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 Un oubli du passé

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MessageSujet: Un oubli du passé   Un oubli du passé Icon_minitime1Jeu 25 Aoû - 3:01

[Arrow...suite de ~ICI~]

Partie 1/2 :

Dès qu'elle eut refermé les portes derrière elle, la musique reprit, mettant ainsi l'accent sur l'indésirable qu'elle était. Où était donc cette projection désormais ? Que ferait cet homme, maintenant qu'on l'avait chassé comme une malpropre ? Tant de questions... Seule au milieu du hall aseptisé de toute noblesse, Althéa n'eut cependant point le temps de réfléchir plus avant, que les portes claquèrent derechef. Il en jaillit une femme réputée dans son milieu ; Sydonie. Dans un premier temps, elle salua la Gardienne, puis se présenta. Aux civilités, elle ajouta avoir entendu les murmures du Roi, et qu'elle déplorait la manière dont cela s'était passé. Mais ce qu'elle confia par la suite, avait de quoi faire chanceler notre guerrière chevronnée. Et pour cause, il semblerait que le Roi ait agis à sa demande, et que pour s'épargner tout acte de rébellion, il dut pousser la menace à son paroxysme, comme le fait de la déchoir par exemple. La comtesse de la nuit s'excusa une fois de plus, puis soutint le fait qu'il lui était important de savoir que tout ceci n'avait pas été fait en vain. A savoir qu'une autre mission du même acabit requérait sa pleine et entière collaboration, sauf qu'au lieu d'agir sur le devant de la scène, comme elle l'eut tantôt fait avec Enyale, cette fois, elle agirait en coulisse.

Après une suite de questions/réponses tout aussi sommaire, Sydonie finit par évoquer les parents biologiques de sa vis-à-vis. Sans vraiment entrer dans les détails, elle affirma les avoir connu par l'intermédiaire d'un de ses infants. Selon ses dires, l'infant en question serait en dehors de la ville actuellement, mais qu'il souhaiterait vivement rencontrer l'Oiseau bleu. La comtesse resta très vague sur les intentions que couvaient ses démarches, à l'exception d'une chose, un présent. De là, elle sortit de sa poche un tout petit sac en toile qui tenait dans le creux de la main. Elle le porta jusqu'au visage d'Althéa, et dit : "- Cette graine renferme le rêve de vos géniteurs, enfouissez la sous votre chevelure, et le brouillard sur votre passé se dissipera." Bien qu'il s'agissait des paroles du mystérieux expéditeur, Sydonie s'exprima comme si le cadeau venait d'elle. Toujours selon elle, la Gardienne devrait ressentir les effets de la graine dès les premières secondes. Bien sûr, celle-ci était libre de sonder la comtesse en déployant toute son empathie, elle y découvrirait alors une femme raide comme la justice, parfaitement en accord avec elle-même. Souriante, Sydonie finit par se retourner avant de s'éloigner de quelques pas, comme pour accorder à Althéa et sa graine, un instant d'intimité. La Reine était prête à lui céder autant de temps que nécessaire pour elle se familiariser avec son plus lointain passé, mais pas trop non plus, car déjà la musique cessait depuis l'autre côté des portes, annonçant de ce fait, le début des noces.


[Annonce : C'est au tour de Althéa, puis de Philëa, et au P.N.J Exclamation]

¤ 7 Khole Gaïa ¤
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Althéa
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Familier : Philëa
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MessageSujet: Re: Un oubli du passé   Un oubli du passé Icon_minitime1Ven 26 Aoû - 20:34

Malgré mes protestations, la future reine avait sciemment décidé de n'en faire qu'à sa tête et de passer outre mes avertissements. En premier lieu, je n'avais guère été étonnée que celle-ci ne m'écoute pas au vu des événements qui s'étaient déjà produits dans cette pièce. Mais en second lieu, néanmoins, je comprenais tout à fait son enthousiasme face à cette robe. Me mettant aisément à sa place, quand j'étais aussi jeune qu'elle, j'étais intenable quand je me tenais devant un bout de jardin Royale magnifiquement bien entretenu ou devant l’œuvre d'un fleuriste à l'apogée de son art. Mais même en ayant connaissance de ces états émotionnels, j’eus vraiment du mal à accepter que Enyale soit enfouie sous cette robe, même en sachant qu'elle lui avait été donnée par Léonie sans aucunes animosité. Sinon, à l'instant où elle lui fut offerte, je n'aurai pas senti tant de gentillesse et mélancolie dans l'esprit de la servante et encore moins la confusion et le doute lorsqu'elle fit emmenée par les gardes. La seule menace véritable avait été Arcadia et encore, je m'interrogeais sur ses réelles intentions. Isnylia et la noiraude faisaient pourtant partie de la même guilde. Me reculant alors simplement pour laisser place aux servantes de finir de préparer la petite, cédant à ses caprices et ne pouvant lutter contre au risque d'énerver quelqu'un de bien plus dangereux qu'elle, je plongeais dans mes songes histoire de remettre de l'ordre dans ce qu'il s'était passé.

J'avais quand même failli être emmenée par la garde à cause d'une sérieuse méprise il y a à peine quelques petites minutes... Fort heureusement, Léonie était dans les parages pour restaurer l'ordre dans cette pièce. Si quelque chose, ou quelqu'un, voulait s'en prendre à Enyale, soit il devait frapper très fort et à plein de point en même temps. Soit il allait devoir d'abord me retirer de l'équation afin d'atteindre sa cible. Pourquoi deux membres, d'une même guilde, agissait si séparément l'une de l'autre ? N'avaient-ils pas tous le même but dans ce groupe? J'avais pourtant connaissance qu'ils étaient dirigés par une personne. Non pas que c'était un groupe complètement anarchique qui portait juste ce nom là pour être reconnu de leur «clients ». Mon regard s'appuyant avec attention sur chacun des mouvements qu'effectuaient les servantes, voltigeant autour de la petite qui était malheureusement malmenée par le temps qui leur manquait cruellement. J'avais beau tenter de me retirer cette idée de la tête, la robe que revêtait désormais Enyale n'avait de cesse de m'obséder pour un rien. Quant bien même elle était piégée, y avait-il réellement une raison que Enyale en soit la cible ? La guilde aurait mieux fait de la piéger pour que celle-ci s'en prenne au Roi directement quand il se tiendrait à proximité ? Cependant, les paroles de la petite fille faisaient échos dans ma tête. Elle avait raison sur le fait de devoir se dépêcher et de ne pas avoir à en craindre. Léonie avait de toutes manières démontré toute sa bienveillance. Sauf si elle était justement une experte pour berner mon empathie....

C'est en inspirant un grand coup, et me grattant le côté droit de ma tête que je parvins à abandonner cette obsession jusqu'au moment ou une tristesse et une peur vint étrangler mes pensées. Mes yeux plongèrent dans ceux de Enyale et je fus forcée d'intervenir pour demander aux servantes d'adoucir leurs mouvements lorsqu' l'une d'elle tourna brusquement la tête de la petite fille pour essuyer les premières larmes qui venaient naître et glisser sur ses joues maquillées. Si le temps ne leur avait pas manqué, je serai intervenue afin d'offrir du répit à ma cousine mais que pouvais-je bien faire ? Et comme pour corroborer les émotions qui m'envahissaient, la robe pris soudains différentes teintes de couleur au ton froid et triste. Un instant, j'eus un mouvement de recul, un regard fixé sur le phénomène se déroulant sous nos yeux à tous, fixant le moindre mouvements suspects que pourraient avoir l'une des servantes. Prête à lui bondir dessus. Je sentais bien que la future Reine était assaillie par ses sentiments et c'est à ce moment là, lors d'un très bref calme et silence, que je m'approchais de celle-ci pour poser l'extrémité de ma main sur son épaule et ainsi sentir le calme revenir en elle. Enyale fermant les yeux, se concentrant sur le plus important. Quant à moi, je soupirai et reculait pour reprendre ma place et laisser le manège se terminer. Toujours dérangée par l'étrangeté qu'était ce vêtement... aussi magnifique qu'il puisse être.

Observant Enyale d'un regard rassurant, je la soutenais dans ce moment désagréable. Toutes ces vagues d'états d'âmes me traversaient et, même si je revêtais une armure frôlant les trente kilos, j'avais l'impression de sentir toutes ses mains me saisir et tout ce maquillage être posé sur mon visage. Déjà que je n'aimais pas spécialement être maquillée ainsi, les produits m'irritant facilement, des fausses démangeaisons naquirent sur ma peau. Par réflexe, je me mis à me gratter la joue au moment même où j'entendais, au loin, des pas se rapprocher rapidement. Était-ce le vassal annoncé par le chef de la Garde tout à l'heure ? Le son qu'ils provoquaient n'avait rien de ceux des soldats et je m'approchais déjà de la porte afin de me préparer à la leur ouvrir. Se faisant, je signalerai sans le dire, aux servantes et à Enyale, que le moment allait venir de quitter cette pièce et que le vassal du Roi allait se présenter à la future Reine. Lorsque l'on toqua à la porte, je laissa quelques petites secondes passer afin de lancer un dernier regard à ma cousine, emplis d’encouragement pour ce qu'elle allait devoir affronter. Me saisissant de la poignée, j'ouvris le battant. Je pu découvrir alors là, planté dans le couloir, cinq personnes. Celui se tenant devant moi, probablement âgé de la vingtaine, se présenta et s'engouffra dans la pièce avant de se retrouver complètement pantois devant la promise du Roi. Sûrement étourdis par la majestueuse beauté de Enyale. Néanmoins, il su se reprendre rapidement et ne pas nous faire perdre plus de temps que nous en avions déjà perdus. Énonçant les prochaines démarches à entreprendre et l'inviter à entrer dans la formation. Dans l'élan, je suivis Enyale sans poser de question mais le vassal du Roi s'interposa soudainement. Il ne souhaitait pas que je les suives. Ce à quoi je lui déployait sous le nez le décret Royal que l'on m'avait confié, l'obligeant alors à m'accepter et ce, en me tenant à l'écart du groupe emmené au rythme de ma cousine.

Je dû faire l'effort d'effectuer uniquement des petits pas... Au vu de ma taille, à vitesse normale, je finirai par leur marcher dessus. Tout le long du couloir, je n'avais de cesse d'observer la moindre porte, le moindre angle, le plafond ou autres détails du coin des yeux. J'entendais au loin un son étouffé de foule. J'entendais aussi les cloches sonner dehors. L'ambiance était à la fois festive mais lourdement pesante. Sans nulle doute que les événements survenus à Chaara-Khole y était pour quelque chose. Si seulement j'avais le moyens de savoir ce qu'il se passait là-bas, je n'en serai que plus calme...  Mais lorsque l'on déboucha enfin sur le hall pour se diriger vers la grande porte ouvrant sur la grande salle où ils attendaient tous l'arrivée de la future reine, je fis prise par surprise en voyant une silhouette fantomatique d'un vieille homme surgir à travers les battants encore fermés de la grande porte. Toute mon attention absorbée par cette dernière, ma main crispée sur la ceinture maintenant mes épées dans leurs fourreaux, je restais la plus stoïque que possible.

Pourquoi n'agissais-je pas ? Parce que tout indiquait que cette chose n'était pas physique et ne pouvait, à l'instant présent, ne nuire à personne et à en voir la non-réaction de tout ceux devant moi, je ne pu que me résoudre à me dire que j'étais la seule à pouvoir voir cette personne s'approchant de moi en passant au travers, littéralement, de tout le monde. Le veille homme arriva à ma hauteur, se postant face à moi pour se présenter. Qui eut pour effet de me stopper dans ma marche, un très court instant, mon regard planté sur ce nouvel invité. Écoutant attentivement ce qu'il avait à me dire tout lui passant finalement moi aussi au travers afin de pas attirer l'attention de la petite troupe qui me distançait légèrement. Le veille homme continuait de me parler et m'adresser ses intentions ainsi que son nom : « Irachlite ». Ce dernier me confiait alors vouloir que le bien de Enyale ainsi que le Roi lui-même, qu'il œuvrait pour les protéger. Mais pouvais-je seulement lui faire confiance ? Tout les voyant étaient pourtant au vert mais, après l’acharnement du Destin depuis ce matin, je ne pouvais pas laisser le doute s'emparer de moi aussi simplement. Et ce, malgré les arguments qu'il m’apportait. Il était sûr que, en l'instant, je n'avais pas énormément de sympathie pour le Roi mais c'était aussi dû au fait que je ne l'avais exclusivement connu que très brièvement ce matin lorsqu'il se manifestait à nouveau avec des attitudes hautaines et arrogantes ou par des histoires relayées par la populace. Si l'occasion m'était donnée, je souhaiterai le connaître davantage, c'était certains mais, dans les faits, c'était quelque chose qui allait devoir rester entièrement flou pour moi. Dans l'incapacité de pouvoir lui répondre, sous risque de passer pour une folle, je ne fis que hocher la tête  et un très bref regard au moment où nous parvenions au pied de la porte qui pivotait déjà sur ses gonds.

Le bruit que provoquèrent les immenses battant sonna la disparition de la silhouette fantomatique à mes côtés pour dévoiler à nos yeux la foule immense qui peuplait la salle la plus importante du palais. Les gardes s'écartèrent pour laisser la troupe emmenée par Enyale s'engouffrer dans l'allée centrale, alors que je restais à bonne distance derrière celle-ci. Tout les yeux étaient sur Enyale et sa sublime robe « magique ». Toutes les émotions qui me traversaient telles des rafales de vent lui étaient destinées, ils étaient tous obnubilés par la petite. Tous les mots qui me parvenaient aux oreilles lui était adressés. Dans cette cacophonie de sensation et de mot, il m'était heureusement facile de me focaliser sur les intentions mauvaises ou autres comportements étranges à l'égard des futurs mariés. Mon regard balaya alors la cours et je pu apercevoir la présence de quasiment toutes les personnes hautes placées de la cité. Je reconnu évidemment, dans tout ces visages, ceux de Sloac Von Hondia et la Comtesse Sydonie. Mais ne m'attardant pas trop dessus, mon attention continuant de mener son enquête, je croisais alors le regard du vieille homme. Il me salua d'un hochement de tête, me donnant alors la confirmation que je n'avais aucunement halluciné et que c'était bien lui qui s'était présenté à moi. Ses intentions étaient telles qu'énoncées. Rien ne m'alertait que quoi que ce soit surviendrait de lui. Situer plus en avant, je n'y accordais alors plus attention, ne lui retournant alors pas son hochement de tête, juste un regard soutenus. J'avais trop de chose à surveiller pour me permettre de me laisser divaguer mais je gardais en mémoire que, possiblement, j'avais un allié dans cette foule de nobles dont, sans aucuns doutes, quelques uns devaient désapprouver ce mariage ou en vouloir à la vie du Roi lui-même. Mais quelque chose me chiffonnait après avoir laissé mes yeux se balader sur chaque personne présente. Où était Élisabeth ? Voire même Albrecht et le Gouverneur Vultiniens ? L'absence de ma cousine demie-elfe m'alertait alors plus qu'autre chose. Elle était en accord avec ce mariage, dont j'ignorais toujours les raisons. Voire même qu'elle l'avait aussi organisé en très grande partie. Alors pourquoi n'était-elle point présente ? Plus le temps passait, plus les avertissements que ma tête me criait commençaient à se coincer dans ma tête. Risquant à me saturer complètement l'esprit même si je n'avais pour l'instant aucunes difficultés à sonder l'assemblée.

Cependant, je n'avais aucunes pistes ni informations pour savoir où il y aurait un danger ni qui pourrait commettre un tel acte. Seule la Guilde Ensanglantée était dévoilée au grand jour pour l'instant et les hommes protégeant le Roi agissaient en ce sens. Uniquement s'ils étaient tous dévoués à leur cause, évidemment... Eux aussi n'étaient pas à l'abri d'un infiltré de longue date ou encore, évidemment, de plusieurs agents dormants. Je ne me privais donc pas de les surveiller eux-aussi, tous, qui qu'ils soient. Ils étaient tous des menaces pour Enyale en ce moment précis. Je n'hésiterai donc pas à agir contre eux si nécessaire. Marchant toujours au même rythme que le petit groupe, la haie d'honneur des gardes vint se refermer sur moi. Deux d'entre eux m'accostèrent et me demandèrent alors de me retirer de l'allée formée par les convives. C'était une blague ? N'étaient-ils pas au courant de la fonction que j'occupais actuellement ? Évidemment que je me mis à protester calmement. Refusant tout bonnement d'abandonner mon poste, fournis par le Roi lui-même qui plus est. C'est alors que je m'apprêtais à décocher une nouvelle fois la lettre me confiant la garde rapprochée de Enyale qu'un silence soudains s'installait. Un son de trompette se tordant acheva d'instaurer une ambiance délétère.

Voyant et sentant alors tout les regards s'appuyer sur ma personne, je continuais de protester contre les deux gardes. Sauf que, rapidement, je compris que je devais me taire lorsque je vis le Roi se lever et s'engager dans l'allée. Pensant en premier lieu qu'il allait s'approcher de sa dulcinée pour l'emmener lui-même au trône, mon cœur chavira littéralement lorsqu'il l'ignora tout simplement pour se poster devant moi. Surtout que l'aura qui l'accompagnait me pesait lourdement sur la conscience. Instinctivement, sans faire d'histoire, je mis un genoux à terre, main sur le cœur, laissant résonner le son que je fis en frappant mon plastron. Le visage dirigé vers le sol, je ne savais plus quoi faire ni quoi penser. Absolument tout se contredisait. Rien n'allait ! Le Roi Uldrian venait de me murmurer des mots auxquels je ne m'y attendais pas. Me coupant le souffle net, immobile comme une pierre.

Qu'est-ce qui était en train de se passer ici pour que tout semble si incohérent ?! On m'avait signalé le danger qu'encourait Enyale et lui-même m'avait assigné à ce rôle de protectrice. Il était loin d'être stupide et totalement conscient que, pour que je puisse accomplir ma tâche convenablement, je devais me tenir proche d'elle à chaque instant. De plus, protéger son épouse amenait à le protéger lui aussi. Déglutissant silencieusement, sentant le poids de la foule sur mon dos, je faisais tout intérieurement pour ne pas craquer. Jamais je n'avais fais l'expérience d'être un vecteur pareil d'attention dans une telle situation et ce, aux yeux de tous les nobles. Sermonnées par Uldrian au grand jour où tous pouvait entendre le ton employé. Qu'avais-je fais de mal pour être traitée de la sorte ? Était-ce une situation liée au fait que Élisabeth ne soit pas présente elle aussi ? Comment les gens pouvaient s'imaginer que je parviendrai à protéger Enyale en ayant tant de rangée de personne entre nous deux ? Lorsqu'il s'éloigna enfin de moi, relâchant très légèrement la pression sur mes épaules, je relevais la tête pour voir son visage. Il était malicieux, sournois, comme s'il tentait de m'inciter à ce que je fasse quelque chose d'irréparable. Mais il me tourna rapidement le dos pour retourner à sa place et je parvins enfin à me remettre sur mes deux jambes.

Soutenant le regard du jeune homme alors qu'il venait de revenir à son trône. Pendant un très court instant, un conflit intérieur avait explosé en moi. Que devais-je faire ? Je n'étais personne pour contester sa décision ni même remettre en doute quoi que ce soit. S'il me disait de déguerpir, je me devais de le faire. Que pourrait-il simplement arriver à ma famille si je me mettais à enfreindre les décisions du Roi ? J'étais l'aînée des Avelyns du haut de mes deux cent quarante-sept ans... je devais parfois apprendre à mettre un frein à mes sentiments et rendre muet mon coeur. Néanmoins, lorsqu'un goût métallique envahit soudainement ma bouche toute entière, je sentis qu'il était temps que je tourne les talons et sorte de là au risque d'exploser. Jetant un dernier regard à ma petite cousine, désolée de devoir l'abandonner au milieu de ce nid de vautours. Je voyais bien qu'elle était paniquée et perdue sur ce qu'il se passait. Une dernière petite révérence et je réussis à tourner le dos au Roi et quitter les lieux. Les gardes ouvrant et refermant la porte derrière moi.

Les portes claquèrent dans mon dos et, quelques secondes après, la musique reprit de plus belle, comme s'il elle se réjouissait d'être parvenue à me faire déguerpir. Immobile, mon souffle reprit soudainement, mon cœur battant la chamade. Prêt à s'arracher lui-même de ma poitrine. Je parvins à m'éloigner des portes pour m'approcher doucement du centre du hall, le visage livide. M'arrêtant en plein milieu de l'endroit, je sentais mes jambes trembler sous mon poids et, profitant qu'il n'y ait personne autour de moi, je laissais mes émotions m'emporter. Toussant dans ma main, je pu observer du sang. Je m'étais en effet ouvert la joue en me la mordillant lorsque je soutenais le regard du Roi pour ne pas perdre pied. Me courbant en avant, mains sur les genoux. Respirant fort. Essayant de maîtriser le flot d'incompréhension qui m'assaillait. Une inquiétude immense pour Enyale avait pris place en moi. Comment pourrais-je prendre soin d'elle en ayant été écartée de la sorte ? Je devais retrouver mon calme et réussir à trouver un plan pour agir dans l'ombre du Roi. Seulement, comment devais-je m'y prendre ? C'est le visage levé au plafond que je parvins enfin à reprendre le contrôle sur mon corps. Ce n'était pas le moment de laisser quoi que ce soit trop déborder et ce n'était pas le lieu non plus. Car à l'instant présent, j'entendis la porte s'ouvrir à nouveau. Paniquée à l'idée d'imaginer voir surgir le Roi avec Enyale à ses côtés et leur cohorte d'invités, je m'apprêtais à partir à toute allure à l'extérieur et retourner en ville, jusqu'à ma demeure. Mais les portes se refermèrent tout aussi vite qu'elles furent ouvertes... il n'y avait qu'une seule personne ayant pu passer dans un si court laps de temps. Je m'osais alors à me retourner afin de découvrir qui pouvait bien m'avoir fichu la trouille ainsi et je n'en fus que surprise, d'autant plus qu'elle se dirigeait vers moi particulièrement.

Inspirant longuement, me recoiffant très vite fais la frange qui était venue recouvrir mon visage dans la panique, je reconnu sans peine Sydonie, la Comtesse Vampire. Je me demandais bien ce qu'elle avait à me dire, dans ce moment très gênant pour moi. J'espérais bêtement qu'elle ne soit pas du genre à venir juste pour se moquer. Mais il n'en fit rien... elle me salua quand elle fut arrivée à ma hauteur, j'en fis alors de même avec une révérence. À l'opposé de tout ce que j'avais pu imaginer, elle me confiait avoir entendu les propos du Roi et était peinée que les choses se soient passées ainsi. Ce qui permit à mon cœur de se calmer et à ma conscience de retrouver un certain niveau de rationalité. La foule était nombreuse mais des gens avaient tout de même trouvé cela déplacé. Je n'étais pas seule au monde. Mais ce qui suivit me surpris d'autant plus : Uldrian avait agit à la demande de la Comtesse ? « Euh... Pardon ? » M'étais-je dis, manquant de peu de laisser ces derniers s'échapper à l'entente de cette déclaration. Mais... dans quel but ? Il n'y avait pas besoin de m'humilier devant tout le monde ! Un mot aurait suffit... Mais bon, même en m'en convainquant très fort, je n'étais pas certaine moi-même que j'aurai accepté de lâcher Enyale juste parce que l'on me demandait au vu de comment j'avais déjà protesté contre les gardes. Je faisais preuve de mauvaise foi en étant si dévouée à ma fonction. J'en oubliais presque à quel point je pouvais prendre le risque de provoquer l'inverse de ce que j'avais l'intention de faire initialement. Heureusement que cela ne soit pas encore arrivé jusqu'à maintenant...

Cependant, rien que le fait de savoir que le Roi avait agis à la demande de Sydonie me rassurait. Comprenant alors que ce dernier devait me connaître plus que je ne l'imaginais. Forcément, pour avoir voulu que ce soit moi spécialement qui soit assignée à la garde de Enyale, il devait avoir fortement étudié mon cas, mon historie et ma personnalité. Rien que l'idée de songer que ce jeune homme en savait long sur moi, sur ce que j'étais et comment agir pour que j'aille dans ses lignes toutes tracées à mon nom me faisait froid dans le dos. Mais à l'entente de ces mots, je finissais par accepter ce qu'il s'était passé, même le fait d'avoir été affichée publiquement de la sorte. On ignorait bien ce que j'étais prête à essuyer et encaisser pour accomplir ma tâche dans cette cité. Mais une bonne nouvelle vint m'adoucir davantage... la Comtesse, en demandant au Roi d'agir en son nom, m'annonça que ma mission de protéger Enyale avait toujours lieu d'être mais que, seulement, les plans avaient changés. J'allais devoir agir dans l'ombre, comme je comptais le faire.

- Inutile de vous excuser, Dame Sydonie. Je vous remercie de me faire part de cela. J'en suis désormais un peu plus rassurée de ce qu'il s'est passé à l'instant. Lui répondis-je d'une voix tremblotante en m'inclinant légèrement pour exprimer ma gratitude. Je ne peux en vouloir à personne. Nous sommes tous sur les nerfs en ce moment avec tout les événements survenus ce matin et ceux en cours... Mais je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour elle. Je suis donc rassurée de ne pas être évincée de sa protection. Terminai-je de dire en me redressant avant de m'oser à une dernière question. Seulement... Enfin, je me doute que vous me direz tout en temps voulu, je saurai patienter.

Me tenant droite, presque au garde à vous, je pensais que la Comtesse allait prendre congé pour retourner aux festivités et me permettre de retourner dans ma sereine solitude afin de remettre le calme en moi. Mais il n'en fit rien... quelque chose d'encore plus étonnant allait me prendre par surprise. À vrai dire, ce fut comme une violente claque qui m'étais mise en pleine tête où tout mon être astrale était projeté au sol, ayant quitté mon corps qui était à nouveau en proie aux doutes et droit comme un poteau. Surtout que je n'attendais pas à ce que de telles nouvelles viennent de la Comtesse vampire directement. Aux mieux, ça aurait sonné plus logique de la bouche de Élisabeth ou un autre membre proche de ma famille adoptive... Mais de cette personne là, pas du tout !

Décidément, cette journée avait pour volonté de faire des lancés de dès avec moi, comme si le Destin ne savait plus ce que je foutais là et faisait tout au pif. Restant silencieuse après les mots de Sydonie, je me reculais, nerveuse, me mordillant la joue intérieure à nouveau, ravivant la coupure que je m'étais faite tout à l'heure. Je n'avais pas vraiment le loisir, en ce moment, de juste accepter tout ce que l'on me disait. Mais la Vampire semblait plus que sincère et ne démontrait aucunes menaces à mon encontre. Alors que je m'étais éloignée de quelques pas, surprise par la nouvelle, je revins vers elle.

- Je... Je ne sais pas par où je dois commencer... ce que vous m'annoncer là euh... hmm. Désolée, ça me prend vraiment par surprise. J'aimerai bien que vous m'en disiez un peu plus et... savoir qui est cette personne qui souhaite me parler et où la trouver?

Cependant, avant de n'avoir le droit à la réponse à cette question, Sydonie me tendit alors une petite sacoche en toile sortie de sa poche. Me la tendant, me révélant alors que, même si j'avais été abandonnée, mes parents avaient confectionné un présent pour moi. Une graine... qui renferme le rêve de mes parents biologiques... Que je devais alors placer sous mes cheveux pour espérer en savoir plus sur le brouillard qu'était mon passé. Doucement, je me saisis de la petite sacoche tout en surveillant. Par méfiance. La vampire, qui ne faisait qu'exprimer les désirs qui traversaient ce présent comme si c'était les siens, n'était pointe menaçante pour moi. Prenant même le soin de reculer de quelques pas pour me laisser dans ma bulle un instants. Mon regard se décrochant pas de celui de la Comtesse pendant deux courtes secondes avant de se tourner vers la sacoche que je tenais en main. Instinctivement, je me retournais légèrement et l'ouvrit délicatement. Je ne pu que constater qu'il y avait en effet qu'une simple graine au fond de celui-ci. Fronçant les sourcils, je repensais à ce que je devais faire. Versant la sacoche dans le creux de ma main droite, j'observais la graine dans la paume de ma main avant de refermer mon poing au-dessus. Les yeux fermés.

Avais-je seulement l'envie d'en savoir plus sur mon passé ? Avais-je seulement l'envie de découvrir ce qui aurait été la raison de mon abandon ? Ou ne devrais-je tout simplement pas attendre de rencontrer la personne dont Sydonie m'a parlé avant de faire quoi que ce soit ? C'était certes une graine créée par mes parents. Même Dunnas et Aerin n'avaient pu m'en confier plus malgré qu'ils aient tout tentés pour découvrir qui ils étaient de leurs vivants. Toutes les enquêtes s'étaient soldées par un échec. Mais au fond, même si j'avais pendant un temps nourri l'ambition de les retrouver, j'avais aussi appris à tracer un trait sur mon passé et que, quoi qu'il ait pu se passer, je finirai tôt ou tard par le savoir. Voire même que je ne pourrai jamais le découvrir. Était-ce pour autant une fatalité pour moi ? Ça ne m'avait que très rarement empêché d'avancer dans ma vie. Si j'avais été abandonnée, c'est que j'étais au fond indésirable. Du moins, si je me calquais sur la majorité des orphelins humains que j'aidais à Nandis.

Levant les yeux pour scruter du coin Sydonie, déglutissant lentement, tout allait se décider à ce moment là sur le destin que je donnerai à mon passé. J'avais vécu jusque là avec cette brume autour de moi, sans que cela ne m'empêche d'avancer. La dissiper maintenant ne causerait-il pas ma perte ? Les habitants des docks se disaient souvent « Heureux est l'ignorant ». C'était bien à cet instant précis que je comprenais le sens de ce dicton. Tout savoir était souvent une cause de folie. Tenant ma main fermée, sans écraser la graine, j'entendais uniquement mon cœur. Que dirait Aerin si elle était présente à mes côtés ? Connaissant son caractère, qui s'était ancré au miens, elle m'encouragerait. Que quoi qu'il se passe, je trouverai toujours ma voie. Dunnas lui, me dirait aussi de foncer et de laisser mon cœur agir, que je ne devais pas laisser l'inconnu m'engloutir. Que c'était au final la meilleure manière de sombrer définitivement.

C'est alors, en soupirant longuement, mon cœur trépidant, je m'exécutais aux mots de Sydonie. Je savais parfait où la caler. Sur le côté droite de ma tête, dans ma chevelure un peu au-dessus de l'ornement en forme d'aile à mon oreille. Gardant la paume de ma main posée sur mon crâne afin de m'assurer de ne pas laisser la graine tomber bêtement sur le sol. Mon regard se tournant vers la Comtesse, le visage mélangé entre la crainte et l'impatience. Rien ne se passait malgré qu'elle m'eut confiée que j'en ressentirais les effets rapidement.

- Qu'est-il censé se passer désormais? J'ai fais ce que vous m'avez dis... M'approchant de Sydonie rapidement, commençant à croire que j'étais probablement à nouveau la cible d'une blague.

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Philëa
Philëa
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MessageSujet: Re: Un oubli du passé   Un oubli du passé Icon_minitime1Sam 27 Aoû - 0:38

Un oubli du passé Graine10

Les ténèbres m'enveloppaient, j'étais pelotonnée au sein d'une... sorte de boule, si j'en jugeais les rebords arrondis lorsque je me tournais. Cet endroit était en réalité loin d'être inconfortable, j'étais même bien, encoconnée dans une chaleur qui me seyait parfaitement. Seulement... seulement j'étais atrocement seule. De temps en temps je demandais s'il y avait quelqu'un qui m'entendait mais rien, toujours le silence en retour. J'en arrivais à le trouver même atrocement pesant et désagréable. Cette compagnie là, je voulais la quitter mais je ne pouvais rien faire d'autres à part tournicoter et ronchonner. Je m'ennuyais ferme. Oh, bien sûr, j'ai tenté parfois de pousser les murs qui m'entourait mais ils refusaient de céder pour mon plus grand désarroi. Je vous assure que j'ai beaucoup insisté mais, je ne sais pas, quelque part en moi, je sentais que ce n'était peut être pas le moment de partir... Peut être que cet instinct m'empêchait de concentrer la force nécessaire pour briser la paroi ? Ce fut en tout cas ce que je finis par croire et j'arrêtais alors de forcer. Dommage que ce sentiment ne retirait pas non plus mon ennui et ma morosité liée à mon impression d'inutilité...

Une autre idée germa en moi, si je ne pouvais pas m'évader, je pouvais peut être déplacer ma cage ? Si son extérieur était comme son intérieur, j'allais pouvoir rouler ? Alors où, je n'en savais rien, ni même si c'était possible mais... pourquoi pas ? Je me balançai d'un côté à un autre, de plus en vite, de plus en plus fort ! Et... miracle ! Des vibrations ! De l'extérieur ! J'ignorais si cela était de mon fait mais ce qui était sûr, c'était qu'il s'était passé quelque chose ! * Je vais sortir, je vais sortir, je vais sortir !* répétai-je inlassablement et excitée. * Allez, allez ! alleeeeeeeeeez !!!* Et... rien ? Mais, mais, j'en étais pourtant certaine, je veux dire, non, non, non je n'avais pas inventé ces remous ! Alors pourquoi ? Tiens là ! C'en était non ? Je n'étais pas folle, si ? Après tout je me parlais toute seule... Je devais être cinglée, après tout je percevais des sortes de frémissements sans que je ne bouge... Je me sentais stupide, rien n'avait de sens finalement ? Ma prescience concernant la gaieté n'était qu'une illusion ?  Boudeuse, je me recroquevillai, qu'il était naze mon quotidien-avenir... J'avais juste envie... de ne plus être, de disparaitre. Je me sentais tellement faible...

Déprimée, je me cru atteinte d'une nouvelle folie lorsque mon habitacle me sembla plus chaud. J'avais déjà dit que j'étais bien mais là, c'était encore mieux et surtout il y avait autre chose...  Implacable. Je ne savais pas comment définir autrement cette sensation soudaine qui me submergea. Ma sève en bouillonnait presque tellement c'était puissant ! J'étais juste à côté,  ma nature me poussait vers elle ! Là, juste derrière la cloison ! La gaieté m'attendait ! J'étais saine d'esprit ! Ni une ni deux, j'utilisais mon euphorie pour défoncer cette saleté de frontière qui nous séparait ! Elle était à moi tout comme j'étais à elle ! Je hurlai de tout mon être ** Je suis làààààà !!! Attends moiiiiiiii !!!**

Une brèche ! Enfin ! Mais elle était bien fine... J'avais pas mal utilisé d'énergie pour cela et j'étais déçue de ce piètre résultat... je me croyais vraiment plus costaude que ça avec une telle motivation... Cependant l'ouverture lumineuse était assez grande pour faire passer mes racines. Je les glissai donc hors de ma sombre bulle et tâtonnai à l'extérieur. * Brrr* pensai-je *mais c'est qu'il fait plus frisquet...* mais je ne me décourageai pas au contraire, je devais faire vite. Le bout pointu de mon empoulpation trouva soudain un terrain tiède, soyeux et agréable appartenant à la gaieté. *Par-fait* songeai-je. *zou on s'y installe ! * Je raidis puis enfonçai violemment mes racines sur cette surface que j'avais estimée idéale. Je tartouillai joyeusement dedans pour bien m'y accrocher.

**** fis-je étonnée et ravie une fois bien ancrée. Un flot d'énergie se répandit en moi que j'absorbai alors avec reconnaissance. Qu'est-ce que j'étais bien ! Je me concentrai dessus puis me rendis compte que je ressentais des émotions qui n'étaient pas les mienne. C'était un mélange de crainte, d'impatience et même je croyais, un poil d'agacement et de déception, je me demandais bien pourquoi. Le lien avec la gaieté s'était cependant accompli avec brio, je n'avais plus qu'à me présenter.

- ** Hey ! ** dis-je d'une petite voix fluette, vibrante de joie. **Je suis enfin là !!!** Je ne pu dire rien d'autres un instant, trop émue. **Tu es ma gaieté et on est enfin réunies, c'est trop géniaaale !!!** lui dis-je enthousiaste.** Tu vas voir, on va bien s'amuser ensemble ** Me rappelant soudainement son sentiment négatif je lui demandai derechef, **De quoi as tu peur ? Je peux t'aider ? Jamais je ne te laisserai seule! ** Je ferai n'importe quoi pour la rassurer et la protéger même si pour l'instant ce n'était que par du blabla, ma volonté était telle qu'elle ne pouvait que s'y fier aveuglément

Pendant que l'on discutait, je m'abreuvai de sa vitalité, juste ce qu'il faut pour que je puisse entièrement sortir de ma coquille et commencer à m'épanouir, enfin, avec celle qui devait être ma vie. J'avais tellement hâte de voir à quoi elle ressemblait.

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MessageSujet: Re: Un oubli du passé   Un oubli du passé Icon_minitime1Mar 30 Aoû - 17:10

Un oubli du passé Reine10

Tout naturellement, et aussi afin d'oublier sa destitution de la garde d'Enyale, la Gardienne voulut en savoir plus à propos de cette personne qui souhaitait faire sa rencontre. Mais Sydonie campa sur ses positions, à savoir que tout cela lui sera révélé en temps et en heure. Actuellement, ce qui importait à la Vampire, résidait dans la réception du présent que son infant lui avait confié. Et bien que cela semblait lui en couter, Althéa finit par donner suite à ses attentes. Lentement, presque hésitante, l'Elfe enfouit la graine sous sa chevelure, comme le précisait l'énoncée. La Comtesse lui sourit chaleureusement, et ce, malgré l'impatience que cette dernière manifestait. En ce qui la concernait, elle avait fait sa part, et n'avait absolument plus rien à dire à ce sujet. Ainsi elle conclut cette rencontre en sifflant entre ses dents :

- Nous nous reverrons sur les environs de midi, jeune demoiselle. Sydonie insista bien sur l'adjectif "jeune", pour ainsi faire savoir à son interlocutrice qu'un être de son ancienneté, avait mieux à faire que de tourmenter un soldat. La cérémonie ne peut se passer de moi, quel dommage. Ponctua t-elle avec ironie. Un de mes serviteurs viendra vous quérir lorsque ma disponibilité vous sera acquise, et là et seulement là, vous trouverez les réponses aux questions que vous m'avez tantôt posées. Désormais postée devant les grandes portes qui s'apprêtaient à l'engloutir, elle ajouta : Vous avez une permission de deux heures, profitez-en. Folâtrez dans les jardins royaux, buvez le soleil, faites moi disparaître cette lividité ! J'avoue être fatiguée que l'on me vole la vedette sur cette caractéristique. Conclut le Vampire dans un soupir.

Et l'instant d'après, elle disparaissait derrière les portes. Tout au long de la cérémonie qui devrait se poursuivre jusqu'à midi, le hall, ainsi que les jardins du palais seront vide de toute présence. En dehors des hallebardiers en poste à chaque passage, Althéa était libre d'aller et venir selon son bon plaisir.

[Annonce : Althéa et Philëa sont libres de converser jusqu'à midi, ou simplement de faire avancer leur temps jusqu'à cette heure Exclamation]

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MessageSujet: Re: Un oubli du passé   Un oubli du passé Icon_minitime1Mer 31 Aoû - 16:40

À peine eus-je placé la graine sous ma chevelure comme indiqué par la vampire, que j'étais revenue à toute vitesse auprès d'elle, faisant complètement fit des écarts hiérarchique qui nous séparais, afin de m’enquérir de nouvelles informations au sujet de cette graine. Me laissant complètement aller à cette situation qui m'avait prise par surprise, envahie d'une ivresse curieuse, somme de toutes les émotions que j'avais ressentie depuis ce matin. Une manière pour mon cœur de me dire de me poser un instant et faire le ménage dans ma caboche. Du coup, en vous mettant à ma place, je pense que vous pourriez comprendre et excusez mes méprises. Après tout, on venait littéralement de m'annoncer que mes parents biologiques ne m'avaient nullement abandonnée même si ce n'était pas les mots exacts. Rien que de savoir qu'ils avaient conçus un présent spécialement pour moi en disait long. Étaient-ils encore en vie ? Étaient-ce eux qui m’attendaient en-dehors de la ville ? Tant de questions à poser à Sydonie. Si nombreuses que je finirai par l'achever...

Ma main toujours plaquée sur mon crâne, surveillant s'il se passait quelque chose, je ne fis qu'à moitié surprise lorsque la Comtesse ne répondit pas à mes questions. À la place de quoi, elle m'annonça que j'allais devoir patienter jusqu'à midi avant de pouvoir en savoir plus. QUOI ? Non, non non... Non ! Elle ne pouvait pas me faire ça ! Pas après m'avoir donné ce présent et évoqué mes parents biologiques ! Une vague de contrariété me traversait, se mélangeant au cocktail d'émotion présent dans mon coeur, manquant de me faire faire la moue. Ce qui m'empêcha de laisser trop mes états d'âmes s'exprimer furent sa pointe d'ironie au fait qu'elle était obligée d'être présente à la cérémonie. Me faisant avoir un pincement au coeur pour Enyale. Elle qui avait été abandonnée là-derrière ces portes, au milieu de tout ces nobles dont, j'étais tout à fait certaine, n'avaient pas de bonnes intentions. Cette remarque ironique avait été précédée d'une légère pique sur le mot « jeune » qui vint enfin me percuter l'esprit. Tout aussi instantanément que la phrase fut dite, je me repris, me remettant droite comme un poteau, au garde à vous. Me rendant compte que j'avais complètement omis tous les codes de politesse et bienséance l'espace d'un instant, en plein milieu du hall du palais Royal.

Fort heureusement, nous étions seules... personne ne pouvait avoir vu mon relâchement. J'avais déjà fort à faire avec la honte qui m'envahissait, sentant mon visage chauffé, devenant légèrement rouge au même moment où je commençais à sentir que quelque chose d'étrange se tramait avec la graine. Essayant alors de ne pas me laisser distraire à nouveau par cette agitation, je laissais les mots de Sydonie s'écouler à mes oreilles tout en redoublant d'effort pour ne pas laisser ma main aller retirer la graine sous mes cheveux.

*Pourquoi ça me gratte autant... ?* Me demandais-je alors, commençant à me questionner sur le fait de si c'était piégé ou non tout en restant attentive aux propos qui m'étaient adressés. *C'est vivant là-dedans ou alors... quelque chose emplie d'une magie, vu mon ressentis...

Mais ce qui devait arriver arriva... Une douleur aiguë, sourde, se planta dans mon crâne si soudainement que je ne pus empêcher une grimace de déformer mon visage. Me contenant tout aussi fort pour ne pas défaire ma posture et rester digne face à la Comtesse qui m'informait alors que un de ses serviteurs viendrait à ma rencontre le moment venu. Je devais donc me tenir pas loin histoire de ne pas perdre de temps quand j'aurai à revenir auprès d'elle.

- Entendu, Lady Sydonie, je resterai dans les parages. Disais-je en premier lieu, m'inclinant au moment où elle commençait déjà à s'éloigner de moi. Je ne m'éloignerai pas tro... Ah ! La fin de ma phrase filant dans un murmure surpris.

Ma phrase interrompue, ou coupée surtout, sursautant légèrement à cette voix qui venait de traverser mon esprit, je déglutissais lentement. Devais-je folle ? Faisant mine que rien d'étrange ne se passait, tentant d'être impassible, plutôt inquiète. Mais j'étais sur le coup contente d'apprendre que j'avais alors deux heures de libre devant moi. Cela me permettrait d'enfin sortir d'entre ces murs et comprendre ce qui m'arrivait. J'avais bien l'intention de m'en retourner aux jardins afin d'en trouver une certaine tranquillité qui me manquait. Même si le temps allait me sembler long. Attendant alors que la Comtesse disparaisse derrière les portes, souriant à sa remarque sur ma lividité que je comptais bien faire muer rapidement.

Lorsque le bruit produit par la fermeture des portes s'évanouissait dans le hall, cette étrange voix se fit à nouveau entendre dans ma tête. Rajoutant une couche sur mon inquiétude même si cette dernière n'avait manifester aucunes menaces à mon encontre. Il était rare les fois où je baissais trop ma garde pour qu'un sort de télépathie parvienne à traverser ma barrière mentale comme du beurre fondu... J'avais vraiment besoin de me poser un instant, à rester braquée tant d'heures de suite à me morfondre pour tout et tout le monde, je finissais toujours par gaspiller mon énergie. Mes yeux se posèrent alors sur le couloir duquel j'étais sortis tout à l'heure avec toute la troupe accompagnant Enyale. Je me mis alors en marche pour m'y engouffrer à nouveau, à sens inverse. En direction de la cours et de ses jardins où j'étais ce matin.

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