes indications, à la moindre improvisation, je vous fais exécuter. On m'a suffisamment vanter vos mérites, et si les commérages s'avèrent véridiques, votre poids en or ne serait rien à côté de ce que je vous offrirais. Allez maintenant !À cet ordre, les soldats laissés en arrière escortèrent le barde et sa compagne jusque dans le hall du palais... [OUT : Dans le hall ~ICI~...]¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 8 heures 04 ! ~ |
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