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 Alix la dévouée

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AuteurMessage
Alix Carstein
Alix Carstein
Récits : 15
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MessageSujet: Alix la dévouée   Alix la dévouée Icon_minitime1Lun 20 Sep - 13:23

~ Mon identité ~

~ Prénom : Alix
~ Nom : Carstein
~ Surnom : Madame de Carstein

~ Âge : Vingt-cinq ans
~ Jour & Mois de naissance : Le dix Philia du mois de Vita
~ Sexe : Féminin
~ Race : Humaine

~ Lieu de naissance : Nandis
~ Lieu où vous vous trouvez actuellement : Dans la forêt de Lalwende

~ Classe : Chevalier
~ Alignement : Neutre-Bonne




~ Apprenez à me connaître ~


~ Description Physique : Fruit d'un adultère maudit, je ne possède guère les traits qui caractérisent les Carstein. J'aurais dû être blonde aux yeux bleus, mais en dehors de la pâleur de mon derme, je présente un certain contraste lorsque je viens à me placer entre mes deux frères. Egalement plus grêle et chétive que notre réputation l'exige, je dus m'appliquer avec d'avantage de ferveur dans chacune des tâches qui m'incombaient. Quant à ma distinction la plus patente, elle s'avère être également ma plus grande honte ! Cachée de mes parures orientales, une vaste étendue de peau croutée, altérée, brunie, recouvre dans sa grande majorité le flanc gauche de mon râble. Pelant de jour comme de nuit, ces flocons qui tapissent le sol de mon déshonneur chaque fois que je me dois de changer de toilette, ne cessent de saturer mon esprit de souvenirs plus éprouvants encore que ne saurait l'être un champ de bataille..

En dépit de cela, j'affiche une certaine fierté à jouer le rôle de Madame de Carstein, qui, soit dit en passant, me sied à merveille. De mon regard en amande s'exalte un charme auquel nombre de mes compatriotes succombent. Et bien que mes actions surent profiter à ma famille, je mis un point d'honneur à ne jamais en tirer profit. Mais les temps ont changé.. aujourd'hui je sillonne les terres pour le compte de l'Ordre du Citoyen en compagnie de Tao, mon plus fidèle ami! Un patronyme directement inspiré de mon sang mêlé. Hier encore, nous étions les plus dignes rivaux des Fitzdraken, une hardiesse qui semble t-il, ne m'a jamais quitté.

Habillée de l'armure des Sakung, je mène une vie aventureuse. Voyageant çà et là au quatre coins du continent, mon bras s'agite au gré des besoins. Le fléau du Talion pour venir à bout des plus gros dangers, ma collection de kunai pour châtier les bandits de grands chemins, entre autres fripons, et mon fidèle wakizashi: Fatum, brûlant et rougeoyant lorsque je me retrouve en présence d'un être à l'alignement discutable. Je porte également un bouclier que je réserve pour les grandes occasions. Autant vous le dire, lorsque je me saisis de mon égide, ce n'est jamais bon signe. La plupart du temps fixé à mon dos, le pavois gris sombre affiche une gravure argentée qui témoigne de mon appartenance à l'Ordre du Citoyen. On peut y distinguer deux silhouettes, à droite une personne à la santé déclinante, voutée, les jambes fléchies. Alors que celle de gauche, manifestement altruiste, se tient solidement devant elle, une main posée sur son épaule.

Concernant mes mensurations, vous trouverez les chiffres sous les combles de la chapelle du Démuni, dans les bas-quartiers. Si jamais votre curiosité vous y mène, vous pourrez lire:

Citation :
Pomme Reinette
21 Vita
1 mètre 68
52 kilogrammes

Il existe d'autres données concernant mon état civil et les conditions de mon admission au sein de l'Ordre, mais après quatre ans à moisir dans l'obscurité, la majeure partie de la page s'en retrouve hélas bien trop altérée pour être exploitable. Quant à l'appellation "Pomme Reinette", c'est le surnom qui me fut attribué, une coutume cultivée par l'Ordre du Citoyen visant à préserver l'identité de ses membres. Le choix du pseudonyme ne me surprend guère cependant, car je soupçonne celui-ci d'être en lien avec l'odeur qui me suit depuis l'enfance. Mon foie accusant quelques difficultés à tenir le rythme, embaume mon souffle d'un parfum délicatement fruité évoquant celui de la pomme. Au saut du lit, en journée ou en soirée, cet effluve ne me quitte point. Loin d'être désagréable, elle peut toutefois finir par lasser les plus sensibles.

~ Description Psychologique : Ma psychologie est un vrai capharnaüm.. Non pas que je souffre d'un désordre mental nuisant à la société, mais depuis l'interrogatoire, je n'ai jamais pu regagner le siège de ma conscience. Pas complètement en tout cas..

Pré-interrogatoire: Loyale-bonne, pétillante et volontaire, je riais à l'humour bête, et pleurais lorsque j'étais confrontée au désarroi d'autrui. Bien malgré moi, j'apportais la fraîcheur entre nos murs glacials. Je n'avais pas toujours conscience de mes écarts, si ce n'était après coup. Mais je sais être responsable d'un certain nombre d'hilarités. Je n'avais pas forcément plus d'amis au travers de mes nigauderies, mais cela me valait quelques sympathies. Prématurée de trois mois, mon cerveau accusa quelques séquelles. Simplette et naïve à l'extrême, j'amusais la galerie de mes réponses aux questions qui se voulaient sérieuses, et par mon infatigable dévotion à accomplir toute sorte de tâches, comme récurer les latrines ou encore laver les sols. Rien n'était à même d'entamer le sourire qui campait sur mes lèvres. Il n'était bien sûr pas possible de m'adouber, distraite comme je l'étais et aussi influençable qu'une enfant peu éveillée, j'aurais été la risée de l'Ordre. Mais la vie que je menais me satisfaisait pleinement, une personne simple reléguée à des offices simples.. on ne pouvait faire plus harmonieux.

Post-interrogatoire: Neutre-bonne, le sourire disparut, et ne revint plus.. Tristesse, seule survivante de ces ruines encore fumantes, transparait dans mon regard. Je perdis ce qui faisait la force de mes émotions, notamment celles de la joie et de la colère. Outre le fait de me changer complètement, cela me permit de voir le monde sous un nouveau jour. Puis les mois passants, l'appauvrissement émotionnel me donna la capacité de me concentrer comme tout un chacun. Je pus ainsi apprendre à lire et écrire, ainsi que comprendre tout ce qui avait pu m'échapper jusque là. Jamais je ne me sentis aussi seule, cette clarté d'esprit était décidément une malédiction.. Hélas, ce n'était qu'un début, car au moment où les souvenirs commencèrent à remonter, je ne parvins plus guère à trouver le sommeil. Une vie d'enfant enfermée dans sa bulle, étrangère à celle que j'étais devenue, s'insinua dans mon esprit. Mêlée à la compréhension que j'avais acquise, les larmes se mirent à couler. En dépit de mon affliction émotionnelle, la souffrance que je voyais, et parfois même, revivais, suffirent à inonder mes yeux. Je n'étais pas elle, mais je fus elle. Difficile de ne pas se sentir concernée..

Mon visage est neutre, et les émotions si légères que même un être empathique attablé devant moi peinerait à les ressentir. Et bien que je ne les discerne plus comme autrefois, il m'arrive encore d'en éprouver. A l'instar d'une douleur fantôme, elle sont malheureusement trop friables pour que je puisse m'y accrocher. La seule personne la plus empathique que je connaisse, et à qui je dois la vie, c'est Alysse, plus célèbre sous la dénomination de Althéa, dite aussi "L'oiseau bleu". Cette nuit là, même l'illustre guerrière fut incapable de sonder les abimes de ma conscience. Elle eut besoin d'un effort de concentration substantiel pour être en mesure d'entrevoir quelque chose. Depuis lors, je considère Alysse comme un modèle de vertu. J'espère la revoir un jour et ainsi lui exprimer toute ma gratitude, ce que je ne manquerai point de faire. Et alors que ma muse s'arrange pour rendre Nandis plus vivable, de mon côté, je me consacre à des exploits similaires par-delà les murs fortifiés de la cité, loin, très loin dans les terres. Les routes sont longues, mais le travail ne manque pas, et Tao n'a jamais été aussi heureux depuis que nous parcourons la brousse.

~ Biographie & Histoire :

Origami dans la bourse

Tête de chat en papier a écrit:
Laprentissaje et long et dificil. je pence que si je continu a mantréné come je le fai là, ji arriveré! encor une nuie pour écrir, et je sans que je commance à conprandre, il faux que je percévére. Ca fait deux semaine, et j'ai les yeus qui piquent en me relisan, et bien que j'ai honte, ça m'en courage aussi! Un mois vient de passer depuis ma dernière phrase, je ne peux que constater mon évolution. Je ne me sens pas encore de rédiger des missives, car je ne suis pas encore capable d'écrire des phrases bien construites, en tout cas, pas aussi bien que dans les livres. Je m'arrête là pour ce texte qui évoque clairement ma sortie de l'ombre. Je dois tourner la page..

Je conserve précieusement ces notes afin de ne pas oublier celle que je fus. Car à défaut d'être moi, je la considère comme ma petite soeur. Et même si je lui succède aujourd'hui, elle gardera toujours une place dans mon coeur.

Une vie pas si banale

Je tiens un journal intime qui me suit partout, et parfois, souvent même, je m'y replonge.. Dès que je sus écrire convenablement, je me suis lancée dans sa rédaction. Je pris soin de séparer chaque chapitre afin de les organiser selon ma convenance à mesure que les souvenirs remontaient. Et alors que je m'apprêtais à partir, je décidai de le feuilleter comme j'en avais la coutume. Sur sa couverture de cuir noir gauchement cousue, on pouvait lire: Capitaine Vel'kost, Tome 1. Un livre centenaire aux pages depuis longtemps perdues. Je me souviens avoir aimé sa matière, caresser sa surface pendant des heures, allant même jusqu'à me priver de sommeil pour ne pas me défaire de ce plaisir. Puis je l'ouvris, comme s'il s'agissait de la première fois: Jeux d'enfants. Je passai: Le deuil. Je passai: Le chat sauvage. Je m'y arrêtai, le papier prisonnier entre mon index et mon majeur attendait que je me décide, vibrant sous les pulsions de mes émotions léthargiques. Je patientai un instant dans l'espoir vain de m'y soustraire, mais ce fut le contraire qui se produisit..

Le chat sauvage

Ce matin là ressemblait à tous les autres matins, les rayons du levant qui réchauffe ma peau, l'odeur du pain de maïs qui chatouille mes narines, les matines des différents temples qui résonnent jusque dans ma chambre. Je m'étirai, baillai, quand soudain! un son qui ne devait pas se produire grippa le rouage de ma routine matinale. Je n'étais pas sûre de ce que je venais d'entendre, mais j'étais à peu près certaine que cela provenait d'un animal. Je me levai en toute hâte, ce qui était contraire à mes habitudes. Je courus jusqu'à la porte, l'ouvris d'un seul geste, puis me précipitai en direction du bruit qui ne cessait d'émettre. On aurait dit un miaulement, mais il ne s'identifiait à aucun de ceux que j'avais déjà pu entendre. Celui-ci était long, plaintif et étonnamment aigu. Il fallait dire que les chatons n'écumaient point les rues bourgeoises du district du gouvernement, seules les rivalités entre adultes m'arrachai parfois à mes rêves. Je sillonnai les pièces, comme guidée par un sixième sens. Je traversai la véranda sans même prêter attention à Roxanna, notre gouvernante, qui dressait la table du petit déjeuner. Et c'est là que je surpris toute la famille en leur apparaissant en robe de chambre. Père gronda, car il n'était pas permis de rejoindre la tablée ainsi vêtue, et bien que mes oreille vibrèrent au son rauque de sa voix, je n'avais d'yeux que pour le chat, or, ne pouvant me concentrer que sur une seule chose à la fois, je fus incapable de le comprendre. L'animal avait l'air terrifié, je pleurai parce que mon grand frère Julius le tenait par la peau de son cou.. il l'agitait comme un trophée tout en s'esclaffant.

Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il s'agissait de maltraitance, mais cette vision fut insoutenable pour la fillette que j'étais. L'épisode s'acheva brusquement lorsque Roxanna me ceintura pour me ramener dans ma chambre. Elle m'assit sur mon lit, et déposa mon ensemble du jour soigneusement plié à ma gauche. Elle était plus jeune que l'ainé de la famille alors âgé de seize ans, mais dans ses yeux, c'était une grande personne. J'étais inconsolable, je voulais sauver le petit chat, la vision de Julius en train de l'agiter comme un chiffon plein de poussière ne me quittait plus. Roxanna m'expliqua alors qu'il s'agissait d'un "cadeau" signé Walter à l'attention de la famille Carstein. J'appris plus tard que l'intention de Walter n'était pas aussi louable que la gouvernante l'avait dépeint. Ce chat était en réalité une humiliation orchestrée par les Fitzdraken visant à discréditer Père. En somme, ce fragile animal offert de bonne grâce par nos rivaux démontrait notre incompétence à chasser autre chose qu'un chaton apeuré.

En dépit de ce savoir, Père permit à mon frère cadet de l'adopter. Et s'il céda si facilement à ses suppliques, c'est justement parce qu'il avait d'autres chats à fouetter! Peut-être avait-il rendu visite à Walter afin de lui faire payer son insulte, ou bien honoré le nom des Carstein en reprenant la chasse, jamais je ne le sus..

Les semaines suivantes, Nerland, onze ans, nouveau propriétaire du chat, considéra d'avantage l'animal comme un jouet que comme un être vivant. Je n'en sus rien jusqu'à ce que le félin finisse par pousser la porte de ma chambre. Je sortais d'un cauchemar lorsque je l'aperçus. Je retins un cri d'épouvante quand je vis deux points brillants me fixer. Père n'étant pas là, Roxanna avait tendance à sévir plus facilement, aussi préférai-je risquer de perdre la vie plutôt que de sentir la peau me cuir. Quand les lueurs s'approchèrent, je disparus sous les couvertures. Puis une masse affaissa une partie de mon bunker. Par Hithar! le monstre venait de sauter sur mon lit.. Je tremblai de tout mon être, prête à me noyer dans un fluide de ma propre conception. De là, la chose se frotta contre mes hanches avant de chercher à se glisser jusque dans ma tanière. Je menaçai de hurler au moment où il se mit à ronronner. Une créature méchante ne pouvait pas faire un bruit aussi.. mignon. Doucement, je retirai l'oreiller qui barricadait l'entrée, et put ainsi voir l'animal se précipiter jusqu'à moi, comme si mon antre lui était plus salutaire encore! Il faisait trop noir pour que je puisse le distinguer correctement, mais au toucher, je relevai de nombreux trous, comme si on lui avait arraché les poils par poignée..

On finit par s'endormir l'un contre l'autre. Un rêve superbe remplaça le cauchemar précédent. J'étais en sécurité, de petits bras m'enlaçaient, une respiration lente et silencieuse accompagnait la mienne, je voulus que cet instant ne s'arrête jamais. Mais au matin, je dus bien me rendre compte que tout ceci n'était qu'un songe. Le chat n'était plus là, ou peut-être même n'avait-il jamais été là..

Relire ce chapitre me faisait toujours le même effet, hélas, je ne pouvais allouer trop de temps à la lecture. J'avais certes besoin de ma ration, mais il fallait que je me rende à l'essentiel, je tournai donc à nouveau les pages: Le retour de Père. Je passai: Le mariage. Hmm.. un des points culminants de ma vie. Cependant, ce chapitre était bien trop long pour que je puisse, cette fois là, lui consacrer mon attention. Je devrais me consoler avec ce résumé: J'avais dix-sept ans quand je fus liée à un homme d'une vingtaine d'année, son âge précis demeurera un mystère. Le mariage fut consommé immédiatement après les festivités. Mon corps n'y était pas préparé, et moi encore moins. Isrian fut pourtant très prévenant, doux et affectueux, mais je n'étais qu'une enfant avec une mentalité retardée. Alors ce qui aurait dû être un beau souvenir, vira à la hantise. Je ne pouvais plus partager ma couche avec lui sans faire une crise d'angoisse! Cela m'amène donc au chapitre suivant: Nerland. Je ne m'étalerai point sur cette partie, mais tout ce que je peux en dire, c'est que la stérilité de Isrian fit que Nerland dut le remplacer.. Je feuilletai avec frénésie, espérant secrètement que mon geste finisse par effacer le passé: L'accouchement. De cet inceste naquit des faux jumeaux: La dette. Les Carstein vivaient au-dessus de leur moyen depuis maintenant trop longtemps, nos biens furent donc saisis par l'état, et pour s'éviter la prison, Père vendit mon premier fils à un cousin éloigné gîtant à Tësnu, quant à l'autre.. que j'eus tout juste le temps de baptiser Jareth, fut emmener par un homme de petite taille au travers d'un portail dimensionnel. L'enfant sans nom me ressemblait par le physique, tandis que Jareth, avec ses yeux bleus et sa chevelure claire, était un digne descendant des Carstein. Peut-être alors revêtait-il une plus grande valeur que son jumeau..

Je fuis ce chapitre également, sans toutefois parvenir à semer les souvenirs qu'il relatait: L'Ordre du Citoyen. Un épisode somme toute banal que je pouvais aisément passer, il n'était question que de mon admission au sein de l'Ordre que je servais encore aujourd'hui. Père ne pouvant plus m'entretenir, décida de me confier au prêtre qui sermonnait dans les bas-quartiers, notre nouveau lieu de résidence. L'homme d'église fit alors don de ma personne à l'Ordre du Citoyen. Neris. Que dire de Neris.. il était tout pour moi! mon compagnon d'arme, mon confident, mon ami.. Puis il fit quelque chose de grave, très grave, mais plutôt que d'en assumer la responsabilité, il me dénonça comme coupable, et s'arrangea pour que toutes les preuves convergent vers moi, quitte à payer de faux témoins. L'isolement. On me mit dans une cellule sombre et humide trouée d'une toute petite grille qui donnait sur l'extérieur. Ce calvaire dura quatre jours, le temps de l'enquête.. Je crus d'abord rêver quand j'entendis un jeune homme murmurer depuis le clair de lune. Mais c'était réel, aussi réel que la faim qui me rongeait! Parfois il m'apportait des vivres, bien que le plus important pour moi résidait dans la douceur de sa voix. Je ne comprenais pas toujours ce qu'il racontait, jusqu'à ce qu'il me confie la première fois où il me vit. Le terme "pyjama" fit écho dans mon esprit embrumé, c'est alors qu'il enchaina sur cette fameuse nuit où il m'eut rejoint! Etant ce que j'étais, je me réjouissais de le retrouver, le chat de Nerland était aussi un petit enfant! Bon d'accord, il n'était plus vraiment petit, il était même grand, bien plus adulte que moi. Les retrouvailles. J'aimerais tellement pouvoir relire ce passage, malheureusement, cela devra attendre. L'interrogatoire. Aucune envie de m'y replonger! de toute façon il était trop long.. Les leçons. Ah, un chapitre qui n'était pas à sa place! Je le replaçai donc juste après "Neris" tout en laissant les souvenirs me traverser.

Malgré ma lenteur d'esprit, Neris fit de son mieux pour m'inculquer l'art de la chevalerie. J'étais passionnée, bien que je laissai trop rapidement sortir ce qu'on avait mis tant de temps à faire rentrer. Je parvins toutefois à intégrer une chose, bien malgré moi cela dit, puisque ce fut mon corps qui géra ce changement. Ainsi je développai une étonnante résistance au feu, et dans une moindre mesure, à la foudre et à l'acide. Quant à l'eau et le froid.. j'y étais plus sensible que jamais. Voilà pourquoi on fit usage du gèle durant l'interrogatoire, écaillant ma peau pour me soutirer des informations que je ne pouvais détenir.. Je frissonnai à ces images. La longue nuit. Chapitre qui évoque la sorgue qui suivit mon troisième jour d'agonie, ou on me laissa pour morte au dispensaire.. Je criai à la douleur de ma peau arrachée, aux doigts qui s'insinuèrent dans ma boîte crânienne, à l'injustice. Sans doute m'avait-elle entendu, ou bien était-elle déjà là, auprès d'un autre nécessiteux.. J'allais rendre mon dernier souffle quand une main gantée tira le rideau qui me cachait honteusement. Ma vue se brouillait, mais j'étais encore assez lucide pour la voir s'agenouiller à mon chevet et dégager les cheveux qui me collaient au visage. Je survolai les pages encore tâchées de mes larmes. Merci Alysse.. merci. Dis-je à haute voix tout en sondant la position du soleil par les ombres qu'il projetait sur le sol. Je devais être partie dans les dix prochaines minutes. J'estimai avoir encore suffisamment de temps pour quelques pages de plus. L'Oiseau bleu. J'écrivis ces lignes pour lui rendre hommage, et surtout retranscrire tout ce qu'elle avait pu me dire cette nuit là. Quand je me sens faillir, ou lorsque ma dévotion vient à faiblir, il me suffit de relire ce passage pour retrouver toute la foi qui me caractérise. Tao. Le chat qui jadis appartenait à Nerland était en réalité un hybride qui fut sauvé des serres qui l'agrippait par un dénommé Walter Fitzdraken. Nous nous étions liés l'un à l'autre dès qu'il m'eut rejoint dans ma chambre. A partir de là je compris que tout ce que je pensais avoir rêvé s'était en fait réellement passé. Tao avait pris sa forme humaine pour me prendre dans ses bras bardés de bleus. En dépit de la souffrance qu'il éprouvait, il prit soin de moi..

Je caressai son énorme tête à cette pensée, laquelle me fut rendue par coup de nez dans les hanches agrémenté d'un ronron. Je ne pouvais feuilleter d'avantage, il était temps pour nous de se remettre en route.

Le départ

Une fois que nous avions achevé les missions auxquelles on nous assignait, notre devoir était de rentrer à Nandis pour faire un compte rendu au sénéchal. Voici le mien:

Citation :
Monseigneur,

En dépit de ma précipitation, je fus dans l'incapacité de secourir le duc Albretch Bryn. Son assassinat survint peu de temps avant que je n'arrive. La mise en place de son remplaçant cache cependant de nombreux mystères. Je souhaiterais, avec votre approbation, mener quelques investigations, et si besoin, agir en conséquence.

Madame de Carstein.

Je tenais dans la main la réponse qui me fut retournée.

Citation :
Madame de Carstein,

Le constat de votre échec m'attriste profondément. Malheureusement, je suis au regret de vous annoncer que votre rôle dans cette affaire cesse sur l'instant. La vie des citoyens ne doit en aucun cas être mise à contribution simplement dans le but de vous racheter. Tâchez à l'avenir de faire preuve d'avantage d'efficacité.

Sénéchal Velliel.

C'était dur à encaisser, vraiment, car je savais ne pas être fautive. Le système mis en place était certes altruiste, mais mal pensé, mal exploité.. Le temps que le messager apporte le pli à l'Ordre, dont la majorité relate une urgence, qu'il soit traité en prenant en considération toutes les ramifications politiques que cela pouvait engendrer, que l'on fasse appelle à l'un des membres que nous étions, et que l'on se rende sur place. Les circonstances faisaient que les évènement avaient le temps de se passer.. Dans ce cas de figure, les rapports d'échecs n'avaient pas fini de pleuvoir.

Je déroulai à présent mon ordre de mission:

Citation :
Madame de Carstein,

Depuis que l'armée royale a investi les collines d'Umar, la population locale commence à émettre des doutes sur sa réelle efficacité. Le sentiment d'insécurité grandit à mesure que les soldats s'adonnent à la beuverie et aux jeux. Je vous demande de mettre un terme à cette anarchie. Soumettez le capitaine en charge des troupes, et reformez les rangs.

Sénéchal Velliel.

Naturellement, j'espérai arriver avant que la situation ne dégénère. Tao se plaçait pourtant parmi les plus rapides, mais les retards avaient tendance à se faire de plus en plus fréquents, comme un fait exprès. Ainsi je me mis en route. A dos de Tao, je sillonnai les ruelles des bas-quartiers, puis la voie de la grande porte, avant de traverser le pont qui enjambait le fleuve des douves. Nous disparûmes dans les plaines sur les alentours de neuf heures trente. Nous dûmes cependant faire une halte prématurée lorsque nous tombâmes sur les restes éventrés d'une caravane marchande. Une force monstrueuse en avait fait du petit bois, si la rumeur disait vraie, se pouvait-il que cela soit l'oeuvre d'un loup géant? Je posai pied à terre. Un peu plus loin je remarquai un épais tas de cendre gorgé d'humidité, j'en retournai quelques mottes pour y découvrir des fragments d'os. Manifestement, quelqu'un s'était livré à un véritable feu de joie. La taille des squelettes variaient d'un point à l'autre, m'indiquant qu'on y avait mêlé personnes et chevaux.. Je relevai également de profondes entailles sur l'une des planches ayant servi à alimenter le foyer. Une créature avait bel et bien sévi en ce lieu. Riche de cette information, je repris la route.

Quand nous arrivâmes, je pus mettre une image sur l'ordre de mission que j'avais lu quatre heures plus tôt. Je sollicitai immédiatement le capitaine qui prit tout son temps pour nous rejoindre. Il roulait comme un marin depuis trop longtemps parti. Il se posta finalement devant moi, le regard vitreux et le nez imbibé d'alcool. Je fis assoir Tao et sollicita l'écoute de l'ivrogne. A ce stade de l'entrevue, je sus que la diplomatie verbale ne déverrouillerait point la situation. Aussi je lui présentai mon ordre de mission, et que par le pouvoir qui m'était conféré, je le relevai de son commandement. Résolu à demeurer en place, l'homme me provoqua en tapant du poing contre mon plastron. Je le regardai, indifférente, avant de le repousser sèchement. Son équilibre précaire fit qu'il chut sur son séant. C'était un petit monsieur minable qui se pensait en vacances, et en voyant les corps disloqués des renards et nongims jonchés en tas un peu plus loin, j'empoignai le col du prétendu capitaine, et le tirai jusqu'à sa tente. Je le pris entre quatre yeux, et lui exposa mes intentions! Tao se chargea de faire régner l'ordre dans les rangs par de puissants rugissements. Lorsque j'en eus fini avec le misérable, je quittai son antre empuantie par les vapeurs d'alcool, et donnai les nouvelles directives. L'ex capitaine aux arrêts, je gratifiai de son grade la personne qui me sembla là plus à même de diriger. Un homme d'âge mûr qui fut déchu de son poste pour insubordination. Sauf qu'il eut désobéit à ce même individu, et qu'en plus de mon Fatum qui ne s'illuminait point en sa présence, il m'inspirait confiance.

Ma mission accomplie sur le temps d'un après-midi, je me préparai à repartir. Le village avait quand même bien souffert, outre la forêt brûlée qui le bordait par-delà la rivière, une faille impressionnante traversait le bourg, stigmate d'un combat encore récent. Sans omettre les nombreuses ruines qui émergeaient çà et là. Je m'assurai que les ordres qui consistaient à aider à la reconstruction soient suivis, et quittai les lieus pour regagner Nandis à la tombée de la nuit.

L'entorse

Au moment où l'on quitta la sylve pour parcourir la grande plaine, nous croisâmes la route d'un cavalier qui galopait comme si les ténèbres menaçaient de l'engloutir. Lorsqu'il parvint à ma hauteur, il s'accorda un instant pour laisser sa monture reprendre son souffle. J'en vins à me demander ce qu'il aurait fait si je n'avais point été là.. se serait-il arrêté, ou aurait-il continué jusqu'à ce que son cheval meurt de fatigue? Quant il eut rassemblé ses esprits, il se figea un instant sur mon bouclier, avant de me supplier de prendre son message. Je ne comprenais pas sa démarche, mais s'il était effectivement un porteur de pli qui réclamait le concours de l'Ordre du Citoyen, ce qu'il me demandait était contraire au protocole! Il devait amener sa missive à.. Il me coupa, il affirmait connaître le règlement qui régissait notre structure, seulement là, il ne pouvait se permettre d'attendre qu'une décision soit prise, surtout que Lalwende, ce n'était pas la porte à côté. Comment? il connaissait aussi le contenu du message? Jusqu'où cet homme s'était-il parjuré? Néanmoins, à force d'insistance et de paroles pleines de bon sens, le messager finit par me faire plier. Je sortis alors mon gros briquet cylindrique, et en fit jaillir une flamme pour pallier à la nuit qui s'installait. De là, je déroulai le vélin, et en lis les notes:

Citation :
Monseigneur,

Une guerre est sur le point d'éclater, les vampires sont à nos portes, et la dissolution que cause le général des armées au sein de l'administration de la reine, sape son autorité. Nous avons besoin de toute l'aide disponible dans les plus brefs délais, sans quoi, la population subira des pertes dont elle ne pourra jamais se relever. Je vous en prie, faites vite!

Serees, fidèle servante de notre pythie disparue.

La situation semblait effectivement alarmante. Le messager me confirma être le quatrième d'une longue liste pour trouver un maximum d'alliés. Je n'étais par contre pas certaine de la stratégie qui se mettait en place. Si trop de gens rejoignaient la cause de Serees, cela pourrait provoquer une guerre civile, ce qui serait tout à l'avantage de l'ennemi. Je rendis le pli à son propriétaire afin que l'Ordre soit informé à la fois de cette nouvelle, et de ma décision à m'y rendre sans autorisation. J'avais déjà essuyé suffisamment d'échecs au cours de mes missions passées, pour manquer l'opportunité d'intervenir à temps. Nous étions à plus d'une semaine de marche, c'est pourquoi je me mis en route immédiatement.



~ Suppléments ~

~ Particularités propres à votre espèce : Bien que humaine, je me situe un cran en-dessous de mes concitoyens. Ma force physique est toute relative, mais surtout dû à un entrainement intensif. Ma résistance aussi est discutable. Avec mon foie défaillant et la douleur permanente qui parcours mon dos, il suffirait d'un coup bien placé pour me mettre à terre. Mon intelligence souffre de nombreuses carences également, comme par exemple ne pas réussir à faire de calcul mental, ou de comprendre que l'on se joue de moi si j'ai à faire à une personne rompue dans cet art. Seule mon habilité reste dans la norme.

~ Ce que vous aimez : J'aime les peuples et le respect. J'aime aussi mon travail, et ferais toujours de mon mieux pour me montrer à la hauteur de mon rang.

~ Ce que vous détestez : Les lâches et les traîtres. J'ai vraiment beaucoup de mal à demeurer passive en présence de ce genre d'individu.

~ Vos peurs : Je crains de redevenir celle que je fus, et par ce fait, de ne plus être utile à personne..

~ Arme(s) : Un fléau d'arme: le Talion. Une bonne trentaine de kunai. Un wakizashi enchanté, Fatum, qui rougeoie et brûle en présence d'êtres mauvais. Et mon égide, un bouclier-écu d'un bon mètre dix de haut, pour huitante centimètres de large.

~ Signe(s) particulier(s) : En dehors des traits propres aux Sakung, le tapis de croute oblongue légèrement grignotée sur les bords qui marque mon dos. Sa forme rappelle étrangement la topographie de l'île de Tësnu.

~ Points forts : Je sais évaluer un danger avec précision. Si je suis confrontée à de la magie, à des archers, ou encore à des brutes épaisses armées de marteau de guerre, je saurais exactement ce qu'il conviendra de faire pour être en mesure de les combattre. Je connais si bien mes faiblesses que j'appris à les contourner.

~ Points faibles : Le fait que je doive me préparer en fonction du combat qui se profile peut parfois s'avérer problématique. Si un ennemi jaillit des fourrés et me surprend, je devrais alors livrer bataille en bien fâcheuse posture. La préparation est ma lacune la plus importante. Mais mes douleurs chroniques au foie et au dos ne sont pas en restes. C'est un combat du quotidien.



~ Mes secrets ~

Statistiques du chevalier et de sa monture

Résistance au feu: 100%
Résistance à l'acide: 50%
Résistance à la foudre: 50%
Vulnérabilité à la glace: 75%

Je dispose de talents certains en herboristerie, un art que je sus développer en même temps que mon apprentissage de la lecture. Au travers de ce métier, je peux m'adapter à chaque situation. Mais en contrepartie, je fus contrainte de devenir une fumeuse. Mon fume-cigarette apporte une certaine élégance à ce geste nonchalant, mais cela n'en demeure pas moins déroutant pour une dame de mon rang. Mon lourd briquet cylindrique avec lequel je pourrais assommer un boeuf, sert à allumer ma sèche. Bien sûr, et heureusement d'ailleurs, je ne fume que pour me préparer à un conflit, mais pas que..

~ Capacités spéciales : Je suis l'inventrice de quatre bouffées aux effets très marqués. Chacune d'elles m'apportant une capacité spéciale spécifique.

Bouffée de tonus: Une fois la fumée inspirée par un souffle profond, ma force décuple, rivalisant avec celle d'un ours adulte. Je perds un peu en agilité, sans que cela me rende gauche pour autant.

Capacité associée: Je frappe le sol de toutes mes forces avec mon fléau, provoquant ainsi une onde de choc de trois mètres de rayon à partir du point d'impact, capable de fissurer le tronc d'un chêne, ou de casser quelques jambes. Dévastateur contre les foules!

Bouffée d'agilité: Cette drogue met en vedette ma collection de kunai. Avec ce stupéfiant dans les veines, ma vision périphérique s'élargit, et la connexion entre mes yeux et mes mains se renforce bien au-delà du naturel.

Capacité associée: Ainsi vitaminée, je peux atteindre une cible à cent mètres de distance une main attachée derrière le dos. Cette bouffée profite également à Fatum, mon wakizashi. Rapide et légère, la lame atteindrait le coeur d'un ennemi pataud bien avant que son cerveau ne relaie l'information.

Bouffée de robustesse: Cet opiacé me rend lourde et fatiguée, mais son efficacité occulte complètement cet effet indésirable.

Capacité passive associée: Ma peau devient caoutchouteuse et ma pression sanguine augmente. Mon corps tout entier se change en une masse si compacte que m'embrocher d'une lance relèverait du défi. Et si jamais c'est un vampire qui brandit l'arme d'hast, alors il me pousserait dans le meilleur des cas, et me poinçonnerait dans le pire sans toutefois parvenir à atteindre mes organes. En conjonction avec mon bouclier, je suis inébranlable!

Bouffée de clarté: Celle-là, c'est ma préférée, car c'est la seule qui me procure une véritable sensation de bien-être, sans effets secondaires.

Capacité passive associée: Grâce à cette alternative, j'ai moi aussi, le droit d'être intelligente. Je me sers de cette bouffée dans les soirées mondaines, dans les discussions compliquées, ou encore sur le terrain, lorsqu'il est question de solutionner des énigmes.

Note: Toutes les bouffées en dehors de celle de la clarté, durent deux minutes. Quant à l'exception, l'effet de l'herbe peut s'étaler sur quinze minutes. Je ne peux en aucun cas cumuler les effets, cela provoquerait un coma dont je ne me réveillerais pas. La seule qui puisse céder sa place à l'une des trois autres, c'est la bouffée de la clarté. Une fois que l'une des bouffées arrive à terme, je peux en enchainer une nouvelle, ou bien la même, c'est selon ma convenance, et surtout.. la situation.



~ Utilitaires ~

~ Ma couleur utilisée : Indianred
~ Code : Approuvé par Elfwyn




~ Origine, Désir ou Mystère ~

~ Le premier pas : Moi.

~ Lien vers le premier RP : Quelques mètres plus loin




~ Une pensée personnelle à faire partager ? ~


~ Votre petit mot : Le problème du foie et l'odeur de la pomme qui en résulte font parties de mon moi véritable.





~ Statut ~

~ TERMINEE ~
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MessageSujet: Re: Alix la dévouée   Alix la dévouée Icon_minitime1Dim 27 Fév - 23:43

Bonjour Madame de Carstein,

Il s'agit là d'une présentation très riche, et qui paradoxalement laisse un sentiment d'inachevé tant il y a encore à dire. En dehors de mes félicitations pour cet investissement, je n'ai rien à redire, ce qui signifie que tu peux dès lors t'en aller signer le pacte du Destin.

Je te souhaite la bienvenue parmi nous, Alix.
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Alix la dévouée

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