|
|
| |
Auteur | Message |
---|
Narrateur | Sujet: L'intervention ! Ven 29 Mai - 3:34 | |
| [...suite de ~ICI~]Une fois parvenue auprès de Claudia entourée de ses liches, empaleurs et autres immondices arachnéennes, Éris tenta de se positionner en se frayant un passage à travers les divers Revenants. Et lorsque ce fut chose faite, la Princesse aperçut Hydile de dos à plusieurs mètres du groupe. En partie effacée par la brume macabre, elle semblait attendre quelqu'un... L'atmosphère était particulière, car elle avait tout du calme que l'on redoutait avant la tempête. Bien que dénués de peur, les êtres en présence ne purent s'empêcher de manifester une certaine impatience par le biais de divers tics tant cette interminable attente pesait. Mais Hydile ne s'y trompait guère, la direction qu'elle toisait était justement celle dont il fallait se méfier. Car peu après cette éprouvante minute, des pas se firent entendre, lents et réguliers, ils s'approchaient sans jamais faiblir... Claudia, en partie revigorée, se tint prête. Quant à ses troupes, elles furent placées de telle façon à n'épargner aucun angle !¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 23 ! ~ |
| | | Éris | Sujet: Re: L'intervention ! Ven 29 Mai - 11:15 | |
| Colifard resta comme à son habitude, silencieux, Bulbock ne broncha pas non plus, de toute façon ils ne contestaient rien de mes ordres ou propositions, et cela m'ennuyait quelque peu. Certes j'appréciais leur totale coopération mais j'aimais aussi sonder les avis de mon entourage quand il y en avait. En effet la plupart du temps j'étais seule lors de mes missions ou promenades mais lorsque j'avais des compagnons, cela rendait les choses moins monotones, surtout si je pouvais les tourmenter sur la route. Je fus donc ravie de voir que Claudia me paraissait un peu plus enthousiaste, après tout, revenir au cimetière allait nous revitaliser un peu et surtout il fallait défendre notre Reine et par extension la survie notre race, probablement. Pendant des années je m'étais posée la question de savoir si la disparition de Cymetia n’entraînerait pas notre destruction. Savoir que dans peu de temps, nous allions peut être en avoir la réponse m'effrayait. D'une part parce que au fil des années, je me suis attachée à notre petite Souveraine, et cela malgré mon souhait de liberté sans contrainte de retour au bercail, et d'autre part, car je craignais de m'ennuyer comme pas possible dans la mort, il me paraissait normal de jouir à fond dans cette seconde vie de ses loisirs, n'est-ce pas ? Mais depuis peu je n'avais pas envie de voir disparaître Phyrra non plus, je ne sais pas exactement pourquoi, certes pour sa compagnie mais je crois pour plus encore. N'aimant pas les nœuds émotionnels, je me suis refusée à creuser la question, je l'aurais tôt ou tard j'imagine, cela faisait une raison de plus pour sauver Cymetia. - Si peu d'unités restantes, marmonnai-je avec effroi. Mais heu, pourquoi les momies sont coincées ? Enfin, si on a pas le temps pour elles, elles n'auront qu'à accompagner Bulbock et Colifard.
Je me demandai bien comment on allait s'en sortir... Et j'ignorai combien des nôtres il restait au cimetière et s'ils avaient survécu à l'approche de cette Drow mais il faudra bien tenir contre elle. - Tu as un sacré optimisme Claudia. Souriais-je. Avec si peu, Bulbock et Colifard vous allez devoir vous faire petits dans la Cité. Mon idée reste la même, infiltrer et trouver Phyrra tout en évitant les combats dans la mesure du possible. Obéissez lui si vous la retrouvez et faites lui part de la situation au cimetière et mon souhait qu'elle récupère la pierre avant de revenir. Voyant que Hydile ignorait Claudia, je voulus la réconforter. Elle préfère sans doute garder ses forces pour Cymetia, dans un autre contexte j'imagine qu'elle aurait bien voulu. Ton idée était bonne mais hélas on fera sans cette fois-ci. Le vortex réapparut enfin. Hydile le passa, suivit de Claudia qui avait clairement du mal à faire passer son indifférence. À sa place, j'aurais été pareille... Les unités s’engouffrèrent à leur tour puis je fus la dernière, avec un pincement au cœur car j'avais quand même la sensation d'abandonner Phyrra. Me faufilant entre les revenants en les poussant, en rentrant le ventre de profil, je finis par rejoindre le devant de la file avec Claudia. Cela faisait du bien de revenir à la maison, revenir à un endroit familier. Hydile avait pris la tête du groupe, un peu plus loin mais à son immobilisme, on savait qu'elle attendait, quelqu'un ou quelque chose. - Place tes unités, Claudia, lui chuchotai-je, Il faut se tenir prêtes à accueillir.On était assez pressés de savoir à quoi on aurait à faire. Et selon les bruits qui approchaient, cela semblait humanoïde, probablement la Drow ? Sa démarche me faisait penser à celle de Phyrra mais avec cette brume, on ne la voyait pas encore. Zut, j'aurais plutôt voulu voir Cymetia avant de faire face à cet inconnu. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 23 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: L'intervention ! Mer 17 Juin - 16:06 | |
| Cet événement était sans précédent, à tel point que Claudia pensait que Cymetia ne pouvait être atteinte par qui ou quoi que ce soit. Enfermée dans des espérances de petite fille, le genre qu'un gamin nourrissait à l'égard de ses géniteurs, la Revenante ignorait tout de la menace qui pesait sur leur contrée. Néanmoins résolue à l'affronter, elle se tenait prête ! Quand tout-à-coup, le sol se déchira juste derrière elle ! Ne pouvant s'écarter à temps, Claudia se retrouva ventre à terre. Une masse l'avala de son ombre dans l'instant qui suivi, interloquée, la scarifiée roula sur elle-même. Ce qu'elle vit alors la rassura quelque peu... car elle reconnut immédiatement Stika, et bien qu'elle était habituée à ses marionnettes, sa préférée étant Glauque'stika, Claudia conversait quelques fois avec la tête pensante de la créature. La localisation de sa crypte y était pour beaucoup, aussi, après qu'elle fut oubliée par Éris, une relation naquit entre la Revenante et l'organisme. Cependant, cette visite impromptue n'était guère à l'ordre du jour, et il n'était point dans les habitudes de Stika de s'imposer de cette façon là, sans une bonne raison. Le monticule de chair grise ne bougeait plus, ce qui laissa tout le temps à Claudia pour se relever, mais lorsque la carne se creusa mettant ainsi à jour deux silhouettes se tenant côte à côte, la fillette tiqua... - Stika ! L'interpella t'elle de sa voix d'enfant. Tu nous fais quoi là ?! Nulle réponse sa question ne trouvera. Hydile quant à elle, le regard toujours rivé sur Timur, ne se préoccupa nullement des débordements de Stika qui avaient lieu à trente mètres derrière elle. La présence se rapprochait, quand enfin... une esquisse parut dans la nébulosité. De grande taille, une tête arrachée dans une main, elle leva le voile sur son mystère en dissipant le brouillard du cimetière. La brume se fendit au niveau de la Drow, puis s'écarta à l'instar de deux rideaux que l'on ouvrirait pour laisser place à la lumière du jour. Lâchant son trophée, la Matriarche rejoignit Hydile dans un silence de plomb. Ayant une vue claire sur le ciel, Claudia comprit presque immédiatement que la menace était à leur porte ! Sur le coup, elle en oublia momentanément les deux étrangers pour se focaliser sur la scène qui se jouait dans le secteur d'Hydile... La Matriarche posa finalement son index sur le front poreux de la Revenante, avant de la pousser légèrement. Complètement raide, la banshee chut brutalement sur le dos... La scarifiée, alertée par cette passivité impossible, ordonna aux empaleurs d’agrafer cette garce ! Mais ils n'en fient rien... Alors c'était là tout ce qui restait des défenses ? Se dit-elle. La Drow pouvait faire absolument tout ce qu'elle voulait, mais si elle arpentait cette terre fétide, c'était pour une seule chose, Cymetia ! Aussi, histoire de ne pas perdre de temps, elle libéra une explosion violacée qui pulvérisa en un instant les quelques zombies qui lui barraient le passage, laissant intact la Fétichiste, Claudia et les étrangers. Oh, n'allez pas croire qu'elle cherchait à les épargner, ce sortilège n'était en fait réservé qu'au menu fretin, ainsi, cela lui permettait de distinguer celles ou ceux qui méritaient une fin plus originale. Son aura, à la semblance inviolable ne laissait entrevoir aucune faille dans sa protection magique. Reprenant sa marche qui visait à la faire s'engouffrer dans la crypte, la Matriarche avait déjà imaginé la manière dont le trépas surviendrait pour chacun d'eux ! [...suite de ~ICI~]Le tableau qui se dessina sous ses yeux lorsque l'ouverture de l’alcôve qui les avait transporté jusque là survint, Shyrel ne sut trop quoi penser... Elle reconnaissait bien entendu le Cimetière géant de Kumra, ainsi que l'entrée de la crypte qui menait tout droit jusqu'au repère de Cymetia. Mais que signifiait ce comité d'accueil ? Il n'y eut toutefois point le temps pour les échanges qu'une puissance terrible désintégra leur toit de chair, ce qui poussa Stika à émettre un long et sinistre grondement depuis les profondeurs de la terre. La créature ne fit hélas rien de plus, les laissant ainsi à la merci de cette femme qui se rapprochait inexorablement. Par ailleurs, après s'être remise de cette énergie qui incommoda ses oreilles, l'Aralsia au visage tâché de son sang séché prit conscience que leur capsule ne fut pas la seule victime de cette Drow. À savoir que l'ensemble des Revenants en présence avaient quasiment tous disparus... Il ne restait plus rien d'eux, pas même un lambeau ! Et alors que la sorcière noire allait agir derechef, Shyrel fit tourner l'anneau d'Onyx ! Cet artefact qu'elle avait façonné de ses mains offrait la possibilité à son porteur de se soustraire aux sens de son ennemi. De plus, en fonction de l'énergie qu'elle transmettait à la bague, l'Aralsia pouvait affecter ses alliés, comme elle le fit pour Crystal et sa suite lorsqu'ils fuirent Nandis. Ainsi, elle fit s'évanouir Simba et les deux Revenantes dans une invisibilité totale ! - Hmm... intéressant. Grommela la Matriarche, prête à faire voler en éclat l'ensemble du périmètre. - Allez, par ici ! S'écria une silhouette brumeuse. Cette apparition abstraite était en fait Shyrel, car tels se voyaient les protagonistes victimes de cet envoûtement. Hélas, quelle que pouvait être leur vitesse de pointe à la course à pied, il était peu probable qu'ils s'en sortent indemnes... Leur salut ? Ils le durent à Cymetia qui s'affichait désormais au centre de l'embouchure qui conduisait dans les abîmes du tombeau... La petite Reine campait sur ses jambes, sans ébaucher le moindre geste. Et alors que la Matriarche venait à sa rencontre, Cymetia lui fit signe de cesser sa marche. Ce qu'elle fit. De toute évidence, ces deux là avaient des choses à se dire... - Je suis forcée de reconnaître que tu as su tromper tout le monde, Sansha. Annonça la Reine, ce qui arracha un rictus au visage ténébreux de sa vis-à-vis. - Ne me nomme pas ainsi, gamine ! Rétorqua la Drow en langue commune, impatiente d'en venir aux mains. - Comme tu le souhaites, Impure. Mais en vertu des services rendus, tu me dois un duel dans les règles de l'art.- Pourquoi perdrais-je mon temps avec toi, tu n'es qu'une coquille vide !- Dans ce cas, cela ne sera pas long, sauf si tu t'entêtes à de vaines paroles.- Bien ! Se résigna la Matriarche. Tu es la condamnée, alors je te laisse le choix des armes !Cette demande n'était pas anodine, car la Drow était en réalité une élu du silence de classe cinq ! Ce choix allait donc déterminer avec quelle facette elle combattrait Cymetia. - J'ai toujours eu un faible pour la guerrière qui sommeillait en toi, l'as-tu entraîné comme je te l'ai suggéré ?- Cesse donc de t'adresser à moi comme à une mioche, et fais ton propre constat !Sur ces mots, la Matriarche passa de statut de sorcière à guerrière avant de se mettre à brandir son fouet à tentacules qui n'avait jamais quitté sa ceinture. Concernant la petite Reine, elle s'empara d'en morceau de fémur qu'elle se mit à faire tournoyer avec dextérité. Puis, adressant un regard furtif en direction d'Éris, qui pourtant demeurait toujours invisible, Cymetia traça un cercle bleuté sur le sol, duquel s'échappait désormais des flammèches de même teinte. L'arène ainsi établie, les deux combattantes se tournèrent autour une fois, deux fois, trois fois, avant qu'un premier coup ne soit porté ! - Manifestement non... Gronda Cymetia quant au fait que Sansha se serait entraînée avec sa classe guerrière. Et sans que rien ne le présage, la Revenante effectua des cabrioles digne des plus grandes gymnastes, allant jusque parfois, sauter à hauteur du visage de son adversaire ! Cette chorégraphie inconnue de ce monde lui permit d'esquiver chacune des attaques de la Matriarche. Mais curieusement, la Reine Revenante ne cherchait point à l'atteindre, et quand bien même le spectacle était aux antipodes de l'image que l'on se faisait d'elle, il n'en demeurait pas moins impressionnant à observer. - Sé-rieu-s'ment ! Commenta Claudia, la main brumeuse sur sa bouche. Shyrel était d'ailleurs dans le même cas... Après le onzième coup porté dans le vide, la Mère Matrone s'interrogea. Pas question de faire durer une rixe aussi futile, alors quitte à retirer l'élégance du combat, la Matriarche revint sur sa classe de sorcière ! Pleinement consciente de cette escobarderie, Cymetia profita de cette demie-seconde d'inactivité pour lui enfoncer son arme osseuse dans l'estomac ! Fière, la Drow n'émit aucun cri, puis tomba à genoux... Seulement, malgré sa traîtrise, la petite Reine n'était guère désireuse d'en finir. Sa mort ne solutionnerait rien, bien au contraire ! - Je ne tiens pas à te tuer Sansha, mais si tu t'obstines, je m'y emploierai ! Mettant un genou à terre afin de pouvoir la regarder dans les yeux, la Revenante ajouta : Et tu peux me croire si je te dis que tu regretterais de mourir, car je sais que Éris y veillerait !Par ces paroles menaçantes, Cymetia établissait simplement l'avenir de l'Impure qui sut se faire passer pour une Drow. Et quelle honte serait pour elle de se faire occire par un moujingue aussi pathétique ! Sansha était seule détentrice de son futur, car le cercle tracé par la Reine un peu plus tôt ne pouvait être franchi par d'autres intervenants. De son côté, supposant que la menace était levée, Shyrel mit un terme à son envoûtement en réorientant son anneau sur son doigt. - Vraiment ? ce fut si facile ?! Ne put s'empêcher de questionner Claudia. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 29 ! ~ |
| | | Éris | Sujet: Re: L'intervention ! Mer 17 Juin - 23:04 | |
| L'ambiance était tendue. On savait qu'il allait arriver quelque chose et que cela serait sans doute désagréable. On était alors tous prêts face à cet inconnu, refusant de détourner le regard de Timur pour ne pas rater son arrivée et pouvoir jauger sa dangerosité le plus vite possible. Ce fut donc un choc lorsque l’événement attendu arriva par derrière et par le sol. - Qu'est-ce que.. ?! Je ne pus terminer ma phrase que je finis à terre à plat ventre, avec Claudia à mes côtés. C'était quoi ça ?! Vite bougeons ! Alors que je m'écartais à quatre pattes de quelques mètres avant de faire face à cette nouvelle menace. Je fus soulagée quand je compris que le monticule tremblotant n'était autre que notre recycleur du cimetière qui nous recrachait deux frêles offrandes : un jeune couple. Claudia l'interpella pour en savoir plus mais la pauvre, elle se fit ignorée une fois de plus. Alors que je m’apprêtais à avancer pour leurs soutirer des informations, je remarquais que notre indifférente préférée restait égale à elle même, elle n'avait pas bougé d'un iota sa posture. En fidèle gardienne, elle ne se déconcentra sans doute pas une seule fois de son horizon. Une silhouette se dessina dans la brume. Comme je l'avais présumé, c'était un grand gabarit. En un instant, la brouillasse se scinda en deux, créant un couloir pour l'intrus et une vision claire pour nous. C'était une femelle Drow, probablement LA femme qui avait renversé la troupe entière du Pacificateur vu la tête qu'elle tenait. Elle laissa choir son reliquat pour se diriger vers Hydile qui pour je ne sais quelle raison ne riposta pas. Raide comme un bout de bois, elle se laissa tomber en arrière lorsqu'elle la Drow posa son index sur elle. Ce fut le signal pour Claudia de réagir mais ses troupes restèrent comme inertes ou n'eurent pas le temps d'obéir car une déflagration les pulvérisa, même Stika, laissant les invités, mon général et moi même encore debout. C'était donc ainsi qu'elle avait massacrer l'armée du Pacificateur ? Aussi simplement ? Elle n'était pas à prendre à la légère, je plaçais Mâchouille devant moi bras tendu pour qu'il prenne le sortilège de plein fouet à notre place et de l'autre prévoyais de projeter mes aiguilles. Il était évident qu'elle ne nous épargnerait pas. Je voulus interpeller les autres mais je vis qu'ils avaient changer, ils étaient devenus... très flous. Heuu.. on était devenus des esprits ? Je ne comprenais pas cette apparence, mais l'une d'entre elle nous invita à la suivre. Je devinais toutefois que c'était dû à cette petite demoiselle et lorsque je vis la Drow nous chercher des yeux, je compris qu'on était camouflés. - Cymetia ! Ne pus-je m'empêcher de crier de soulagement en la voyant à l'encadrure de la crypte. On avait justement besoin d'un coup de main.... M'ignorant à la Hydile, elle resta silencieuse jusqu'à ce que s'approche l'intruse. De toute évidence elle la connaissait, elle se dénommait Sansha. Quelle histoire y avait-il pu il y avoir entre elles ? De plus en les écoutant on apprit qu'elle était en réalité une Impure. Elle avait donc survécu parmi son peuple en se faisant passer pour une sang pure. J'ignorais son âge mais cela pouvait se passer pour un exploit. Le duel m'étonna, notre souveraine avait choisit à ce que l'ennemi soit une guerrière. Sansha pouvait choisir sa classe... J'avais entendu une rumeur concernant cette possibilité, c'était donc vrai ? Elle engagea le combat en exposant son fouet à tentacules. Je grimaçais à sa vue, il me rappelait cette expérience singulière avec l'autre vicieuse. Avait-elle l'intention de faire de même avec Cymetia ? Nullement impressionnée, cette dernière s’empara d'un os tout en démontrant sa dextérité avec, puis paramétra la zone de combat avec de petites flammèches bleues. Cymetia avait une très grande aisance au combat au corps à corps, elle esquivait sans difficultés les tentatives de Sansha à l'atteindre. Peut-être avait elle prévu qu'elle serait encore peu experte en tant que guerrière ? Quoi qu'il en soit elle prit le dessus facilement. Trop facilement ? Sa puissance était effrayante même affaiblie pour Phyrra. Sansha fut épargnée par la souveraine et je ne pus me m’empêcher de me tenir encore plus droite et fière lorsqu'elle cita mon nom : elle reconnaissait mes talents de torture en public, ce n’était pas rien pour moi. Tout d'un coup, les camouflés ré-apparurent. À la remarque de Claudia, je ne pus que acquiescer. Oui la bataille avait été anormalement rapide, je ne comprenais pas pourquoi Hydile avait voulu qu'on revienne pour le coup... Mais au fait ? - Toi ! Grondai-je la Drow en voyant toujours son corps à terre. Qu'as tu fais à Hydile ? Elle n'a pas été détruite, libère la ! Puis me tournant vers Cymetia. Je n'ai pas terminé ma mission à Ched-Nasad, Phyrra y est encore et mon armée est désormais quasi inexistante. Que puis-je faire ? On peut forcer Sansha à nous téléporter là-bas ? lui demandai-je tourmentée. Puis pour ne pas être discourtoise je rajoutai, Stika a rapporté ces deux jeunes gens, j'imagine que ce sont tes invités ? Peuvent-ils m'aider ? J'étais très curieuse de savoir qui ils étaient, aussi j'espérais qu'ils se présentent d'eux même à ma question et surtout qu'ils me soient utiles. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 30 ! ~ |
| | | Simba | Sujet: Re: L'intervention ! Jeu 18 Juin - 19:15 | |
| Le sommeil léger du chasseur frémit à la lumière du jour et l’œil qui s'était à demi ouvert, par réflexe, confirma la fin de son repos. Sa guide était relevée, elle l'attendait. Aussi, l'apprenti héros à son service ne la fit pas attendre plus longtemps. En quelques mouvements précipités mais néanmoins forgés par plusieurs années d'habitude, il se releva et rattacha ses provisions. Les mouvements musculaires autour d'eux étaient très différents de lorsqu'ils étaient partis. Le perceptif hybride avait désormais l'impression d'être au environ du cœur de la créature, comme si le déplacement de leur alvéole n'avait eu comme but que de les amener dans son estomac, comme glissant le long d'un œsophage, à la différence qu'elle se dirigeait vers le haut et ne descendait pas. Entouré de toute cette masse indistincte en mouvement, le jeune Azur le sentait désormais encore plus que jamais auparavant : ils étaient en terre étrangère, au sein d'un territoire clairement revendiqué par une autre race. Cela augmenta sa tension. Il faut dire que les reptiliens ne s'étaient pas toujours montrés très tendre avec eux. Si Tina et Carrosse n'avaient pas étaient réellement agressifs, Simba comprenait désormais mieux la réticence de la dame bleue à leur égard, maintenant qu'il avait manqué d'être tués par la chimère et que Stika aurait parfaitement assisté à leur assassinat avec indifférence. Tout cela le menait à un sentiment très clair : leur race n'était pas digne de confiance. Dès lors, il faudrait se méfier de leur traîtrise tout le long qu'ils resteraient dans les parages des lieux qu'ils contrôlaient. Son expérience jusqu'à maintenant lui prouvait que ces êtres fourbes n'hésiteraient pas revenir immédiatement sur leurs paroles si cela était dans leurs intérêts. C'est pourquoi, lorsqu'au terme d'une longue ascension ils parvinrent finalement vers ce qui semblait être la surface, les iris déjà resserrées, le jeune lion était prêt à en découdre au moindre instant si leurs intentions devenaient hostiles. Et cette initiative lui parut tout-à-fait à propos au vu du comité d'accueil qui les attendaient à l'extérieur. Étaient-ils vraiment là pour leur souhaiter la bienvenue ou est-ce qu'une brusque embuscade leur prouverait une fois de plus la déloyauté de cette race ? Néanmoins, alors que le prudent guerrier se préparait déjà à verser le premier sang, les expressions surprises qui s'affichaient sur tous les visages aptes à être déchiffrer le déstabilisa et l'arrêta dans son action. Tout ce froid monde semblait étonnés de leur arrivée. Cela n'avait pas de sens pourtant. C'est en effet bien l'une des leur qui avait l'apprenti héros et sa guide en plein cœur du camps de leur tribu. Et il était tout-à-fait impensable qu'un membre de clan amène ainsi des étrangers dans le lien le plus important et le plus fragile d'un clan, sans prévenir. Leur réaction était donc complètement incompréhensible pour le jeune Azur qui n'avait jamais vu le monde. Certains d'entre eux étaient même déjà effondrés sur le sol sans raison. Ce trouble ambiant ne fit que le rendre encore plus nerveux. Que pouvait-il se passer ici pour que cette foule soit aussi perturbée par leur arrivée ? Mais il bien vite réponse à cette question, dès qu'une nouvelle silhouette ce déchira un chemin dans la brume pâle des lieux. Cette grande femme était assurément d'une espèce différente à celle des reptiliens. Elle avait une peau aussi noire que la carapace des scarabées et, surtout, elle n'avait pas le corps froid. L'héritier des deux races n'avait jamais jamais vu une personne telle qu'elle, avec une si haute taille et une démarche si assurée, si forte. Il devina aussitôt que cette inconnue avait l'habitude des combats et possédait une telle puissance qu'il ne pourrait jamais l'affronter sur un pied d'égalité, l'habillant un charme mystérieux. Comme pour confirmer cette impression, elle tenait dans la main le trophée d'une solide tête qu'il supposait reptilienne. À cet instant, le fils du désert maudit intérieurement leur race pour les avoir invités sur leurs terres malgré l'arrivée d'un tel danger. Il se promit même que, s'ils étaient l'un ou l'autre mêlés à leur conflit, il ne leur pardonnerait pas. Et malheureusement cette probabilité devenait de plus en plus forte à mesure que la puissante étrangère approchait. Ce qui semblait être la première ligne de défense, une chasseresse au cheveux noirs, bascula lentement sur le sol, entièrement tétanisée par la peur. Les narines du jeune lion se retroussèrent de dégoût. La seconde ligne ne réagit même pas, alors pourtant que l'une d'entre eux leur ordonnait d'attaquer. Il était réellement incroyable de penser que cette race avait pu produire des guerriers aussi capables que la chimères alors qu'ils se retrouvaient complètement incapables d'agir face à un véritable danger. Était-ce ainsi qu'ils vivaient, la majorité d'entre eux se réfugiant avec faiblesse confortablement à l'abri derrière quelques individus particulièrement fort ? C'était tellement pitoyable à voir. Néanmoins ils n'étaient pas au bout de leur surprise et ce que fit ensuite la géante au corps d'ébène dépassa les attentes du simple hybride. Ce qui semblait être à première un simple mouvement dans l'air déclencha une puissante détonation. Le lion aux aguets fut tellement pris à défaut qu'il sursauta même. Mais il n'y eut pas qu'un bruit, une vapeur pourpre projetée comme par une onde de choc fut projeté brutalement autour d'elle. Simba avait déjà assisté à quelques miracles du rêve depuis qu'il était ici mais c'était là le premier qui était dirigé contre lui. Et c'était là une bien désagréable expérience d'être incapable de savoir par quelle mesure répondre faute d'en connaître les propriétés. Néanmoins, dans le doute, l'apprenti se fendit d'un coup de lame dans l'idée de rompre ainsi le maléfice. Pour autant, il espérait que la dame bleue accepterait de venir à son secours comme elle l'avait fait contre la chimère s'il se mettait de cette façon plus à défaut qu'autre chose. Quelle qu'en soit finalement la raison, toujours est-il que l'Azur s'en sortit indemne et cela était le plus important pour le moment, d'autant que ce n'était pas le cas de Stika qu'il sentit sous ses peids se replier précipitamment. Le fils du désert aurait voulu se réjouir d'avoir survécu à ce miracle mais les circonstances étaient bien loin d'être propice pour ce genre de célébration. La quasi-totalité des reptiliens avaient été anéantis par l'étrange explosion violette, prouvant une fois de plus la faiblesse qu'il lui semblait leur avoir constatée, et plus grand chose ne s'interposait désormais entre eux et la puissante inconnue. Il ne leur restait plus beaucoup de possibilités pour éviter de mourir ici. Cela était pourtant ridicule ! Ils n'avaient pourtant rien à voir avec la tribu dans le camp de laquelle ils se trouvaient. Les esprits au corps froid les avaient emportés stupidement dans leurs problèmes et ils devraient payer pour leur acte, visiblement peut-être même ce jour-ci. Quoi qu'il en était, Simba, en rage, avait d'autres projets que de partager leur destin. C'est pourquoi il commença lentement à s'abaisser en signe de respect pour le plus fort, et entrouvrit ses lèvre pour plaider leur cause. Maintenant qu'elle approchait, il la sentait vraiment. Elle avait une légère odeur de sang sur elle mais surtout celle de la terre humide, de la grotte même, d'une roche plus profonde et plus froide que Simba n'en avait jamais vu. Alors, il commença à comprendre ce qu'elle était : un esprit fongique, un être qui n'appartenait même pas à l'ordre des animaux, mais qui avait évolué durant des siècles en se nourrissant dans leur dépouilles et en les parasitant. Il devina dès lors que la femme noire aux spores pourpres ne leur accorderait jamais de pitié. Mais alors que, en désespoir de cause, l'héritier des deux races allait s'incliner et implorer, tout changea brusquement. Il venait de quitter le domaine du perceptible. C'était pourtant assez vague mais pour la chasseur affûté, quelque chose venait indéniablement de changer. Il chercha instinctivement le regard de sa guide, pour ne tomber que sur une forme flou qui l'incita à s'échapper avec elle. Et il ne lui en suffit pas de plus pour se dresser immédiatement et poser la main sur l'épaule de Shyrel pour être sûr de ne pas le perdre dans sa course. Mais ils ne firent à peine que quelques pas, avant que le prudent Azur ne soit retenu par l'arrêt soudain de la dame bleue. Il n'eut néanmoins pas le temps de s'en étonner qu'une autre voix, ravie, annonça haut et fort l'arrivée de ce qui semblait être une des puissantes de leur clan : Cymetia. Leur championne était plus petite que ce à quoi l'apprenti héros se serait attendu, plus petite que la chimère qu'ils avaient dû affronter avant de venir en tous cas. À première vue, on se serait attendue à la voir se faire vaincre sans souci par la reine souterraine, mais le fils du désert retint cependant son jugement car il avait vu des lionnes de son clan être plus déchaînées et plus efficaces à la chasse que de massifs lions adultes. Si les siens avaient été si heureux de son arrivée, il devait y avoir une raison. Et effectivement, bien que l'inconscient hybride ne comprit pas grand chose à leur discussion, il reconnut néanmoins que la championne des reptiliens l'avait forcée à accepter des règles de duel en sa défaveur. La chétive combattante semblait ainsi clairement avoir la rouerie nécessaire pour pourfendre la majesté fongique. Mais ce n'était pas la guerre des habitants des sables, c'est pourquoi Simba conseilla à sa guide d'une voix tendue, entre ses dents : - Nous devrions nous dépêcher de terminer le contrat qui vous a été donné. Ce duel ne nous concerne pas. Où se trouve votr-...Mais le lion ne termina pas sa phrase. Il avait compris au vu de la direction du regard de la dame bleue que c'était avec la petite combattante qu'elle devait avoir affaire. Ils se retrouvaient donc à devoir attendre la fin de ce spectacle ridicule avant de pouvoir quitter ces lieux qui sentaient la mort et les cadavres autant que ceux qui y habitaient. Le jeune lion pestait intérieurement. Il se demandait même pourquoi sa guide avait aussi sauvé deux reptiliennes avec lui, même s'il se doutait qu'il devait s'agir d'un moyen d'attirer les bonnes grâces de sa partenaire de transaction. L'habitué des grands espaces se sentait retenu, soumis au bon vouloir de leurs hôtes ici. Et comme ces hôtes n'avaient pas d'honneur, il lui était impossible de se tranquilliser. Laissant sa queue s'agiter furieusement derrière lui, le tempétueux Azur se résolut donc à prendre son mal en patience et, à défaut d'autre chose, d'analyser les mouvements des deux duellistes afin d'être plus aptes à les affronter si le besoin s'en faisait sentir. Les prévisions du chasseur se révélèrent étonnamment correctes car il sembla que c'est effectivement la ruse de la petite combattante qui lui permit de l'emporter sur son ennemi. Pour autant, le duel n'était pas encore terminée pour l'héritier des races, pas tant que la source de la menace n'était pas exécutée. Tant qu'elles seraient toutes deux encore vivantes et qu'il y aurait encore de l'hostilité entre elles, il y aurait toujours une chance de conflit. La paix ne pouvait être ramener que par la fin du risque. C'est pourquoi le jeune lion fut étonné au moment où les deux autres rescapées se mirent à s'exclamer comme après une véritable victoire, alors que leur ennemie venait simplement d'être mise au sol. Était-ce une coutume de leur tribu que le public apostrophe le duelliste mis en défaut afin de lui faire perdre l'envie de combattre et de lui donner l'impression d'une victoire écrasante ? Ce n'est pourtant pas quelque chose qui semblait appréciable aux yeux de l'honorable Azur. Il avait un goût amer dans la gorge à l'idée qu'un adversaire aussi valeureux soit ainsi traîné dans la boue. Mais ce n'était pas ses affaires, alors il se contenta simplement de détourner le regard, et de guetter ces terres inconnues. Mais il ne put plus le supporter plus longtemps lorsqu'une des reptiliennes que Shyrel avait sauvées le mêla brutalement à leurs affaires. C'était tellement agaçant, qu'il manqua même d'en rugir, ce qui aurait été le comble de l'impolitesse pour un Azur sur le territoire de quelqu'un d'autre. Mais il ne réussit pas par contre à réprimer le grondement grave, rauque, animal, qui fit trembler tout son corps tandis qu'il s'insurgeait une voix contenue aussi forte qu'un cri : - Nous ne sommes pas à vos ordres !Bien qu'il n'ait pas rugi, Simba sentit néanmoins que sa protestation soudaine avait pu refroidir l'atmosphère déjà fraîche ici. Alors, profitant de l'attention posée sur lui, il repartit d'une voix toujours aussi grondante pour réclamer immédiatement la réalisation du contrat qu'il venait aider Shyrel à remplir, s'osant même à apostropher la championne reptilienne par le nom que lui avait donné l'une de ses membres : - Cymetia, vous avez requis quelque chose de la part de Shyrel. Nous l'avons en notre possession et nous sommes venu vous l'apporter malgré l'attaque soudaine et injustifiée de la part de l'une des vôtres sur notre chemin. Nous demandons à ce que vous teniez votre part du contrat et que vous réalisiez ce que vous avez promis.¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 30 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: L'intervention ! Lun 6 Juil - 14:00 | |
| Le duel fut non seulement court, mais également à sens unique. Cymetia était impressionnante, et ne laissa aucune chance à la Drow. En dépit même de son statut de coursière pour la Revenante, Shyrel n'aurait jamais imaginé que cette dernière possédait une quelconque compétence en escrime. Et manifestement, ses sujets étaient dans une ignorance semblable à la sienne. Voilà qui en disait long sur le personnage... Non pas que l'Aralsia pensait à mal, mais tant de mystères n'étaient guère pour la rassurer. Il fallut qu'une petite voix s'affirme depuis sa droite pour que sa concentration lui soit rendue. Il s'agissait d'une des deux filles, la moins amochée, qu'elle avait contribué à faire disparaître. Réclamant d'abord justice pour les siens, elle finit par se pencher sur leur cas. Mais avant que Shyrel ne s'exprime, Simba riposta sèchement ! L'Hybride se voyait déjà à la solde des Revenants, alors qu'en vérité, rien ne fut énoncé en ce sens. Etant donné qu'elle était la plus affirmée, l'Aralsia supposa qu'il s'agissait d'Éris. Et si elle se fiait aux paroles de Cymetia, cette dernière était également versée dans le domaine de la torture. En somme, tous les ingrédient étaient réunis pour effaroucher le lion. Son coup d'éclat était justifié, mais bien imprudent... Seulement, là où il en fit de trop, ce fut au moment où il s'adressa à la Reine. Shyrel aurait voulu le retenir ! mais c'était trop tard, il avait tout déballé. Cymetia le regardait désormais. Se sentant responsable de lui, la petite Dame s'avança de telle manière à ce que Simba se retrouve dans son dos. Pour autant, la Revenante ne cessait de fixer l'Hybride de ses prunelles vides. Shyrel allait rectifier le tir, mais la Reine leva la main afin de lui faire comprendre de faire silence, et cela valait pour toute l'assemblée. L'aura de ce garçon trahissait son intégrité. Posant alors sa main sur le crâne de Sansha, la petite Reine plongea l'Impure dans une stase qui la figea sur place. En clair, Cymetia venait de priver cette femme de l'influence d'Aby Dalzim. Son corps désormais à l'arrêt, sa vie n'était plus menacée. À la suite de quoi, la Revenante sortit de son cercle, passa devant la Fétichiste à laquelle elle chuchota un bref : " Je reviens". Puis se posta devant Shyrel. Ces deux là faisaient pratiquement la même taille, pourtant, malgré son centimètre de moins, Cymetia écarta doucement l'Aralsia afin que l'Hybride se retrouve seul face à elle. Le visage éclairé d'un léger sourire, la petite Reine lui témoigna ces quelques mots avant d'entrer dans le vif du sujet. - Tu n'as pas choisi la meilleure ère pour te manifester, je le crains. Quand soudain ! le sang dont il était recouvert s'en alla former une sphère dans le creux de ses mains à présent jointes. Je vois... Bredouilla Cymetia alors qu'elle visionnait cette fameuse rencontre. Tu as croisé Crok'stika. Je suis désolée que votre échange se soit passé dans le sang, mais tu ne peux m'en tenir pour responsable ! Vois-tu, Stika est un organisme, et non un Revenant. Tout lieu à son écosystème, même celui-ci. Et la nature, si hideuse soit-elle, n'a pas pour vocation d'être dirigée. La petite Reine était bien sûr à l'origine de son existence, mais l'organisme Stika en avait fait sa propriété dès lors où elle se donna à lui. Je constate également qu'il vous a mené à moi afin de pallier à ce crime...Cette larve était décidément incorrigible ! Cymetia l'avait pourtant mis en garde quant au fait de maîtriser ses personnalités. Crok étant la plus vorace n'aurait jamais dû être livrée à elle-même. Et comme si cela ne suffisait point, ces deux étrangers avaient pour devoir de réparer son erreur ? Oh que non ! D'ailleurs, la petite Reine avait une bien meilleure idée. - Affronter puis vaincre une aberration n'est pas à la portée du premier venu. Aussi je veux bien m'acquitter d'une récompense à la hauteur de ta bravoure. Toute l'essence de Crok reposait dans ce globe de sang qui lévitait, il était donc facile pour Cymetia de lui façonner un nouveau corps. La Revenante n'eut plus qu'à la laisser choir, laquelle s'écrasa à ses pieds sous la forme d'une énorme éclaboussure, avant de s'infiltrer dans le sol terreux. En revanche, tu ne peux formuler aucune exigence concernant l'affaire qui me lie à Shyrel. En dépit de sa taille, elle est assez grande pour parler en son nom propre, et moi assez honnête pour honorer mes engagements !Se tournant finalement vers l'Aralsia, Cymetia lui signala d'un simple regard qu'elle reviendra sur leur entente une fois que le dossier Sansha sera clos. Shyrel acquiesça sans faire de vague. La petite Reine avait beau être tolérante, il était important de conserver une relation courtoise avec une entité aussi ancienne. Malgré les préjugés, la Revenante se montra étonnamment délicate avec Simba. Peut-être avait-elle vu ce qu'il était réellement... De retour auprès d'Éris, Cymetia brisa de nouveau le silence morne du cimetière. - La mission est un échec de toute façon. Et après tout le mal que tu t'es donnée en ce sens, je ne vais pas abandonné Phyrra à son triste sort. Lui annonça t-elle au travers d'une caresse le long de son bras. Sansha n'est pas la Matriarche, elle a revêtu ses traits et usurpé sa place. Dès que je l'ai vu, je l'ai compris... Alors qu'elle s'en retournait vers cette dernière, la petite Reine ajouta : Mais il reste peut-être un espoir.Peu avant que Cymetia ne restaure le temps dans le corps de l'Impure, Hydile se releva. Tout allait bien pour elle, elle ne fut que la victime d'un sort d'immobilisation. Après, pourquoi l'avait-elle épargné ? c'était une autre question... Rejoignant finalement le groupe récemment formé, la Banshee attendit la suite des événements. Puis, le râle de Sansha reprit subitement ! Alors que la petite Reine contrôlait son hémorragie, elle en profita pour neutraliser les effets de la potion du psyché qu'elle lui avait offerte. À partir de ce moment, la véritable apparence de l'Impure s'afficha à tous. Perdant en taille et en tour de poitrine, Sansha hurla son agonie au travers d'une voix éraillée, le sang noyant ses codes vocales était à l'origine de cette sonorité. Son visage s'affina mais ne décolora point. Et pour finir, son maquillage s'effrita, laissant ainsi le vert luisant de ses yeux contraster avec son teint d'ébène. Bien qu'elle souffrait atrocement, Sansha se tut dès l'instant où sa métamorphose cessa. De ses mains tremblantes, elle toucha la surface lisse de ses joues, comme pour se convaincre qu'elle était effectivement elle-même. Cymetia aurait toutes les raisons de la tuer, alors pourquoi prolonger ainsi son agonie ? Qu'elle en finisse ! Ne comprenant toutefois point ce que la Revenante attendait d'elle, l'Impure lui cracha son sang à la face afin qu'elle accouche de sa question ! Il suffisait de l’exhiber de la sorte devant tous ses lépreux ! - Même à l'article de la mort tu continues de m'en vouloir alors que je n'ai jamais cessé d'être de ton côté ? Tandis que le cruor visqueux de Sansha ruisselait sur la courbe du nez retroussé de Cymetia, celle-ci lui sourit avant d'argumenter ses propos : Oui, je le sais, tu détestes tout le monde. Mais être malheureuse ne te donne pas tous les droits ! Que cela t'agrée ou non, tu vas devoir réparer !- Et si tu goûtais à la saveur légèrement sucrée de ma raie ? Rétorqua l'Impure avec un naturel déconcertant. La torturer ne servirait pas à grand chose. Sansha était le genre de personne à craindre l'avenir plutôt que de plier sous ses coups. En somme, la convaincre qu'elle allait avoir mal aurait plus d'impact que la douleur elle-même. Voilà une tâche qui convenait parfaitement à Éris. Invitant alors cette dernière à la rejoindre, Cymetia lui permit de passer outre les protections qu'offraient le cercle. La Fétichiste allait pouvoir faire l'étalage de tout son savoir en matière de souffrance extrême à notre chère invitée, chose que la petite Reine s'empressa d'indiquer à Éris. - Si je venais à te la confier, aurais-tu la bonté de nous faire part des différentes étapes auxquelles Sansha serait soumise ?L'Impure ne disait plus rien, son regard fluo naviguait de l'une à l'autre mais n'affichait pas la moindre once de crainte. Telle la montagne face au vent hurlant, jamais elle ne ploiera ! Parallèlement, non loin de la position de Simba, des mains aux ongles noircis par la pourriture de la terre jaillirent du sol ! Des gémissement à caractère féminin remontèrent depuis les profondeurs, et ce qui s'annonçait d'abord comme étant une aberration, son visage sans peau se reconstitua en quelques secondes. L'ossature sanguinolente de la créature à présent recouverte d'un derme relativement bien conservé, termina de s'extraire de son trou. Habillée d'une robe blanche aux motifs noirs, la Revenante s'aida de ses bras pour se redresser complètement. Et alors qu'elle traînait de la patte jusqu'à l'Hybride, Shyrel fronça des sourcils. Malgré tout le respect qu'elle témoignait à Cymetia, elle se tâtait quant au fait d'intervenir... Bien que son expression ne laissait planer aucune menace, son souffle bruyant et encombré n'encourageait guère à la confiance. Pourtant, il serait dommage de la renvoyer à la terre, puisqu'il s'agissait de Crok... Désormais libérée du joug de Stika, elle écopait d'une seconde chance. À la différence que, elle était désormais sous la responsabilité de Simba ! Mais ça bien sûr, aucun des deux ne le savaient encore. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 33 ! ~ |
| | | Éris | Sujet: Re: L'intervention ! Lun 6 Juil - 22:09 | |
| La protestation du jeune homme me surprit. Sérieusement, ce type à moitié à poil osait se rebiffer malgré sa position ? Il n'avait pas peur du ridicule... À présent il s'osait à apostropher notre Reine comme à n'importe qui, ce péquenaud était donc aussi ignare qu'insouciant. Il se ferait corriger tôt ou tard sa hardiesse, dès qu'il m'en serait possible, je n'y manquerais pas... Qui sait, Cymetia elle même lui donnerait une petite correction ? Quoi qu'il en soit, voir la petite dame faire rempart devant ce gringalet me confirma son inutilité face à des revenants. Shyrel, l'avait-il appelé, devait faire une course pour notre Souveraine. Cela m'intrigua fortement, car elle faisait rarement appel à des personnes extérieures pour nos affaires, sauf pour certaines missions d'infiltration ou très lointaines. Qu'avait-elle donc en sa possession de si important ? Je retins aussi que l'une des nôtres les avait attaqué. Et mince, ce chétif avait tout de même réussi à lui résister ? Tss, je parie que c'était grâce à sa "Maman". Cet imbécile osait dire "nous demandons" alors que j'étais persuadée que c'était la femme qui avait tout fait. Tout démontrait qu'il était faible, alors de quoi se mêlait-il en ouvrant sa gueule ? Il n'avait clairement pas à parler pour eux deux, même la Shyrel me semblait gênée pour lui du style : "il rigolait, il rigolait, faites pas attention il ne sait pas ce qu'il dit, c'est un gosse..." Elle avait beau être devant, elle ne le cacherait pas avec sa taille... Dans une ambiance pesante on le fixait tous. Pour ma part, je l'aurais assassiné du regard, les bras croisés, énervée. Quand elle voulut, je supposais, rattraper la bêtise de l'autre, Cymetia imposa le silence, même à cette Sansha en la stasant, probablement pour éviter qu’elle ne se vide de son sang. Puis elle se dirigea vers la petite dame, tout en m'indiquant lorsqu'elle passa près de moi qu'elle revenait. Oh oh, me dis-je excitée, allait-elle lui flanquer une bonne réprimande ? Elle faisait quasiment la taille de la Shyrel et je commençais à jubiler lorsqu'elle l'écarta pour se rapprocher du rouquin. Que ma déception fut immense... Cymetia se contenta de regarder ce qu'il s'était passé entre lui et notre congénère à travers une boule de sang, formée à partir du plasma qui le recouvrait juste avant. Crok'stika avait été donc son ennemie. Elle qui m’amenait de très bon morceaux de choix quand j'en avais besoin, voilà que j'allais devoir trouver un autre fournisseur de chair fraîche. Je ronchonnais déjà bien à cette nouvelle que je faillis, si je pouvais, m'étouffer quand notre Reine voulut leur faire part d'une récompense pour avoir survécu face à une aberration. Non mais puis quoi encore ?! Ils ont défoncé notre Crok'stika quand même ! Je fulminais intérieurement tandis qu'elle laissait tomber la sphère s'écraser sur le sol. Décidément, Cymetia était trop gentille lorsqu'il s'agissait de rouspéter des petits alliés. Lorsque notre Souveraine revint vers moi, je fis de mon mieux pour faire bonne figure mais j'étais encore agacée pour sa tolérance exaspérante. Je devais avoir une mine encore un peu renfrognée mais lorsqu'elle évoqua l'échec de ma mission je me fis là, toute petite, tête baissée. Je devais m'attendre à une colère plus que légitime : deux défaites, je méritais une punition. Et pourtant, j'eus le droit encore à de l'indulgence et même de la compassion pour Phyrra. Lorsqu'elle me caressa le bras, je ne pus que relever mon visage surpris et soulagé à la fois qu'elle ne l'abandonne pas. Elle poursuivit en disant que la Sansha n'était pas la Matriarche mais cela, je l'aurais deviné sans qu'elle l'évoque, après tout, elle avait été vaincue si facilement... En revanche, comme je l'avais espéré, elle allait peut-être nous être utile. Alors qu'elle rendait le présent à l'Impure, je vis du coin de l’œil que Hydile s'était relevée et nous rejoignait. Elle n'avait donc été qu'immobilisée mais pourquoi est-ce que elle avait été épargnée ? Sansha agonisait sur sa transformation, elle reprenait douloureusement sa forme originelle, plus frêle que la précédente. Elle devait en avoir perdu l'habitude car elle se passa les mains sur son visage comme pour s'assurer qu'il n'y avait rien d'étrange en plus. Pour moi elle avait un physique banal pour son espèce mais cela ne devait pas lui plaire car elle cracha à la face de Cymetia qui s'en offusqua même pas, même pas à sa réplique osée sur le fait de goûter ses fesses. Comme si elles pouvaient être sucrées... Dégueulasses, oui ! La Reine m'invita à se rapprocher d'elle et de la captive afin d'exercer mon art. Pas besoin de me le dire deux fois ! Bien que je préfère le manuel, de temps en temps l'adresse oratoire pouvait se révéler tout aussi efficace. - Qu'est-ce qu'on lui ferait Mâchouille, t'as une idée ? L'interrogeai-je en le faisant se dodeliner face à moi, Hein quoi ? en le rapprochant de mon oreille. Hmm, Hmm, oui je vois, j'aime beaucoup. En acquiesçant de la tête. On s'est mis d'accord, voici la sentence. Je sortis Pikour de ma manche afin de pointer au fur et à mesure les parties du corps avec lesquels je comptais jouer. Les extrémités en premier, ça te va ? Les chatouilles aux pieds, c'est rarement apprécié mais avec en plus des aiguilles qui les traversent après lentement... Ouille ! Et pourquoi pas te faire courir avec ? Mais ça ce n'est rien, elles pourraient se glisser sous les ongles, gratter en dessous pour les décoller à peu près pour que je puisse ensuite les arracher lentement... Ensuite les jambes et les bras. Pourquoi pas les désarticuler ? Après tout, pour les jambes à cette étape tes sabots ne serviront plus... Je les ferais bouger pour entendre les articulations craquer sinistrement pour les tordre le plus possible sur elles mêmes. Tu crois qu'on peut aller jusqu'à combien de tours ? Tu crois que ça peut finir par se détacher au bout d'un moment ? J'te dis pas la tronche du morceau après, un boucher ne pourrais plus rien en faire ! Riais-je. Voyons, pour le tronc... Tiens pourquoi ne pas essayer ton machin à tentacules ? Je veux le mettre dans tes trous, d'après une de tes collègues c'était censé faire mal mais moi je n'avais rien ressenti alors je veux savoir ce que ça fait, ton corps devrait réagir correctement non ? Puis quelques coups d'aiguilles dans les viscères les plus sensibles mais pas trop, faudrait pas que tu meures trop vite. Ah et tu as dit avoir le derrière sucré, laisse donc Mâchouille en juger, il a une bouche très aiguisée... Pour la tête, j'espère que tu ne tiens pas trop à ta beauté ? Restons classique, on pourrait crever ou arracher les yeux, percer les tympans, transpercer les gencives puis arracher les dents, c'est très sensibles ça. Ouvrir ton crâne, refiler ton cerveau à quelqu'un d'autre... Puis jetant un coup d'oeil à Claudia, Tiens, tu n'as pas envie de participer toi aussi ? Pourquoi pas en bougeant son sang dans tout les sens à l'intérieur de son corps ? Cela pourrait faire des formes intéressantes à ce corps basique. D’autres idées ? En tout cas j'aime bien faire des mélanges improbables avec les restes des cadavres, c'est super drôle, avec le tien, ça ajoutera de la couleur !¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 35 ! ~ |
| | | Simba | Sujet: Re: L'intervention ! Mar 7 Juil - 19:12 | |
| Lorsque le regard de la championne au corps froid se posa, le fier Azur sentit son sang se figer. Pour autant, celui-ci ne détourna pas le sien. Sa prise de parole lui apparaissait justifiée et il n'estimait devoir en retirer quelque honte que ce soit. Le jeune lion n'était pourtant pas stupide au point de croire qu'il ne craignait absolument rien en interrompant ainsi les rites barbares propres à leur race car, même si sa puissante avait pu être légèrement éclipsée à cause de la comparaison avec la petite reine à genou devant elle, il n'en demeurait pas moins que Cymetia exsudait une profonde puissance et même une forme de sagesse primale. Le fils du désert le ressentait encore plus maintenant que ses deux yeux, vides comme des abîmes insondables, et le calme qu'elle sut imposer d'un simple geste, même sur sa tribu qui avait semblé jusque là très indisciplinée. Mais le guerrier de poussière était prêt à résister, à se tenir debout face à cette force spirituelle qui le dépassait sans doute au-delà de son imagination. Il ne fit même pas de pas en arrière tandis qu'elle usait une fois plus d'un miracle étrange pour arrêter le temps de sa proie déjà vaincue, une méthode de conservation signe des esprits du rêve. Au contraire même, s'opposant à son instinct de survie, le prédateur sauvage entreprit même de s'avancer légèrement, sans faire pourtant beaucoup de chemin car l'apprenti héros sut s'arrêter de lui-même lorsque sa guide se plaça d'elle-même devant en signe de protection mais aussi, il le devinait, pour l'inviter à la tempérance. La dame bleue avait raison de le mettre en garde ainsi, de la rappeler à la prudence la plus élémentaire en territoire ennemi, l'héritier des deux races n'allait pas se montrer impoli face à celle qui avait commandité sa première épreuve. Puis sans doute une fois son message transmis sans parole, l'esprit de la terre et du sable se laissa écarter par la maîtresse des lieux. Alors la reptilienne est l'Azur se regardèrent l'un l'autre, sans jugement, sans sentiment, toute différence de taille existante abolie. Les yeux de l'une étaient remplis de ténèbres et ceux de l'autre étincelaient de détermination. L'espace d'un instant, pourtant court mais qui leur parut extrêmement long, ils se reconnurent tous deux, deux chasseurs accomplis. Puis le visage satisfait de la puissante Cymetia se fendit d'un discours et elle prit parole avec une phrase particulièrement mantique. Mais Simba savait ce qu'il devait lire entre ces mots. Il avait suffisamment entendu de légendes sur les anciens héros pour savoir ce que signifiait un esprit lorsqu'il parlait d'ère et de manifestation. Le cœur de l'étranger à ces lieux se détendit légèrement. Il venait d'être reconnus pour ses exploits. Il ne sentit même pas le sang séché quitter ses chairs par un nouveau miracle de l'entité reptilienne, rassuré par le compliment qu'elle venait de lui faire. Ses lèvres ébauchèrent même l'esquisse d'une mimique satisfaite lorsqu'il put voir du coin de l’œil son impressionnant combat contre la chimère s'afficher dans la sphère rouge. Et, après des louanges, elle lui fit des excuses en lui présentant la situation. Le farouche guerrier en comprit l'essentiel et ne put dès lors plus en tenir rigueur à sa vis-à-vis. Si les Revenants et les Organismes étaient deux races différences, bien que lié apparemment par une forme ancienne de parenté, le chef de l'un des clan ne pouvait pas être tenu pour responsable des actions de l'autre. Cette révélation expliquait encore bien des choses, son regard affûté avait en effet pu remarquer des disparités de taille très importantes entre tous êtres à corps froids. Tandis que Stika et Crok'Stika avait présenté une forme de gigantisme particulièrement développée, les autres, Cymetia et ses vassaux présents, semblaient dotées d'une taille plutôt ordinaire, voire même assez petite. La différence qui existait entre les deux races devait s'apparenter à celle qu'on peut aisément observer entre les fragiles et sinueux lépidosauriens et les massifs archosauriens. Le naïf Azur ne comprit pas vraiment l'évocation à la nature qu'elle fit par la suite, sans doute une façon de s'excuser à nouveau en invoquant leur lien au travers du rêve, mais il leur avait déjà pardonné à ce moment là et ne s'embarrassa pas davantage de reproches. La cheffe des esprits lézard n'était plus responsable d'aucune offense envers et, en tant que tel, ne lui devait plus rien. Alors, le lion sauvage, en signe de déférence envers un être supérieur qui venait de faire preuve de magnanimité envers lui, sut s'incliner avec respect devant celle qui portait sur elle l'odeur de la mort et lui exprimé ses sentiments - Merci de m'avoir expliqué la réalité. Crok'Stika ne fait pas partie de votre clan. Aucun outrage n'est donc venu salir votre honneur. Mais la vainqueur n'avait pas terminé de parler, et évoqua désormais la question d'une récompense pour son exploit héroïque. À ces paroles, le sang de l'héritier des deux races se mit à bouillir dans ses veines. Un récompense ! Simba avait tant écouté et écouté de légendes où les héros recevaient des dons précieux par la grâce des esprits. La lame solaire qui pouvait s'enfoncer dans la chair la plus profonde si facilement qu'elle ne demandait aucun effort, l'outre d'abondance qui ne se vidait jamais de vivres et d'eau et avec laquelle l'éternel nomade avait pu traverser l'immensité désertique du ciel, ou même l'obscur savoir qui avait permis au chaman endormi de s'élever aussi haut qu'un ancien dieu, tant et tant d'objets et de présents que, enfant, le fils du désert avait rêvé de posséder à son tour, qu'il avait vu avec les yeux de son imaginaire vivre dans la mains des plus grands Azurs, qu'il avait invoqué dans ses jeux, et maintenant il avait la chance d'en posséder un. Aujourd'hui, lui avait exécuté un exploit digne d'être évoqués dans des contes auprès des autres modèles, et il allait recevoir à son tour la gratitude d'un puissant esprit. Quelle faveur devait-il demander ? Le tambour aux reflets, afin de ne plus se retrouver à la merci des attaque d'un monstre comme la chimère ? Les yeux qui voient à travers le voile, afin de ne plus être la victime de quelque chose qu'il ne comprenait pas ? Il y avait tant que possibilités et de son choix allait dépendre le reste de son destin. Il lui fallait choisir un outil indispensable, une relique qui lui serait d'une grande aide pour ses hauts faits futurs. Mais en y réfléchissait, le jeune lion en avait vraiment le droit ? Le tambour aux reflets avait trouvé en terme d'une aventure menant jusqu'au cœur de la terre, tandis que les yeux qui voient à travers le voile étaient un donc de l'aigle primordial pour avoir sauver tout son clan des griffes de la montagnes. Le combat contre Crok'Stika était-il seulement suffisant pour obtenir l'un de ces artefacts mythiques ? Simba se rendait compte de son ignorance en réfléchissant. Il ne savait pas jusqu'où s'élevait son mérite, ni ce que la grande lézarde était prête à lui offrir. En un sens, après ses fantasmes précédents, c'était là comme un retour à l'humilité. Le fils du désert n'était pas encore un héros accompli, il devait le garder à l'esprit. C'est pourquoi, toujours agenouillé respectueusement devant le puissant esprit du rêve, tandis qu'elle se détournait, il lui répondit humblement : - Je vous suis extrêmement reconnaissant pour le présent que vous voulez m'offrir en récompense de ma victoire au combat. Cependant, je ne puis pas comprendre la valeur véritable de mon fait d'arme. Aussi j'accepterai avec honneur le présent que vous, entité supérieure, jugerez digne de mon acte, pour un simple chasseur tel que moi.Et, comme la cheffe revenante s'éloignait, l'hybride, le cœur encore battant de la grâce qu'il venait de recevoir, se releva pour se tourner vers la dame bleue, cherchant dans son regard un excitation semblable à la sienne, pour y trouver le même respect immense que lui envers cette puissance. La maîtresse des lieux savait ce qu'elle faisait, il n'y avait plus qu'à attendre patiemment son tour. Simba se tourna pour guetter les environs. Si la tribu des revenants avait pu être attaquée au sein même de son domaine, les lieux n'étaient pas tout-à-fait sûrs. Il aperçut ainsi vaguement l'une d'entre elles se relever, elle semblait avoir fait le mort pour échapper à l'assaut initial. C'était indéniablement un savoir-faire remarquable si même une puissante entité comme la reine souterraine avait été bernée. D'ailleurs, en parlant de celle-ci, un événement étrange se passait de son côté, un peu plus loin. On aurait dit que, par un nouveau miracle étrange, sa peau s'effritait lentement jusqu'à laisser un nouveau visage, toujours aussi sombre, mais qui exsudait bien moins de puissance, phénomène que le jeune Azur ne comprit pas réellement. Pourquoi affaiblir ainsi l'éclat d'une proie déjà vaincue ? Les trophées n'en seraient que moins resplendissants. Encore une façon d'humilier leur victime avant de la tuer ? Cette tribu avait réellement des mœurs très étranges. Même l'esprit fongique ne comprit pas vraiment pourquoi l'on continuait à retarder l'échéance au vu du gab qu'elle lança à celle qui l'avait vaincue. Pour autant cela ne changea rien à sa situation et la reine invita même l'une des siennes pour qu'elle lui fasse le détail de ce qu'elles allaient lui faire subir. L'innocent hybride ne vit pas vraiment l'intérêt de ces traitements. Il aurait été à leur place, il aurait commencé par l'égorger pour récolter le sang, puis il l'aurait débarrassée de ses viscères et de ses organes mous, cerveaux et yeux, des aliments rapidement périssable et qu'il est préférable de manger le jour de la chasse, pour ensuite l'écorcher lentement et précautionneusement pour récolter sa peau noire de belle qualité pour la tanner, avant d'enfin ôter les os utiles pour la fabrications d'outil et de faire sécher le reste des viandes en vu qu'une consommation plus tardive. Cela dit peut-être que leurs techniques fondées principalement sur l'insertion d'aiguilles et d'objets pointus et l'arrachage de petits éléments avait elle aussi un but de récolte plus ciblée qu'il ignorait, ou c'était peut-être l'occasion pour une jeune chasseresse de s'entraîner à des techniques de traque spécifiques. Quoi qu'il en était, Simba décida de ne pas les juger pour leurs pratiques qu'il ne comprenait pas. Il n'était pas un esprit après tout. Mais, un sensation de mouvement de la terre le divertit son observation. Quelque chose semblait tenter de monter depuis les profondeurs du sol. Pour l'instant c'était un comportement qu'il n'avait vu que chez des crocodiliens comme Stika et la chimère, c'est pourquoi faisant attention à se maintenir à distance de l'endroit où l'esprit inconnu allait émerger, le lion échaudé se tint prêt. Contrairement aux revenants, Shyrel et lui n'avaient pas d'accord spécifique avec les organismes, à sa connaissance. C'est pourquoi, bien que Stika ait voulu faire oublier l'action hostile de l'un des siens en les avançant dans leur voyage afin de ne pas causer une inimitié avec son clan, ils n'avaient pas non plus de raison de ne pas leur faire de mal. Sans amitié établie, leur relation ne dépendrait que de leur bon vouloir mutuel. C'est pourquoi, le prudent Azur attendit préparé à l'éventualité d'un combat, mais sans arme dégainée car cela aurait été impoli sur le territoire d'une autre tribu. Mais il n'imaginait pas tomber sur la naissance d'un esprit, voir l'une des leurs s'assembler depuis presque rien, contempler la chair progressivement s'assembler sur un squelette fragile comme des milliers des larves grouillantes grossissant et se multipliant jusqu'à créer un derme incomplet. À sa surprise, cette nouveau-née ressemblait davantage à un revenant qu'à un organisme. Cela l'emmena à réviser ce qu'il avait cru comprendre sur les deux races. Mais avant qu'il ait vraiment eu le temps de réfléchir sur le sujet, cette inconnue, qui était pourtant déjà apparue très près d'eux, entreprit de s'approcher davantage. Ignorant ses véritables intentions, le guerrier du rêve imposa prudemment la main à plat devant lui, lui intimant par ce signe de s'arrêter à un peu plus d'un mètre d'eux, avant de lui demander le plus poliment qu'il pouvait : - Qui êtes-vous ? Vous désirez quelque chose de notre part ?¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 35 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: L'intervention ! Jeu 9 Juil - 19:35 | |
| D'un oeil admiratif, Claudia observa sa Reine oeuvrer auprès de tous les partis. Et quand bien même sa douceur vis-à-vis de l'étranger au pelage roux était propice au débat, la scarifiée respecta sa décision. Le plus amusant cependant, fut lorsque Sansha troqua le visage charismatique et autoritaire de la Mère Matrone, au profit d'une trogne plaintive et délicate. Cette peau si belle, si parfaite... ne manqua point de faire songer la Revenante sur le fait qu'une main adroite pourrait, à son image, y creuser une nouvelle forme d'art. Peut-être même que cette tâche en reviendrait à Éris, car nul doute qu'après toutes ces décennies à s'y exercer, son adresse dans le maniement de l'aiguille avait pris du galon. Si cela venait à se concrétiser, Claudia pourrait alors voir dans cette face balafrée en tous sens, une petite soeur susceptible de combler un vide. Mais il semblerait que les événements aient choisi de ne point donner suite à cette attente. Et pour cause, Cymetia invita la Princesse à effrayer la noiraude en lui faisant miroiter une douleur qu'elle préférerait voir chez les autres. Oubliant momentanément ce qu'elle eut tantôt imaginé, la scarifiée se rapprocha d'Hydile dans l'espoir de savourer chaque mot prononcé par la Fétichiste. S'amusant d'abord avec Mâchouille afin d'imposer l'ambiance, Éris commença tout en finesse. Même Claudia qui n'appréciait que modérément ce genre de pratique, connaissait l'efficacité de cette démarche ancestrale ! À savoir que débuter en souplesse comme le faisait la Princesse, avait pour principe de briser les défenses mentales de la cible. Sans en avoir conscience, Sansha allait se prendre à l'histoire ! C'était tout bête, mais l'ego qui bien souvent était une force dans ce genre de situation, pouvait aussi revêtir les traits de son pire ennemi ! Car en se moquant allègrement de son manque d'imagination, la noiraude fit savoir à Éris que l’appât était ferré ! À partir de ce moment, le récit se fit plus acéré. Les bras croisés, le pied tapotant contre le sol, Claudia affichait son impatience. Scrutant chacun des traits de l'Impure, elle attendait cet instant bien précis où ils vireraient dans la crainte. Puis son sourire finit par se gommer lorsque la Princesse évoqua la désarticulation. Sansha n'était guère apeurée, mais sa neutralité soudaine témoignait d'une première faille ! D'humeur joueuse après la frayeur que cette garce leur avait infusé en prenant d'assaut le cimetière, la scarifiée entreprit de mimer les descriptions riches en précision de la Fétichiste. Effleurant sa jambe du bout de ses doigts, Claudia sursauta presque lorsqu'un bruit d'arrachement survint depuis sa gauche ! C'était Hydile ! Même la noiraude zieuta dans sa direction tellement le bruit était fort ! Entre ses mains, l'impassible Revenante tenait tout un pan de son membre inférieur droit. Et manifestement résolue à illustrer ce qu'était une véritable torsion, la Banshee sépara le pied de sa cheville en le faisant tourner par quatre fois sur lui-même ! Jetant par la suite ce dernier contre la frontière du cercle, Sansha ne put que le suivre du regard, la mine écoeurée. S'inspirant l'une l'autre, les deux Revenantes se lancèrent à corps perdu dans ce jeu macabre... Malheureusement pour Claudia, Hydile était bien plus forte en terme de démonstration ! Car lorsque la Princesse fit mention du fouet à tentacules, et du Destin qu'elle réservait à l'objet, sa concurrente ne fut ni une ni deux ! Déposant les restes de sa guibolle sur le sol côté cuisse, et après un jeu d'équilibre approximatif, la Banshee s'empala littéralement l'entre-jambe avec son propre moignon en se laissant tomber dessus ! Même Claudia grimaça, alors imaginez la tête de Sansha... Cependant, il était hors de question pour la scarifiée de se laisser voler la vedette, surtout que l'idée du mime venait d'elle ! Alors quand Éris s'attarda sur les viscères, la Revenante profita de l'ouverture causée par Phyrra en amont sur son abdomen, pour libérer toutes ses longueurs. Ce que Hydile n'eut point le temps d'accomplir étant donné qu'elle était indemne de ce côté là, et que son derme résistait à ses assauts. Cymetia ne put que rouler des yeux au devant de cette auto-destruction collective, car qui allait devoir colmater tout ça après ? Néanmoins, la mise en scène fonctionnait au-delà de toute espérance, il n'y avait qu'à observer l'Impure plisser des yeux tout en se mettant à trembler. Aussi les laissa t-elle s'amuser selon leur bon plaisir. Il ne manquait plus grand chose pour qu'elle ne craque, alors quand Éris pointa son visage ténébreux avec Pikour, la Reine prit possession de ses paupières afin de les garder grandes ouvertes ! Et là, ce fut Cymetia qui devint la star du documentaire ! Se penchant comme pour faire une révérence, elle mit à jour son cerveau en tirant sur ses couettes. Puis, lorsqu'elle se redressa, la petite Reine révéla un faciès dépourvu d'yeux, de nez et de lèvres... Ce fut la goutte de trop pour l'Impure qui hurla d'horreur ! Elle abdiqua tout en suppliant de mettre un terme à ce cauchemar. Cymetia se fit d'abord hésitante, et sans mot dire, elle s'approcha de la noiraude qui désormais s'excusait pour tout le mal qu'elle avait fait ! Jugeant finalement que cela suffisait, la Revenante recouvra son apparence. Attrapant alors Sansha par le menton, elle lui releva sèchement la tête. - Où est la Matriarche ?! Demanda t-elle avec fermeté tout en prenant soin de détacher chacun de ses mots. L'Impure était si choquée qu'elle était actuellement incapable de formuler la plus petite réponse. En parallèle, débordant de joie, Claudia faisait du saut à la corde avec ses intestins. Tandis que Hydile demeurait là, impassible et silencieuse, assise sur sa béquille de chair qui ne l'avait pas quitté depuis qu'elle se l'était introduite. - Alors ?! Insista la Reine en lui froissant la peau. Forcée de constater qu'elle n'obtiendrait rien par la force, Cymetia encouragea Hydile et Claudia à déserter la zone. La Banshee si attela à cloche pied avec avec sa jambe emmanchée qui lui causait bien des difficultés à se mouvoir. Quant à la scarifiée, ce fut en faisant la moue qu'elle s'y résigna. Aussi s'éloigna t-elle les bras ballants, ses boyaux traînant derrière elle. Par la suite, après qu'elles eurent disparues derrière l'Hybride, Shyrel et " Crok", Sansha commença à se calmer. - Je ne parlerai que si ELLE dégage ! Vociféra l'Impure en pointant la concernée de son index. - HmmmmmmMMMMMM... Entonnant le chant du bourdon, Cymetia faisait peu à peu sortir ses globes oculaires de leurs orbites. Et plus le volume augmentait, plus ces derniers menaçaient de choir sur sa face. - NOOOOooooon, c'est bon c'est bon c'est bon c'est bon ! Supplia t-elle avec frénésie alors que son visage se tordait de telle façon à pouvoir esquiver ce contact répugnant. La Matriarche est est est... aaaah Ne put réprimer Sansha en voyant la Reine Revenante poursuivre son énucléation ! Elle est est... à Baereghel ! Pitié... Finit-elle par gémir dans un ultime souffle. - Quand rentre t-elle ?! Poursuivit Cymetia en visant sa bouche de son oeil gauche qui était sur le point de faire le grand plongeon. - AUJOUUUUURD'HUIIIIIIiiiiiiiiiii.... Grinça la noiraude avant de fondre en larmes. - Bien... Abrégea la Reine après l'avoir relâchée. De retour auprès d'Éris les yeux bien à leur place, elle s'arrêta un court instant les mains posées sur ses hanches. Manifestement, Sansha avait fait suivre celle dont elle avait calqué les traits pour une manigance ultérieure. Il suffisait donc d'attendre qu'elle sorte de la cité de Baereghel pour la cerner et ainsi récupérer la pierre. Parallèlement, l'Impure s'était écroulée mollement dans la poussière du cimetière, les bras ceinturant son estomac meurtri. Cette expérience l'avait complètement vidée. Mais Cymetia n'escomptait guère lui permettre de s'éteindre, aussi, alors qu'elle parlait avec la Fétichiste, la petite Reine la guérit de sa blessure, laquelle ne s'en rendit même pas compte. - Tu seras heureuse d'apprendre que la Pierre du Destin n'est pas encore perdue. Toutefois... je préconise de jouir du répit dont nous disposons pour secourir Phyrra. Suggéra la petite Reine en toisant le conciliabule " Crok"/Simba. Je te laisse le privilège de planifier cela avec Sansha.Son cerveau n'était pas encore formé, ce fut donc incomplète que " Crok" heurta la main de l'Hybride avec son thorax. Son regard était déserté de toute conscience, alors même quand ce dernier la questionna, ce fut à son mutisme qu'il eut à faire. Tel un pantin à l'esprit vide, elle ne cessait de marcher, quitte à patiner si le vivant y mettait assez de force. Pour l'heure, la seule fonction qu'elle possédait se résumait à ; marche et colle ! En somme, si le barrage de Simba cédait, la Revenante zombifiée s'accolerait à lui à l'instar d'une fratrie siamoise... Une situation burlesque qui ne manqua point de faire sourire Shyrel qui n'était manifestement pas décidée à lui prêter main forte. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 38 ! ~ |
| | | Éris | Sujet: Re: L'intervention ! Jeu 9 Juil - 22:08 | |
| Pendant mon discours, j'avais remarqué du coin de l’œil que Claudia s'était rapprochée de Hydile. Je n'avais pu m'empêcher de ressentir une pression supplémentaire car je me doutais bien que c'était pour mieux m'entendre, mieux profiter du spectacle et peut être bien, commenter discrètement avec sa voisine chacune de mes étapes douloureuses. Oh je ne redoutais pas une critique négative, en tant qu'alliées et surtout pour les enjeux en cours, au contraire elles auraient voulu sans doute plutôt m'encourager. Toutefois, il en allait de mon honneur, de ma réputation mais aussi de mon estime de soi après ces deux grossières défaites... Aussi je mis tout mon cœur pour y mettre une ambiance croissante. Ce fut après mon introduction-Mâchouille que j’obtins du soutien, et quel soutien ! Mon atmosphère avait commencé à se mettre en place correctement avec la réaction de l'Impure sur la désarticulation. Cela donna l'idée à Claudia de commencer à imiter mes dires, pour les renforcer sans doute, je craignais cependant que cela fasse plus des singeries que de donner un impact complémentaire à mon discours. Ce qui m'étonna car pour moi cette étape n'est pas la plus effrayante mais simplement la plus...bruyante. Hydile illustra parfaitement la chose, ce qui surprit complètement Claudia que je vis sursauter. J'en aurais fait de même, car tout de même, là Hydile ne faisait pas son Hydile, elle participait quoi ! Pas trop quand même car elle n'avait pas peur de s'auto-mutiler... Mais sur le moment j'étais bien trop concentrée à remplir mon rôle. Dans un autre contexte je crois que j'aurais ri aux éclats, j'ignorais qu'elle aimait les espièglerie de mimes, et en plus elle était bien douée, il me sembla même remarquer notre Reine esquisser un sourire. Hydile tordit son membre quatre fois sur lui-même, pas mal, mais en réalité avec une personne plus fraîche et souple on pouvait faire beaucoup plus. Ses interprétations donnèrent lieu en tout cas à un superbe match glauque entre elle et Claudia. La championne resta toutefois la rivale de l'initiatrice des taquineries. En effet, elle n'hésita pas à se violer avec un fragment de son propre corps. Je crois que tous ceux avaient ses yeux posés sur elle à cet instant, avaient grimacé sur cette scène. Personnellement, je ne pu m'empêcher de me dire que franchement, qu'est que c'était bien d'être mort ! Ils ne savaient vraiment pas ce qu'ils perdaient les vivants... Quoi que... Vu la tête de la Sansha, peut être que si ? Désirait-elle déjà de n'être plus de ce monde pour éviter cette atrocité ? Mais elle ne craqua pas, je continuais alors d’enchaîner sur les viscères. Claudia profita de son estomac endommagé par Phyrra pour reprendre un peu le dessus de la compétition puisque sa concurrente ne pouvait cette fois imager. Cette fois-ci, Cymetia fut exaspérée, car elle roula des yeux l'air de dire : et qui c'est qui va devoir réparer vos conneries ? C'est Cycy ! Mais bon ça a l'air de marcher, alors vous pouvez continuer à vous défoncer... Assurément ce travail d'équipe portait ses fruits, l'Impure tremblait ! Notre Souveraine entra à son tour dans la lice : elle la força à regarder lors de sa révérence, son mignon petit cerveau pourrissant lorsqu'elle souleva ses couettes, puis lorsqu'elle se releva, un visage digne de faire fuir n'importe quel être un minimum censé : son visage n'avait plus...rien. Imaginez un faciès vide, sans traits, eh bien, c'est... effrayant. Cette fois-ci Sansha fléchit, elle hurla de terreur, supplia, et limite chiala. Elle s'excusa aussi pour des futilités, et autres dont on avait pas connaissance du contexte. On allait enfin pourvoir la cuisiner plus en profondeur. Cymetia entra dans le vif du sujet : Où était passée la vrai Matriarche ? Trop traumatisée elle ne répondit pas, ce qui laissa le temps à Claudia de se faire une session corde intestin à sauter. En revanche Hydile était redevenue elle même, impassible, dommage c'était bien qu'elle se lâche... La Reine les fit s'éloigner, l'une à cloche pied et l'autre les boyaux traînant, derrière le fragile, la Shyrel et... une nouvelle revenante ? D'où est-ce qu'elle sort celle là ? Bref je demanderais plus tard, une nouvelle née sans doute. Cymetia gronda lorsque l'Impure voulut aussi me dégager. Ses yeux s'exorbitant lentement dangereusement l'acheva mentalement alors qu'ils allaient leur tomber dessus. Ainsi la véritable Matriarche était à Ba... Bre...Baereghel ? C'était où ça ? Chez les Drows ? Qui devait revenir aujourd’hui... Sur le trône ? Genre ça n'avait soulevé aucune question chez son Peuple ? Ni pour la vraie ? L’originelle n'aurait pas du tout remarqué qu'il y avait eu la Guerre à Ched-Nasad ? De retour près de moi Cymetia m'informa qu'il restait de l'espoir pour la Pierre du destin. - Vrai...Vraiment ?! Bredouillai-je heureuse. Mais..Mais, Phyrra va trop attendre voulus-je protester mais je me tus car il fallait effectivement qu'on récupère de la bataille avant de retourner dans un autre conflit. Planifier avec notre otage. Allait-elle seulement m'écouter ? Je restais une subalterne... - Sansha... Une des nôtres a disparue, enlevée peut être : Phyrra, la Drow Revenante. Je suis persuadée que tu l'as déjà rencontré ou entendu parlé d'elle. Sais tu ce qu'elle est devenue ? Comment la retrouver ? Dis nous comment la rejoindre le plus rapidement possible et le plus sûrement ! Combien pourrions nous être ? On veut aussi la Pierre du Destin de la Matriarche mais on verra ça plutôt après, lui ordonnai-je. Des questions simples pour des réponses claires. Allait-elle me répondre correctement comme à Cymetia ? Et Phyrra, était-elle encore vivante ? ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 39 ! ~ |
| | | Simba | Sujet: Re: L'intervention ! Ven 10 Juil - 0:16 | |
| Un horrible craquement attira brusquement l'attention du jeune craintif. Immédiatement il recula de plusieurs pas en arrière, posant la main qu'il ne tenait pas négligemment devant lui sur le manche de son poignard. Les ennemis des revenants étaient-il finalement passés à l'attaque ? Cela était à prévoir étant donné la sécurité relativement légère de leur camp, profitant sans doute trop de l'odeur de mort des lieux pour effrayer les monstres les moins importants. Sans exactement savoir quel était le mode de vie des esprits fongiques, il était évident s'ils vivaient en clan qu'il n'allait pas laisser leur reine lutter seule contre une tribu adversaire. Il était en effet beaucoup plus plausible que cette attaque isolée ait été un moyen pour eux de distraire l'attention pendant qu'ils les encerclaient lentement. Mais c'est pourtant sur une scène bien autre que tomba l'innocent Azur lorsqu'il tourna aussi rapidement qu'il put la tête en direction du bruit. L'une des revenants était là, immobile sur une jambe, tenant ce qui devait inévitablement être son propre membre dans la main. Et, paralysé par une étrange perplexité qui lui envahissait tout entière la tête, l'aventurier naïf ne put détacher son regard de cette femme complètement pâle et boursouflée qui, tour après tour, tordait lentement sa cheville en quatre mouvements inflexibles et indifférents du poignet et ce jusqu'à ce que le pied se détache finalement pour de bon, les articulations et la chair ayant explosés sous la torsion répétée. Et ce ne fut là pas les seules aberrations de violence que commit la revenante unijambiste. Simba ne comprit pas. Il était tout simplement incapable de comprendre. Lui à qui l'on avait enseigné l'importance de la santé pour un chasseur, qui en avait vu tant d'autres devenir inutiles pour la tribu après avoir perdu une main, un pied ou un œil contre un monstre, il lui était tout-à-fait inconcevable que quelqu'un puisse décider de son plein gré, volontairement, de se mutiler soi-même aussi gravement. Il n'imaginait pas la moindre raison qui puisse justifier ce type d'acte, car il n'existait rien de plus important que ses capacités au chasseur pour permettre à sa race de survivre. Et même jusque dans les histoires racontées, aucune légende n'avait jamais seulement fait mention de ce type de comportement de la part d'aucun être, et c'est normal car ce type de comportement n'avait tout simplement pas de sens. Et eux, ils se faisaient ça dans la plus totale indifférence ! Les esprits du rêve n'avaient-ils donc que si peu de considérations, pour abîmer leur plus précieuse ressource, leur corps, ainsi stupidement ? Faudrait-il, à l'image de la chimère, aller jusqu'à moudre jusqu'au moindre grain de leur crâne contre la pierre pour qu'ils commencent, ne serait-ce qu'un peu, à se sentir concernés ? Quel genre de monstre étaient-ils ? À peu près à ce moment-là, une chose vint brutalement se coller la main tendue devant lui, le faisant sursauter. En réflexe, le lion aux aguets recula de plusieurs pas mais une pierre froide contre son dos vint brutalement stopper son mouvement. Encore abasourdi des hideux prodiges qu'il venait de contempler, le regard de l'Azur descendit jusqu'au revenant qui continuait mollement à se diriger vers lui et il n'y vit qu'une abomination de plus. C'est d'une voix un peu plus rauque, se rapprochant dangereusement des grondements menaçants qu'il avait proférés contre Cymetia peu avant, que cette fois-ci Simba lui intima : - Arrêtez-vous maintenant.Cependant l'inconnue continua encore et avec le même entrain à avancer, le forçant à tendre de nouveau la main gauche devant lui, mais désormais accompagnée en plus de l'autre, davantage de l'empêcher de se forcer à lui que pour l'amener à s'immobiliser loin de lui. Ainsi bloqué entre la froideur de la grande pierre de granit à quelque centimètres de lui et la revenante qui se collait désespérément contre ses bras tendus, le début de grondement mourut dans sa gorge en un léger gémissement animal de frustration, tandis qu'il demandait avec un peu moins d'assurance désormais : - N'insistez pas s'il vous plaît. Que voulez-vous ?Pourtant, tel l'élan inlassable d'un court d'eau, elle continuait sans épuisement à avancer, creusant des ébauches de sillon de ses pieds dans la terre sans pouvoir s'imposer contre le barrage physique de la force du lion. Simba était vraiment bien embêté sur la conduite à adopter. Si seulement elle avait fait partie du même clan que lui, il aurait su ce qu'il devait faire : si elle était moins forte que lui, il aurait su en aîné lui remettre les idées en place avec quelques coups gentils sur la tête, sinon il aurait patiemment subi ses excès sans s'opposer. Mais face à une membre d'une autre tribu, que pouvait-il faire ? Il ne voulait pas non plus que son geste soit interprété comme un acte de violence, comme une infraction à l'hospitalité que leur avait offerte les revenants. D'un pas hésitant, il tenta de s'écarter sur le côté, tentative qu'il avait déjà devinée comme vouée à l'échec. Et l'inconsciente sa détourna en même temps de la direction qu'elle semblait si décidée à emprunter pour marcher vers lui où qu'il aille. Tel une fleur aveugle elle le suivait comme un soleil, modifiant clairement son cap au moindre de ses mouvements. À court d'autres possibilités, l'Azur débordé tenta finalement de se cacher derrière l'immense bloc de granit qui lui avait coupé la voie peu avant. Et à sa surprise, la larve humaine se retrouva d'elle-même bloquée contre la roche, continuant pourtant à essayer d'aller plus en avant en dépit du mur minéral. Enfin soulagé, encore que pas entièrement, de cet étrange maléfice, le fils du désert jeta nerveusement des coups d’œil tout autour de lui, à la recherche d'une aide quelconque, à défaut de sa guide amusée qui ne semblait pas prête à vouloir lui prêter la main ou même à lui communiquer quelques informations utiles. Ainsi laissé à lui-même, le regard du lion acculé vint finalement se poser sur Cymetia, comme une silencieuse imploration au secours pour gérer ce membre dérangé de sa race, étrangement décidé à creuser un trou dans la pierre à l'aide de sa force et de son thorax pour atteindre l'objet de son désir. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 39 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: L'intervention ! Ven 24 Juil - 13:04 | |
| Elle s'approchant, l'Hybride la regardait, une lueur d'inquiétude illuminait ses prunelles. Cymetia comprit immédiatement ce qui le préoccupait, aussi intervint-elle en faisant cesser tout mouvement chez " Crok" avant de la faire s'asseoir. Désormais toute proche, la petite Reine invita le jeune lion à sortir de son abri pour la rejoindre. Elle patienta le temps qu'il fallait pour qu'il accède à ses attentes. De sa position, il était facile d'observer la nouvelle Revenante qui demeurait là, adossée contre la pierre tombale, sans bouger. Craindre ce que l'on ne connaissait pas était propre à chaque Mortel, plus encore si ceux-ci étaient investis d'une part animale. L'instinct de survie était un atout indéniable, et bien fou était celui qui l'ignorait ! Mais afin de pouvoir tourner la page sur cette rencontre glaçante, une présentation en bonne et due forme s'imposait. - Je suis victime d'une injustice, jeune homme. Susurra Cymetia d'un ton amusé. Tu sais comment je me nomme, alors que moi non. Tu sais aussi que je suis la Reine de ce lieu, alors que j'ignore tout du titre que les tiens ont pu te donner. Est-ce là votre coutume, d'entretenir le secret ?Laissant à ce dernier tout son temps pour lui répondre, la Revenante alla s'agenouiller auprès de " Crok". Elle se souvenait encore de ce jour où elle la rencontra pour la première fois. C'était une jeune femme brisée par le chagrin, et même au bout de plusieurs siècles, elle ne parvint jamais à se défaire de cette terrible mélancolie. En tout état de cause, ce n'était guère à Cymetia de conter son histoire, aussi, après que l'Hybride mit un terme à ses propos, la petite Reine l'encouragea à s'approcher. - Ne crains rien, ce n'est pas ton ennemie. Tendant alors sa main en direction de l'Aralsia, elle ajouta sommairement : Shyrel. Sans attendre, cette dernière lui remit la Guilia qui renfermait le précieux minerai. L'Astryum recèle une forme d'énergie très puissante, qui, correctement utilisée, permet de réaliser des miracles ! Afin d'aider son petit coeur à ralentir, Cymetia lui expliquait mot après mot ce qu'elle était en train de faire. Offrons à "Crok" une nouvelle existence, et à toi, de meilleurs souvenirs d'elle.Question souvenir, ce n'était pas encore gagné. Mais la Souveraine était convaincue du bon qui ressortirait de sa décision. Ainsi déchira t-elle la membrane de la Guilia qui reposait entre ses mains. Succédant à cette masse répugnante, un somptueux cristal bleu apparut... Le joyau trônait désormais au centre de la paume gauche de Cymetia, tandis qu'avec les doigts de sa main libre, elle accrochait une forme spectrale semblable à un voile légèrement azuré. Puis, au travers d'un souffle inaudible, même pour une oreille aussi fine que celle de l'Hybride, la Revenante ensemença " Crok" de cette apparition. Après quoi, la petite Reine se releva, et tout en douceur, elle se recula... Il ne fallut pas longtemps pour que le rite opère sur les traits de l'ex-future défunte. L'Hybride comme Shyrel purent alors assister à des changements drastiques chez cette femme dont ils ne savaient rien, mais peu à peu, un visage familier se révéla... À peine le duo put-il admirer l'aspect de la " Crok" qu'il connaissant radoucit par son humanité apparente, qu'un Revenant sortit de nul part lui balança ses vieux vêtements sur la tête. Bien que tout se mélangeait encore dans son esprit, elle reconnut sans mal les deux âmes qui la lorgnaient. Ne sachant quelle mine adopter, la jeune femme, lavée de toute imperfection, se contenta de leur rendre ce regard. Il fallut que Cymetia intervienne pour déverrouiller la situation. Aussi somma t-elle à cette dernière de s'adonner aux présentations, après tout, c'était le moins qu'elle puisse faire après les méfaits commis dans sa vie antérieure. D'abord hésitante, " Crok" se releva, puis, après quelques secondes passées, d'une voix toute fluette elle obéit à l'ordre de sa Reine. - Je suis Mi-Yi, défunte cadette de la famille Sakung à Freezis. Et sans vraiment trop être certaine de ce qu'elle devait dire, la Revenante ajouta : Je n'étais pas moi-même quand je vous ai attaqué, alors il ne sert à rien de me juger ! De plus, je semble avoir payé pour mon crime, non ?- Ce n'est pas entièrement vrai, Mi-Yi. Rétorqua Cymetia avec le précieux Astryum entre ses mains. À partir du moment où tu vis de nouveau, il te faut subir l'expiation pour te racheter des fautes perpétrées.- Je n'y suis pour rien ! S'offusqua t-elle. Je perdis mon libre arbitre dès le moment où je fus rattachée à Stika, c'est lui le fautif, pas moi !- Qui a décidé de te livrer à l'Organisme ?- Hm... moi ? Souffla la ressuscité qui prenait peu à peu conscience d'être la source de son propre malheur, ainsi que tous ceux qu'elle tua par simple plaisir. - Ne sois pas trop dure avec toi-même. Conseilla la petite Reine. C'est une décision que tu as prise certes, mais nous savons toutes deux qu'elle ne venait pas vraiment de toi. Pour l'heure, je vous laisse faire connaissance, alors ne lambinez pas, car je reviendrai vous voir, avant longtemps. Acheva t-elle en repartant vers sa crypte. Côté Sansha, ce n'était pas beaucoup plus gai, car pendant que Cymetia oeuvrait sur " Crok", l'Impure répondait aux foules de questions posées par l'adepte de la torture. - Phyrra oui, je l'ai trouvé très intéressante pour me servir, mais elle t'est restée loyale jusqu'au bout. Je dois bien reconnaître que je l'envie sur ce point ! Marquant une courte pause pour ne point s'égarer en de vaines paroles, la soumise reprit. En ce moment ? elle est dans mon... enfin le palais de la Matriarche. Ils ont pour ordre de ne pas la tuer, mais en fin de compte, après tout ce qu'elle a fait pour me tenir tête, il se peut qu'elle se soit liquéfiée toute seule ! Sentant le regard de sa vis-à-vis s'assombrir, Sansha se ressaisit et lui livra une solution avant qu'elle n'ait le temps d'ouvrir la bouche. Mais je peux je peux je peux ouvrir un portail pour y retourner ! N'espérant guère qu'on lui tienne la main pour agir, la métissée donna naissance à un vortex, juste derrière Éris. Il était si proche d'elle qu'il suffisait d'une pichenette pour l'y faire tomber, mais curieusement, Sansha n'en fit rien. Brisée, l'Impure ne cherchait plus à berner qui que ce soit. - La pierre du Destin... Marmonna t-elle l'instant d'après. Oui, elle la conserve sur elle. Laisse-moi juste t'avertir d'une chose. Ajouta l'Impure en prenant une posture plus confortable. Cette garce prétend avoir été façonnée par Lolth, et à l'époque où le Chaos se départit de son visage, elle se réincarna sur Astrune. Si ce qu'elle dit est vrai, vous êtes dans la mélasse !Désormais debout, Sansha invita Éris à traverser le portail. Résolut à la suivre pour favoriser son retour au cimetière, elle estima nécessaire de l'en informer. - Le passage est à sens unique, alors à moins que tu ne souhaites traverser la cité pour revenir à pied, je viens avec toi !En franchissant le vortex, la Fétichiste se rendra compte que L'impure ne s'était point jouée d'elle, car Phyrra, complètement immobile et manifestement très affaiblie, décorait de sa silhouette le centre du hall. En retrait sur sa gauche, Sansha n'aura aucun mal à reconnaître Zaordan, le serviteur Illitidh de la Matriarche qui était à l'origine de la paralysie de la Revenante. Sans oublier, bien rangée derrière son comptoir, la Matrone Duralë. Au vu de ce qu'il se passait aux portes de la cité noire, l'effectif réduit au sein du palais était plus que justifié. Cependant, maintenant que son véritable visage était à découvert, il allait falloir agir vite, très vite même ! Une tâche qui en incombait à l'Impure. Quant à Éris, elle se devra d'aider Phyrra à traverser le portail, c'était là tout ce qu'elle avait à faire, sauf si bien sûr, les choses venaient à se gâter... [OUT : De l'autre côté du portail ~ICI~...]¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 42 ! ~ |
| | | Simba | Sujet: Re: L'intervention ! Lun 27 Juil - 14:54 | |
| Sa demande silencieuse sembla pourtant être entendue par la championne des lézards. Et il ne lui fallut qu'un seul mouvement de la main pour faire cesser là toutes les velléités de sa servante. Une obéissance aussi extrême surprit le jeune lion qui n'avait jusqu'à là été habitué qu'à une conduite particulièrement laxiste du reste de leur clan par rapport à l'ordre. Cela voulait-il dire que malgré un manque d'organisation flagrant, les esprits lépidosauriens respectaient néanmoins quelque chose ? Était-ce la puissance manifeste de Cymetia, bien au-dessus de celle de toutes les autres membres de sa race que Simba avait rencontrés, qui les forçait ainsi au respect ? C'était probable, mais il était cependant bien trop tôt encore pour émettre un avis aussi sûr. Quoiqu'il en fût, la petite cheffe venait de le débarrasser de la situation inconvenante dans laquelle sa vassale l'avait amené, pour cela il lui en était reconnaissant. Et c'est avec le même respect qu'il se dirigea tranquillement vers elle lorsqu'elle lui en fit la demande. Il en profita pour jeter un coup d’œil rapide à l'arrière vers la pierre dressée qui lui avait servie de protection, afin d'observer la revenante nouveau-née assise dans une telle immobilité que cela en paraissait surnaturel, comme un petit habitant des rochers laissant paisiblement la chaude lumière céleste réchauffer son corps froid. Une telle attitude restait néanmoins assez étrange, déstabilisant, à voir dans une espèce à l'apparence aussi proche de celle d'un Azur, d'autant qu'il n'y avait pas vraiment de soleil à ce moment. Mais il aurait été inconvenant de questionner un comportement qui apparaissait sans doute comme tout-à-fait naturelle pour leur clan de sauriens. Aussi, le prudent chasseur ne s'osa pas à marquer d'arrêt et continua sa démarche jusqu'à la petite championne. Et lorsqu'il fut assez proche, il s'inclina poliment devant elle, délivrant ainsi sa nuque, son point faible, face à la cheffe d'une race alliée. C'était là un signe de confiance assez fort de la part d'un Azur. Ce faisant, il reconnaissait sa loyauté, le fait qu'elle ne risquait pas de le trahir soudainement. En offrant son cou, c'est en quelque sorte sa vie qu'il mettait en jeu, en symbole de confiance. Pour autant, les mots adressés par Cymetia surprirent l'héritier des deux races, au point même qu'il en leva la tête. Cette accusation d'« injustice » lui apparaissait comme quelque chose d'extrêmement grave et il s'étonnait d'avoir pu commettre une telle bévue à son insu. Inquiet, il ressassait fragment par fragment tous les événements qui s'étaient passés depuis son arrivée en ces terres de mort mais, si son attitude n'avait pas forcément été respectueuse, les malentendus avaient pour autant été éclaircis et à son souvenir il n'avait pas exécuté d'action injuste envers la championne des lézards. La seule explication qu'il imaginait se trouvaient dans des règles particulières à leur culture et dont il n'avait pas eu conscience. Sa guide l'aurait pourtant remarqué, non ? Pourquoi l'avait-elle ainsi laissé bafouer la justice de ces lieux alors ? Cela n'avait pas de sens. Le fils du désert était déjà extrêmement contrit mais il était à mille lieues d'imaginer la nature même de cette injustice, qu'exprima peu après son interlocutrice. Comprenant alors son erreur, il se mit en tête de le réparer : - Je vous prie de m'excuser de cette bévue. J'oubliais que les noms avait une telle importance ici. Je suis Simba, du clan des Azurs.Il faut dire que l'héritier des deux races n'était pas habitué à donner son nom. Au sein de son clan, la plupart des gens se connaissaient déjà. Et même si cela n'avait pas été le cas, un simple « toi » suffisait généralement à la plupart de leurs échanges. Il n'y a vraiment qu'avec les membres de sa famille où les gens qu'on fréquentait très souvent que ceux-ci pouvaient être utiles, pour appeler ou comme formule d'attachement. Néanmoins, malgré leur faible usage dans la vie courante, Simba était courant de la valeur des noms dans les terres spirituelles. Là où la tribu laissait le pas au héros, son prénom devenait son signe de reconnaissance. On parle même de chamans qui étaient capables de changer le cours du destin, rien qu'en utilisant leur nom et ceux des éléments qui les entourent. C'est pour cette raison que l'apprenti héros comprit l'importance de cette demande et sut y répondre. À celle-ci seulement, cela dit. - … Simba semblait sur le point de rajouter autre chose mais il se tut. La vérité était qu'il ne savait pas réellement quoi répondre à la seconde question. S'il y avait bien des noms au sein des Azur, il en était tout autre des titres. Les Azurs avaient certes des dominants, que leur force avait menés au sommet de la hiérarchie sociale, et auxquels des activités telles que la chasse des plus dangereux monstres et des droits comme celui de manger en premier durant les repas. Néanmoins c'était bien l'unique chose qui se rapproche des titres qu'elle décrivait. Sinon chacun avait des activités assez semblables, c'est-à-dire l'artisanat des vêtements et des outils, l'éducation des plus jeunes, la vie spirituelle et surtout par dessus tout la chasse pour ceux qui le pouvaient. Il y avait certes des individus plus âgés ou infirmes qui ne pouvaient pas chasser, mais ils devaient contribuer en échange par de grandes compétences dans les autres domaines afin de ne pas être un poids pour le reste de la tribu. C'est aussi pour cela que le rejeton du désert fut bien en peine de trouver comment répondre à cette question. Était-elle en train de lui demander s'il était particulièrement bon dans un domaine ? Mais même, que pouvait-il répondre ? Il était certes plutôt assez bon à la chasse et avait une bonne connaissance de légendes, mais ses maigres talents étaient bien pâles par rapport à ceux d'autres membres de son clan. Le fait est que l'héritier des deux races ne se semblait pas particulièrement exceptionnel à lui-même en y réfléchissant. Qu'est-ce qui l'avait mené jusqu'à la terre des esprits en fin de compte ? Lui qui s'imaginait déjà héros méritait-il vraiment ce rang en vérité ? Peut-être avait-ce été le but de cette question en définitive : une leçon d'humilité. Simba baissa les yeux qu'il avait gardé devant lui après le départ de la reine des revenants. Et ce silence modeste dut lui plaire car celle-ci attira alors son attention vers la scène qui allait se dérouler, elle appela même la dame bleue. Quelque chose était sur le point d'arriver. L'ignorant hybride ne comprit pas vraiment ce que la reine des lézards cherchait à faire auprès de la revenante immobile, celle qui avait précédemment tenté de l'enlacer. Pourquoi parlait-elle d'ennemi ? Mais ce ne fut pas le cas de sa guide qui, sachant exactement ce qu'elle devait faire, lui tendit d'instinct l'objet qu'elle était venue apporter : l’œuf de Tina, ou apparemment nommé Astryum. L'étranger en demeurait pourtant assez incrédule. Comment cet œuf pourrait comporter tant de pouvoir ? Serait-ce en fait un artefact que ses yeux peut accoutumés avaient échoué à reconnaître ? Ou alors serait-ce une image, une expression symbolique, cherchant à signifier que l’œuf était puissant en tant qu'il détenait toutes les possibilités du futur, en tant qu'il est en soi le berceau de la vie ? Peut-être était-ce un peu tout cela. Après tout, la reine parlait de la création d'une existence, de souvenirs. D'une existence ? De « Crok » ? Ce mot résonna particulièrement à l'esprit attentif du chasseur. Il l'avait déjà entendu et récemment. Était-ce le nom de la chimère ? Cela expliquerait pourquoi il avait été question d'« ennemie » lorsque la petite reine s'en était approchée. Pourtant la jeune femme immobile, presque amorphe, devant lui ne ressemblait pas du tout à cette impression de prédateur aux mouvements vifs que leur précédente adversaire lui avait laissée. Faute de réellement comprendre, l’œil interrogateur de l'Azur revint, curieux, sur celle qui détenait toutes les réponses à ses questions. Et elle allait les dévoiler en brisant enfin cet œuf. Cette action le fit sursauter. Si cet œuf était si important, il se serait attendu à ce qu'on tente de le faire éclore. En le brisant ainsi avant maturité, elle risquait de répandre son contenu et de tuer l'être qui y était, à moins que cela ait été un moyen de tuer à nouveau Crok, ce qui était tout autant étrange. Cependant, ces inquiétudes furent balayées d'un revers de la main alors qu'elle mit au jour l'étrange joyau que décelait cette coquille de chair. Les manipulations qui suivirent furent cependant beaucoup plus précises, comme si la pierre bleue dans la main de la reine était précieuse. Bien que Simba fut complètement incapable d'en comprendre le sens et l'importance, il sut néanmoins en apprécier la mysticisme, encore qu'il détourna un instant l’œil pour observer autour de lui avec méfiance le second miracle qui se produisait un peu plus loin. Toujours est-il qu'à la fin de ce procédé mystique le corps inanimé de la revenante commença progressivement à changer, de couleur, de forme, de consistance, jusqu'à parvenir un un nouvel état. La métamorphose en fut telle que l'inconscient hésita à venir toucher la joue de cette nouvelle créature pour en tester les limites. Était-ce ainsi que naissaient les revenants ? Mais il sut néanmoins se retenir avec une prudence d'autant plus bienheureuse que la fille de l’œuf n'était pas du tout aussi passive que le corps qui l'avait accueillie. De fait, c'est avec une voix, certes fluette mais néanmoins pas dénuée de personnalité, que le nouvel esprit répondit à l'injonction de la reine. Les présentations semblaient en effet extrêmement importantes pour leur race. Pour autant, le fils du désert ne les comprit pas réellement. Il ne connaissait ni le territoire Freezis ni la famille Sakung. Même le terme de "famille" lui apparaissait comme assez flou, la totalité du clan Azur étant peu ou prou déjà reliée par des liens de famille, il lui était difficile de comprendre à quoi elle faisait référence. Était-ce là une autre dénomination du clan des Organismes ? Ou cela faisait-il référence à encore autre chose ? Cela aurait été logique, ne s'était-elle pas présentée au employant le terme de « défunte » pour évoquer sa défaite contre eux peu auparavant ? Cela était d'ailleurs assez étrange de voir quelqu'un se présenter comme mort et prouvait encore une fois le lien très particulier que les esprits du rêve entretenaient avec la mort. Dans le même temps, le nom de "Crok" avait plusieurs fois été utilisé pour la désigner et la voir revendiquer un autre nom ne pouvait que forcer à s'interroger sur son identité. Était-elle réellement la même personne que Crok ? Était-elle peut-être une sorte de réincarnation ? Pourtant elle alla même jusqu'à s'excuser de les avoir attaqués, comme si c'était elle et non la chimère précédemment défaite qui en était responsable. Toute cette histoire était très vague et profondément difficile à appréhender pour Simba, lui qui n'avait auparavant jamais mis les pieds dans le monde du rêve, ici. Et, bien qu'il fasse de son mieux, il y avait de nombreux éléments qu'il était tout simplement incapable de comprendre sans explication directe et détaillée. Et il en allait de même pour toute la discussion de rachat et de prix du crime qui lui échappa une fois de plus. Il faut dire que les Azurs n'avaient pas vraiment de système de punition ou de pardon. Lorsque l'un des leur faisait défaut lors d'une chasse ou gênait un autre des membres, ce qu'il perdait avant tout c'était leur confiance. Il n'y avait pas besoin de donner ou de faire quelque chose en échange car le souvenir de cette faiblesse ou de cette trahison restait là, en arrière-plan, et l'éloignait des autres aussi certainement qu'un ban. Après tout, personne ne demanderait sciemment de l'aide à quelqu'un qui a déjà failli. Le seul moyen pour y remédier était alors pour la personne incriminée de faire son mieux pour évoluer et surpasser les faiblesses de caractères en lui qui eurent causés ces problèmes. Ce n'est qu'une fois qu'il eut changé, après avoir prouvé sa bonne fois aux autres, que l'on pouvait lentement recommencer à lui faire confiance. Si pourtant les problèmes persistaient, si l'individu devenait un poids pour le clan, il était alors exilé ou tué par les autres membres. C'est à cause de cette vision du monde que le jeune lion avait du mal à comprendre cette idée de faute. Pour lui, c'était quelque chose de simple : si Mi-Yi semblait être prête à commettre à nouveau les crimes dont on l'accusait, alors il fallait la rejeter ; si non, alors il n'y avait rien à pardonner. C'est pourquoi lorsque Cymetia annonça son départ et les invita à discuter, la première question qui vint sur les lèvres de Simba pour cette nouveau-née fut très simple : - Désormais, es-tu une revenante ou un organisme ?Car si un alliance le liait aux revenants et qu'il pouvait avoir confiance en eux, rien en revanche ne le liait aux organismes et rien ne les empêcherait de le trahir. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 42 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: L'intervention ! Mer 5 Aoû - 16:20 | |
| [...suite de ~ICI~]Ses cheveux poisseux lui tombaient sur le visage, sa peau suait par tous les pores, et le sang séché dont elle était recouverte ne faisait que compléter la panoplie de la parfaite épave qu'était devenue Phyrra. Sa Maîtresse ne l'avait pas laissé tomber, et quand bien même cela prit un certain temps, elle lui était redevable de cette attention. Quant à l'Impure, il s'agissait là d'une tout autre histoire. Et pour cause, la Drow qui lui transforma les oreilles en chou-fleur à force de l'abrutir de ses anecdotes concernant La Matriarche, avait au moins eu le mérite de lui tracer un semblant d'avenir. Sansha était bien connue à Ched-Nasad, c'était d'ailleurs la seule Impure que les Drows semblaient tolérer. Cela n'avait bien sûr, à l'instar de son physique, rien à voir avec sa personnalité. Mais une puissance comme la sienne pouvait leur être de la plus grande utilité. Une tolérance qui permit en outre à cette dernière de se conformer à son modèle en la personne de la Reine. Hélas pour la fierté de la soumise, la vérité s'avérait quelque peu cruelle... Car tous les résidents du palais savaient pour l'entourloupe de Sansha, tout comme ils savaient pour l'attaque des Revenants. Les mots de la Matrone résonnaient encore dans l'esprit fuyant de Phyrra : " La Valsharess sait lire le futur, si Sansha pensait sincèrement garder le trône au chaud durant son absence, alors elle ne mérite clairement pas le sang qui coule dans ses veines !". Sur ce point, la Revenante ne pouvait pas lui donner tort ! C'était comme placer une hache mystique dans les mains d'un enfant, elle avait beau être une arme exceptionnelle, son utilisateur brisait tout son potentiel. Il en allait de même pour Sansha, à quoi pouvait bien servir ses pouvoirs d'ordres cataclysmiques si son intelligence ne surpassait guère celle d'un petit pois ? Et alors que Phyrra s'apprêtait à lui faire part de sa déchéance, Cymetia les rejoignit... La petite Reine laissa glisser sa main sur le dos de son infante, lui faisant ainsi comprendre de se calmer. Sansha avait certes très mal agis, mais ce n'était pas pour autant quelqu'un de foncièrement mauvais. À savoir qu'il subsistait deux raisons majeures à son état d'esprit ; d'une part elle était en souffrance, et de l'autre, elle poursuivait toujours la quête de son identité. En somme, l'Impure était l'exemple type de l'individu surpassé par ce qu'il était. Son exuvie était un véritable aimant aux essences résiduelles des plus grands héros n'ayant jamais foulés cette terre. Sansha était une paumée, et elle disposait de tous les arguments pour l'être ! Alors que Cymetia put cultiver son savoir et sa puissance sur des millénaires, l'Impure elle, ne respirait que depuis trois-cents ans, ce qui, pour une élue du silence classe cinq qui n'avait de cesse d'évoluer chaque fois qu'une nouvelle essence investissait son être, s'apparentait à trois heures d'existence sur Astrune ! C'était là le seul point commun qu'elle pouvait partager avec Simba. Si l'on mettait de côté tous ces " petits" défauts, Sansha savait être une personne vraiment attachante. Une facette de sa personnalité dont seule Cymetia avait connaissance. - Sansha a tenu ses engagements Phyrra, poursuivre les hostilités ne rimerait à rien. Intervint la petit Reine. - Cymetia... Grommela la Revenante Drow. Vous faites bien d'être là. Car figurez-vous que les paroles de la Matrone vous concernaient plus encore que votre petite protégée ! Attrapant finalement la Souveraine par-dessous les bras, Phyrra la souleva afin de ne plus être contrainte de baisser les yeux pour la regarder. Pourquoi vous avez fait ça ?- J'ai beau vous témoigner un immense respect, à vous, mes sujets. Je serai toujours seule à prendre les décisions. Répondit Cymetia en fixant le regard noir de sa créature. De toutes mes créations, tu es la plus aboutie, et en dépit de cela, de tout ce que j'ai pu découvrir et observer, je ne sais rien du vaste univers, ni même des composants nécessaires à l'élaboration d'une âme. Et malgré mes lacunes, nul ne possède mon savoir sur ce monde et les intrigues qu'il renferme. Je suis condamnée à n'espérer aucun conseil de votre part, car ce que vous savez, je le sais aussi...- Et nous en informer soulèverait trop de questions, n'est-ce pas ? Rétorqua Phyrra, qui, se sentant faiblir, reposa doucement sa Reine sur le sol. - Pas uniquement. Compléta Cymetia en saisissant la main de l'intruse. - Vous ne m'avez toujours pas répondu cependant. Pourquoi nous avoir envoyé au casse-pipe ? Insista la Drow, résolue à obtenir une réponse. - Pour que cela se passe exactement comme elle l'avait prédis, et ainsi avoir l'espoir de sauver Sansha. À l'entente de ses paroles, l'Impure se figea, puis déglutit lentement. - Mais de quoi parlez-vous toutes les deux ?! Ne put s'empêcher de rouspéter l'usurpatrice. - De toi, et de la Matriarche. Répondit immédiatement Cymetia pendant que Phyrra s'asseyait. - Me sauver de quoi, de qui ? Se prit elle à paniquer. - Il est un peu tard pour craindre l'avenir Sansha. Resserrant son étreinte, la petite Reine s'expliqua. Tu te souviens de notre conversation au sujet de la potion du psyché que je t'ai remise ? Un " oui" put facilement se distinguer dans son regard perdu. Tu n'avais de cesse de prétendre que ton physique était une entrave à tous tes projets, alors je t'ai fait don de ce breuvage afin que tu puisses t'affranchir de ta condition. Et de tous les choix possibles, c'est le visage de la Matriarche que tu as retenu. Mais pour que la mixture fasse son effet, il te fallait y ajouter un échantillon organique de l'originale ; un poil, un cheveu, une goutte de sang, de salive, un fragment de peau. Enfin bon... la sélection est vaste. La seule condition résidait dans le fait qu'il t'était interdit de tuer la personne copiée, sans quoi, la magie n'opérerait point. Tu as donc agi en toute connaissance de cause !- Je ne comprends rien de ce que tu cherches à me dire ! Grogna l'Impure manifestement las de cette mise en scène. Mais avant qu'elle ne cherche à arracher sa main de celle de Cymetia dans le but de déserter le cercle concentrique qui se formait autour d'elle, cette dernière s'exprima derechef. - En ingérant l'essence de la Matriarche, tu as donné naissance à un lien entre toi et elle. À partir de là, Sansha cessa tout mouvement, y compris celui qui consistait à respirer. Ton enquête t'a certes révélé sa véritable identité, mais ton ignorance sur son parcours est en train de te porter préjudice. Surnommer La tisseuse au sein du Royaume Abyssal, Unshra était passée maître dans l'art de créer des attaches entre les Divinités. Tu lui as pour ainsi dire, mâché le travail...- D'après l'Olathurl, Unshra n'est qu'une représentation de la libre pensée, non une Divinité. Rapporta Phyrra. - La Bible Drow souffre de nombreuses carences, et il était dans l'intérêt de la Matriarche de la préserver ainsi.- Arrêtez ! S'impatienta soudainement Sansha. J'ai... aaahh ! S'écria t-elle finalement en tombant à genoux. - Regarde-moi ! Tonna Cymetia au milieu de tous ses hurlements. Aie foi en moi, tu m'entends ?! AIE FOI !- Il se passe quoi là ?! S'inquiéta la Drow. - Venez avec moi ! Intima la petite Reine en encourageant Éris et Phyrra à la suivre au pas. Avant que Unshra ne se désincarne pour devenir la Matriarche. Vi, la Déesse du Chaos, la sauva de son Revers. Pendant que Sansha roulait dans la boue en se tordant de douleur, Cymetia divulguait la fin du chapitre. Ce que vit Sansha en ce moment est un simulacre de ce qui aurait normalement dû être la fin de l'Istën. Gardez vos distances !Peu avant cet événement, Mi-Yi se contenta de répondre par un simple non de la tête à la question du gamin. Bien que la Reine n'en n'avait rien dit, la Revenante ressuscitée n'eut aucun mal à faire l'amalgame entre ses souvenirs et la présence de ce gosse. Cymetia allait lui dicter sa prochaine conduite, et pourrait même aller jusqu'à la mettre au service de l'Hybride. En somme, toute son existence n'aura été qu'une succession de servitudes. Certes, rien ne lui permettait de prédire un tel avenir, mais quelque chose en cet individu la dérangeait profondément. Il fallait savoir que Mi-Yi n'avait aucun problème avec la part sauvage du garnement, ni même son jeune âge, mais intellectuellement, il n'avait rien de stimulant pour elle. Ce n'était qu'un marginal complètement déconnecté du monde qui l'entourait. Il était dans sa bulle quoi ! Et si sa curiosité se limitait à des comparaisons ou des questions prosaïques, la Revenante allait vite se lasser. Déjà vivante elle détestait jouer les professeurs, alors avec la frustration d'être morte, ce n'était même pas la peine d'y compter ! - J'ignore qui vous êtes ni ce que vous me voulez, mais si vous n'avez rien de plus intéressant à me dire, il me plairait de me changer en toute intimité. Déclara t-elle avec respect avant de se relever. Avec ce qu'elle savait de Simba, s'il s'agissait bien du même, Shyrel pouvait bien s'accorder le droit de parler en son nom lorsque cela s'avérait nécessaire. Mi-Yi semblait être une jeune femme bien éduquée, mais n'apportait que peu de crédits aux futilités. De toute évidence, la dynastie Sakung fut une famille importante. La manière dont elle se tenait, ainsi que la façon dont elle s'exprimait transpiraient la noblesse, mais sans pour autant être pète-sec. Selon l'Aralsia, il était important que l'Hybride gagne son respect. - Juste un instant s'il vous plait. Intervint la petite Dame en l'aidant à ramasser le reste de ses vêtements. Je m'appelle Shyrel, et voici Simba, de la contrée de Rashemanie.- Rashemanie ? Chevrota la Revenante. Vous êtes certaine de ce que vous avancez ?Selon les contes qui bercèrent son enfance, Rashemanie faisait référence au royaume des rêves. Cela était difficile à croire, mais Shyrel avait formulé ce mot d'une voix haute et claire. Et ce qu'elle ajouta par la suite ne fit que confirmer son étrange impression... - Oui, je le suis, tout comme je suis convaincue d'avoir déjà lu le nom de Sakung dans l'ouvrage qui en faisait mention.- Le grimoire des Sakung... Chuchota Mi-Yi étreinte par la surprise. Mais... nous-même n'avons jamais pu mettre la main dessus. Comment se fait-il que... S'interrompit-elle en s'attardant sur les traits de Simba. Une minute... Du bout de ses doigts, elle effleura les joues de ce dernier. Ses pupilles faisaient sans cesse des vas et viens entre la gauche et la droite. Ce n'est pas possible... Souffla la jeune fille qu'elle fut. Je dois rêver...Jusqu'au moindre détail, le visage de ce garçon était parfaitement symétrique ! Or, Mi-Yi avait suffisamment croisé de personnes par le passé pour affirmer que cette éventualité était impossible. Y compris la toute petite tâche de rousseur qu'il avait sur la tempe, elle pointait également sur l'autre. Bon après il faudrait qu'il se lave pour s'assurer de cette découverte, mais cette nouvelle approche chamboula complètement ses acquis ! Si Rashemanie existait réellement, et que Simba en était issu, il fallait qu'elle en sache plus. - Pour mon manque de respect, je vous prie de m'excuser Simba. Déclara t-elle solennellement en s'inclinant devant lui non pas une, ni même deux, mais trois fois. Je... Coupée par un cri déchirant, la Revenante se retourna, et put ainsi voir une fille ramper sur le sol, grimaçant de douleur. Mais avant même qu'elle ne puisse faire un pas dans sa direction, du corps de cette malheureuse jaillit une silhouette haute en taille acclamée par les fluides de sa victime sans que pour autant, elle n'en soit tâchée ! À partir de cet instant, l'ambiance au coeur du cimetière changea du tout au tout. Unshra, sous les traits de la Matriarche, occupait désormais la place de Sansha ! ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 49 ! ~ |
| | | Éris | Sujet: Re: L'intervention ! Ven 7 Aoû - 13:49 | |
| Finalement, je n'ai pas eu besoin de Mâchouille. Sansha sembla en effet prendre conscience de sa stupidité car elle finit par baisser les bras puis invoquer son portail en s'y jetant la tête la première. Une minute, avant nous ? - Phyrra, dépêchons avant qu'il ne se referme ! lui criai-je tandis que les portes s'ouvraient avec ce qu'il semblait une bonne troupe de Drows. Plus que les ennemis, je craignais que l'impure n'ait eu envie de nous laisser en plan par vengeance. Trouvant ma compagne encore fébrile, je décidais de balancer une avalanche d'aiguilles en direction de l'accès afin de ralentir les nouveaux venus avant de l'aider à traverser le vortex. Ce qui fut très rapide, genre deux pas, suffisamment pour ne pas subir un sort ou se faire empaler. Après s'y être engouffrés en même temps, à l'arrivée je ne pus m'empêcher de soupirer de soulagement. D'une, on avait pu le traverser et à temps, et de deux, on était bien revenus au cimetière. Mais on avait pas le temps de se réjouir que déjà Sansha nous agressait sur ce que Phyrra avait pu recueillir auprès de la Drow. Cette dernière ne manqua pas, bien entendu, de la rabrouer une nouvelle fois. - Hé ! Laisse nous donc un peu respirer ! Puis voyant qu'elle disait vrai à propos du portail qui n'avait pas encore disparu, je lui ordonnais Ferme nous donc ce truc ! Je te rappelle que tu es aussi leur ennemie ! Tu veux te les taper aussi c'est ça ? L'impure se calma finalement avec les propos de Phyrra. Effectivement elle semblait en savoir des choses... Du coup j'avais aussi hâte de connaitre ses révélations. - Qu'as tu donc appris de si important ? Peut être veux tu t’asseoir avant ? lui demandais-je impatiente, oubliant presque son état déplorable, digne des fins fonds oubliés du cimetière. Mais le fait d'être de retour au bercail devrait suffire à la requinquer suffisamment pour daigner nous répondre sans réclamer une pause immédiate. Phyrra me sembla tout d'un coup pensive, sans doute à se remémorer plusieurs points importants. C’est à ce moment là que j'aperçu notre Reine s'approcher. - Cymetiaaaa ! Tu aurais pu me répondre tout à l'heure ! Lui grognais-je dessus. Enfin bon, on est toujours vivantes et on a retrouvé Phyrra !, ajoutais-je guillerette. Tu peux pas la ragaillardir un peu ? Elle est un peu...défraîchie ? Puis remarquant qu'elle passait sa main derrière ma compagne et l’expression de cette dernière, fâchée ? Je n'avais pas fait attention qu'elle avait encore autant de rancœur envers Sansha. En même temps, cela se comprenait... Par contre qu'elle en veuille à Cymetia m'étonna beaucoup mais elle ne devait pas lui en vouloir tant que ça puisque qu'elle prit la peine de la soulever à sa hauteur. - Pourquoi aurait-elle parlé de Cymetia ? Elle l'a connaissait personnellement ? Mais personne ne me répondit. Phyrra finit pas déposer la petite souveraine, sans doute encore bien affaiblie. Je ne comprenais pas grand chose à leur blabla hors sujet, à tourner autour du pot, moi je voulais des réponses claires. Mais c'est la question sur le fait de nous avoir envoyer à la mort qui me fit comprendre. Tout aurait donc été planifié et Phyrra lui en voulait de nous l'avoir caché et de nous avoir utilisé comme des pions ? - Cela ne me choque pas, elle a toujours été secrète, on obéit et c'est tout... Elle laisse rarement les choses au hasard Lui glissais-je. Par contre qui a prédit quoi et pourquoi vouloir absolument sauver Sansha ? Elle nous a bien défoncé quand même, commentais-je en direction de Cymetia. Cela n'échappa pas non plus à l'Impure paniquée qui voulut également des réponses. Ce qui était légitime puisque apparemment elle faisait l’objet d'un grand danger. De ce que je compris ce dernier viendrait de son lien avec la Matriarche. Cette abrutie avait récupéré un bout de son corps pour prendre son apparence alors oui, forcément qu'il y aurait une liaison ! J'étais bien placée pour le savoir, moi, qui devais m'emparer aussi de quelque chose appartenant à ma victime pour l'intégrer à Mâchouille. Cette attache entre lui et sa proie restait jusqu'à la mort de celle-ci. Par rapport au sombre discours de Cymetia, je devinais que la Unshra pouvait en quelque sorte la manipuler en retour. Restait à savoir comment. - Cymetia, elle ne devrait pas rester là, qui sait, la Matrone doit au moins pouvoir regarder au travers de ses yeux ce qui se passe ! À peine avais-je terminé ma phrase que Sansha se tordit en hurlant de douleur à genoux. Ah ok, en fait elle pouvait la torturer à distance. Mais pourquoi maintenant ? Cymetia nous invita à la suivre, de façon à être à une certaine distance de l'Impure. - Et donc ? Il s'était passé quoi avec la Unshra ? Elle avait explosé ? La scène était angoissante vu que je ne savais pas ce qui devait se dérouler, mais elle roulait pour l'instant dans la boue. Pour l'instant... Elle se transforma en monstre ? Qu'est-ce qu'on peut faire ? On abrège ses souffrances en la tuant ? On en eut pas besoin. La pauvre Impure s'ouvrit dans un geyser de sang, laissant place cette fois à la vraie Matrone. Ou plutôt, face à une Déesse. - Et la Unshra... Elle était censée être plutôt sympa ou plutôt méchante ? Il y a moyen de faire copine-copine ? Chuchotais-je impressionnée. Je n'avais aucune idée de quoi faire. Si Cymetia avait tout prévu, on avait juste à attendre ses ordres. Pour l'instant c'était "on se fixe". Restait à voir si c'était de la parole ou des baffes qui allait sortir de ce face-à-face. Chopper la pierre du destin s’annonçait extrêmement difficile. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 49 ! ~ |
| | | Simba | Sujet: Re: L'intervention ! Ven 7 Aoû - 15:52 | |
| Cependant la nouveau-née ne semblait pas partager l'avis de Cymetia et l'invitation qu'elle avait donnée avant de partir d'en profiter pour apprendre à se connaître était visiblement tombée dans l'oreille d'une sourde. Et, dès la première question que lui adressa le jeune hybride, celle-ci sut montrer assez clairement sa désapprobation en secouant la tête plutôt que de répondre. Cette soudaine dénégation prit par surprise son interlocuteur. « Es-tu une revenante ou un organisme ? » « Non. » Que voulait-elle dire par là ? Cette réponse aurait-elle dû avoir du sens ? Voulait-elle dire par là qu'elle n'appartenait à aucun des deux, qu'elle était membre d'un autre clan que les deux évoqués ? Un clan ophidien peut-être, car elle avait le corps froid elle aussi. Ou sinon elle était juste en train d'opposer un brut et net refus de répondre. Simba n'avait pas souvent été confronté à ce type d'opposition de but en blanc et il ne savait pas quoi en penser. À vrai dire, la dernière fois qu'une personne s'était ainsi astreint à un tel mutisme en face de lui malgré la possession évidente d'une capacité de parole, c'était la chimère. Cette inconnue tentait-elle de créer ce type d'inimitié ? Voulait-elle qu'il soit son ennemi ? C'était une possibilité que l'on ne pouvait pas exclure mais il aurait été un peu tôt de l'admettre. Les revenants avaient déjà montré leur tendance à la désorganisation en absence de leur reine et il aurait été malvenu d'exécuter le membre d'une tribu alliée simplement à cause d'un malentendu. Mais alors quoi ? Elle voulait peut-être qu'il lui fasse une démonstration de puissance, là, tout de suite, pour développer le respect suffisant pour lui adresser la parole ? Tout cela était ridicule. Ils étaient là à se regarder dans le blanc des yeux, voire à s'ignorer, alors qu'ils auraient pu effectivement faire connaissance comme prévu. L'étranger aurait ainsi sans doute pu en savoir davantage sur ces nombreux lieux, noms et choses qu'il ignorait, les "impurs" et les autres races, les miracles, "Freezis", la famille "Sakung". Frustré et déçu, le frustre chasseur alla finalement jusqu'à détourner la tête pour guetter les environs. Au moins, il aurait l'impression d'utiliser son temps précieux à des choses utiles. Et c'est à peu près à ce moment-là que cette Mi-Yi les invita à disposer d'un ton hautain. Il ne lui en fallait pas davantage. Le lion sauvage avait assez bien compris que cette femme à la race imprécise ne l'appréciait pas vraiment et il ne lui plaisait pas non plus de rester auprès de quelqu'un qui n'aimait pas sa présence. Ainsi, s'éloignant déjà, il lui répondit poliment d'une voix qui vibrait pourtant d'un grondement contenu : - Il est clair que vous ne m'appréciez pas, alors je ne vais pas vous impos-…Mais avant qu'il ne puisse aller plus loin, Shyrel intervint soudainement comme pour calmer la désapprobation de l'autre viande froide, une réaction subite que le fier Azur ne comprit pas. Pourquoi donc vouloir se ménager cette insupportable bonne femme ? Elle semblait de toute évidence décidée à tisser un lien d'inimitié avec eux. Mais plus encore que cette interruption inattendue, un autre élément déstabilisa bien plus le pauvre Simba. - Qu-… voulut-il s'insurger. Mais une fois de plus, on lui coupa la parole. Cela devenait une manie décidément. Au moins cela avait eu de l'effet sur l'impolie. Après une longue respiration pour calmer son agacement qui montait, il n'osa cependant pas insister. Cela aurait été insultant de s'opposer aussi frontalement aux paroles de sa guide, surtout en présence d'un tiers, et il n'avait pas oublié le respect qu'il lui devait. L'apprenti héros se contenta donc de la regarder avec des yeux écarquillés, tentant vainement de lui faire comprendre la confusion dans laquelle elle l'avait jeté. Pourquoi avoir ainsi affirmé qu'il venait de cette étrange contrée, la Rashemanie, alors qu'il venait du clan des Azurs ? C'était la première fois qu'il voyait une personne ainsi dire quelque chose qui n'était pas vrai, pas une petite manipulation du langage ou une malicieuse omission mais quelque chose qui était tout simplement faux, et en le sachant. Simba ne sut pas quoi en penser. Il fut même pris d'un doute. Est-ce qu'il venait de Rashemanie en fait et pas du clan des Azurs ? Il s'étonna de l'avoir ainsi oublié, d'autant que ça ne s'oublie pas comme ça son lieu de naissance. Il était pourtant persuadé d'être originaire de sa tribu et de son désert. Il aurait tort ? Un instant, il tenta de s'imaginer, lui, enfant, en Rashemanie, mais le terme lui était tellement étranger qu'il ne savait pas ce qu'il était censé imaginer. Il devrait bien s'en souvenir pourtant ! Non ? Pendant ce temps, les deux connaisseuses de la vérité avait continué à parler. Il s'agissait de quelque chose en lien avec les Sakung, un ouvrage lu. Un « grimoire » ? Le mort fut rajouté automatiquement à la liste des termes pour lesquels il aurait besoin d'explications plus tard. Il faut dire que les Azurs n'avaient pas réellement d'écriture. Ce qui s'en approchait le plus étaient les symboles étranges que les plus chamans d'entre eux avaient pu inscrire sur des pierres ou des toiles, dans des grottes, sur des mégalithes ou dans des ruines perdues au milieu du désert. Chacun en avait une connaissance plus ou moins vague. On considérait que ces écritures cabalistiques s'adressaient surtout aux esprits du rêve, comme des célébrations ou des prières, mais certaines contenaient parfois des informations utiles sur des lieux de chasse ou sur des dangers. Abisha en avait transmises certaines à son petit-fils. Mais cet apprentissage, bien que plus important que le commun, équivalait finalement à peu. Les calligraphies pouvaient changer énormément d'une inscription à l'autre et lorsque le chaman ne connaissait pas la langue il ne pouvait pas vraiment la deviner. Pour autant, les textes anciens n'étaient jamais à prendre à la légère et de nombreux héros avaient pu être sauvés grâce à eux. Comme l'avait dit Abisha : « C'est dans les écritures du passé que se cachent les secrets du monde. » Et en l’occurrence, le grimoire concernait son origine, la Rashemanie. Se ferait-il un jour à ce nom ? Simba s'écarta brusquement en grondant. Cette femme venait de lui toucher le visage ! Pourquoi le regardait-elle maintenant ainsi ? Comment la mention de ce "grimoire" avait-il ainsi éveillé en elle des besoins tactiles, elle qui était si distante ? Quoi qu'il en était, le lion sauvage n'était pas prêt à se laisser faire. Et son nez froncé au possible, au point d'avoir l'arête parcourue tout le long de ridules, indiquait son indignation tout aussi bien que ses origines bestiales. Cette femme n'était pas son amie, ni même du même clan que lui, et il n'était pas prêt à accepter ses attouchements, sous cette forme autant que sous la précédente. Et c'est elle qui se disait incrédule ? Elle, l'esprit du rêve, qui se disait rêver. - C'est moi qui rêve, non ? lui répondit la chasseur avec une méchante ironie. Mais au lieu de répondre par une nouvelle marque de mépris, Mi-Yi avait quelque chose de bien plus intéressant à faire. Comme sous l'effet d'une transe, d'une intense curiosité médicale, elle glissait autour de lui, passant un instant à gauche, puis l'instant d'après à droite, comme pour vérifier le moindre de ses traits, la moindre petite marque sur son visage. Ce changement de comportement était assez brusque et inattendu. Le fils du désert ne le comprenait pas trop. La logique aurait voulu à ce que ce soit là une parade pour ancrer l'inimitié dont elle avait fait preuve au début mais cela ne semblait pas être le cas. Son auscultation était trop rigoureuse, son regard trop concentré, pour une simple tentative d'intimidation. En y réfléchissant, c'était la mention de la « contrée de Rashemanie » et l'évocation du « grimoire des Sakung » qui avait ainsi fait basculer son comportement. Cela devait donc avoir un rapport avec ses origines. Peut-être que cette esprit du rêve était curieuse sur la race des Azurs, des Azmarians et des Uruhurs. Simba releva le regard vers la dame bleue à la recherche d'une confirmation. Son expression était apaisante. Alors, l'héritier des deux lignées se laissa faire. Laissant juste parfois son regard traîner à l'horizon, s'assurant de la tranquillité des lieux, guettant prudemment le retour de la revenante et de la perdante du duel, qui étaient parties ensemble à travers une apparition surnaturelle, avec quelqu'un d'autre par le même procédé. Au terme de ce long examen, ce furent des excuses que lui offrit cette fois-ci l’orgueilleuse. Mais le cœur du lion était déjà apaisé. Il avait compris son repentir et ne lui en voulait plus de sa distance et son mépris premiers. Désormais, il n'attendait plus que des réponses, patiemment. Il avait pris le temps de s'inspecter mentalement lui-même pendant ce temps et il n'avait pas non plus changé. Il voulait juste comprendre en quoi est-ce qu'il venait de Rashemanie, et pourquoi est-ce qu'il ne le savait pas. Mais ses attentes allaient une fois de plus être contrariées. Au cri, le guerrier des rêves dégaina rapidement sa dague, tout en se retournant du même mouvement en directement du danger. La reine souterraine était de retour, auréolée de sa dangereuse puissance. Faisant un pas en arrière, le chasseur incita ses deux camarade à faire pareil au moyen de sa main libre et à se réfugier derrière la grande pierre tombale qui l'avait protégé peu avant, leur murmurant avec prudence : - Il est préférable d'aller se cacher. Nous ne savons pas les véritables capacités de ce puissant esprit. Quoi qu'il en soit Cymetia et deux de ses revenantes sont déjà sur place, nous ne sommes pas habitués à chasser avec elles, nous pourrons difficilement leur apporter assistance.Cependant, ce n'était pas au simple Azur de prendre les décisions. La dame bleue avait déjà exprimée auparavant un désir d'aider ce clan allié lorsqu'ils avaient été attaqués par la même entité. C'est pourquoi, tournant légèrement le regard vers elle, il voulut s'assurer de son avis, quitte à partir au combat malgré les situations désavantageuses si elle s'y élançait : - Shyrel ?¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 49 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: L'intervention ! Jeu 29 Oct - 4:07 | |
| Après les cris et le sang, une silhouette sombre apparut. Simba, devinant immédiatement le danger, entreprit de les faire reculer, elle ainsi que Mi-Yi. Bien que l'Aralsia suivit le mouvement qui se voulait protecteur de l'Hybride, elle ne décrochait point son regard de l'aspect démoniaque qui venait de s'extraire des profondeurs de la terre. Deux petits point lumineux luisaient au niveau de sa tête, et peu à peu, alors que le voile noir se retirait de sa sinistre présence, Shyrel identifia le phénomène comme étant une Drow. Alors qu'elle n'avait encore rien dit, ses intentions n'étaient pour autant guère difficile à deviner. L'instinct de Simba ne l'avait pas trompé, et comment le savait-elle ? Simple, la petite Dame ressentait l'énergie magique propre au lanceurs de sorts, or celle-là ne pouvait même pas être quantifier tant ses sens en étaient saturés ! La combattre équivaudrait au suicide. Cependant, elle n'imaginait point Cymetia lui abandonner son ossuaire au gré de ses caprices. Shyrel était partagée, la fuite n'appartenait guère à son caractère, pas plus que l'autodestruction d'ailleurs... Aussi mesura t-elle le pour et le contre de son intervention. Car de ce qu'elle avait cru comprendre, Simba s'allierait à elle, et ce, qu'importait sa décision. De son choix dépendait non seulement sa propre survie ainsi que celle de Simba, mais celui de son peuple également. Cymetia était la clef de sa quête et la laisser à ses tourments en démissionnant de ses responsabilité posait un gros dilemme à Shyrel. En clair, cela se résumait à : fonce et meurt peut-être, ou fuis pour préserver ta vie avec le poids de ton échec... L'Aralsia n'eut qu'une poignée de secondes pour cogiter, or elle eut beau retourner le problème dans tous les sens, et en dépit même de son côté unique, l'âme de l'Hybride ne valait pas toutes celles qui succomberaient à cette débâcle ! C'était à la fois cruel, horrible, ignoble, infâme de penser de cette manière, mais telles étaient les circonstances. Il ne fallait pas se leurrer, se bercer d'illusions s'arrêtait à l'enfance, et quand bien même elle en avait la taille, Shyrel était rationnelle. Ce fut donc en adulte responsable qu'elle prit la décision d'aider Cymetia à bouter cette monstruosité hors de ses frontières ! Bien qu'elle ignorait encore comment s'y prendre, ni même si le combat aurait lieu, son intention était toute tracée ! La petite Dame ne s'était pas donné tant de mal pour tout voir s'effondrer par lâcheté. Certes, Simba n'avait pas demandé d'être là, et encore moins de mourir pour des êtres qu'il ne comprenait point. Mais il en était, et avait décidé de son propre chef de s'en remettre à Shyrel. D'une manière ou d'une autre, ils avaient tous fait leur choix ! - Non ! Finit-elle par rétorquer sèchement. Je me dois de l'assister ! Puis en lorgnant par-dessus son épaule, elle ajouta : Couvre mes arrières ! Conclut l'Aralsia en allant au devant du danger, bâton en main. La chair morte de l'usurpatrice s'étalait tout autour d'elle, tandis que le sol boueux du cimetière moulait chacun de ses pas d'une empreinte tantôt brûlante, tantôt glaçante. S'affichaient dans son panorama ; Cymetia, Éris, Phyrra, Shyrel, Mi-Yi ainsi qu'un Esprit charnel. Et un peu plus loin ; Hydile et Claudia. Tout était à sa place, la Matriarche fut même déçue que la petite Revenante ne lui ait point réserver de surprises à son arrivée. Néanmoins, très loin de la sous-estimer, la Drow s'était préparée à tout. Mais quand je dis tout, c'est vraiment TOUT ! Les combats, les redditions, les différentes victoires ainsi que toutes les conclusions possibles ! La Divination était la plus sublime des armes, savoir par avance la moindre action de l'adversaire donnait un avantage certain. Tellement certain que bien souvent, l'ennui guettait. Cependant, la Matriarche savait Cymetia parfaitement capable de la surprendre, voir même, la mettre à mal. C'était une des raisons qui la poussait à agir avant que cette dernière ne la devance. Cet affrontement pour lequel elle s'était préparée toute sa vie était sur le point de débuter, et elle comptait bien en savourer chaque étape ! - Tu connais la raison de ma venue, Cymetia. S'annonça t-elle d'une voix éteinte, alors que le ciel s'assombrissait. N'attendant aucune réponse, la Matriarche poursuivit son monologue : Escomptes-tu me le donner, ou dois-je me servir ?Le regard inexpressif, la petite Reine écouta son homologue lui proposer de lancer elle-même les hostilités. Il ne pouvait y avoir de fin heureuse au terme d'une telle rencontre, alors Cymetia embrassa son Destin en ignorant complètement les dires de la Fétichiste pour se poster juste devant son ennemie. Elle releva la tête, laissa passer quelques secondes et répondit de son timbre habituel : - Viens le chercher ! En conséquence de quoi, un sourire sadique illumina le visage ténébreux de la Drow. Puis sans crainte aucune, Cymetia s'en retourna auprès de sa petite troupe en lui affichant ostensiblement son dos. À partir de cet instant, la Matriarche leva sa main droite à hauteur d'épaule, ferma lentement le poing, avant de la rouvrir brusquement, provoquant ainsi l'apparition de divers portails dans l'ensemble du périmètre ! Un moment que la Souveraine choisit pour répondre à Éris : - Le bien le mal, c'est un peu flou pour moi. Mais si le copinage se résume à jouer, alors oui. Par ces mots chargés de sous-entendus, Cymetia encourageait la fillette au combat. Oh pas la Drow directement, mais plutôt ce qui allait s'en suivre... Ces vortex, semblables à des coupures fraichement creusées dans la chair, se contractaient, comme s'ils étaient vivants. Divers grondements inhumains s'échappaient de la fente sanguinolente qui lorgnait dangereusement chacun des êtres ici présents. Tout déplacement était vain, l'immondice vomirait son horreur sur la cible qui lui était assignée, et ce, quoi qu'elle entreprenne de faire. Et pour couronner le tout, nul attaque ne pouvait les entamer, qu'elle soit d'origine magique ou physique, rien, si ce n'était la volonté de la Matriarche, n'était en mesure de les refermer ! Qui était cette gaupe qui s'invitait par la panse d'un tiers ? Mi-Yi avait bien compris la situation qui s'esquissait devant elle, mais que fallait-il en conclure ? Simba tenta dans un premier temps de les éloigner de la Drow, mais si affrontement il devait y avoir, elle devait en être ! Quel que fut son passé ainsi que son passage à vide dans les fondements de Stika, le cimetière était et restera sa seule demeure. Aussi, la Revenante observa d'un oeil averti l'échange entre sa Reine et l'étrangère. Cela fut aussi bref qu'imprécis, et le temps que Mi-Yi cherche à comprendre ce que cette dernière s'en venait chercher, une créature filiforme s'extirpa d'un de ces vagins que la gourgandine venait de conjurer ! Jamais encore elle ne vit pareille chose, pas même parmi les ratés de Cymetia. Sa peau était violacée, et la brillance dont elle était recouverte laissait entrevoir un sébum des plus douteux. Dépourvu de visage normalement constitué, l'ancienne Sakung retroussa la lèvre supérieure. Ecœurée d'ajouter une laideur aussi abjecte à son bestiaire, Mi-Yi se rua sur ses épées qui reposaient à côté de la crypte. Elle n'eut toutefois guère le temps de s'en saisir qu'une force invisible suréleva les armes dans les airs, bien au-delà de sa portée ! Puis ce fut Éris qui eut droit à la seconde naissance, suivit de très près par Simba, Phyrra, Claudia et Hydile ! Servant de leur plein gré la Matriarche, les Illithids nouvellement venus passèrent immédiatement à l'action. Prenant à contre-pied leurs ennemis, ils visaient à prolonger leur agonie afin de mieux les asservir ! Ce fut pourquoi Mâchouille et Pikour, à l'instar des lames de Mi-Yi, lui furent arracher pour finir dans les nuages, mais sans pour autant provoquer la destruction de la poupée. Privant ainsi cette dernière d'en invoquer une nouvelle. Pour Simba en revanche, ce fut directement une attaque mentale ! Son instinct, au même titre que ses sens furent soumis à la volonté de la créature. Désormais, il percevait le monstre comme son mentor, celui pour qui il nourrissait tant d'affections. Il donnerait sa vie pour lui, or, il se trouvait que cette dernière était justement menacée par cette femme chétive à la coiffe bleue. L'Hybride était dans l'obligation d'intervenir ! Sa dague en main, il savait ce qu'il devait faire ! Côté Phyrra, les choses se compliquaient étant donné sa présente léthargie, la créature n'avait qu'à se pencher pour la vider de son nectar encéphalique. Et pour finir, Cymetia, qui opta pour une complète inaction... ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 52 ! ~ |
| | | Éris | Sujet: Re: L'intervention ! Dim 1 Nov - 10:59 | |
| La Matriarche s'éloigna du tapis bien sanguinolent des restes de Sansha pour se rapprocher de nous. Ses yeux perçants nous scrutaient, cherchant sans doute à déceler une quelconque riposte inattendue de notre part. Étant donné que seule Cymetia semblait être au courant de sa possible venue, j'aurais effectivement aimé faire partie d'un accueil plus… imposant. On était quoi ? Genre huit personnes à la réceptionner ? Du coin de l'œil, j'avais aperçu que la petite dame, le jeune homme et la nouvelle étaient venus nous rejoindre, a priori pour nous prêter main forte. Leur présence n'était pas de trop mais est-ce que cela serait suffisant en cas de bataille ? La Shyrel avait démontré son utilité mais ses deux acolytes ? Je n'en savais rien. Quant à Hydile et Claudia, elles étaient sans doute encore présentes un peu plus loin. Aucun de nous étions en pleine forme et cette Drow, probablement surpuissante, n'aurait qu'à lever son petit doigt pour que nous agrandissions la carpette Sansha... L'ambiance pouvait donc largement être qualifiée de tendue. La Unshra finit par parler, s'adressant à Cymetia. Elle était venue récupérer quelque chose ? - On peut... peut être faire du troc ? Glissais-je sans y croire à ma Reine. La Pierre contre ce qu'elle réclame ? Évidemment, ce que Elle voulait avait sans aucun doute une valeur inestimable et Cymetia se gardait bien de nous le cacher... Suffisamment pour que notre Souveraine se contente de lui faire face et la défier de venir le chercher elle même. Vu l'amusement de l'intruse, il y avait des chances que l'on passe un mauvais quart d'heures... On était vraiment mal barrés, voilà qu'elles faisaient apparaitre des portails et ce fut à ce moment que Cymetia ne trouva rien d'autres de mieux à dire qu'on allait devoir jouer. Bon ben.. Baston ! Je me tenais prête à tenir tête à ce qui allait sortir des vortex. Un tête d'empoulpation ! Il fallait réagir vite aussi je dégainais Pikour et prévoyais d'utiliser Mâchouille mais à peine mon aiguille fétiche prenait l'air qu'elle... fut comme aimanté par l'intrus et suivit derechef par ma poupée adorée. En quelques millisecondes je fus donc désarmée. - Maiiiis, mais non ! On ne peut pas jouer si tu me retires mes jouets ! Lui hurlais-je dessus alors qu'il me fixait impassible. C'est de la triche ! J'enrageais, cet enfoiré n'avait pas non plus détruit Mâchouille, ce qui faisait qu'il n'allait pas revenir à moi. Je tentais alors d'invoquer d'autres aiguilles pour le transpercer ou au moins l'obligé à reculer. Étrangement il ne cherchait pas à me faire d'attaques mentales ou alors je n'en avais pas conscience. Je regardais à gauche, à droite et constata que mes autres compagnons avait eu pour la plupart ce même souci de désarmement. Chose étrange, le garçon n'en avait pas été dénué, il devait vraiment être nul avec pour qu'ils ne trouvent pas nécessaire de la lui retirer.... Je ne doutais pas des compétences de Shyrel et de la nouvelle, elles sauront maitriser la situation sans trop de problème. Non ce qui m'inquiétais c'était Phyrra qui semblait complétement ailleurs, aucunes réactions, ainsi que Cymetia passive au possible. - Phyrra, Cymetia ! Bougez ! Leur criais-je dessus dans l'espoir de les faire réagir mais non, que dalle. Je lançai alors une salve bien piquante en direction de l'ennemi de Phyrra mais craignant que cela ne suffise pas je cherchais une autre idée. Quand on a rien, on fait avec ce qu'on a sous les yeux, et j'avais à ma disposition, des pierres et de la boue. Je ramassais vite fait ce que je pouvais de mes petites mains et balançais le tout sur la tronche de l'empoulpé de mon amie. Cela devrait le décontenancer et peut être relâcher son emprise sur elle. Mon action déroutante devrait aussi me permettre de le pousser de toute mes forces à terre et le taper dessus à coup de cailloux dans le crâne. En tout cas j'en avais bigrement envie. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 52 ! ~ |
| | | Simba | Sujet: Re: L'intervention ! Dim 1 Nov - 19:59 | |
| La dame bleue prit sa décision : ils allaient aider les revenants dans leur lutte contre la reine souterraine. Cela inquiéta certes son chevalier servant, après tout il ne connaissait pas grand chose des méthodes de combat des esprits fongiques et surtout de leurs dangereux miracles, mais il était ici pour servir sa guide afin d'accéder au statut de héros et il se refusait à faillir à l'ordre qui lui avait été donné. S'écartant sur la droite et abaissant son bras, il laissa à Mi-Yi la gauche afin que les deux côtés soient couverts. Cette formation permettrait de mieux protéger sa frêle maîtresse contre tout danger afin qu'elle puisse exécuter le dangereux rituel qu'elle préparait sans doute déjà à l'encontre de leur si puissante ennemie. Le jeune chasseur avait en effet remarqué à la façon tendue et si spécifique qu'avait de se déplacer l'orgueilleuse qu'elle devait avoir des connaissances en combat et il comptait donc sur elle pour faire sa part. Puis, à son tour, il se tendit, attentif en environs, à l'ennemi qu'il s'imaginait surgir des souterrains, le domaine de leur adversaire. La suite lui donna presque raison mais c'est dans l'air même, suspendues au néant, que des ouvertures étranges se firent béantes, des trous dans l'espace, des déchirures qui lui rappelèrent immédiatement celle qu'il avait pu voir naître de la main de la précédente reine souterraine, la moins puissante. En particulier deux leur firent face, à quelques mètres l'un de l'autre. Un à droite, un à gauche ; l'un pour lui, l'autre pour Mi-Yi, mais il lui faisait confiance. L'Azur était tapi, prêt à bondir, prêt à foncer sur sa cible, quelle qu'elle soit. Ainsi, à peine l'être abyssal en fut-il extrait que, après un rapide regard pour repérer le danger que risquaient de poser ses tentacules faciales et le sans doute dangereux bec qu'elles cachaient à l'image de monstres semblables, Simba bondit en l'air. Il visait le sommet mou de ce crâne de son poignard acéré, afin d’exécuter d'un coup rapide la menace. Mais, alors qu'il était juste sur le point d'atterrir et mettre fin à l'existence du danger, il réalisa soudainement la conséquence de sa précipitation. C'est à son propre mentor en personne qu'il était sur le point d'écraser la tête. C'est lui, c'était cette personne sage au conseil avisé, ce tendre professeur aux yeux globuleux qui l'avait sans doute déjà fait tant grandir par le passé. Alors, brisant son élan en tentant de se tordre le corps en l'air, battant circulairement l'air de sa queue, il invertit sa descente brutal de façon à tomber sans faire de mal à quiconque, à quatre pâte à côté de son maître à penser. Il passa un coup d’œil sur la scène, la reptilienne aux yeux en amande était aux prises avec l'autre cible et Shyrel fonçait vers eux, puis il échangea un signe de tête entendu avec son sage mentor. Tous deux savaient ce qu'ils devaient faire afin d'inverser la situation. Se précipitant d'un pas rapide vers la dame bleue, il lui attrapa l'instant d'une fraction de seconde l'épaule, juste le temps de troubler sa course et de la détourner vers l'espace libre entre les deux portails, justifiant son action par un laconique « Allié. », afin qu'elle cesse d'attaquer par erreur cette aide providentielle qui était apparut de façon inattendue depuis l'une des déchirures ouvertes dans le vide. Puis, profitant du léger mouvement circulaire qu'ils avaient entrepris, il se mit à nouveau à courir vers une autre cible, la seule encore présente sur leur position. Pour autant, il ne s'arrêta même pas, lacérant juste d'un coup le dos de la créature, espérant avoir réussi à frapper sa nuque, et continuant aussitôt sa course vers de nouveaux ennemis. La chasseur confus n'avait aucun doute que Mi-Yi réussirait à achever cet ennemi pris par surprise. Il avait laissé la droite et les deux revenantes à distance à son mentor, tandis qu'il se précipitant au secours des deux autres, plus proches du danger principal que formait la reine souterraine. Une inquiétude le frappa un instant en constatant qu'il n'avait étonnement pas la moindre connaissance des capacités guerrières de son mentor, mais la chaleureuse confiance envers ce sage homme qui se trouvait en son cœur ne le laissa même pas l'occasion de ralentir. Il ne faisait aucun doute que la créature qui lui servait d'ancien éducateur était aussi parfaitement formé aux techniques de combat des Azurs et qu'il avait compris l'intérêt de se séparer pour venir dépasser par le nombre les deux autres fronts et d'ainsi d'ouvrir un large espace au centre pour Shyrel puisse avancer contre la plus puissante de leurs adversaires. Le contraire aurait été particulièrement étrange. Et sans souci l'héritier des deux races fondit vers la créature abyssale qui perturbait la petite fille à la poupée. Il lui arrivait dans le dos, rapidement, sans probablement avoir été perçu. Le poignard dans la main gauche, l'autre prête à s'accrocher, à s'appuyer voire à repousser, à parer à toute éventualité. Simba tenta alors d'enfoncer sa dague dans la nuque, à un endroit qui devait être juste entre deux vertèbres, puis d'un mouvement vertical du bras de rompre brutalement la tête démesurée du reste du corps. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 52 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: L'intervention ! Sam 26 Déc - 6:21 | |
| Manifestement certaine de sa victoire finale, la Matriarche n'avait pas jugé bon de débriefer ses alliés du moment. Ravmog était le plus ancien de la troupe qui arpentait présentement le cimetière, et même s'il appréciait tout particulièrement les crânes bien mûrs, livrer une bataille sans réfléchir ne figurait point dans ses attributions. Ce fut donc au nom de ses propres convictions qu'il assujettit l'instinct primaire du jeune lion à sa volonté. Mais là où il pensait captiver son attention pour le retourner contre les siens, l'être Hybride ne dérogea guère à ses principes de loyautés, et se lança corps et âme dans un acte sanglant visant à exterminer son voisin ! Ravmog siffla tel un serpent menacé. L'indécision ne pouvait demeurer tandis qu'il observait, impuissant, l'Illithid en charge de le couvrir, s'effondrer aux pieds de cette gosse à la chair faussement fraîche. L'effrontée se permit même de le défier du regard pendant que ses lames quittaient les cieux pour plonger dans le corps à présent sans vie de son allié. L'initiative de l'Hybride fut certes rapide et précise, mais ça ne faisait pas pour autant de lui un danger dont il fallait se préoccuper. Alors, plutôt que de tromper ses sens sur une zone plus large que sa personne, Ravmog usa de télékinésie pour le stopper dans son élan. Contrairement à ses frères de race, ce dernier n'était pas un Illithid, mais un Ulitharid. Plus anciens et plus puissants que leur cadet, les Ulitharids étaient les connexions directes entre le " Maître-esprit" et le monde extérieur. Il fut donc établi que la créature Hybride ferait un parfait esclave pour leur nouvelle couveuse. Cela ne faisait bien entendu, guère partie des plans de la Matriarche, mais le Roi-cerveau avait parlé, et jusqu'à preuve du contraire, c'était encore lui qui décidait de l'avenir de l'espèce. Hélas, avant qu'il ne puisse ouvrir le portail qui mènerait le petit être à sa nouvelle vie, son réseau psychique s'en retrouva coupé ! En conséquence de quoi, ses pouvoirs l'abandonnèrent, rendant ainsi à l'Hybride sa liberté. Ravmog ne parvint guère à déterminer la source de cette entrave, du moins... jusqu'à ce qu'une silhouette émerge de l'horizon. Le retour du brouillard troublait l'image qu'il en avait, et tandis qu'il se préoccupait de cette apparition, une incommensurable douleur naquit dans ses entrailles ! La gosse ! sa lame... derrière sa face inexpressive, il n'était pas difficile de discerner la surprise dans ses prunelles pendant que ses mains décharnées s'agrippaient aux épaules de la Revenante. Ravmog put même l'entendre susurrer : " Ne vous courbez point ainsi je vous prie, ne voyez-vous pas que c'est le cerveau que je vise ? Il me peinerait de vous embrocher tel un vulgaire rôti." L'Ulathrid dut puiser au plus profond de lui-même pour repousser l'assaillante au travers d'un choc psionic, sans doute le dernier qu'il leur restait, à lui, et sa troupe. La gosse valdingua jusqu'à finir adosser à une pierre tombale. Il retira par la suite l'épée de son abdomen, non sans grincer, puis manipula un curieux objet qui ornait l'intérieur de son habit. Conscient que ses frères se faisaient décimer les uns après les autres, il fut soulager de voir de nouveaux passages s'ouvrir, preuve que le Roi-cerveau tenait à avoir le fin mot de l'histoire. Le blocage psychique cessa dès l'instant où plus de trente Illithids envahirent les terres du cimetière ! Une joie bien vite écourtée lorsque la nébulosité donna naissance à toute une suite d'ombres qui, à leur tour, inhiba leur lien avec le Maître-esprit. N'étant point des créatures taillées pour la confrontation physique, une telle privation les condamnait irrévocablement au trépas. L'ensemble des regards se tournèrent donc vers la Matriarche, autrement dit, la seule qui pouvait encore agir à sa guise, s'il en était... Cette poignée de secondes à vide fut atroces pour les Illithids en présence. Complètement impuissants, ils s'en remirent par défaut à Ravmog qui pliait toujours sous l'agonie que provoquait son éventration. Et alors que ses viscères se déversaient sur ses pieds, les silhouettes s'avancèrent à pas cadencés. L'Ulathrid comprit alors que sa dernière heure avait sonné... La horde des Sans-visages fut impitoyable ! En privant les Illithids de leur connexion, chacun des Revenants put ainsi se débarrasser de son némésis. Éris défonça sans vergogne le crâne de la créature à coup de caillasse, Hydile en fit autant avec sa jambe dressée comme une massue. Quant à Claudia et Shyrel, ce fut par le biais de sortilèges qu'elles pacifièrent la zone. Et pour finir, la nouvelle Revenante et l'étranger affublé d'une queue de lion, se lancèrent à corps perdu dans la bataille. À tour de rôle, ils se disputèrent les atours de l'ennemi en les faisant voler en tout sens. C'était un plaisir indescriptible d'ainsi voir le cimetière se débarrasser de cette vermine. Néanmoins, la Sans-visage savait que le conflit ne faisait que s'éclaircir la voix ! Car tant que la Drow était dans les parages, le danger ne finirait pas de pleuvoir ! Bien que Cymetia l'en avait averti, la télépathe jeta son dévolu constricteur sur la Matriarche. Sans pour autant parvenir à franchir le voile de son esprit, elle put ressentir l'écrasante puissance de cette dernière. Pensant alors que sa Reine l'observait, la Sans-visage fit un " non" de la tête pour ainsi lui faire comprendre son infirmité. Ces misérables ne méritaient même pas qu'elle lève son petit doigt pour leur venir en aide. Sans le montrer ouvertement, la Matriarche fut agréablement surprise par l'intervention des Sans-visages, car aucune de ses visions ne lui avait révélé leur présence. Un coup de maître de la part de Cymetia pour ainsi endiguer sans efforts l'invasion Illithid. Cependant, le trépas de ces derniers étaient quant à lui, bel et bien prévu ! À l'instar d'une partie d'échec, les frappes allaient se succéder sans qu'aucune des deux ne puisse deviner le jeu de l'autre. Concernant le fait de savoir qui allait damer le pion, il était pour l'instant trop tôt pour solliciter ce genre de pronostique. Le regard perçant de la Matriarche parcourut l'ensemble des cadavres qui constellaient désormais le champ de bataille. Puis, après avoir effectués un tour complet, les iris de la Drow se rivèrent sur le petit visage de Cymetia. Sa bouche s'entrouvrit légèrement, et dans un souffle elle murmura à son attention... : - J'ose espérer que tu as de quoi juguler le reste !La Matriarche redoutait une victoire facile sur son ennemie, c'était pourquoi elle s'épargnait le fait d'y aller trop fort d'entrer de jeu. En l'éprouvant frontalement comme elle s'y employait présentement, était pour elle la façon la plus efficace pour jauger du temps qu'elle daignera accorder à ce face-à-face. Certes, elle ne sous-estimait point Cymetia, mais elle... d'autant moins ! Des propos sur lesquels la petite Reine ne put s'appesantir, car voilà que le sol se mit à trembler. Oh cela n'avait rien d'un caprice sismique, car même si les récents portails s'étiolaient maintenant que ce qu'ils avaient régurgité étaient morts, d'autres, plongés dans le lointain, s'étaient formés à l'insu de tous. En dépit des millénaires qu'elle trainait derrière elle, Cymetia se posait encore cette question : " Pourquoi le peuple était-il toujours la première victime du conflit entre deux dirigeants ?". Selon ses valeurs, seulement les partis concernés devraient brandir le fer ! Hélas, la raison pour laquelle la petite Reine n'attentait pas physiquement sa vis-à-vis, résidait dans le fait que les siens trônaient au coeur du débat. Or, un tel échange ne pourrait les sauver des éclats de voix qui en découlerait ! Pour l'heure, il était plus judicieux de la laisser mener le jeu comme elle l'entendait. Et pour cause, Cymetia savait que si elle intervenait comme avec Sansha, la Matriarche userait de toute sa puissance pour la terrasser, abandonnant ainsi tout le reste à la cendre ! Ce fut pour cette seule et unique raison qu'elle dissuada toute tentative d'attaque qui prendrait la Drow pour cible. Que cela soit par un regard, ou carrément une extinction des feux, la petite Reine veillait au grain ! Puis, la raison des secousses se fit finalement entendre par d'innombrables grognements ! Sans grande surprise, Cymetia devina en cette piètre représentation, une charge des Ombres des roches, fidèles toutous de nos amis Illithids. La Revenante avait raison sur la forme, mais pas sur le fond. Oui, il s'agissait bien d'une charge, mais au contraire d'une armée normalement constituée au nombre bien défini, les créature jaillissaient de leur faille sans discontinuer ! Ce fut donc un véritable tsunami vivant qui s'abattit sur les quelques subsistants du cimetière ! Trois des Sans-visages se firent hacher menu, laissant tout juste le temps aux autres pour s'évanouir dans leur vortex. Et alors que les monstres rugissants tranchaient le brouillard de leur corp massif, Cymetia adressa un regard désolé à la Matriarche. Le fait que la petite Reine ne soit même pas sur la défensive au vu de ce qui s'approchait, poussa la Drow à demeurer attentive à la suite des événements. Ce fut donc avec un esprit affuté qu'elle entendit très distinctement un : HmmmMMMMmmmMMMMmm... émanant des profondeurs de la terre. À partir de ce moment, le sol boueux se mit à onduler. Diverses formes s'installèrent progressivement, laissant parfois entrevoir à qui regardait ; des mains et des pieds. Les membres s'agitaient et saisissaient tout ce qui avait le malheur de les fouler. Cette fosse à abattis se mit à engloutir avec une faim insatiable la horde d'Ombres des roches qui la parcourait ! Ce tapis décharné se comportait comme des sables mouvants, offrant à Stika une quantité astronomique de nouvelles chairs à digérer. L'apparence de ces monstres à tentacules éprouva durement la sensibilité de Shyrel. Comment la nature pouvait-elle donner naissance à des horreurs pareilles ? L'Aralsia était pourtant familière des mauvais gouts de Cymetia en matière de sculpture sur chair, mais ces choses semblaient venir tout droit des abysses les plus profondes, l'enfer sur terre en somme. Refusant toutefois de les disséquer plus longtemps du regard afin d'obtenir le pourquoi de cette anomalie génétique, Shyrel laissa parler ses sorts, en particulier son arc électrique. La petite Dame dut s'y prendre à quatre reprises pour terrasser la plus proche de sa position, accusant une certaine forme de résistance à la magie, les bestioles allaient pouvoir jouir de nombreuses ripostes à son encontre si elle ne revoyait point ses tactiques de combat. Mais alors qu'elle enchaînait sur le monstre qui se dressait devant Simba bâton en main, l'Hybride vira de bord en prenant ouvertement la défense de l'ennemi. Il n'en fallut guère plus à Shyrel pour détecter la présence de l'assaillant dans l'esprit de son infortuné compagnon. Et afin de ne pas multiplier les risques de la confrontation en se mettant Simba à dos, l'Aralsia se montra coopérative tout en conjurant secrètement son arsenal aléatoire. Malheureusement, le Destin lui fit une infidélité... car se fut le malus qui tomba ! En conséquence de quoi, Shyrel allait se retrouver sans pouvoir d'ici cinquante-sept secondes pour une durée de trente minutes. Tel était le prix de la magie sauvage ! Ce fut donc en spectatrice au devenir impuissant qu'elle assista à la suite de l'épisode. Entre l'arrêt sur image de Simba, et l'éradication de ces monstres, il ne se passa qu'un temps. Ce revirement de situation ? ils le durent à un Revenant dépourvu de nez et de bouche. Malgré ses navettes entre Sulmi et Kumra, jamais Shyrel n'avait encore fait la rencontre de ce dernier. Il s'avéra pourtant bigrement efficace contre ces choses. Ce qui permit en outre à Simba et Mi-Yi d'élaborer une nouvelle compote ! En réponse, d'autres portails entachèrent l'ambiance morne du cimetière. Ces passages en barbaque libérèrent de nouveaux immondices, jusqu'à limite les noyer de leur présence malfaisante ! Convaincue que leur salut dépendrait d'elle, Shyrel recula vers la Sans-visage. Et alors que les attaques psionics allaient reprendre de plus belle, toute une troupe de ces êtres inexpressifs sortir de la brume. Consciente que le mot était donné de frapper vite et fort, de ses éclairs crépitants, l'Aralsia dessina un immense cône devant elle ! La décharge fut si violente que les cheveux et poils de tous les protagonistes alentour se mirent au garde-à-vous. Désormais désertée de toute énergie mystique, Shyrel se tint à l'écart, non seulement pour ne pas gêner les défenseurs du cimetière, mais aussi pour ne pas devenir la petite fille fragile qu'il fallait secourir. Dire que la bataille fut violente serait un euphémisme. En bretteuse hors pair, Mi-Yi tranchait tout ce qui passait sous ses lames. La manière qu'elle avait de se déplacer lui faisait curieusement penser aux danseuses de Zanérim. L'ancienne Sakung virevoltait littéralement en dépit du nombre qu'elle affrontait. Si la situation n'était pas aussi catastrophique, Shyrel se ferait une joie de la contempler en sirotant un cocktail. Mais avec une vue d'ensemble, la petite Dame fut forcée de constater que cela ressemblait d'avantage à un abattage qu'à une mêlée. Résonnant comme le glas de la victoire, un tentacule atterrit juste devant elle, frottant ses pieds dans l'espoir vain de retrouver le corps qu'il venait de quitter. Et ce fut juste après l'avoir shooter que le vacarme propre au troupeau qui charge parvint jusqu'à ses oreilles ! Une fois de plus, tout se passa très vite, trop vite peut-être ! Car voilà que le sol se déstructurait sous elle. Tel un parterre d'asticots fuyants la lumière du soleil, des parures humanoïdes remplacèrent la terre acide du cimetière pour gober tout ce qui s'y trouvait ! Shyrel piqua le sprint de sa vie ! Ses jambes avaient beau êtres courtes, elles ne furent jamais aussi rapide qu'en cet instant. Sentant toutefois que ses appuis devenaient de plus en plus précaires, l'Aralsia sauta dans une tentative désespérée d'échapper à ce gouffre morbide. In-extrémis, elle s'écrasa dans les restes de ces monstres à tentacules. Le plus étonnant, c'est qu'elle fit tout ça sans émettre le moindre son, car il n'était pas question que l'on se préoccupe de son sort lors d'un moment aussi crucial. Les Illithids, vraiment ? Conçue avec la culture Drow, Phyrra en savait long sur ces créatures, et ce, bien malgré elle. Voguant au gré des souvenirs d'une vie qu'elle n'eut jamais l'occasion de vivre, la Revenante revoyait ces monstres prendre d'assaut la cité noire. Jeter les bébés du haut des tours, ensemencer les plus vaillants pour s'acquitter des tâches les plus pénibles, et endoctriner les Vestales les plus influentes pour les nourrir sur le long terme. Il fallait savoir que la plupart des raids qui avaient lieu en surface à des fins d'enlèvements, n'étaient en réalité qu'une triste livraison de cervelles pour leurs chers voisins à tentacules. De fragiles alliances qui se brisaient lors des saisons sèches ! Il n'a jamais été possible de traiter avec ces monstres. D'alignement chaotique, tout individu n'appartenant guère à leur espèce de dégénérée n'était que esclave et nourriture. Alors les voir se pavaner ici, en plein jour, et à la botte de la Matriarche pour un conflit sortit de nul part, cela n'avait pour ainsi dire ; aucun sens ! Phyrra était suspicieuse, mais en dehors de son intuition, rien ne venait clarifier la scène. D'aucuns vous diront que l'instant était mal choisi pour jouer les détectives, mais la Revenante n'était pas de cet avis. Agir de suite et réfléchir après était encore le meilleur moyen de se faire piéger ! Aussi, pour en revenir à ses réflexions, si elle était à la place de la Matriarche, les Ombres des roches auraient été envoyées en premières afin d'occuper tout le monde, puis les Illithids auraient fait leur entrée pour finir le travail. Donc, soit la Mère-Matrone voulait les sacrifier, soit son plan était plus subtile qu'il en avait l'air. Jugeant toutefois la situation trop critique, sa Maîtresse intervint par le biais d'une salve d'aiguilles ! Changeant la créature en porc-épic, Éris se rua sur le sol pour s'armer de boue afin de tartiner la face déjà bien chargée de l'indésirable. Pourquoi s'inquiéter autant se dit-elle ? Pensait-elle sincèrement que l'Illithid allait pouvoir se servir tranquillement pendant qu'elle dissertait dans sa tête ? Phyrra émit un rictus en réponse à ses actions, une grimace qui ressemblerait presque à un sourire. Mais alors que sa Maîtresse s'emparait d'une pierre, la Drow Revenante fit jaillir un rayon violacé de sa paume dont le faisceau frôla le sommet de son crâne pour frapper de plein fouet les yeux de la créature. Tandis que ce dernier enlaçait le cou de Phyrra de ses appendices buccales, prêt à lui ciseler le neurocrâne, l'Illithid hurla comme si on venait de lui arracher un membre ! Certes il résistait à l'énergie mystique, mais ses rétines elles, ne pouvaient endurer un tel éclat. Complètement aveugle et endolorie, la bestiole perdit l'équilibre et tomba sur le dos, une occasion en or pour Éris qui s'appliqua à l'achever ! Martelant férocement le sac de viande qui lui servait de tête avec son arme providentielle, sa Maîtresse se comportait comme si elle avait une rage à faire passer. À chacun des coups portés, elle criait en augmentant toujours plus le son. Une fureur telle qu'elle ne remarqua point l'intervention des Sans-visages, aussi, lorsqu'elle vit Mâchouille retomber, Phyrra le rattrapa avant de s'en aller quérir piqûre qui s'était fichée dans la terre à quelques pas de là. Aussitôt, elle plongea celle-ci dans la tempe du responsable qui engendra cette colère dans le coeur d'Éris lorsqu'il la déposséda de ses artéfacts. La revenante revint par la suite auprès de la Fétichiste avec la chaleureuse intention de lui restituer ses biens, ce qu'elle ne devrait plus tarder à constater maintenant qu'ils étaient placés juste sous son nez. L'occasion lui était donné de se divertir selon son bon plaisir, surtout depuis que toute une colonie de ces monstres succédèrent à leurs défunts prédécesseurs ! Côté Cymetia, les choses étaient bien différentes... abandonnant la partie stable de ses terres pour surfer sur la zone mouvante qui cerclait sa crypte, elle aborda la Matriarche avec une fermeté déroutante ! Il était grand temps pour elle d'entrer dans le vif du sujet. Ces petits jeux avaient suffisamment duré, et pour le lui faire comprendre, le brouillard décomposa en quelques secondes les Ombres des roches restantes, ne laissant derrière elles qu'une vaste flaque visqueuse et bouillonnante. Sans même avoir besoin de marcher, la petite Reine tournait autour de la Drow grâce à son tapi de restes, tout en la soumettant d'une voix tonitruante à une bien curieuse histoire ! - Tu prétends être la réincarnation d'Unshra ? Sauf que je ne l'a reconnais dans aucune de tes cellules. Tu n'es qu'une ombre, une femelle parmi tant d'autres ! Si je venais à doper une de tes filles pour qu'elle puisse jouir d'une puissance comparable, nul doute qu'il me serait difficile de vous dissocier.- Qu'espères-tu donc obtenir en me prêtant des sentiments vaniteux, du temps ? Si ce n'est que ça...- Très bien, Unshra. Tu dois donc savoir ce que Lolth à infligé à votre code génétique pour qu'une certaine chose ne se reproduise plus ? Un peu à la manière de Loominëi avec les Sirènes.- Je n'ai rien à te prouver Cymetia, tes paroles sont vaines. Répondit la Matriarche dans une totale indifférence. - Je me suis prêtée à ton jeu, à toi de te prêter au mien, je te demande seulement le temps d'une écoute, après quoi, tu pourras reprendre ta symphonie. Par un discret hochement de tête, la Drow, certainement curieuse, acquiesça. En digne rivale, Unshra fragilisa vos rétines pour que la lumière du soleil vous soit néfaste, vous dissuadant ainsi d'apporter le chaos en surface. Lolth en revanche, vous infligea une punition suite à un débordement qui vous mena au bord de l'extinction ! Cette magie interdite et finalement oubliée de la mémoire collective Drow porte le doux nom ; "d'eldakka". Ma question est donc la suivante : est-ce que je maîtrise cette incantation, si oui, qu'est-ce que cela te ferait si je t'y exposais ?L'Olathurl ne faisait guère mention de ce détail, ni même de cette magie occultée. Mais la Matriarche sentait bien que les dires de Cymetia étaient on ne peut plus sérieux. Aussi voulut-elle riposter à hauteur de sa monstrueuse puissance ! Mais c'était sans compter sur la réactivité de la petite Reine qui l'exhiba à l'eldakka, avant même qu'elle n'eut le temps d'effectuer un traitre geste. Le sort, revu à la baisse pour ne point balafrer une seconde fois la région, désarma instantanément la Matriarche qui ne tarda guère à fléchir le genou tant la douleur était insupportable. Sa peau se mit à pâlir, et ses sens à décliner. Elle tentait, elle voulait s'y soustraire, mais rien à faire, la pression était trop forte. Se pensant jusqu'alors intouchable, la Mère-Matrone vint à se demander si elle était vraiment cette fameuse Unshra. Une Déesse, même sous couverture de Mortel, ne souffrirait point de cette affliction Divine ! Et alors qu'une substance marronasse commençait à lui sortir par les yeux, le nez et les oreilles, Cymetia reprit la parole... - Il me peine de le reconnaître en sachant ce que je sais, mais tu es bien Unshra. Mettant un terme à son incantation interdite, la petite Reine cessa de naviguer sur ses abats pour rejoindre la Matriarche complètement uurgh. Elle prit la main tremblante de cette dernière, puis lui raconta un secret que personne n'avait encore eu l'honneur d'entendre. Par une nuit sans lune, Unshra s'est manifestée devant moi, pas un rêve, ni une vision, mais bien la vraie Unshra. Abyssia lui devait un service, aussi lui permit-elle de traverser les Limbes pour qu'elle puisse me révéler certaines choses. En partie Divinatrice, l'Istën avait vu ce futur auquel tu appartiens, et même si elle s'était promis de tout faire pour éviter cela, elle n'était pour autant pas prête de s'en remettre au Destin. Alors elle me confia la tâche de la sauver de cette folie dans laquelle tu as sombré suite au Revers de Vi. Pour m'aider à une telle prouesse, elle tissa un lien en moi qui me rattacha à elle, ainsi qu'à toutes celles et ceux qu'elle relierait, tels que Vi et Aby-Dalzim. C'est pourquoi je suis si bien informée sur les Abysses, et c'est aussi pourquoi tu dois me croire !Aux portes de la mort, la Matriarche ne parvenait guère à formuler mot, ce fut pourquoi Cymetia ordonna génétiquement aux Revenants, à ce que personne n'approche, ni ne les dérange de quelque façon que ce soit ! Un ordre de ce genre n'était ni oral, ni gestuel, ni même télépathique, non, il se gravait simplement dans le comportement naturel de ses créations. Ainsi, qu'il s'agisse de Éris, Phyrra et tous les autres, chacun d'eux veillerait à ce que la Reine ne soit ni abordée, ni troublée lors de son échange avec la Matriarche agonisante. Et ce, même si à la base ils avaient dans l'intention de la terminer, la sommation silencieuse de Cymetia suffisait à les reprogrammer. Et après de longues secondes, la Drow s'exprima enfin... - Unshra... ne souffrirait point de... cela ! Grogna t-elle les dents serrées et les yeux plissés. - Tu es dans un corps de Drow, il est donc normal que les défauts s'y trouvent aussi. Tu es le résultat d'un Revers, et jamais rien de bon ne ressort d'une telle sanction ! Tu es Unshra, et pour redevenir celle que tu étais, tu dois retrouver Vi. Je n'invente rien, ce sont les clés que tu m'as toi-même donné cette nuit là.- Et si je me préfère comme ça ?! S'énerva t-elle en rouvrant doucement les paupières, laissant ainsi entrevoir ses globes oculaires liquéfiés. - Alors nous aurons échoué toutes les deux. De toute manière, tu n'as plus rien à espérer de cette existence ! Reprit sèchement Cymetia en lui arrachant la pierre du Destin qui cerclait son cou. Unshra a beau n'être qu'une Istën, c'est pourtant la Déesse que je respecte le plus. En d'autres mots, je ferais tout pour te sauver, surtout de toi-même !- Qu'attends-tu en ce cas, amène-moi vers cette Vi ! Gronda l'exaspérante Matriarche. - Non, c'est un cheminement que tu dois faire seule. N'étant point bénie, ma présence te mènerait à ta perte. Il te faut comprendre que ce changement doit venir de toi !- Alors quoi ? je rampe pour me traîner jusqu'à cette chienne qui m'a fait tout perdre ?- Je peux te restaurer à titre temporaire pour que tu puisses effectuer ta randonnée sur tes deux jambes, ainsi que te fournir une carte qui t'indique sa position à une date et heure bien précises. Ah, et Vi n'a rien d'une chienne, elle est ta plus proche amie, j'irais même plus loin en disant qu'elle est presque ta fille.- Je n'ai aucune envie de me changer en cette pathétique Divinité. Je préfère mourir digne !- Il n'y a aucune dignité à finir en oeuf sur le plat, et je n'exprime nullement le souhait de voir une Déesse que j'affectionne réduite en racaille de bas étage ! Alors si tu préfères mourir, on peut s'arranger !- Laisse-moi réfléchir ! Rétorqua finalement la Drow. Non pas qu'elle craignait de se changer en margarine, mais que tout ceci était tout de même troublant. En résumé : Cymetia fut mandatée par son ancienne elle pour la sauver de sa condition de Mortel avide de destruction. Il fallait bien reconnaître que c'était déconcertant, même pour quelqu'un de sa trempe... ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 59 ! ~ |
| | | Éris | Sujet: Re: L'intervention ! Mer 30 Déc - 14:28 | |
| En farfouillant dans la boue, je trouvais vite fait mon bonheur : une belle grosse pierre facile à manier avec quelques contours acérés. Bon, pas aussi aiguisée que Pikour mais cela ferait l'affaire pour un combat au corps à corps, ou plutôt achever un ennemi. Je la laissais donc de côté, me disant qu'elle me servirait tôt ou tard. Je savais qu'avec mon petit corps et cette arme improvisée étaient d'une dangerosité limitée... Heureusement que je pouvais encore balancer des aiguilles, sans ça j'aurais été inutile. Cependant ce sort ne fit que changer l'empoulpé en porc-épic, le faisant à peine vaciller comme je l'escomptais. Zut, soit ils résistaient à la douleur soient je n'avais pas eu de chance et je n'avais touché aucun points sensibles... Je remarquais qu'aucunes de mes épines n'avaient atteint sa tête. D'un façon ou d'une autre il avait dévié mes tirs. Quant à mes autres cailloux, il les esquiva sans trop de mal... Bon, plan numéro deux, attaque boueuse ! Je m'attelais alors à faire des sortes de boules de boue pour mitrailler la tronche d'empoulpation. - Un masque de beauté ? lui criai-je tandis qu'il se retrouvait moucheté de saleté ici et là sur son corps mais cela ne l'arrêtait pas, je voyais les tentacules se rapprocher dangereusement de sa cible. Un semblant de sourire naquit sur le visage de Phyrra. Quoi, se moquait-elle de moi ? C'est sûr qu'avec du recul la scène devait être risible, elle avait donc conscience de la situation mais elle ne faisait rien, sans doute immobilisée par l'autre. Bon, au tour de ma belle grosse pierre d'entrée en action mais alors que je me relevais je remarquai la tête de l'empoulpé fumer à cause d'un rayon violacé. Cherchant son origine, je vis qu'il provenait de Phyrra. Riposte diablement efficace car l'empoulpé hurla de douleur, puis se cassa la figure. C'était le moment ! Ni une ni deux je me jetais sur lui pour lui fracasser le visage en vociférant de plus en plus fort : Tiens, tiens, prend ça ! Qu'est-ce que c'était grisant de massacrer directement de toute ses forces, je l'avais oublié avec Mâchouille et Pikour, la force brute ça défoule ! J'étais tellement décidée à réduire sa face en bouillie que je mis quelques secondes à réaliser que Mâchouille et Pikour s'agitaient devant moi, tellement qu'ils durent être mis sous mes yeux afin de couper mon action. Surprise je lâchais mon arme intérimaire. - Ouiiiiiiiiiiiiii ! Dis-je en les attrapant puis en les berçant. Vous m'avez manqué ! Relevant la tête et apercevant Phyrra en parfaite santé je luis souris. Merciiiiiiii !!Laissant mon euphorie se calmer doucement, je regardais tout autour de moi pour analyser la situation. Cela bataillait dans tous les coins. D'autres empoulpés étaient arrivés combattant des Sans-visages dont je n'avais aucune idée de quand elles étaient arrivées, sans doute pendant que réduisais l'autre en charpie. Hydile donnait des baffes avec sa jambe en sautillant sur celle restante. Claudia faisait ses ravages comme j'avais pu l'apercevoir devant Ched-Nasad. Les invités participaient aussi à la bataille et s'en sortaient à merveille. - Bon... On s'invite ? lançai-je à Phyrra qui apparemment n'attendait que ça. On rejoignait donc cette effervescence de mutilations, de sangs et de cris. Dotée de mes armes fétiches, je m'amusais comme une petite folle, faisant tantôt courir Mâchouille tantôt désarticuler ou mutiler les empoulpations pour les voir ramper, sautiller, se traîner... Un phénomène étrange et amusant nous firent se dresser notre pilosité, en tout cas celle non souillée. La Shyrel et la nouvelle revenante, encore bien propres sur elles, subirent le phénomène plus que les autres. Des secousses accompagnées de grognements nous intriguèrent. Des Ombres des roches, m'indiqua Phyrra nullement surprise. Je n'en avais encore jamais vu et je ne fis pas déçue. Elles étaient énormes et si nombreuses. On s'éloigna et vite car déjà des sons provenant du sol montaient en puissance. Digne des plus terrifiants cauchemars, le cimetière devint sable mouvant ornés de membres qui s'agitaient et engloutissaient ceux qui avaient l'audace de rester au-dessus d'eux. Les Ombres des roches ne durent pas longtemps... Fuyant ce tapis instable, une main tenta de m'agripper. - Hey ho ! Je suis de ton côté moi ! La boue l'empêcha heureusement de m'emmener car ses doigts glissèrent sur mon pied. Au loin Cymetia semblait converser avec la matriarche, plutôt en mauvaise posture car agenouillée. En temps normal je me serais rapprochée mais je ne sais pas pourquoi je ne le fis pas. Une sorte d'instinct qui disait de les laisser gérer leurs affaires tranquillement. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 59 ! ~ |
| | | Simba | Sujet: Re: L'intervention ! Lun 4 Jan - 22:10 | |
| Mais, au moment précis où le chasseur des terres lointaines se précipitait sur sa proie, son bras fut comme retenu. C'était même jusqu'à son corps qui était immobilisé en l'air. Pourtant, pas de tentacule ni de piège de sable ici, il n'y avait rien, rien qui n'aurait dû être en mesure de l'entraver dans son acte, rien que l'air indolent qui se faisait pourtant aussi solide qu'un étau de pierre autour de ses membres et de ses muscles. Ses yeux, incrédules, se tournèrent alors vers son mentor qui le regardait de ses yeux globuleux et vide. Pourquoi ? Pourquoi celui en qui il accordait toute sa confiance, celui qui lui avait tant appris, son plus grand conseiller, le soumettait ainsi à cette étrange puissance mystique ? Il avait beau ne pas être un Azur mais une forme d'esprit abyssal, il devait pourtant savoir comme tout homme sage les dangers d'une telle fixité au milieu des armes et du sang. Cette paralysie était tout simplement délétère et était aussi sûrement une condamnation à mort que de l'abandonner pieds et poings liés face aux monstres du désert. Pourquoi ? Cela n'avait tout simplement aucun sens. Cette inaction forcée en étant entouré d'ennemis semblait immanquablement à une volonté de lui nuire. Alors pourquoi ? Le lion, tout juste sorti de l'enfance, cherchait désespérément une explication dans les yeux absents et étrangers de ce visage inconnu mais qui lui était pourtant tellement cher. Mais il n'y percevait qu'une molle indifférence. Et, plus cette constatation se faisait puissante et plus la créature se désintéressait de lui, plus la trahison se faisait évidente. Son mentor, celui qui l'avait presque élevé, qui lui avait appris tant de choses, bien qu'il soit incapable de se les remémorer dans l'instant, cet individu auquel il accordait une telle confiance que les mots étaient inutiles, ce traître le condamnait à la faiblesse. L'Azur enrageait. Il en grondait à en faire vibrer tout son corps. Les yeux exorbités, il tentait de se dégager en vain de ce miracle détestable, à l’affût du moindre moment d'oubli dans ce corps mou et haï. Une rumeur lointaine le libéra bientôt, un nouvel élément dans la bataille, le mentor paraissait assez surpris. Le vengeur, lui, retomba délicatement sur ses pattes. Ainsi, appuyé sur ses pattes avant, les griffes sorties, tapi prêt un bondir, un léger feulement, menace, sortit de ses lèvres. Son regard pointé sur celui de l'être qui l'avait trahi, comme une bête, il attendait le moindre moment de faiblesse, pour lui faire payer le prix de sa déloyauté. Ainsi, depuis en bas, ses tentacules buccales s'agitant dans le vide, trahissant une vague inquiétude, il ne semblait pas si puissant, pas digne d'avoir été son mentor. Il lui suffit d'un léger tremblement, la douleur d'une lame qui s'enfonce dans son ventre, pour que cela signe sa fin. Un instant d'inattention et l'hybride était sur lui, creusant violemment sa tête de ses griffes jusqu'à exposer son cou. En un instant, le traître ne fut plus, remplacé par une masse de chair, seulement bonne à être vomie. Les pupilles sombres, sauvages, croisèrent un instant celles de Mi-Yi, comme une interrogation, une hésitation à la déchiqueter elle aussi. Puis le lion se détourna et bondit, les griffes en avant, sur la première créature venue, dont le visage ressemblait tant à celui honni du perfide. Il rugissait le rugissement de la bataille, un grondement si fort qu'il sembla presque étouffer le son de la chair et des os que l'on déchire. Abandonné dans la bataille, le prédateur était déchaîné, dépourvu de la dernière retenue. Le premier monstre à peine écorché par ses doigts, il surgissait déjà pour saisir la nuque du suivant, la brisant entre ses crocs tout en lui frappant violemment la tête molle de ses lourdes pattes. Avant de le rejeter à son tour, avec force, contre le suivant, tandis qu'il poignardait celui-ci même avec sa lame brillante qu'il venait de récupérer à terre, l'enfonçant et la secouant jusqu'à sentir les os et organes céder et les fonctions vitales s'abandonner. Mais cela ne suffisait pas à apaiser sa rage et il bondissait déjà à nouveau sur une nouvelle proie, de sa lame et de ses crocs, de sa force écrasante. Un instant, sa main se resserra même sur une chair glacée mais ses griffes léonines surent se retenir face à ce qu'il identifia comme un revenant ou un organisme, peut importait pour l'instant. S'en servant plutôt comme d'un tremplin, il se projeta du sang froid jusqu'à une nouvelle proie plus attrayante. Il était en train d'achever de ses crocs l'une des proies qui avaient provoqué son ire, lorsque ses oreilles se tendirent soudainement. Le tremblement de la terre annonçait quelque chose de nouveau, de différent, de plus lourd. Redressant la tête, il écarta, protecteur, l'un des pâles sang-froid afin qu'il ne soit pas happé par le danger qui arrivait, des géants noirs comme l'ombre. Simba n'avait jamais vu de telles créatures mais contrairement aux précédentes celles-ci lui étaient beaucoup plus familières. Ces mandibules dévastatrices, capables de couper un Azur en deux, ces plaques de chitine robuste, capables de résister aux chutes de lourdes pierres, une force et une taille immense, c'étaient là des caractéristiques particulièrement fréquentes chez les monstres du désert. Et contrairement à tous ces miracles mystiques, le fils des terres lointaines savaient combattre ce genre de capacités. Certes, face à un tel nombre, il avait sans doute peu de chance, même avec la légion de sans visages, enfin cela aurait été le cas si ces monstres étaient organisés. Mais leur charge, chaotique, semblable à une ruée de synceri, avait de nombreux défauts. Bien sûr, cela ne serait pas facile, il lui faudrait éviter leurs bras et leurs maxillaires et se concentrer sur les faiblesses entre leurs plaques de chitines en profitant de leur incapacité à tourner le tête, faute de cou, et au fait qu'ils ne se protégeaient pas les uns les autres, même la chaleur qui lui montait dans tout le corps était une excitation enivrante. Le chasseur sauvage avait hâte d'ajouter cette race vigoureuse à la liste des proies qu'il avait déjà abattues et mangées. Mais un autre adversaire semblait devoir lui en retirer le plaisir. Au travers de ses pieds, l'hybride enthousiaste sentit se rapprocher une présence qui lui rappelait Stika ou Crok qu'il avait combattue, une présence bien trop large pour qu'il puisse l'esquiver pour continuer à combattre. Les pâles sangs froids l'avaient sentie et commençaient eux aussi à se retirer à travers de leurs portails miraculeux. Grondant de déception, Simba dut cependant faire de même et, bondissant sur la haute pierre de granit qui n'étaient pas restée très loin, il admira la scène dans sa totalité. Mi-Yi et Shyrel était en train de se mettre à l'abri où elles pouvaient, tandis que milles mains brisaient la terre comme les centaines de dents mouvantes du monstre qui, enfoui dans le sable, aspirait dans un tourbillon de sable tous ceux qui s'approchaient trop près de son piège béant. Malheureusement, le jeune Azur ne pouvait ni aider, ni rivaliser face une force d'une telle ampleur et juste contempler le troupeau de ses proies robustes se faire engloutir en silence. Le regard méfiant glissant toujours aux alentours, avec une attention particulières aux deux puissantes reines au loin, le lion se mit à lécher le sang d'esprit abyssal qui maculait désormais son visage et ses bras jusqu'aux coudes. Il ne pouvait s'empêcher de se demander si leur viande serait comestible. Un monstre tentaculaire du désert aux anneaux bleus étaient en effet connu pour son venin dangereux qu'il était difficile d'exfiltrer. Cependant, bien que le goût de ce sang était clairement inhabituel, différent de qu'il avait l'habitude de manger, il n'y avait pas l'amertume si propre aux venins. Le lion carnassier n'avait plus qu'à espérer que l'organisme qui secouait actuellement la terre allait lui laisser les cadavres de ses proies afin qu'il puisse repaître. Quoi qu'il en soit, ainsi isolé sur son îlot de pierre par le terrain toujours secoué de mains, il pouvait difficilement faire quoi d'autre qu'attendre et se débarbouiller un peu des couches successives de sang qui l'avait maculé. Depuis son abri, les amoncellements de corps prenaient toute leur réalité. L'héritier des deux races n'avait jamais vu un tel amas de corps morts en un seul endroit, un tel charnier. La chasse ne visait normalement qu'à acquérir la viande, les os et les autres tissus nécessaires au clan et pas à accumuler ainsi le nombre de mort. Il n'y avait donc généralement pas besoin de tuer plus de deux ou trois monstres de cette taille pour assurer subsistance. D'une certaine façon, cette masse avait un aspect assez indécent, presque contre-nature. Toute cette chair qui resterait là à pourrir et à être oubliée et ne retourneraient pas dans le cycle, si tant est que les esprits ne soient pas déjà dans le cycle. Plus l'attente se faisait longue, plus l'odeur montait et plus le lion se sentait dégoûté des résultats de sa rage. Cette mêlée n'avait été que chaos, sans tactique, sans loi, juste une violence brute sans raison, faire le plus de morts possibles, tuer sans en avoir besoin, en vain. Simba ne s'en rendait pas clairement compte mais il le sentait un peu au fond de lui, ce à quoi il avait participé n'était pas une chasse mais une guerre, et il ne trouvait pas ça normal, naturel. Il interrompit son processus de nettoyage. Il avait le sentiment d'avoir un peu froid. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 10 heures 00 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: L'intervention ! Mar 10 Aoû - 11:45 | |
| Partie 1/3 :La magie dont elle fut la victime lui donna à réfléchir. Elle ne souhaitait point disparaitre, et quand bien même la bouche de Cymetia méprisait le mensonge, la Matriarche avait beaucoup de mal à boire ses paroles. Il n'était guère simple d'admettre que son vécu avoisinait le néant maintenant qu'elle se savait étrangère à ce monde. De plus, apprendre quelle répondait à l'intitulé qui méritait la mort au moindre incapable qui avait le malheur de le prononcer en sa présence, avait tendance à rendre la Drow quelque peu nerveuse. Ses yeux la faisaient souffrir à la limite du supportable, mais elle refusait de se murer derrière ses paupières. La Mère Matrone qu'elle pensait jusqu'alors être, avait besoin d'en savoir plus. Restait à trouver la question qui lui permettrait de se convaincre qu'une telle anomalie ait pu se produire. L'avantage de la Revenante résidait dans le fait qu'elle-même l'aurait informé de son devenir. Or, si tel était le cas, cette Unshra avait très certainement laissé un message à son attention. En sachant par avance dans quelle peau elle allait se glisser, elle devait être en mesure de faire face à sa propre incrédulité. Comprenant alors que Cymetia attendait très certainement une réponse de sa part pour lui dévoiler le reste, la Drow s'employa à corner sa fierté. - Je veux tâcher de comprendre, mais... Reprit-elle sèchement avant de brusquement s'interrompre. En observant les mains de la petite Reine s'en aller se poser sur sa tête, son instinct primal lui souffla de se taire. Dès l'instant où elle consentit à se montrer compréhensive, la Matriarche décela un comportement nouveau chez la Revenante. Sans prendre le temps d'expliquer son action, la gamine dénoua le ruban ensanglanté qui serpentait dans sa chevelure. Se faisant, elle sacrifia l'une après l'autre, ses couettes qui la rendait si singulière. D'un bloc, sa crinière sèche et terne retomba sur son dos, puis présenta l'étoffe à la Drow. Des mots s'en vinrent finalement compléter sa gestuelle, d'une voix presque plaintive, Cymetia lui conta l'histoire de ce morceau de tissu. Et tandis que la Matriarche se remettait doucement de son exposition à l'eldakka, elle écouta avec assiduité le récit de la petite Reine. Elle revint donc sur cette fameuse nuit où Unshra la visita, prétendant que le ruban qu'elle lui tendait était confectionné de sa propre soie, et qu'il aurait le pouvoir de lui faire passer un message depuis l'au-delà. Tout ce qu'elle avait à faire, était de s'en saisir. Mais devait-elle pour autant s'y résoudre ? Après tout, la Matriarche n'avait aucune envie d'être cette Unshra. Peut-être qu'un jour elle fut cette bestiole, mais il s'agissait là d'une ère depuis longtemps révolue. La curiosité la poussa toutefois à observer le tissu, il ondulait entre les doigts juvéniles de sa propriétaire, donnant l'illusion fantasque d'être investi d'une conscience. Se dire que cette chose venait d'elle alors qu'elle réfutait cette idée, ne l'aidait en rien quant au choix qu'elle devait prendre. Cymetia ne disait à présent plus rien, elle se tenait là, immobile et silencieuse, un mutisme lourd de sous-entendus si l'on voulait son avis. Un sentiment de tiraillement s'insinua lentement en elle. D'un côté, la Matriarche se défendait de tout se qui touchait de près ou de loin à cette prétendue Divinité, mais de l'autre, un intérêt dévorant qui la rapprocherait inexorablement de Lolth, l'incitait à reconsidérer la question. Peut-être était-ce justement sa Destinée, suivre la piste Unshra afin d'épargner, ou dans le pire des cas, sauver Lolth de la mésaventure qui frappait cette dernière. Plus elle y songeait, plus cela faisait sens dans son esprit. En dépit de son aversion pour l'arachnide du pauvre, la Drow était forcée de reconnaître que celle-ci fut conçue par Lolth, et que par conséquent ; elle devait non seulement respecter, mais surtout admettre cette vérité. Aussi se résolut-elle à empoigner le ruban d'un geste mécanique et froid, au moins aussi froid et dur que l'était son visage. Dès lors, l'horizon se mit à frémir, jusqu'à trembler, entamant la perspective qu'elle s'en faisait. Puis très vite, les secousses s'emparèrent de l'ensemble du cimetière, arrachant au réel, une à une les silhouettes qui s'y dressaient ! Les sons se perdirent en écho, la lumière disparut, et bientôt, même le faciès de Cymetia se fondit dans les ténèbres. Curieusement, la Mère Matrone ne ressentit aucun des effets secondaires qu'étaient supposés accompagner ce genre de phénomène. Seul son environnement avait changé, comme si son rôle se cantonnait à celui d'une spectatrice. Désormais seule, la Drow laissa parler ses sens. L'atmosphère de ce lieu était perturbante de par l'absence d'odeur, de bruit et de brise. Elle était pour ainsi dire, au coeur du néant ! Ses yeux ténébreux ne relevèrent rien qui soit digne d'intérêt, faisant ainsi du charnier putride de l'iconique Cymetia, un souvenir empreint d'une certaine mélancolie. La vie lui semblait à présent si loin, tellement que la Matriarche ne pouvait plus concevoir que celle-ci eut été autre chose qu'un rêve. Etait-ce alors cela, le monde de Unshra ? Il fallut qu'une voix surgisse de l'obscurité pour qu'une part de cet oppressant mystère ne daigne se dissiper. - C'est donc ce que vous êtes devenue... Bougonna tristement Abyssia, avant de se révéler à la Drow. - Qui es-tu et...- Sileeeeeeeeeeeeeence ! Siffla la présence. Le ton désincarné était si profondément rauque, qu'il hérissa le duvet qui bardait l'échine de la Mère Matrone. Quand viendra le temps des questions, je vous le ferai savoir ! Vous avez néanmoins très mal choisi votre moment pour vous présenter à moi, Drow. Je vais donc tâcher de me faire comprendre tout en étant la plus concise possible ! Son timbre de voix vint à se radoucir au terme de ce préambule. La crainte, la peur, l'effroi, l'anxiété... peu importait le nom qu'on lui donnait, la Matriarche n'avait pas pour habitude de l'éprouver. Y compris sous l'emprise de l'eldakka, rampante aux pieds de Cymetia à l'article de la mort, nulle émotion de ce genre ne s'en vint emplir son coeur. Mais ici, au dessous, si distante qu'offrait la commodité familière aux Mortels, l'Elfe-noire était marquée d'une terreur sans nom. Novice en la matière, celle-ci ne sut comment adapter son comportement, devait-elle se soumettre ? Faire acte de rébellion ? Fuir ? Son regard ne pouvant soutenir l'être qui lui faisait face, la Drow avisa la brume noirâtre qui tenait lieu de sol. Ce spectre hypothétiquement Divin lui confia ne point s'attarder en de vaines palabres, mais ce qu'elle redoutait n'était pas tant la teneur de ses propos, mais plutôt de ce qui adviendrait d'elle ensuite. - Qu'elles que peuvent être vos croyances, VOUS êtes Unshra ! Retentit la voix. Cette question étant désormais réglée, je vous livre l'essentiel des propos que celle-ci souhaitait vous communiquer. Marquant un temps d'arrêt, comme pour laisser à cette nouvelle génération d'arachnide le temps de s'acclimater, le spectre reprit aussitôt la parole, mais dans un ton beaucoup plus grave que le précédent, faisant ainsi comprendre à son interlocutrice que ce discours n'était point sien : Nul en dehors de toi ne décidera de ce qui conviendra ou non de faire. Je ne suis ici ni pour te juger, ni pour t'ordonner. Seulement, pour la petite histoire, apprends que j'ai été victime du Revers après avoir secouru Vi, la Déesse du Chaos, d'un bien funeste avenir. Aller la retrouver maintenant qu'elle aussi arpente Astrune serait une piste intéressante à suivre, mais qui que tu sois, tu as aussi tes convictions, tes objectifs. J'appartiens à un autre temps, je n'ai donc aucune intention de me substituer à toi, c'est aussi pour cela que je me dois ne rien te cacher. Et pour te prouver ma bonne foi, notre amie commune t'autorise à lui poser trois questions où tous les tabous seront levés.Devait-elle se sentir mal, ou coupable de quelque chose en " s'écoutant" ainsi parler ? Curieusement, le doute n'était guère à l'honneur, mais faire confiance avec pour seule monnaie trois malheureuses questions, cela était tout de même dur à avaler. - Unshra a dû longuement négocier pour me faire plier. Alors tâchez de ne pas me le faire regretter !- Des questions ? sérieusement ? Rétorqua la Drow avec dédain, oubliant momentanément où elle se trouvait. - Votre naturel vous sied à merveille, créature cendrée. Votre essence s'étiole néanmoins, vous feriez donc mieux de vous hâter, car tous les Mortels, vous comprise, ont des questions à formuler.- Alors soit ! Aboya t-elle moqueuse. Vous êtes qui ?!- Je suis Abyssia, Déesse de la Mort. La grande Faucheuse pour les intimes.La Matriarche venait de comprendre ce que voulait dire son aïeule par ; sans tabou. Cela comprenait une réponse entière dénuée de toute énigme, chose dont les Dieux étaient si friands. Peut-être allait-elle y trouver son compte finalement... - Rencontrer la Mort de son vivant, voilà bien un fait que je ne pouvais concevoir. Ironisa la Drow avant de retrouver son sérieux. Dans ce cas allons dans le vif du sujet ; que me réserve l'avenir ?- Je crains que vous ne vous soyez trompée de célébrité, je n'en sais pas plus que vous. Par amusement ou par obligation, Abyssia crut bon d'ajouter ceci : Il ne vous reste plus qu'une question à poser, et peu de temps pour le faire.La Matriarche ne broncha point. Quand bien même la réponse l'insatisfaisait, Abyssia avait honorer sa part. Il fallait donc que sa demande ait pour retour quelque chose d'indélébile. A partir de cette logique, elle ne pouvait lui demander une entrevue avec Lolth, ni même savoir où elle se trouvait. Car à l'instar de l'interrogation précédente, elle était susceptible de l'ignorer. C'est alors que le souvenir effiloché d'une noiraude fit une halte dans ses réflexions. Elle venait de la convaincre d'épargner à une vermine Elfe le soin d'être exterminée, outre cela, cette dernière avait soumis aux Vestales une question pour le moins inhabituelle, tellement inhabituelle que sa bouche se devait de la relayer. Comment se nommait-elle déjà ? Ah oui, Veladorn, Dona Veladorn. - Le Revers dont Unshra se prétend être la victime, comment se manifeste t-il ?Il n'y avait rien de plus à ajouter, ces mots se suffisaient à eux-mêmes. - Je craignais une question de ce genre, car même si cette découverte est encore trop récente dans mon esprit, les Mortels n'ont pas à le savoir ! Mais un marché est un marché, d'autant plus si celui-ci est Divin. Le silence transitoire fut de courte durée. Damariel conçut le code Divin pour que les erreurs du passé ne soit point reproduite, où dans le pire des cas, minimisées. Le Revers n'est rien de moins que le fruit d'une sentence justement appliquée. Hélas, un code, si Divin soit-il, n'a pas pour vocation d'être vivant, et par conséquent, conscient des offenses qui lui sont faites. Prédisant sa fin, Damariel prit soin de transmettre ce pouvoir. Un catalyseur qui serait à la fois distant et objectif quant aux mesures qui devraient être prises en cas de manquement. Et la personne toute désignée pour remplir cette fonction n'est autre que Oracle. Une Divinité marginale qui peut voir de tout temps et en tous lieux, Damariel ne pouvait faire meilleur choix.Lorsqu'elle toucha le ruban, la Matriarche tressaillit légèrement, et alors qu'elle semblait se remettre d'un long voyage, Cymetia se tourna vers Éris. Ce qui l'interpella n'était pas tant les cadavres qui jonchaient son périmètre, mais plutôt sa proximité avec Phyrra. Si le feu d'une bataille ne la détournait point de cette relation naissante, c'est que quelque chose de fort s'était établi entre elles. La petite Reine était bien ennuyée, car prolonger son existence était pas loin d'outrepasser ses compétences. Cette expérience prenait une tournure inattendue, mais ce qui accablait véritablement la Revenante était que jamais encore, Éris n'avait manifesté d'intérêt pour quelqu'un. Les autres, à l'instar de Claudia, ne furent qu'amusements, une passion purement charnelle. Or là, par quel adjectif devait-elle qualifier cette nouvelle forme d'intimité chez la Fétichiste ? Se heurtant au regard sombre de Phyrra, Cymetia sentit que cette dernière l'avait percé à jour. C'est alors qu'elle se comporta comme un chat se sachant observé par son maître, à pattes de velours, elle écourta la distance qui les séparait en bravant les membres qui cessaient peu à peu de frémir sous ses pas. Et maintenant ? elles allaient devoir sortir le seau et la serpillère afin de tout nettoyer ? Quelle autre tâche ingrate allait leur réservé cette charmante enfant, hmm ? Après avoir été la nounou des profondeurs, le cadavre en sursis et maintenant la noiraude boueuse, Phyrra n'avait qu'une hâte : connaître le fin mot de l'histoire. - Y aurait-il quelque chose que je puisse faire pour vous complaire, ma Reine ? Demanda t-elle avec sarcasme maintenant que son immense silhouette l'ombrageait. - Oui. Répondit naturellement Cymetia les cheveux défaits et la tête penchée en arrière. Je veux que tu continues de veiller sur Éris. Réjouis toi, il est rare qu'elle affectionne les corps entiers. Au terme de quoi, la petite Reine reporta son attention sur la Matriarche. Côté Mi-Yi, une fois que le carnage fut terminé, elle déposa ses lames à terre, puis se rendit non loin de là où trônait l'être venu de Rashemanie. La Revenante déchue attendrait patiemment qu'il termine sa séance de toilettage pour donner lieu à un nouvel échange, qui l'espère t-elle, sera plus civilisé que le précédant. Le jeune garçon était bien entendu hors de cause, c'était d'elle qu'il était question. Pour son manque de respect évident, entre autres, l'ancienne Sakung avait beaucoup à se faire pardonner. Puis il s'interrompit, peut-être avait-il ressentit sa présence, toujours est-il que lorsqu'elle entreprit d'ouvrir la bouche pour en faire sortir un son, celle-ci perçut quelques tremblements sur son corps dénudé. Bien qu'il était souillé du sang des morts, Mi-Yi n'hésita guère. D'un geste elle retira son vêtement providentiel afin d'en draper son guerrier de légende. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 10 heures 01 ! ~ |
| | | Éris | Sujet: Re: L'intervention ! Dim 5 Sep - 13:12 | |
| Têtue comme une mule, je décidais tout de même de me rapprocher un maximum de Cymetia. D'un mouvement de main j'indiquais à Phyrra mes intentions d'espionnage, qui me suivrait sans doute pour sa propre curiosité. Pataugeant dans une bouillie infâme, je furetais au passage pour récupérer des restes mais je fus déçus, rien ne me sembla digne d'être ajouté à ma collection. Puis me reconcentrant sur les deux Reines, je me mis à rêver que la Matriarche perde quelques bouts... Hélas, la petite Reine se contenta de se rapprocher d'elle pour lui poser ses mains sur sa caboche et dénoua ses rubans pour les lui donner. Les cheveux détachés, elle paraissait moins innocente, moins elle, cela la changeait beaucoup trop, je me promis alors de farfouiller chez moi pour lui trouver des remplaçants... La matriarche ne semblait plus être une ennemie. Je soupirais de soulagement mais aussi de mécontentement car je devinais qu'elle ne rejoindrait pas mon musée avant un moment, si ce n'était jamais. Blasée, je tordais plus ou moins inconsciemment Mâchouille pour passer ma frustration. D'ailleurs je n'étais sans doute pas la seule, alors que Cymetia se rapprochait de nous, Phyrra lui demanda sarcastiquement ce qu'elle pouvait faire. Sa réponse me surprit mais me rendit heureuse, j'arrêtais de maltraiter immédiatement ma poupée, bien qu'elle ait l'habitude, pour la blottir contre moi et faire un grand sourire à ma petite Reine. - N'oublie pas de refaire tes couettes ! Tu fais tristounette sans ! Pourquoi avoir donner tes rubans ? Franchement ça n'irait pas à l'autre... puis me tournant vers ma gardienne, je lui demandais ce qu'elle avait envie de faire. J'étais bien entendu tentée de continuer de suivre l'histoire de la Drow mais aussi de savoir ce que les autres faisaient, notamment quand je vis la nouvelle revenante se mettre à poil pour le gamin... Comment pouvait-elle avoir plus d'intérêt pour ça que pour les siens ? Elle devrait le laisser faire sa vie ou le tuer pour qu'il devienne un des nôtres ainsi elle aurait tout le loisir de le coller... ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 10 heures 01 ! ~ |
| | | Simba | Sujet: Re: L'intervention ! Mar 21 Sep - 22:45 | |
| Après quelques instants à se nettoyer, l'héritier des deux races dut se rendre à l'évidence : son action de nettoyage restait sans effet. Certes, sa langue râpeuse parvenait à soulager le reste de son corps de la plupart de l’agglomérat mêlé de sang et de divers fluides corporels, dont certains avaient commencé à sécher, mais elle ne parvenait pas à soulager son esprit. Plus son corps était lavé et plus il était propre, plus il se sentait étrange, sale. Non, ce n'était peut-être pas une gradation, Simba se sentait déjà sale ainsi avant même d'avoir commencé sa toilette. Un rapide coup d’œil aux alentours lui fit aisément comprendre pourquoi. Tant de corps, tant de chair, tant de viande qui était destinée à pourrir. Rien de tout cela n'était naturel. Le jeune Azur déglutit amèrement. Durant toute l'enfance et même durant leur vie entière, le peuple de son désert était abreuvé de mythes et de légendes de héros anciens qui voyageaient au sein du Rêve, dans le monde des esprits. Tous n'étaient pas très héroïques, il y avait aussi un certain lot de menteurs habiles, de shamans taciturnes ou de baroudeurs cruels, mais jamais, pas une seule fois, le Rêve n'était décrit ainsi. Il y avait parfois des luttes, des combats qui opposaient deux grands esprits dont on dit que l'ombre recouvrait la terre telle la nuit qui s'abat, des conflits qui opposaient des tribus adverses semant avec eux le feu, les graines de la discordes et des vents capables de déraciner des arbres, mais rien, rien qui n'égalait ce qui s'affichait présentement sous les yeux du pauvre lion sans terre. Car, où que ses yeux puissent porter, il n'y avait plus rien qu'un amoncelât de cadavres sans but, dans une terre froide où ne viennent pas même les corbeaux, un monde dénué de vie, loin du cycle qui régule le monde. S'il l'on était toujours dans le Rêve ici-bas, alors ce rêve ne méritait pas d'exister. L'innocent guerrier des rêves s'arrêta finalement dans son activité et rendit son regard à Mi-Yi qui l'observait depuis un moment. Elle avait en effet déposé ses lames à terre. La chasseur prudent jeta un coup d’œil aux alentours à la recherches de derniers signes de dangers, sans vouloir croiser les siens. Leur premier contact ne s'était pas exactement parfaitement bien passé et, même après ce combat, l'attitude de cet esprit au corps froid restait assez ambivalente. De fait, l'hybride déraciné n'arrivait pas à comprendre ses actes. Il est vrai, certes, que c'était aussi le cas de beaucoup d'esprits qu'il avait rencontrés jusqu'à présent, mais auparavant l'apprenti héros s'était contenté de balayer ce genre de souci en les plaçant sur le dos de leur différence de culture due à leurs mondes différents. Pour autant, il était vrai aussi que, jusqu'à maintenant, personne n'avait non plus pris l'initiative de se rapprocher de lui. Toutes les discussions qu'il avait eu s'étaient limitées à des choses superficielles et ne s'étaient jamais intéressées à qui il était, lui. Et finalement, cette posture de protecteur distant, de garde taciturne, n'avait-elle pas peut-être convenu à l'Azur, du moins en apparence ? Car c'est ainsi qu'on décrivait tous les modèles de son enfance, braves enfants du clan qui s'aventuraient de l'autre côté du Rêve et vivaient des aventures dangereuses dont ils ressortaient vainqueurs de par leur capacités physiques, mentales ou mystiques. Il n'y avait pas de rétrospectives sur le passé dans ces légendes. Ils étaient bien rares les héros qui s'arrêtaient dans leur voyage parce qu'ils étaient soudain pris de remords en voyant l'étendu des dégâts qu'avaient causés leurs actions, des dégâts auxquels ils ne souscrivaient pas. Et ces héros étaient-ils seulement encore des héros ? Ce n'était pas l'avis de Simba et c'est aussi pour cela qu'il finit par se relever et adresser un simple regard neutre à la dame au corps froid qui s'approchait de lui. Cependant, ce que fit celle-ci le prit au dépourvu. Tandis qu'elle s'approchait de lui, lui nouant tendrement une cape autour de ses épaules, le lion se tint silencieux, tranquille, presque figé, ne bougeant que le cou, contemplant calmement cette action. Néanmoins, comment aurait-il pu seulement la comprendre ? Le clan Azur possédait à peine la notion de "vêtement", alors inutile de préciser que celle de "manteau", de "pardessus", était totalement absconse. Il aurait peut-être été possible de réussir à leur faire comprendre l'intérêt de se protéger contre un monstre par exemple, mais de quoi un manteau était-il seulement censé protéger ? Du temps ? Fallait-il vraiment s'en protéger ? N'était-ce pas là le déroulement naturel ? Tout cela était si trouble dans la tête du jeune chasseur qu'il ne parvenait pas à tout démêler. À l'inverse de son corps qui, s'étant penché pour en ramasser les deux coins flottants, se demandait où il était censé les attacher pour que l'ensemble forme un ensemble logique, en vain. Tout était étrange dans ce présent, à commencer d'ailleurs par le fait qu'il s'agissait là d'un présent. D'où est-ce que venait un tel acte ? Il n'y avait pas, dans la culture Azur, de nombreux gestes qui s'y assimilaient et chacun était assez codifié. Tout d'abord, il y avait l'acte rituel d'alliance entre tribus ou races différentes, avec le don / contre-don. Certaines histoires y faisait parfois référence dans une scène topique où les chefs de deux clans se transmettaient l'un à l'autre chacun à leur tour des éléments éminemment symboliques, tels que des fleurs, associées à la vie, du sable, associé à leur territoire, ou des os d'anciennes proies, associés à leur valeur à la chasse. Cependant, dans cette situation-ci, rien ne convenait, ni le présent qui n'appartenait pas à la liste établie, ni leur statut en tant chacun que chef de groupe. L'autre acte proche, un que le jeune hybride avait, cette fois, vu de ses propres yeux être effectué face à lui, était le don par l'un des patriarches de nourriture à l'une des femelles en signe de reconnaissance de sa force et pour exprimer sa volonté de partager avec elle une descendance robuste. Mais, là encore, le compte n'y était pas. On ne pouvait en effet pas décemment présenter Mi-Yi comme la patriarche d'un clan et Simba comme une chasseresse fertile. Cela aurait été insensé. Alors, il ne restait plus qu'une solution, la plus commune : le don de sa proie d'un individu au reste de sa tribu. Se tournant légèrement, le regard de l'héritier des deux lignées se posa sur la cape. Celle-ci pouvait-elle seulement être considérée comme un butin ? Puis il remonta vers Mi-Yi. Et elle, pouvait-elle seulement être considérée en tant que membre d'une tribu dont il ferait aussi partie ? Ses sourcils se froncèrent sous la réflexion, traçant de petites rides à la base de son nez. L'idée lui paraissait incompréhensible. Mi-Yi lui paraissait incompréhensible. Tant, qu'il en laissa glisser ses interrogations : - Pourquoi as-tu laissé tes dagues par terre ? C'était là le premier élément à l'avoir perturbé. Il n'arrivait pas à concevoir que l'on puisse sciemment décider d'abandonner ses propres armes, surtout alors que le danger était toujours susceptible de ressurgir. Cet instinct de survie était l'élément essentiel, avec l'esprit de meute, qu'on lui avait inculqué dès son plus jeune âge. Un individu, qui qu'il soit, est quelqu'un de fragile, quelqu'un en danger, qui doit faire de son mieux possible pour rester en vie, qui doit développer sa force, sa ruses, ses capacités de chasse, afin de faire durer sa vie et de continuer l'existence de son clan. Mais tout semblait si confus, ici, si compliqué. Et avant même qu'elle ne puisse répondre, le lion se corrigea : Non, la vérité, c'est que je ne comprends tout simplement pas. Je ne comprends rien. Je ne comprends pas pourquoi vous tuez ainsi autant, sans raison. Je ne comprends pas pourquoi vous ne respectez pas la nature. Je ne comprends pas comment ce monde s'organise. Je ne comprends pourquoi cette reine refuse la puissance de son héritage divin quand d'autres mourrait pour n'en posséder qu'une partie. Je ne comprends pas quel genre d'esprits, vous tous, vous êtes, ni même quel est votre rôle dans le mythe. Je ne comprends pas pourquoi Shyrel me guide. Mince ! Je ne comprends même pas pourquoi c'est moi, moi qui suis là ! C'est vrai que j'ai toujours rêvé des grands héros qui accomplissent des tâches impossibles guidés par des esprits capables de miracles, mais pourquoi moi ?! Je ne suis pourtant pas si exceptionnel, il y en a plein d'autre dans ma tribu qui sont meilleurs de moi à la chasse, ou comme stratège ! Alors, pourquoi moi ? Pourquoi c'est moi qui a dû me retrouver loin, loin de ma tribu, dans ce Rêve inconnu où tout s'assemble sans faire sens ? Non !Sa voix avait monté au fur-et-à-mesure de ses paroles. D'abord dans la panique, elle avait finit dans la colère, grave et rugissant telle le lion qu'il était. Simba ne savait même pas pourquoi il s'énervait – pourquoi maintenant seulement, après tant de temps ? – mais cela faisait tellement de bien. Il avait la sensation de s'expurger, de se laver de ce désordre, de rompre ce qui était injuste, anormal. En cet instant, le guerrier rugissant se sentait investi d'une toute puissance, comme si plus rien ne pouvait l'arrêter. Il était temps que ce qui devait être fait le soit et, en cet instant, peu importait les conséquences, il déchirerait de ses crocs tout ce qui se mettrait sur sa voie. D'un bond, il sauta du tas de cadavres et se dirigea d'un pas décidé vers Cymetia. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 10 heures 02 ! ~ |
| | | Contenu sponsorisé | Sujet: Re: L'intervention ! | |
| |
| | | |
Page 1 sur 2 | Aller à la page : 1, 2 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|