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P.N.J | Sujet: Petit comité d'accueil Dim 4 Sep - 15:13 | |
| [...suite de ~ICI~]Lorsque Loumys demanda, ou plutôt grommela à Elina si Lalwende était encore loin, celle-ci fut assez dubitative dans le ton qu'elle employa. Car si elle se fiait à son expérience en la matière, la jeune femme n'avait que peu de chance pour s'en sortir. Pas moins de quinze kilomètres les séparaient encore de la cité, et à supposer qu'elle respire toujours une fois les trois quarts de cette distance parcourue, restait encore à convaincre les sentinelles en poste de leur accorder un droit de passage. Oui, la prêtresse avait bien de raisons de douter... Désarçonnée, dépassée, c'était à se demander pourquoi Thrilie l'avait choisi. Un état d'âme dont Alix n'avait visiblement cure, à savoir que pour elle, la véritable urgence résidait dans le fait de sauver Loumys, et en toute bonne foi, on ne pouvait guère lui donner tort. C'est pourquoi, embarqué dans une course contre la mort, le duo se vit contraint de redoubler d'effort lorsque le lynx jugea bon de briser le rythme des bipèdes en partant au galop ! Résolu à avaler les kilomètres avant que sa charge ne décède, l'Hybride sema ses poursuivantes. Tao digérait mal l'échec, alors ce qu'il pouvait penser du deuil, je vous laisse l'imaginer. Consciente de ne pouvoir rivaliser avec une telle force de la nature, Alix finit par s'arrêter. Invitant Elina à faire de même, elle attrapa son fume-cigarette, puis farfouilla dans une de ses poches en quête d'une bouffée d'agilité. Bien que l'Hybride transportait la majeure partie de sa réserve, la guerrière prenait toujours soin d'en conserver une poignée sur elle dans le cas où elle venait à être séparée de Tao. Au terme de sa recherche, celle-ci se saisit de son lourd briquet cylindrique qu'elle s'empressa d'allumer. D'une inspiration certaine, le Chevalier consuma sa tige en quelques secondes seulement.
Se demandant alors ce que cette femme fabriquait, Elina s'osa à la question. Pour retour, cette dernière écopa d'une revendication qui lui fit hausser des sourcils. Car dès qu'elle retira le bouclier qui campait sur son verso, Alix incita l'Elfe à grimper sur son dos. Jamais elle ne pourrait rattraper Tao, même en faisant une overdose d'agilité, mais son retard devrait s'en retrouver minimiser. Le pavois attaché à son avant-bras droit prolongé d'une main qui continuait d'agripper le briquet, ainsi que quatre cigarettes enfermées dans son poing gauche, Alix se mit à courir dès l'instant où Elina se résigna à escalader son râble. Lui intimant de bien s'accrocher, la guerrière traversa un épais feuillage avant de laisser le vent enfanté par sa vitesse lui lifter le visage. Des trente kilomètres à l'heure qu'un humain de bonne constitution pouvait atteindre, Alix ébranla cette moyenne en avoisinant les cinquante ! Ce n'était pas la fonction première qu'elle prêtait à sa bouffée d'agilité, mais dans des situations comme celles-ci, il fallait parfois sortir de sa zone de confort. Ainsi, sillonnant à travers bois, la jeune femme suivait la direction que pointait périodiquement l'index de la prêtresse. Hélas, deux minutes demeuraient plus qu'insuffisantes pour atteindre Lalwende. Aussi, dès lors où elle se sentait ralentir, Alix enchainait immédiatement sur la bouffée suivante, et ce, jusqu'à ce que les quatre soient intégralement grillées. Sans aucune pause entre chaque fumette, ce fut au bord de la crise cardiaque que le Chevalier parvint à rejoindre sa monture.
Tenu en joue par trois sentinelles, Tao fit preuve de sagesse en restant immobile. Et deux minutes plus tard, Alix et Elina arrivaient. S'écroulant sur ses genoux, la prêtresse n'eut qu'à l'enjamber pour accoster ses frères Elfiques. Toutefois inconnue de ces derniers, Elina fut rabrouée pour avoir mener une étrangère si profondément dans les terres ! Elle s'en défendit en évoquant l'urgence du cas Loumys, mais les Elfes ne voulaient rien entendre. La menace Vampire grondait ! Or, si Lalwende ne pouvait résoudre ses propres problèmes, il n'était même pas la peine pour l'étranger, d'espérer obtenir audience. Et alors que l'impasse se refermait sur Elina, une petite voix guillerette s'éleva depuis les buissons voisins. - OH ! vous n'alliez tout de même point faire ce que je crois ?! S'offusqua l'importune. Le plus gradé des trois fut le premier à réagir, on put ainsi l'entendre dire : " Serees ! mais que faites-vous encore là ?!". Bien qu'il la grondait comme une enfant, on sentait aussi dans son intonation le respect qu'il y mettait, le genre de respect que l'on destine à l'élite. Nullement intimidée, l'Elfe âgée d'une quinzaine d'années ne se priva guère de rétorquer. - Je prends ces gens sous ma responsabilité, maintenant oust ! du balai ! La sentinelle voulut s'y opposer, mais d'un geste vif de la main, la jeunette la réduisit au silence. Salut ! Je m'appelle Serees. S'annonça t-elle les yeux rivés sur la charge du lynx. Houla ! Mais c'est dans nos bois qu'on vous a embroché comme ça ?! Conclut-elle en questionnant l'agonisante. Sans attendre, effleurant sa nuque mise à nue, Serees plongea la victime du coup de poignard dans un coma salvateur. Les sentinelles n'avaient point quitté les lieux, des fois que l'idée de s'en prendre à la nouvelle Pythie ne traverse l'esprit collectif du groupe. - Tu dois être Elina ? et vous ? Questionna Serees après s'être rendu au chevet de la femme en armure. Au fond d'elle, elle espérait que l'étrangère soit l'aide providentielle qu'elle essayait d'obtenir depuis presque un mois. En somme, depuis la disparition de Thrilie, son mentor. Après tous les coursiers qu'elle avait expédié par-delà leurs frontières, ces deux étrangères étaient les premières qu'elle recevait. Et bien que le temps pressait pour l'une d'entre elles, Serees était malgré tout tenue de respecter le protocole de sécurité. Imposant alors sa petite main sur la tête de l'Humaine, la jeune prêtresse permit à son coeur de ralentir jusqu'à retrouver son rythme de croisière. - Dites ce que vous venez faire ! mais faites vite je vous prie ! Intima l'Elfette. [Annonce : Ordre RP : Elina, Alix et Vi ]¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 10 heures 57 ! ~ |
| | | Elina | Sujet: Re: Petit comité d'accueil Lun 5 Sep - 13:38 | |
| À l'origine, Elina n'avait pas prévu d'écouter le récit de sa première compagne de voyage. Après tout, elle pouvait bien raconter ce qu'elle voulait, le but était de la maintenir consciente. Néanmoins, lorsqu'elle commença à sembler confuse au sujet de son nom, l'elfe ne put retenir une certaine curiosité. Yloum ? Vi ? Loumys ? Qu'est-ce que c'était que tout cela ? Pour elle, il n'y avait toujours eu que Loumys... D'un autre côté, l'esprit de l'humaine semblait assez confus. Peut-être nageait-elle en plein délire ? Si tel était le cas, il était inutile de s'inquiéter des mots qu'elle proférait. Néanmoins, le reste de ses paroles était assez clair. Enfin. Elle soupira discrètement. Pourquoi tentait-elle de comprendre une telle personne, après tout ? C'était voué à l'échec, et elle le savait. Néanmoins, à la question qui suivit, Elina voulut répondre. Mais elle n'en eut pas réellement le temps, puisque la monture qui servait de support à la blessée semblait décidée à prendre ses propres décisions. Légèrement agacée, elle pouvait néanmoins comprendre l'animal, en partant du principe, évidemment, qu'il comprenait ce qui se tramait. Cependant, une fois de plus, elle n'eut pas le temps de s'attarder trop longtemps dans ses pensées, alors que l'inco... Alix ! Un jour, elle y arriverait ! Alix, donc, étant à présent la seule restée à ses côtés, lui fit signe de s'arrêter. Pardon ? N'était-ce pas à Elina elle-même de donner la direction ? D'un autre côté... Elle se savait incapable de rattraper un tel fauve à la course, même si elle y mettait toutes ses forces, même si elle ne s'arrêtait pas avant que, inévitablement, ses poumons brûlants ne l'y forcent. Néanmoins, elle n'allait pas non plus abandonner la seule personne encore à portée de sa vision. Alors, elle s'arrêta... Avant de se demander sincèrement si tout le monde n'était pas en train de devenir fou autour d'elle. Etait-ce vraiment le moment de fumer ? Et lorsqu'elle lui demanda de grimper sur son dos, Elina acheva de vraiment s'inquiéter pour sa santé mentale. Néanmoins, rapidement, il fallut bien se rendre à l'évidence : cette femme devait être consciente du risque qu'elle courait, de se casser le dos en portant une personne dont le poids était... Simplement supérieur à ce qu'une personne normalement constituée pouvait porter, tout simplement. Elina n'était pas spécialement grosse, mais elle n'était pas creuse non plus, et ça, elle le savait. Néanmoins, avaient-elles une autre solution ? Alors, résignée, elle finit par obéir et faire ce qui lui fut demandé... Avant de se retrouver emportée à toute vitesse. Alix n'avait alors pas besoin de lui demander de s'accrocher, l'elfe étant bien trop terrifée à l'idée de tomber à une telle vitesse pour risquer de la lâcher. Avait-elle oublié de préciser qu'elle n'était pas du genre à aimer les sensations fortes ? Oui, probablement. Si elle avait su... Enfin. L'heure n'était plus à ce genre de préoccupations égoïstes. Après tout, elle devait toujours indiquer le chemin, ce qu'elle fit tant bien que mal, tantôt pointant du doigt, tantôt, lorsqu'elle s'en sentait capable, donnant de la voix. Lorsqu'elles arrivèrent, Elina dut, de nouveau, gérer les priorités. Elle aurait aimé venir en aide à Alix, mais elle se doutait que du repos lui suffirait. Alors, non sans un regard exprimant à la fois un remerciement et sa compassion à l'attention de cette dernière, Elina finit par dépasser le félin afin de parlementer avec les gardes de la Cité. Une fois de plus, elle se sentait embarquée dans un combat perdu d'avance... Mais, cette fois, elle pouvait combattre. Les mots, même si elle ne les maniait pas à la perfection, elle savait s'en servir un minimum. Sauf que tel était également le cas de ses adversaire dans cette joute verbale. Une fois de plus, elle sentit l'échec prêt à l'étreindre. Néanmoins, Erinaë semblait de son côté, en la présence d'une nouvelle venue. Une enfant ? En quoi pourrait-elle... Elina interrompit sa pensée en plein milieu. Les gardes semblaient la respecter... Qui que soit cette enfant, elle pourrait peut-être vraiment les aider. Serees... Très bien, elle retiendrait ce nom. La nouvelle venue eut vite fait de chasser les sentinelles trop zélées, avant de se concentrer sur ses partenaires de voyage. Visiblement, elle saurait les prendre en charge. Alors, lorsqu'elle s'adressa à elle, Elina s'empressa de quêter son aide : - Je vous en prie, si vous êtes une soigneuse, est-ce que vous pourriez aider notre blessée ?Certes, elle n'aimait pas cette femme, est-il nécessaire de le préciser une fois de plus ? Mais ce n'était pas pour autant qu'elle allait l'abandonner... Du moins, pas plus qu'elle ne l'avait déjà fait. C'est alors qu'elle se souvint qu'elle n'avait pas répondu à la première question qui lui avait été adressée. Légèrement gênée par ce fait, elle se hâta de se corriger : - Et oui, désolée, je suis bien Elina. Pour ce qui est de notre présence... Personnellement, j'aimerais bien demander à la dénommée Thrillie ce qu'elle attend de moi exactement. Et si je suis vraiment la bonne personne pour ça.Elle en doutait de plus en plus. Peut-être avait-elle été confondue avec quelqu'un d'autre, après tout ? Elle voulait bien tenter d'aider, mais... Et si cette personne avec qui elle avait été confondue était la seule capable de faire ce qu'on attendait d'elle, quoi que ce fût ? Dans ce cas-là, Elina pourrait tenter tout ce qu'elle voudrait, et avec la meilleure foi du monde, cela ne marcherait pas. Plus elle y pensait, et plus elle se disait qu'elle était là, sa solution. Elle n'était tout simplement pas la bonne personne. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 10 heures 58 ! ~ |
| | | Alix Carstein | Sujet: Re: Petit comité d'accueil Mer 7 Sep - 3:21 | |
| J'appris de la bouche de la blessée que sa présence en ces bois ne résultait point d'un accident. En quête d'un lieu à la consonnance mystique, l'agression survint peu de temps avant que Tao ne surgisse. Et bien qu'aucune des deux ne me donnèrent d'informations sur l'auteur de ces faits, je restai aux aguets. De toute part et à tout instant, l'agresseur pouvait nous tomber dessus à la seule fin d'achever ce qu'il avait commencé. Puis la victime accepta finalement de se présenter, et ce même si le ton de sa voix laissait entendre combien cela la rebutait. Je ne relevai guère son désappointement afin de me concentrer sur ce qu'elle avait pu ânonner. Neris était bègue, mais en règle générale il balbutiait sur un même mot. En véritable guerrier qu'il était, lorsqu'une crise de ce genre le prenait, il partait en croisade jusqu'à ce que le lexème, ou bien sa langue, finissent par capituler. Ce qui n'était point le cas de.. Loumys? Je n'étais pas vraiment certaine du prénom qu'il me fallait retenir, et comme la faire répéter était à proscrire, je rangeai ses paroles dans un coin de ma mémoire en vue d'y revenir plus tard. Une plainte sur la démarche de Tao vint finalement conclure sa réponse. Hélas pour elle, nous manquions de temps pour lui confectionner une civière digne de son égo, de plus, si cet inconfort lui permettait de rester des nôtres, je ne pouvais que bénir la brutalité du félin. L'elfe, Elina de son prénom, courait avec nous. Manifestement résolue à sauver Loumys, elle finit même par me rejoindre, si bien qu'elle put être remarquée par la grommeleuse. Impatiente, celle-ci voulait savoir si la cité de Lalwende était proche, et dans le cas où son retour serait négatif, s'il y avait moyen que le berceau elfique accoure jusqu'à elle. Ce fut là l'idée que je me fis à l'écoute de sa question. J'ignore alors si la prêtresse comptait lui répondre, que Tao partit littéralement au triple galop! Doté d'un sixième sens, la part animale de l'hybride sentit peut-être la mort rôder autour de celle qu'il transportait. J'eus beau activer mes jambes, je savais mon échec inéluctable. J'insistai en vain sur une centaine de mètres avant de me résoudre à abandonner cette course inégale. Je n'avais rien aboyé après Tao, pas même la surprise qui me traversa au moment où il détala. Outre le fait d'effrayer la faune locale, cela n'aurait eu aucun effet sur mon compagnon à quatre pattes. Consciente de cela, je conviai Elina à s'arrêter. A notre allure actuelle, nous n'arriverions jamais à temps pour connaître la fin de l'histoire. Egalement inquiète de savoir Tao seul au coeur de cette jungle aux dangers insoupçonnés, je supputai intérieurement. Je savais disposer de quelques bouffées de secours au fond de mes différentes poches, mais jusqu'à ce que j'envisage celle de l'agilité, j'eus toutes les peines du monde à savoir quoi en faire au milieu de ces géants de bois qui me surplombaient. Habituellement, je réservai la rapidité de mes gestes aux kunai, ou pour me soustraire à la lenteur d'un adversaire particulièrement tenace. En somme, ça serait la première fois que j'en ferais l'usage sans personne pour me défier du regard. Je m'activai donc sans prêter attention aux pensées qui traversaient périodiquement le visage de l'elfe, à l'instar d'un banc de nuages défilant devant un soleil sans éclat. Je saisis les cinq roulés qui dormaient dans ma poche intérieure dextre, puis en plaçai un dans la bouche évasée de mon fume-cigarette. Quand je l'eus fixé à mes lèvres, j'actionnai la molette de mon briquet cylindrique, lui faisant ainsi cracher une gerbe d'étincelles qui enflammèrent sa mèche. Allumant ma tige, je crapotai jusqu'à ce que mes joues saturent, puis inondai mes bronches de cette nouvelle adrénaline! Pour m'épargner le vertige qui en résultait, je fermais les yeux jusqu'à ce que la sensation s'estompe. Encore une bouffée, et ma sèche disparut dans un brouillard de cendres. Hâtivement, j'ôtai l'égide de mon dos pour la sangler à mon avant-bras. Etant gauchère lorsque je maniai le Talion, et ambidextre le reste du temps, je plaçai toujours le bouclier à ma droite. Mon coeur se fit violence, et à son exemple, j'intimai presque à Elina de gravir mon échine. En dépit de ma petitesse, je me livrai à la génuflexion afin de lui faciliter la manoeuvre. Outre son hésitation, je devinai sa stupéfaction! Comme je la comprenais.. j'étais même désolée de lui imposer une telle situation. Mais à défaut de mieux et de temps, lui expliquer ne rimerait à rien. Alors à moins d'oeuvrer de son côté, Elina allait devoir me faire confiance. Je sus qu'elle abdiquait au moment où je sentis ses mains tâtonner sur mes épaules, quand d'un coup! comme pour briser ses élans indécis, l'elfe enserra soudainement mon cou pour se plaquer contre moi! Par réflexe, j'attachai le briquet à ma ceinture pour empoigner la garde de Fatum quand je découvris, sidérée, que toute chaleur l'avait déserté. La froidure de ma lame suffit à me rassurer, et alors que je m'apprêtai à m'élancer dans une course méconnue de mes jambes, un choc survint! sans doute du à un coup de genou, directement dans la zone meurtrie qui balafrait le flanc gauche de mon dos. D'elles-mêmes, mes paupières se plissèrent et mes mâchoires se serrèrent! Bien que je l'aurais voulu, je n'émis aucun son, ne proféra aucune récrimination. La prêtresse n'était en rien responsable de ces maux, et n'avait pas non plus besoin de les connaître. Aussi, en dépit de ma chair à vif et des élancements qui s'en dégageaient, je dardai sans crier gare! Focalisée sur mes pas qui foulaient la terre, je me rendis prestement compte de la vitesse qui me gagnait. Récupérant l'allumoir qui gambillait sur le cuir de mon pourtour, je me résolus à donner le meilleur de moi-même. Naturellement, mes bras s'agitèrent au même rythme que mes jambes, m'inculquant par leur allure ce que nous risquions en cas de chute, ou d'impact frontal avec un tronc.. Le poids de la prêtresse déplu à mes jointures inférieures au cours des premières secondes, puis s'y acclimatèrent avant que je ne puisse m'en soucier. A la suite de quoi, progressivement, la brise devint tempête, et ma vision panoramique se distordit au point de couler à l'instar d'une aquarelle détrempée. Je ne comprenais pas trop ce qui m'arrivait, car lorsque je chevauchais Tao lancé à plein galop, je pouvais toujours distinguer le décor qui se dressait sur chacun de mes côtés. Je mis donc cet effet indésirable sur le compte de la drogue que j'avais inhalé. Heureusement, je pouvais compter sur Elina qui, tant bien que mal, s'évertuai à me guider pendant que je sillonnais sa forêt. Quand les effets de la bouffée s'étiolèrent, les arbres sur mes flancs retrouvèrent progressivement la forme que je leur connaissais. Ce fut apprécié, mais je ne m'autorisais pas le droit de stopper maintenant! Aussi j'enchainai sur une deuxième dont je ne pris même pas soin de placer dans mon fume-cigarette que j'eus tantôt abandonné à mon décolleté. Je profitai de ma marche retrouvée pour l'allumer, sans que la flamme de mon briquet ne soit soufflée par la résistance de l'air. Et c'était reparti! Je n'entendais plus les branches qui craquaient sous mes pieds, en fait.. je crois que je n'entendais plus rien si ce n'était le vent sifflant dans mes oreilles. Momentanément, j'avais perdu mon affinité avec le sol, je crus m'envoler! Par chance, et ainsi m'épargner la béatitude qui nous conduirait au désastre, les rameaux qui n'avaient de cesse de me fouetter le visage, préservèrent ce lien qui me rattachait à la réalité. Lors des exhalations suivantes, les pulsations bruyantes et irrégulières de mon palpitant, succédèrent à l'alizé qui me rabattait les tympans. Et juste avant que je ne consume la cinquième tige, je remarquai, outre mon corps qui criait à l'aide, l'effet de la drogue qui persistait dans mon champ de vision. Désormais, je ne percevais le monde qu'au travers d'un trou de serrure. Une divergence s'y était également greffée, comme si mes yeux s'étaient logés au fond de mon crâne. Ces deux minutes furent les plus éprouvantes depuis que l'on m'eut interrogé. Lorsque nous arrivâmes, enfin! je m'écroulai, littéralement. Mes jambes ne pouvaient plus me porter, mes oreilles ne pouvaient plus entendre, mes yeux ne pouvaient plus voir, et mon coeur menaçait de ne plus pouvoir battre. A dire vrai, je ne le sentais déjà plus.. La face griffée, j'essayai de songer à des faits agréables pour me réconcilier avec ce corps qui ne grondait plus. Mais j'en fus incapable, je ne savais plus comment je m'appelais, ni même de qui j'étais.. alors j'attendis. Amorphe, raccroché au souvenir fugace d'avoir rejoint Tao, je demeurai là, le briquet renversé entre mes genoux, et les doigts crispés enfoncés dans la terre. Haletante, je finis toutefois par distinguer des voix s'échapper de cette nébuleuse s'abreuvant peu à peu de formes aux géométries diverses et variées. Puis des mots, avant de comprendre qu'une tierce personne rôdait non loin de ma position. Je ne relevai aucune agressivité dans sa manière de s'exprimer, mais vulnérable comme je l'étais, je craignais tout de même que la situation ne dérape. Lorsqu'elle se présenta sous le baptême de Serees, un déclic résonna en moi! En dépit de mes sens démissionnaires, je tentai de me redresser sans pour autant chercher à m'illustrer. C'est alors que, flottant au milieu des losanges entre autres carrés, une image floue aux couleurs baveuses m'apparut. Et tandis que je m'évertuai à la décoder, mon esprit se chargea de faire la mise au point. Doucettement, un visage avenant se dessina devant mes prunelles confuses. Je ne l'avais jamais rencontré, pourtant je la connaissais, enfin disons plutôt que j'en connaissais une parcelle. La fille questionna Elina enfin de s'assurer qu'il s'agissait bien d'elle, et en guise de réponse, celle-ci lui fit savoir combien sa situation était, au demeurant, fort déplaisante. Bien sûr, je n'avais point mon mot à dire, mais en la circonstance, j'étais capable d'affirmer que ce n'étaient pas en étalant ses états d'âme que ses problèmes s'évaporeraient. Thrilie, avait bredouillée la prêtresse avec une pointe d'amertume, un prénom qui fit également écho en moi sans toutefois parvenir à trouver son chemin. Il fallut qu'une main bienfaitrice se pose sur ma tête pour que l'ensemble de mes synapses s'accordent à nouveau. J'ignorais la nature de cette force qui zébra mon flux spirituel et physique, mais tout-à-coup, je me sentis mieux.. Mes sens en complet éveil, je me retrouvai pantoise avec pour seule compagne, la question que Serees venait de me soumettre. Je me remémorai donc sa lettre comme si je la tenais encore entre mes doigts; la menace vampire, le général qui sape l'autorité de la reine, l'urgence de la situation. Oui, tout me revenait à présent. En guise de signature, Serees mentionna en outre la disparition de Thrilie, voilà pourquoi ce patronyme m'évoquai vaguement quelque chose. Alors à l'interrogation qui me demandait allègrement ce que je venais faire, je n'eus guère à réfléchir pour forger mes mots.. - Mes hommages, Serees. Dis-je depuis le sol que je couvais toujours de mes genoux. Bien que la jeune elfe attendait de moi une réponse concise, je ne pouvais faire fi des convenances. Je me prénomme Alix, et je suis ici en réponse à votre requête. J'ai croisé la route de la prêtresse Elina et de Loumys, toutes deux ici présentes, lors de mon entrée en ces bois. Ajoutai-je avant d'appuyer mes propos en plaidant la cause de l'infortunée. J'entends là votre méfiance, et la comprends, mais les circonstances ayant façonné ce groupe que nous formons, je ne puis l'abandonner à son jour le plus sombre. Je vous le demande humblement, Serees, sauvez la pour que je puisse m'acquitter de cette dette en me mettant à votre service. Conclus-je en courbant l'échine. Toujours chargé de Loumys, Tao me rejoignit l'air contrit. Me bousculant d'un coup de nez, je croisai son regard perçant. Il ronronna puis me lécha le visage jusqu'à complètement le laver de ses blessures. Je lui retournai une caresse furtive avant d'attraper mon lourd briquet cylindrique. Le gardant en main, je m'osai finalement à me relever. Mes articulations grincèrent douloureusement, et bien que je chancelai sous le joug de mon équilibre précaire, je m'attardai un instant sur le corps gisant de Loumys. Je savais que quelque chose m'échappait, mais j'ignorais où chercher. Le mystère l'enveloppant était par trop subtil pour livrer aussi docilement ses secrets. Une bouffée de clarté pourrait m'y aider, mais il serait impoli d'afficher un comportement aussi nonchalant à l'aube d'une négociation. Ballotée entre deux certitudes, je fus contrainte de prendre mon mal en patience.. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 10 heures 58 ! ~ |
| | | Vi | Sujet: Re: Petit comité d'accueil Mar 13 Sep - 13:20 | |
| Mains enfoncées dans la fourrure de la bestiole, prise de tremblement, l'humaine exigea des réponses de la part de Elina quant à la distance de la capitale afin d'avoir des soins. Enragée qu'aucunes des deux ne bougent le petit doigts pour lui retirer cette satanée lame qui la torturait, cisaillant sa peau à chaque tremblement trop violent. Des immenses gouttes de sueurs perlant sur son front, son regard noir se planta sur la prêtresse elfe quand celle-ci prit son temps à lui répondre et ce, en étant approximative, comme si elle regardait déjà une morte. Oh si seulement elle avait de quoi se lever, Loumys serait aller lui coller la tarte de sa vie en pleine poire et lui dire qu'elle ne céderai jamais. Que ce n'était pas ça qui la tuerait. Elle avait une mission, elle n'allait pas mourir pour si peu. Le Diable en serait extrêmement déçu et elle tenait évidemment à ce que cela n'arrive point. Il lui fallait d'autant plus agir rapidement à cause de l'autre cinglée qui l'avait mise dans cette état. S'osant même à plaider sa cause auprès de son Dieu afin de s'adjuger le droit de la réduire en poussière, non sans la torturer gaiement avant. Alors même si son état actuel était pitoyable et que son corps était faible et à bout de force, les pupilles brillantes de colère plongeaient au plus profond de ceux de Elina. Mais celle-ci campa sur sa position, sa réponse ne venant pas. Devant désormais garder en mémoire que l'humaine n'allait plus être aussi compatissante avec elle. Ce fut une secousse de la bête qui la portait qui la fit revenir à la réalité, ses yeux redevenant opaque. Son teint livide, brillant de transpiration, elle n'était pas prête pour ce qui allait suivre. Voyant les deux silhouettes de Elina et Alix s'éloigner petit à petit, elle put se rendre compte à temps qu'elle se mit à galoper. Lui laissant la seconde nécessaire pour s'agripper fortement à Tao afin de ne pas tomber. Serrant les dents, manquant de lui hurler toutes les insultes qu'elle avait dans son registre lexical prévu à cet effet. Comprenant tout de même, malgré l'immense mauvaise foi et l'humeur atroce qui l'habitaient, qu'elle avait l'intention de la mener à toute allure à la Capitale Elfique. « ENFIN ! » se hurlait-elle intérieurement. Quelqu'un se daignait à se bouger les miches pour la mettre entre de bonnes mains. Du moins, quelqu'un au moins capable de lui stabiliser la plaie, peu importe qui. Mais ce serait de toutes manières des oreilles longues qui allaient la prendre en charge. En espérant qu'elle ne serait pas rejetée à l'entrée comme un vulgaire déchet. Sinon, ça allait mal se terminer pour eux une fois qu'elle se serait remise sur pieds. Le trajet sembla durer une éternité pour Loumys, cramponnée à la fourrure de Tao. Des branchages venant lui frapper la tête ou le flanc. L'humaine tentant de se tenir le plus possible sur son flanc gauche, légèrement recroquevillée, pour protéger sa plaie et l'arme s'y reposant. C'était paradoxal car elle désirait l'arracher de toutes ses forces mais elle comprenait bien que si elle le faisait, il en était finit pour elle. Donc ce fut par pur instinct que son corps se raidit entièrement. Tout ses muscles congestionnés, elle prit son mal en patience. Subissant chaque rebonds, chaque virages, sans geindre la moindre seconde. Consciente que sa monture la mènerait à bon port. Néanmoins, une fois arrivé, après quelques longues minutes supplémentaires, le visage et les bras griffés à de multiples endroits après cette course effrénée de Tao, la noiraude s'osa à rouvrir les yeux avec précaution. Son corps se détendant, s'étirant très doucement en se méfiant de la moindre onde de douleurs pouvant surgir de sa blessure. Le visage blême, le regard fouillant les environs pour comprendre la raison soudaine de cet arrêt, Loumys se rendit compte qu'ils se faisaient tenir en joue par trois elfes. Désireuse de leur faire comprendre l'urgence de la situation avec ses manières bien à elle, l'humaine avait tout le mal du monde à prononcer le moindre mot. Grognant plus qu'autre chose, entre quelques râlement de douleur sifflant entre ses dents. Sa notion du temps lui échappant complètement, elle ne saurait dire ce qui s'était réellement écoulé entre leurs immobilisations et l'arrivée de Elina et Alix. Juste que la voix de la prêtresse s'en vint à la faire revenir à la surface. Ne saisissant pas un traître mot de ce qu'elle pouvait raconter, Loumys espérait juste que tout cela cesse et qu'elle soit soignée. La douleur étant devenue bien plus intense désormais, avec cette escapade en forêt. Sa vision commençant à devenir un véritable patchwork vivant, ne discernant absolument plus rien de ce qui se trouvait à plus d'un mètre d'elle, l'humaine ne pouvait qu'envoyer le peu d'énergie qu'elle avait à ses oreilles pour tenter de savoir ce qui prenait tant de temps. Mais là aussi, rien. Un son sourd avait envahit son crâne. Assourdissant. Son impuissance bouillonnant en elle.La bouche sèche, sa respiration était compliquée. Donnant l'impression que sa gorge se déchirait à chaque inspiration. Mais soudains, elle sentit une présence nouvelle s'approcher d'elle, d'un timbre de voix irritant. Ouvrant difficilement les yeux asséchés afin d'observer cette silhouette inconnue se planter devant elle. Elle voulu lui dire qu'elle ne pigeait rien à ce qu'elle pouvait chantonner mais c'était peine perdue. Ses lèvres bougeaient mais sa voix s'était mise en berme. Une sensation douce et chaude vint alors s'appliquer sur sa nuque... une onde apaisante se répandant dans tous son être, allégeant toutes les douleurs qui la harcelaient de toutes parts. Ses yeux semblant revenir à la vie l'espace d'un instant, pouvant distinguer correctement la personne se tenant devant elle, un bras par-dessus sa tête. Des fourmis parcourant les extrémités de ses membres, remontant jusqu'à sa poitrine. Ses paupières tremblotantes, les pupilles partant vers le haut, Loumys vint à alors s'évanouir dans un coma salvateur. L'extirpant à cette réalité agaçante et humiliante pour sa personne. Son esprit plongeant dans un abîme de noirceur infini, quelques fois animés ici et là par de la fumée noire venant envelopper son corps astrale tombant dans le vide. Mais malgré l'ambiance sinistre et vide qui l'engloutissait, c'était une sensation de bien être total et d'extase qui la dévorait de l'intérieur. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 10 heures 58 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: Petit comité d'accueil Lun 27 Mar - 2:45 | |
| Le retour d'Elina surprit beaucoup la nouvelle Pythie. Outre son souhait très... superficiel, que du soin soit dispensé sur l'étrangère, celle-ci mentionna Thrilie avec un timbre de voix peu engageant. Si son mentor l'avait convié d'une mission, Serees n'en fut guère informé. Nageant en plein doute, Elina espérait être rassurée. Et bien que l'occasion ne s'y prêtait point, la jeune Elfe ne pouvait qu'être navrée de son incapacité à lui tendre la main. Quelle que fut sa décision à la base, elle devra la mener à son terme, nul ne peut prétendre par avance être taillé pour tel ou tel évènement. Et alors qu'elle s'en allait voir l'humaine dont le souffle venait à manquer, Serees adressa un regard bienveillant à Elina, lui faisant ainsi comprendre qu'elle sera prête à l'écouter une fois qu'elle en aura terminé ici. En aidant la femme en armure à se ressaisir, la Pythie fut de nouveau frappé par la réponse qui s'en suivit. Somptueusement cérémonieuse, l'inconnue curieusement vêtue fit preuve d'un respect égal aux plus sages d'entre eux. C'était certes déroutant, mais bienvenue. En une seule fois, celle-ci lui apprit tout ce qu'elle voulait savoir, son identité, la raison de sa venue, ainsi que ses attentes. Après l'avoir entendu, et se remémorant le discours d'Elina, la prêtresse passa tout-à-coup pour une sauvage, ce qui ne manqua point de faire sourire notre jeune Elfe. Alors ce serait Alix, l'aide providentielle ? Serees n'était guère en position de faire la fine bouche, mais elle aurait tout de même préféré quelqu'un de plus... comment dire ? de plus imposant ? En pareilles circonstances, se pouvait-il que le rien soit mieux que le peu, qu'en disant non à Alix, la Pythie soit plus à même de s'en sortir ? Si elle était si tranchée dans sa manière penser, c'est parce qu'elle savait combien elle n'avait pas le droit à l'erreur. Avec le général Wusta, la moindre gaffe devenait très vite un drame, Thrilie elle-même en fut la victime ! L'humaine faisait seulement une tête de plus qu'elle, et bien qu'elle était accompagnée d'un félin aux muscles saillants, Serees eut beaucoup de mal à se résigner. Dans un silence pesant, la fillette acquiesça ses mots par un élan du front, puis se retourna vers le lynx. La blessée qui reposait sur son dos soupirait longuement, endormie, et pourtant, par les courbures que marquaient son visage fermé, l'étrangère donnait l'impression d'attendre qu'on la délivre de son triste sort. Encore hésitante, la Pythie fit signe aux sentinelles d'approcher. - Je vous remercie d'avoir répondu à mon supplique, Alix. Eut-elle finalement murmuré après une longue période de mutisme. Seulement je crains que vous ne soyez pas préparé à ce qui nous attend. Je consens toutefois à soigner Loumys sans vous demander la moindre contrepartie. Les soldats Elfiques désormais disposés tout autour de la scène qui se jouait, Serees arracha d'un geste brusque, la lame qui demeurait fichée dans le dos de l'étrangère ! A la surprise générale, le sang ne jaillit point comme il aurait normalement dut le faire. Sifflant entre ses lèvres des formules incompréhensibles, même pour des oreilles aussi averties que celles d'Elina, la blessure se referma comme une fleur à la nuit tombée. - Etrange... Gronda la Pythie. Je sens quelque chose de curieux en elle...Contrairement à Thrilie qui recourait à l'eau pour guérir, Serees elle, passait par la voie du temps. Selon les enseignements de son mentor, elle avait pour devoir de se consacrer pleinement à une Divinité, voir plusieurs si son moi profond l'exigeait. En se tournant vers Aby-Dalzim, et seulement lui, la jeune Elfe était capable de prouesses pouvant même surpasser les aptitudes de Thrilie en matière de guérison. Et pour cause, elle pouvait aller jusqu'à rendre la vie à une personne récemment décédée, rajeunir des vieillards, voir délivrer un corps de toutes sortes de malédictions, telle que la zombification ou le vampirisme par exemple. En somme, son pouvoir consistait à prendre le mal à rebours. C'est ce qu'elle fit pour Loumys en remontant ce moment où elle fut secoué sur le dos du félin, poignardée dans la clairière, puis... Serees ressentit comme une cassure, et une crainte soudaine l'envahit ! Sans rien pour l'expliquer, la Pythie eut peur qu'en allant plus loin, la nature même de cette femme s'en retrouve métamorphosée ! Qu'elle se tourne en monstre... - Mais qui es-tu ? Songea t-elle tout haut. Eprouvée par ce qui l'assaillait, l'enfant retira ses mains du dos de l'étrangère, laquelle pouvait désormais se réveiller et reprendre le cours de sa vie. Mais c'était sans compter sur les sentinelles qui, sentant la Pythie en difficulté, armèrent leurs lances en direction de Loumys et Alix. Affaiblie et terrifiée, la jeune Elfe porta un bref regard sur Elina, puis sur l'humaine en armure. Comme si elle espérait de ces dernières des réponses qu'elle se refusait d'aller quérir. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 11 heures 03 ! ~ |
| | | Elina | Sujet: Re: Petit comité d'accueil Dim 2 Avr - 11:36 | |
| Enfin. Enfin, l'humaine blessée n'était plus un poids sur sa conscience. Enfin, elle était prise en charge par quelqu'un de vraiment compétent. Mais, malgré ce soulagement, elle ne put s'empêcher de se sentir inutile. Après tout, elle se disait guérisseuse, mais était plus âgée que cette demoiselle et n'était pas capable d'accomplir le quart de ce qu'elle effectuait sous leurs yeux. À quel moment, exactement, les choses étaient-elles parties dans la mauvaise direction ? Quand avait-elle gâché son potentiel ? Etait-ce encore réparable ? Mais de quoi aurait-elle l'air si elle demandait les enseignements d'une enfant ? D'un autre côté... Même si elle ne pouvait pas exactement définir en quoi, cette demoiselle semblait avoir un rang important. Son aura, la manière dont les gardes se comportaient avec elle, tout l'indiquait. Alors... Peut-être était-elle de ceux dont il était convenable de quérir les enseignements ? Néanmoins, ses espoirs se muèrent rapidement en perplexité. Ainsi, elle n'était pas la seule à ne pas apprécier Loumys ? Non, ce n'était pas cela. Serees n'avait pas dit ne pas l'apprécier, mais... Quelque chose d'étrange ? Quelque chose en lien avec son identité ? Son identité, vraiment ? Si cette dernière pouvait être tirée au clair, Elina sentait que ce qui la dérangeait depuis qu'elles cheminaient ensemble trouverait également une explication. Néanmoins, quoi qu'elle ait vu ou senti, la jeune elfe en avait été éprouvée. Ignorant la méfiance des gardes, elle s'approcha, confiante, de la Pythie pour venir lui offrir le soutien de son épaule. De toutes façons, si les étrangères semblaient être les cibles des armes, elle-même n'avait pas été inquiétée. Elle hésita, se demandant si elle en avait le droit, avant de balayer ces objections mentales alors qu'elle passait un bras qu'elle voulait apaisant autour des épaules de sa cadette. Quelle que soit son importance, Elina ne pouvait pas la laisser être ainsi perdue sans au moins essayer de l'apaiser. Sa demande d'enseignements attendrait... Si elle finissait par exister un jour, ce qui n'était même pas certain. Puis elle lui parla doucement : - Je ne sais pas ce que vous avez vu, mais si je peux vous aider... Je ne sais pas non plus qui elle est. Elle est... Etrange. Et je n'approuve clairement pas ses méthodes. Mais Thrilie semble vouloir nous voir collaborer... D'ailleurs, qui est-ce ? Je pensais la voir ici...Etait-ce convenable de lui demander des informations sur Thrilie avant même d'avoir éclairci leur propre situation ? Quoi qu'il en soit, quoi qu'elle en pense à posteriori, les mots avaient été prononcés. Elle ne pouvait pas remonter dans le temps, donc, quoi qu'il en soit, elle ne pourrait pas les retirer. Elle tourna donc elle aussi son regard vers la dénommée Alix. Même si cette dernière ne les avait rejointes que récemment, peut-être savait-elle quelque chose ? Quelque chose qui s'était produit ailleurs, auquel elle aurait peut-être assisté avant de les rejoindre ? Et puis, elle semblait vouloir aider. Autant lui en laisser la possibilité. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 11 heures 04 ! ~ |
| | | Alix Carstein | Sujet: Re: Petit comité d'accueil Mar 9 Mai - 17:22 | |
| Quand ma voix s'abandonna au silence des arbres, le visage délicat de Serees s'illumina d'un sourire aux courbes étroites, presque enjôleur. Bien qu'il me plut de faire bonne impression, il me tardait de savoir Loumys hors de danger. Mais avant d'entreprendre quoi ce soit en ce sens, la pythie, dont le sérieux avait désormais figé les traits, me répondit d'un ton emprunt d'une maturité à faire frémir. Bien qu'elle me remerciait par le biais de syllabes feutrées, je devinai une suite aux atours peu flatteurs. Le dos droit et la tête haute tout au long de son allocution, je me repus de ses paroles enrobées de sucre jusqu'au dégout. Sans même avoir eu connaissance de mes actes passés, Serees affirma en me fixant droit dans les yeux, que je n'étais point préparée à la menace qui couvait. J'étais prête à reconnaitre que la cabale elfique permettait bien des prouesses, mais il ne fallait tout de même pas exagérer. Peu, si ce n'était rien, lui permettait de mettre en lumière l'incompétence qu'elle pensait discerner en moi. Juger sur la mine ne seyait guère plus aux elfes qu'aux bonnes gens des plaines! Je bâillonnai toutefois ma fierté afin que la situation profite à Loumys. Car en dépit de sa déception, Serees consentait malgré tout à sauver la mourante. Mon lourd briquet cylindrique toujours en main, j'observai la pythie faire son office. Et sans que je ne m'y sois préparée, je vis la fillette arracher la lame du flanc de l'inconsciente! Je serrai les dents à l'entente de ce bruit sec et douloureux. Comme guidée par une empathie qui lui était propre, ma paume alla s'imposer sur la zone meurtrie de mon râble, elle qui souffrait encore du passage d'Elina.. Et alors que la magie de Serees opérait, une feuille, ballotée par la brise, chut devant moi. Quand elle finit par orner le sol à seulement quelques centimètres de mes pieds, mon regard s'éleva naturellement pour contempler toute la majestuosité de ses géants. Ils n'avaient point leur pareil, à l'instar du quercus qui me vit naitre. Souverain de notre jardin quand père régnait encore sur notre famille, ce chêne était aussi vieux que notre nom. Tandis que d'autres lignages à la fortune conséquente s'adonnaient à la sculpture, ou encore à la construction de châteaux dans les terres lointaines, les Carstein eux, se contentèrent d'un gland. Par ailleurs, une philosophie naquit bien des années après qu'il fut semé. A l'époque, la loi de l'arbre Carstein obligeait les maisons les plus influentes à recenser chacun des membres de leur foyer, y compris les ancêtres depuis longtemps disparus. Hélas, quand notre génération se chargea de mettre un terme à la pérennité de notre renommée, le texte de loi fut édité. Désormais, il n'était plus question de l'arbre Carstein, mais de l'arbre généalogique.. Aussi froid que pouvait l'être le temps qui passe, ce titre rappelait à la mémoire collective, combien il était facile d'oublier une gloire passée. Gardien de notre dynastie, il me plaisait de jouer à l'ombre de ce chêne. Quand je fus en mesure de parler, j'étais bien incapable de prononcer le nom qui le désignait; Macrolepis. Je l'ai donc baptisé; Tige.. J'avais pourtant essayé par son appellation la plus simple; Arbre. Mais avec les deux "r" qui arboraient ce seul mot, ma gorge fut complètement désarmée. Au lieu du son tant espéré par mes ainés, il en ressortait des glapissements incompréhensibles, comme; abe, ba, eba.. Déjà que mes frères se riaient de mes lacunes, le paradoxe de Tige devint pour eux, une source inépuisable de railleries! Car oui, Tige était doté d'un tronc immensément large. Mais ce n'était point sa seule caractéristique, car il lui arrivait, sans que je n'en comprenne la raison, de perdre l'ensemble de ses feuilles. Aussi, après que l'on eut longuement bataillé à faire rentrer quelques chiffres dans mon esprit carencé, je me livrai en compagnie de Tige, à un tout nouveau rituel. Assise en tailleur, je m'évertuai à compter chacune des feuilles qui recouvraient le gazon. Ce qui n'est point tâche aisée lorsqu'on ne sait plus ce qui vient après le trois.. J'assemblai donc les parures mourantes de Tige par lot de trois, avant de les entreposer ici et là dans le jardin. Quand je pris de l'âge, je finis par associer la perte de ses feuilles à un mal qui le rongeait. Souffrant moi aussi, il ne pouvait s'agir d'autre chose me dis-je. Victime d'un foie défaillant, allant parfois même jusqu'à me faire sombrer dans l'inconscience, l'image de Tige, s'imprima dans ma mémoire en tant que baromètre référant. Au plus mal, Tige m'apparaissait comme nu dans mon esprit.. Tandis qu'actuellement, au sein de la forêt de Lalwende, je le percevais feuillu, bien que pas suffisamment pour empêcher les rayons du soleil de le traverser. Cela traduisait une détresse physique supportable. Ce qui ne fut point le cas cette fameuse nuit où l'on me laissa pour morte. Quelques minutes à peine avant que la main d'Alysse n'écarte le rideau qui me conditionnait à l'oubli, Tige me parut sous l'aspect d'une souche pourrissante. Depuis lors, ce grand chêne aujourd'hui disparut, continuait de vivre en moi, illustrant ma santé.. De nouveau focalisée sur le rituel en cours, je remarquai Serees tressaillir. Elle s'interrogea sur l'identité de la blessée, puis recula. Alerte, les sentinelles se mirent en garde vis-à-vis de nous, les étrangères. Tandis qu'au même moment, mon Fatum se mit à chauffer, m'indiquant par la même, le retour de la nature discutable de Loumys. Puis la pythie nous regarda tour à tour, Elina et moi-même, afin d'être renseignée plus avant sur celle qu'elle venait de secourir. La prêtresse dont mon dos accusait encore la présence, n'apporta rien de suffisamment solide pour ôter, ou simplement conforter cette crainte qui campait dans le regard enfantin de Serees. Alors quand vint mon tour d'être observée, que ce soit par la pythie, ou encore la pointe des lances qui me braquait çà et là, je permis au silence de parler en mon nom. Décrochant ma ceinture, je la laissai tomber au sol, je déposai également mon pavois ainsi que mon fléau à côté de celle-ci, tout en prenant soin à ce que Fatum ne provoque guère d'incendie. Ainsi désarmée, les soldats seraient moins sujets à la paranoïa, du moins l'espérai-je. - J'assume pleinement ma responsabilité pour avoir ainsi menée cette étrangère jusque dans votre sanctuaire, Serees. Extirpant alors mon fume-cigarette de mon décolleté, je me permis une remarque afin de permettre à mon esprit de tout regrouper. Il n'en demeure pas moins peu convenable pour une Dame de mon rang, de me faire évaluer par un tiers sans que l'on m'ait laissé une occasion de faire mes preuves. Discrètement, je plongeai ma main dans une de mes poches pour en sortir un petit rouleau nacré, déformé par les mésaventures précédentes, puis l'imbriquai dans le tube, avant de l'embraser avec le briquet que je tenais toujours. Accordez-moi un instant je vous prie. Avais-je ajouté d'une voix suppliante. De là, je portai le bois à mes lèvres, et inspirai, lentement, cette bouffée de clarté qui me faisait tant défaut. Je n'eus besoin que d'elle, pour revenir à ce moment où Loumys, alors agonisante, se présenta à moi. Assénée par la douleur, et sans doute craintive à l'idée de disparaitre, la jeune femme me livra plusieurs prénoms. La mémoire désormais aussi limpide que de l'eau de roche, je pus me répéter ses illustres identités; Yloum, Vi et enfin Loumys. Sur la base de mes études monastiques, Vi était la Déesse du chaos, un patronyme que les gens du peuple se gardaient bien d'accoler à leur progéniture. Quant à Loumys, il n'était rien de moins que l'anagramme quelque peu raccourci de la matriarche des Abysses; Yloumna.. Je doutai cependant que la jeune femme fut la proie d'une psychose. Mon Fatum ne mentait point lui, et jamais encore, celui-ci n'avait irradié avec une telle intensité, idem pour sa température. Aussi, pour appuyer ce que je m'apprêtai à dire, et ce, même si cela risquait fort de contrarier les sentinelles qui me cernaient, j'empoignai la lame rougeoyante de mon wakizashi enchanté. Un bruit de crépitement s'en suivit, comme si l'on posait une pièce de viande sur une pierre brûlante. Je laissai le cuir de ma mitaine fumer quelques secondes, avant de finalement relâcher l'arme qui tinta contre le roc. Outre la paumelle qui avait fondue, tous purent observer l'état préservé de ma peau. Une manière simple de faire comprendre à mon auditoire qu'il serait dommage de se passer de mes services. - Il me paraitrait surprenant que Loumys soit une femme comme les autres. Repris-je après que j'eus terminé de consumer ma sèche. Peu avant que je ne fasse sa rencontre, celle-ci fut victime d'une attaque. Pourtant, même Tao fut incapable de pourchasser l'assaillant! Il s'était comme volatilisé. Elina et Loumys sont les deux uniques témoins de cette scène. Or, d'après mon expérience, seul un être spécial mérite un assassin spécial.L'occasion ne se prêtait guère à l'écoute de ma théorie à propos de Loumys. Déjà que je peinais moi-même à croire ce que mon esprit vitaminé par la clarté me livrait, que je ne me voyais point avancer une pareille hypothèse à des êtres dont je ne savais rien. C'est pourquoi je revins sur le sujet qui me préoccupait, à savoir, la missive de Serees. - Il vous appartient d'accepter ou non mon concours, Serees. Sachez simplement que je ne retournerais point auprès de mon Ordre, aussi bredouille que je l'étais en partant. J'agirais avec ou sans votre approbation, dussè-je me rendre à Kumra avec mes armes pour seules compagnes!J'avais déjà bafoué l'autorité de mon Ordre en me rendant à Lalwende sans son consentement, je n'allais pas en plus de cela revenir sur mes pas, et rendre page blanche en guise de rapport. J'étais une femme d'action, et comptais bien honorer ce titre! J'agissais en franc-tireur, par définition, je n'étais à la solde de personne, du moins pour le moment. Et alors que je rangeai mon fume-cigarette, Tao me donna un coup de tête dans la hanche, me signalant à sa façon, l'éveil de Loumys. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 11 heures 06 ! ~ |
| | | Vi | Sujet: Re: Petit comité d'accueil Lun 15 Mai - 10:21 | |
| Il faisait froid... Une ambiance étrange régnait autour de moi. Je sentais toujours cette fourrure contre mon visage, ma main s'y agrippant comme si mon corps faisait tout pour ne point quitter ce lit douillet. Mais ce que mon esprit ressentait, lui, c'était tout autre chose. Un son, à l'instar d'une plaque de glace se fendant sous l'eau, attirait mon attention. Partant en écho distordu au loin. Je peinais à ouvrir les yeux et à discerner quelque chose dans mon environnement proche. Mais rien. Ma main droite se risquait alors à se détacher de la fourrure de la bestiole qui me portait et, à peine avait-elle parcourut quelques centimètre, qu'elle se heurtait à un sol rocailleux et froid. Je pouvais alors sentir une intense vibration sourde, proche et lointaine à la fois parcourir tout mon corps. L'étrange sensation de déjà-vu s'opérait dans ma mémoire mais j'étais pleinement incapable d'y assigner les mots associés. Mais lorsque mes yeux furent capables d'apercevoir le lieu dans lequel j'étais, je fus surprise de découvrir un ciel ténébreux, parcouru d'éclaire violacé. Une étendue rocheuse à perte de vue et... des bris de miroir flottant partout au-dessus de moi. Mon corps jusque là très endoloris se sentis soudainement très léger. Une sensation étrange était en train de se dérouler dans mes cellules... « Ou suis-je ? » Me murmurai-je tout bas, me redressant lentement, attentive aux moindres mouvements suspects. Mais rien, j'étais seule là au milieu de tout ces miroirs flottants. Lorsque mon regard se déposait alors sur la zone du sol où j'étais étendue, je pu reconnaître vaguement cette même fourrure que tout à l'heure. Comme si l'animal avait été enterré dans le sol, laissant sortir son pour m'épargner le même sort. « Est-ce seulement réel ? » me demandais-je alors, reportant mon intérêt sur l'étrangeté du lieu, m'approchant doucement d'un de ces miroirs voletant à proximité de moi. Tendant le bras, j'effleurais avec délicatesse l'un des morceaux pour le retourner face à moi. Mais rien. Il ne reflétait que le décors dans mon dos... Alors que j'étais en train de me saisir d'un second miroir, le premier que j'avais touché se craquelait subitement. Dans un fracas anormalement assourdissant. Fendant le silence qui pesait autour de moi. Je sursautais évidemment, l'observant avec attention pour voir si un reflet se manifestait mais rien. Encore une fois. J'étais complètement invisible à ce dernier. Néanmoins, un ricanement en provenance du second miroir m'interpella et me fit m'en rapprocher à nouveau... avec prudence et appréhension, je retenais mon souffle. Le rire s'étouffant progressivement dans la profondeur infinie de cet endroit. Mais à peine avais-je posé les yeux sur la surface miroitante qu'un œil apparu subitement, un cri vrilla mes tympans et une douleur éclair mais intense me frappa dans les côtes. Abaissant les yeux sur la zone en question, un couteau s'y était planté. Mon souffle coupé, saccadé, une main vint m'agripper au cou pour me relever le visage face à l’œil. Désormais, un demi visage y figurait et je le reconnu sans mal. C'était cette tarée qui m'avait attaquée... - Fous-moi la paix ! Criai-je en défaisant son emprise d'un mouvement brusque du bras droit, m'éloignant de quelques pas, sentant soudainement que le couteau avait disparu et que ma peau semblait se mouvoir tel un ouragan en lieu et place de la blessure. C'est quoi... ce bordel...?Quant bien même cette sensation était étrange, une douce chaleur se répandait dans tout mon être, me permettant de mettre un maximum de distance entre moi et ce miroir. Au cas où il déciderait à nouveau de m'attaquer. Mais dans mon élan, j'en heurtais alors un troisième mais celui-ci, qui ricanait tout comme celui que j'avais entendu un peu plus tôt, ne m'agressa point. À la place, je pu voir un autre visage : Le miens. Mais il exprimait aucunement mon expression actuelle. Cette version de Loumys était plus sûre d'elle-même, un visage malicieux exprimant une haine sans pareille. Mais lorsque que je vis ce dernier se mettre à craqueler de toutes parts, une fumée noire en échappant des diverses fissures, une gravité intense me plaqua au sol, me retrouvant à nouveau collé à la fourrure de l'animal. Tout devenant rapidement flou... un mélange de couleur et de voix s'en vinrent à mes oreilles. La lumière m'aveuglant totalement. Petit à petit, réémergeant à la réalité, je pu reconnaître la voix de l'humaine qui nous accompagnait jusque là. Mais rien encore ne me permettait de comprendre ce qu'elle disait. Mes oreilles complètement saturée d'un bruit sourd et du battement de mon cœur qui tambourinait dans ma poitrine. Constatant alors que je n'avais plus mal à mon dos. L'arme ayant été visiblement retirée et ma blessure soignée. Néanmoins, j'étais lourdement courbaturée. Pas étonnant après avoir été secouée dans tous les sens dans cette cavale contre la montre dans la forêt et le fait que je ne parvenais strictement pas à me détendre, crispée en permanence. Les paupières plissées, lâchant mon poigne sur la fourrure afin de ne pas lui arracher plus de poils, je remarquais d'autres silhouette autour de moi. Je pouvais reconnaître la traînée de couleur qui était associée à Elina, en premier lieu, clignant des yeux afin de recouvrer ma vue plus rapidement et voir ces nouvelles têtes. Doucement, encore une fois, je me redressais. Me mettant assise sur le dos de l'animal tout en m'étirant et ne portant absolument aucunes attentions à toutes ces personnes m'ayant mis en joue avec leur lance. Ma main gauche tâtonnant mon flanc, constatant alors l'absence du couteau et de la plaie béante provoquée par ce denier. Légèrement soulagée, je compris que j'avais été sauvée. Tant mieux. M'étirant alors les épaules avec précautions, les jambes et le dos afin de me dégourdir, je finis par relever la tête et tomber nez-à-nez avec une gamine elfe. Cette dernière m'observant avec crainte. Sa tête montrait clairement qu'elle avait ressentit quelque chose qui ne lui plaisait pas ou, plutôt, qu'elle ne parvenait à comprendre. Etait-ce elle qui m'avait soignée ? Elle avait la tête de l'emploi, en tout cas... Un sourire fugace, mais narquois, passait sur mon visage avant que mon attention ne se porte sur l'humaine en armure dont une odeur de brûlé émanait d'elle. Je savais que, sans sa présence inopinée, on aurait pas atteint les remparts de la cité à temps. J'aurai sûrement rendu l'âme sans que rien n'ait pu être fait. Car même si nous étions d'accord sur la route à suivre ensemble, uniquement sous la contrainte de cette foutue prophétie, Elina n'était visiblement pas très portée à l'idée de me sauver la vie à ce moment là. Après tout, j'avais passé sa mère à tabac, je m'en étais pris à sa bestiole et j'aurai pu tuer l'autre elfe qui nous avait rejoins sous ses yeux si je l'avais pu. Mais bon, le destin s'était occupé de lui autrement. Dans le fond, qu'est-ce qu'en avait à faire, hm ? Rien. Hochant la tête faiblement, une moue dédaigneuse, je remerciais l'humaine. En plus de nous avoir sorties d'un mauvais pas, on avait gagné un temps précieux puisque nous étions désormais devant une grande porte de ce qui semblait être la cité de Lalwendë. Bien que la prêtresse m'accompagnant avait suggéré y passer au travers, au lieu de la détourner, je compris sans mal pourquoi. La présence des gardes, sur le qui vive, prirent enfin existence à mes yeux, jusque là pleinement ignorés. Elina voulait probablement être à l'abri à côté de ses confrères aux oreilles pointues. Balayant les environs du regard, je constatais l'évidence : Je ne pouvais pas juste m'en aller et longer les murs afin de joindre ma destination par moi-même. J'étais coincée... pourquoi avais-je été si aveugle sur ses intentions ? - Haaa...Elina. Soupirai-je avec exaspération, haussant les épaules, plongeant un regard noir dans le siens. L'endroit étant si dense, avec tout ces immenses arbres, je peinais à repérer la montagne vers laquelle je devais me rendre. Mais, repérant des petits trous ici et là dans le feuillage, par duquel des rayons de lumière filtrait, je cru repérer cette dernière. Elina m'ayant suggéré de passer au travers de la cité pour nous y rendre et je voyais ce qui ressemblait à un flanc de montagne de l'autre côté de celle-ci. C'était forcément par là où je devais aller ! Mais à l'évidence, un nouveau contretemps allait devoir être subis. À moins que je sois assez convaincante pour qu'ils me laissent y aller. Après tout, avais-je réellement besoin de l'elfette et l'humaine pour m'y rendre ? J'irai bien plus vite seule maintenant que j'avais un point sur lequel me diriger. Cependant, mes pupilles se retournant irrésistiblement dans ceux de l'efle effrayée, voyant comment les gardes veillaient sur cette dernière, je compris qu'il s'agissait là de la « cheffe » du moment. Roulant des yeux au ciel, soupirant légèrement, j'allais devoir la convaincre de me laisser repartir et, à l'évidence, ce ne serait pas de la tarte. Évidemment, j'avais complètement occulter le fait d'avoir été soignée ou quoi que ce soit. Je n'avais pas le temps de m'épandre en remerciement et autres palabres qui me feraient perdre du temps. Je devais filer le plus rapidement possible de là. - Je ne sais foutre rien de ce qu'ont pu vous raconter Elina et Alix. Mais disons que j'ai autre chose à faire que poireauter ici, je vous serai gré de bien vouloir me laisser reprendre ma route avec elle. Déclarai-je en désignant la prêtresse me servant de guide du doigt. Mais face à cette méfiance à mon égard, je m'irritais subitement. Bah quoi ?! Qu'avez-vous tous à me regarder avec ces yeux de merlans fris ? Demandais-je avec insistance, m'approchant un peu plus de la petite cheffe elfique, m'arrêtant à portée raisonnable des pointes des lances nous séparant tout les deux. Bordel ! Elina ! Dis-leur quelque chose pour qu'ils nous laissent repartir ! Reste pas plantée là à rien foutre idiote ! Me mis-je soudainement à crier à l'intention de ma guide pour démontrer ma colère à son égard. Frappant du sol du plat du pied droit, telle une gamine frustrée. Mais y avait de quoi l'être... Confrontée à cette nouvelle perte de temps, à peine réveillée, j'était particulièrement énervée. Guettant avec appréhension la moindre indication de Aslo ou de l'autre entité dans les parages, j'enrageais de faire du surplace. Je DEVAIS accomplir cette quête, quoi qu'il en coûte ! Ne serait-ce que pour satisfaire le Diable... Si seulement j'avais un moyens de me débarrasser de tout ce beau monde afin d'être tranquille. Mais malgré mes contestations et gesticulations, il allait m'être difficile de faire bouger les choses. Ma colère se tassant alors, rongeant férocement ma haine en silence, je décidais de temporairement me plier à ce déroulement et attendre de voir ce que les bouffeurs de plantes allaient bien pouvoir me dire en retour. Mais à la moindre occasion, je ne me gênerais pas à filer en douce. Un regard en coin scrutant les faits et gestes de l'autre humaine, comptant sur le fait qu'elle puisse peut être me sortir de là d'une autre manière. Car seule et désarmée, je ne faisais pas le poids contre leurs lances. Un regard noir se plongeant à nouveau sur la gamine elfette. - Que voulez-vous, hm? Que je m'agenouille pour vous remercier de m'avoir soignée ? Demandais-je sur un ton dédaigneux, peu encline à me soustraire à quoi que ce soit qui impliquerai que je perde mon temps. Faites vite, je n'ai pas le temps... pour vos inepties.Ce fut pour la première fois que j'osais espérer la présence de Aslo pour venir mettre un sacré bazar là au milieu et que je puisse filer entre leurs doigts. Emportant alors Elina, qu'elle ne le veuille ou non. Parce que, dans le fond, elle n'avait pas le choix. La prophétie de l'autre cruche exigeait sa présence et seuls les dieux savaient ce qui lui serait réservé si elle ne s'y tenait pas. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 11 heures 07 ! ~ |
| | | Plume | Sujet: Re: Petit comité d'accueil Sam 1 Juin - 0:08 | |
| *D’après la position du soleil, dans une heure environ, ce sera l’heure de la relève ! J’ai faim ! Et puis, cette espèce de plastron en cuir qui me gratte là… Raaaaah…* Ne pus-je m’empêcher de pester. Fichue menace vampire ! Depuis plus d’un mois, tous les elfes de Lalwende étaient sur le qui-vive, et la sécurité avait été renforcée. Après des années de bons et loyaux services à la cueillette, je venais subitement d’être promu gardien des portes de la cité. Je devais cet « honneur » à mon meilleur ami, Dorqen, une sentinelle très respectée au sein de notre peuple. Comment étions-nous devenus amis, et comment avait-il réussi à me faire devenir sentinelle ? Une histoire aussi longue qu’improbable, inutile de s’y attarder. Disons qu’il avait des « contacts ». Aussi, il était le plus haut gradé du petit groupe de trois dont je faisais désormais partie… temporairement bien-sûr ! Moi, Yelric le cueilleur, je devais « faire mes preuves », et ainsi, me montrer digne de demander la main de la petite sœur de mon meilleur ami, Advyre. *Advyre… Ma douce et chère bien-aimée… Avec ses yeux azurs, ses petites joues couleur framboise et ses longues oreilles, qui frétillent de façon adorable quand elle devient nerveuse, et AAAArgh…*J’étais tellement absorbé dans mes pensées que je n’avais guère prêté attention au gros félin qui pointait à grande vitesse dans notre direction. Réveillé par une bonne claque de Dorqen sur l’épaule, je pointais ma lance en direction de l’intrus. Là, je devais maintenir une distance de sécurité avec la grosse bête. Mon nez commençait déjà à me gratter… D’ailleurs, le gros matou transportait une jeune fille qui, apparemment, était très mal en point. Puis, la créature fut suivie d’une demoiselle en armure, qui, à coup de fumette, courait à la vitesse d’un éclair, portant sur son dos une autre demoiselle, qui était sans l’ombre d’un doute l’une des nôtres. Devant cette scène improbable, je ne posais pourtant aucune question à voix haute. Moi, tout ce que j’avais à faire, c’était d’observer et suivre Dorqen et son acolyte, nos lances pointées vers les intrus. C’était sans compter sur l'arrivée fortuite de notre Pythie, la jeune Serees, qui pointa le bout de son nez telle une fleur de campagne, pour intervenir en faveur des étrangères. Du haut de ses trois pommes et demie, elle sut même tenir en respect Dorqen, qui tentait vainement de la rappeler à l'ordre, sans sourciller. La gamine avait de toute façon toute notre estime pour acquise, par son rang et son attitude. Depuis la disparition de Thrillie, la protection de notre vénérable Pythie était devenue une priorité absolue. Toujours en alerte, avec nos lances prêtes à l’emploi, nous restions donc en retrait, pour le moment. Ma gorge me démangeait…
S’ensuivirent les présentations, ainsi que différents échanges, entre Serees et nos « invités » inopinés. Il s’avéra que la dame musclée, prénommée Alix, se montra fort respectueuse envers notre Pythie. Notre consœur, une certaine Elina, se montra également très avenante. Toutefois, pour l’une des nôtres, elle n’avait pas l’air d’en savoir beaucoup et peinait à faire comprendre ses intentions. Elle semblait, comment dire ? Un peu simplette à mon goût… Quant à la blessée de service, une dénommée Loumys, elle était bien loin des vertus de ma chère Advyre. D'abord, elle ne montra aucune reconnaissance envers Serees, qui venait pourtant de la soigner gracieusement et ce, sans contrepartie. Pire, en plus d’avoir l’air suspect, elle se montrait irrespectueuse envers notre Pythie, ainsi qu’envers ses propres camarades. Et cela, blessée ou non, je ne pouvais le tolérer. Si elle avait parlé ainsi à Advyre, je l’aurais épépinée comme un raisin. De nature pacifique, la discourtoisie injustifiée avait tendance à m’irriter au plus haut point. À noter qu’entre temps, Serees nous avait fait signe d’approcher. Parfait ! C’était LE moment de me démarquer ! Mes yeux me brûlaient...*Elle va voir de quelle ronce je suis fait cette sale branche d’ortie mal lunée ! Qui sait, si je m’y prends bien, peut-être que Dorqen acceptera de raccourcir le temps imposé de cet exercice militaire ? Après tout, si je suis capable de protéger notre Pythie, je suis forcément digne de sa sœur, non ?*Sentant la Pythie en difficulté, je m’interposais d’instinct entre elle et l'impétueuse rescapée afin de faire barrage. Puis, d’un coup sec, je frappais le sol du dos de ma lance, pour m’assurer de son attention. - Badame, je vous prierais de baisser d’un don ! Si… Ah ah… Bous manquez de respect encore une fois à notre Pythie, c’est ma ah ah lance entière qu’on retirera de votre cadaaAAAAATCHOUM !Mon irritabilité envers cette Loumys m’en avait fait oublié celle envers la plupart des poils d’animaux, et surtout des félins. Ne pouvant plus me contenir, j’expectorais un énorme crachat épais et visqueux droit sur le visage de mon interlocutrice. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 11 heures 07 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: Petit comité d'accueil Ven 13 Sep - 16:24 | |
| À son grand regret, l'explication d'Elina ne lui fut d'aucun secours. Étrange et peu commode, avait-elle dit ? Si seulement les choses étaient aussi simples. Peut-être l'auraient-elles été avec Thrilie, mais la situation étant ce qu'elle était, tous allaient devoir se contenter de Serees, n'en déplaise à certains. Et si son mentor avait, d'une façon ou d'une autre, quelque chose à voir avec cette réunion de fortune, la Pythie le découvrira bien assez tôt. L'humaine, en revanche, se montra beaucoup plus loquace. Froissée dans son égo par la réticence de Serees, elle protesta. Mesurée dans ses paroles, elle parvint néanmoins à se faire entendre sans attiser les tensions, une qualité particulièrement précieuse en ces temps troublés. Puis, portant à ses lèvres un objet singulier, Alix s'octroya un moment de silence, avant de libérer un nuage de fumée qui flouta le visage des sentinelles. Étrange coutume, songea-t-elle. Il aurait tout aussi bien pu s'agir de poison, auquel cas, les soldats présents n'auraient guère eu l'occasion de s’acquitter dignement de leur devoir… Serees n’était pas prête à comprendre pourquoi ses pairs s’acharnaient tant à se focaliser sur l’empathie pour distinguer le bien du mal. Mais qui était-elle, pour prétendre bouleverser une tradition millénaire ? Certes, l'Elfette occupait la fonction de Pythie, sauf qu'elle n'avait ni l'expérience, ni la sagesse, et encore moins la notoriété que sa charge exigeait. Le rapport d'Alix survint peu après, et bien qu'il corroborât d'abord les propos d'Elina concernant l'étrangère qu'elle venait de secourir, il enrichit son témoignage en mentionnant l'assaillant qui avait tenté de l'occire. Persuasive, l'humaine insista sur l'urgence d'examiner de plus près l'histoire de cette " victime". Puis elle revint sur le rôle qu'elle voulait jouer dans cette affaire. Alix expliqua alors que si Serees demeurait fermée à l'aide qu'elle lui proposait, celle-ci s'en irait seule faire campagne chez les Vampires. La Pythie avait beau être de nature méfiante et têtue, ce serait faire preuve d'une inqualifiable stupidité que de rester sur sa première impression. Une femme de terrain dotée d'un phrasé aussi subtil, ça ne courrait pas les bois. De surcroît, à part elle, combien d'autres candidats s'en viendraient toquer à sa porte ? À en juger par le temps écoulé depuis l'envoi de ses premières missives, probablement aucun. - Alix… murmura la jeune Elfe, avant d’ajouter en s’inclinant légèrement : Pardonnez ma brusquerie, je n'avais nullement l’intention de vous manquer de respect. Ce serait un immense honneur de vous compter parmi nous.Toutefois, il ne fut guère possible d’ajouter ne serait-ce qu'un mot de plus, car Loumys, la principale concernée, venait de s’éveiller. Sa première réaction se porta vers Elina, qui, depuis leur arrivée en ces lieux, n'avait pas esquissé le moindre mouvement. À la fois soulagée et exaspérée, l'étrangère s'adressa finalement à Serees. Bien que son visage endormi fût agréable à contempler, sa voix, déchirée par la rage et empreinte d'un langage vulgaire, contrastait fortement avec l'intégrité morale de la guerrière. Impatiente et irrespectueuse, Loumys s'en prit à tout le monde : Elina, les sentinelles et même la Pythie, qui venait pourtant de lui sauver la vie. Ses émotions ne trahissaient aucune peur, ce qui excluait la frayeur comme étant le moteur de son agressivité. Désormais debout à côté du félin, l'impertinente s'illustra un futur qu'elle prit plaisir à contester. Sauf que, dans le réel, Serees n'attendait absolument rien d'elle. Dès ses premiers mots, Loumys se chargea seule d'abandonner sa crédibilité au vu et au su de tous. Alors en dehors de celles qui l'accompagnaient, cette dernière avait peu de chance de faire entendre sa voix, si pertinente soit-elle. Les Elfes ne faisaient pas de compromis avec le respect, et Yelric, membre de l'escouade des sentinelles, était bien déterminé à le lui faire comprendre. Dénué du moindre charisme, il invectiva Loumys dans un patois incompréhensible ! Trahi par son nez, il n'aurait jamais dû aller plus loin que "Badame". Faisant pleuvoir la honte à chacun de ses mots, le soldat conclut son intervention dans une apothéose des plus humiliantes. Lorsque Yelric éternua, une importante quantité de mucus s'échappa de sa bouche. Alors que le pire semblait inévitable, l'amas visqueux de teinte jaunâtre, projeté avec vigueur, se figea à quelques centimètres du visage de Loumys. Consciente de l'imminence du problème, Serees intervint promptement pour éviter que la disgrâce ne s'abatte sur eux. La main tendue vers l'infâme projectile, comme si un fil invisible la liait à lui, Serees, le regard noir, fixa durement le guetteur, faisant peser sur lui toute l'étendue de son l'autorité. Sage et mesurée, la jeune Pythie s’abstint de châtier le soldat en présence des étrangères, mais nul doute qu’il pouvait déjà faire ses adieux à sa carrière militaire. Laissant finalement retomber l'immondice sur les chausses de son géniteur, Serees fit signe aux sentinelles de se replier par un geste peu académique. Désireuse de s'occuper elle-même du cas de Loumys, la guérisseuse durcit le ton et lui exposa ses quatre vérités. - Qu'importe la manière dont vous gérez votre existence, Loumys. Gronda t-elle de sa voix d'enfant. Je n'ai ni la force ni l'envie de vous expliquer en quoi votre comportement est un problème. Mais rassurez-vous, vous aurez tout le loisir de vous expliquer, car j'ai une patience... Conclut l'Elfette sur un ton provoquant. La Pythie confirma ses propos sans tarder, en allant s'installer avec grâce sur un rocher voisin. À l'image de Thrilie, Serees faisait preuve d'une grande ouverture d'esprit, accordant à chacun, même s'il s'agissait de zombis, la possibilité de défendre sa cause. Peu lui importait d'agacer son interlocutrice, elle prenait un malin plaisir à jouer avec l'impatience qui transparaissait chez cette dernière. Bien que la Pythie fût parfaitement en mesure de se défendre face à une attaque potentielle, elle n’était guère du genre à courir des risques inutiles. Cependant, si Loumys avait été aussi redoutable que son courroux le laissait supposer, Yelric et ses compagnons d’armes seraient déjà morts. Et ce n’était certainement pas une porte qui l'aurait retenue ! Outre cela, Serees restait persuadée qu'Alix et Elina s'interposeraient face à toute explosion de violence. Dès lors, la présence des sentinelles devenait superflue. - Je ne puis que vous encourager à vous conformer à vos propres principes, Loumys, et à parler sans délai. Racontez-moi donc votre histoire ainsi que les raisons qui vous ont menée en ces terres antiques. Ah, et… ajouta la Pythie avec fermeté, veillez à vous exprimer avec décence !Pendant ce temps, un conciliabule discret s'organisait parmi les sentinelles, que la Pythie avait renvoyées. Rassemblée près de la porte, l'escouade échangeait à voix basse, tandis que Yelric, visiblement en proie à une réflexion agitée, semblait vouloir partager ses regrets ou formuler des excuses. Comment le deviner, entouré qu’il était par ces expressions figées et glaçantes qui l’enserraient de toute part ? [Annonce : L'ordre RP change : Loumys, La plume (si elle le souhaite) Elina et Alix ]¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 11 heures 09 ! ~ |
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