~ Mon identité ~
~ Prénom : Anémone
~ Âge : Inconnu
~ Jour & Mois de naissance : Le 9 Phobos du mois d'Anemos
~ Sexe : Féminin
~ Race : Fée du Corail
~ Lieu de naissance : Tilsimünia
~ Lieu où vous vous trouvez actuellement : Univers de Rose
~ Rôle : Je seconde Rose et Rosy pour tout ce qui concerne le divertissement.
~ Apprenez à me connaître ~
~ Description Physique :Pour commencer, la blancheur de ma peau évoque celle d’une toile de peinture encore vierge, ainsi que mon prénom d'origine. Ensuite, le canva que je suis est composé d’un duochrome de dégradés bleu et mauve. Les formes turquoise et ondulées de mes cheveux, ainsi que mes ailes, rappellent les lagons de Tilsimünia. Quant à ma tenue, la texture et les teintes violacées s’apparentent à celles des algues marines. Enfin, des ornements floraux composés d’anémones de mer apportent la touche finale à mon profil.
Mon instabilité émotionnelle se reflète dans ma constitution physique. Ainsi, il est difficile de déterminer mon âge. À l’instar du cyan que l’on voit tantôt bleu, tantôt vert, on ne saurait dire si je suis une enfant ou une adulte. De même, mes yeux nacrés sont souvent comparés aux pierres de lune à cause de leur aspect laiteux aux reflets bleus argentés, me conférant une expression souvent rêveuse. Pourtant, je sais me montrer plus expressive et alors, les éclats de lune brilleront dans mon regard, qui se fera plus perçant.
~ Description Psychologique :Je navigue entre deux personnalités bien distinctes, une plutôt rêveuse et boute-en-train, et l'autre plus pragmatique. N'étant jamais à l’abri d’un dérapage émotionnel, Rose et Rosy veillent toujours au grain. En somme, mon caractère est l'inverse d'une roue chromatique. Au lieu de suivre une succession de couleurs dans un ordre bien établi, je compose plutôt avec les couleurs qui m'arrangent selon la situation.
Personnalité rêveuseRêveuse et créative dans l’âme, je suis autant distraite que j'aime distraire ! Oui, j'ai tendance à me perdre dans mes pensées, ou mes dessins, ou même l'art en général... Ayant vécu toute mon enfance dans une communauté élitiste et autoritaire, je vivais dans une contrainte constante où tout était ritualisé. Par conséquent, j'explorais tous les moyens possibles pour m'évader de ce quotidien monotone. Je suis curieuse de tout ce qui est nouveau. Pour moi, le monde, c'est avant tout un spectacle vivant et coloré... les odeurs, les textures, les formes... il y a tant à faire, je veux tout tester ! Et tant qu'à faire, autant en faire profiter les autres, vous, en l'occurrence ! Car oui, personne ne devrait vivre dans l'ennui, ni la solitude ! Comptez sur moi pour vous divertir !
Toutefois, méfiez-vous de l’encre qui dort. D’un trait délicat sur une toile, ou d’un jet de peinture en pleine face, je saurai vous faire savoir si une situation ne me convient pas !
Personnalité pragmatique / À modifier/compléter.- En cours:
Si je perds le contrôle, ou que je me retrouve de nouveau face à une violence injustifiée, je peux laisser tomber cet aspect rêveur et artiste pour sombrer dans le penchant inverse : ils veulent nous faire souffrir ? Qu'ils souffrent eux aussi ! Cette époque où je subissais sans rien faire est bel et bien révolue. Si vous m'attaquez, moi ou quelqu'un qui n'a rien demandé, je vous renverrai la balle, avec au moins deux fois la même cruauté. Je suis un miroir grossissant au service de la justice.
Évidemment, j'ai un peu honte de cette personnalité et cherche à la masquer. Lorsque j'y arrive, cela se traduit par des paroles sonnant comme une menace voilée. Oui, je cherche à vous prévenir lorsque vous allez trop loin. Si vous ne savez pas comprendre l'avertissement ou que vous vous en moquez... C'est à vos risques et périls. Et chacun devrait me suivre. Si vous êtes témoin de quelque chose qui vous semble injuste, réagissez, bon sang ! Cette personnalité déteste ceux qui se rendent coupables de violence injustifiée, mais aussi et peut-être surtout ceux qui la subissent sans rien faire... Comme moi à une époque.
~ Suppléments ~
~ Particularités propres à votre espèce : Miniaturisation, Infravision, ouïe sur-développée, capacité de voler, bonne endurance. Elles peuvent également errer à leur guise sous l'eau sans se soucier de l'oxygène, vu qu'elle le draine par les pores de leur peau. Un pouvoir gratuit lié à l'eau pour les prêtresses uniquement. Elles ne peuvent s'immerger que si elles sont miniaturisées. Malheureusement, elles seront très sensible à la chaleur, sans compter leur faible force et résistance physique. Et enfin, elles ne peuvent avoir recours à la magie du feu ou autre élément engendrant la chaleur.
~ Ce que vous aimez : L’art sous toutes ses formes, les anémones, les roses et les fleurs en général. Découvrir des nouvelles sensations (odeurs, textures, couleurs). La mer.
~ Ce que vous détestez : La couleur blanche. Le fait qu’on me donne des ordre. Les fanatiques religieux. La violence et ceux qui la subissent sans au moins tenter de réagir. L'ennui.
~ Vos peurs : Être dans le noir complet. La solitude.
~ Signe(s) particulier(s) : Mon ancien prénom est "Blanche". Aussi, depuis l'épisode du puits sans fond et l'anémonalysa, mes ailes sont bioluminescentes.
~ Points forts : Mémoire visuelle, le dessin et une créativité accrue en général.
~ Points faibles : On peut aussi dire que ma double personnalité est un point faible, car elle m’empêche d'avoir une certaine stabilité mentale et émotionnelle.
~ Ma couleur utilisée :Personnalité rêveuse : #548dd4 - à changer ?
Personnalité pragmatique : Mediumblue ~ #0000CD - à changer ?
~ Biographie & Histoire :- Nous avons le devoir d'accomplir notre Vengeance ! Les sirènes doivent être anéanties ! Telle est la volonté de notre vénérable Dieu Moody ! Récupérer l'honneur bafoué de notre peuple, nous, humbles fées du corail et surtout, récupérer tout ce que ces perfides que sont les sirènes nous ont pris jadis.
*Que c'est long ! ... Abrej ma tata...* Pensai-je en écoutant le sermon de Tavara.
À force d'entendre les mêmes discours, plus aucune de mes oreilles n'y prêtaient attention. D'ailleurs, comment étaient les oreilles des sirènes exactement ? Allongées ou courtes ? En avaient-elles seulement, des oreilles ? Et les reflets de leurs écailles, plutôt bleutés ou argentés ? Avec le plancton, peut-être même une autre couleur et...
- Blanche ! Arrêtez vos gribouillis, ce n'est pas l'heure de rêvasser ! Siffla la grande Vestale à mon attention, interrompant ainsi mes réflexions anatomiques.
Non d'une anémone ! J'étais encore en train de dessiner... Sur ma feuille, une esquisse de sirène, à côté de laquelle trônaient des essais d'oreilles. Voyant la grande Vestale approcher dangereusement dans ma direction, je barbouillais la queue de l'être poissonneux à la va-vite, à grand coup de fusain rouge, pour imiter une traînée sanguinolente. La sirène aux allures chatoyantes était désormais agonisante. Quel gâchis ! Quoi que... Le rouge se mariait plutôt bien avec le bleu... Tout n'était qu'une question de perspective... En guise d'excuse pour ce moment d'égarement artistique, je montrais mon dessin à Tata Tavara, pour lui signifier que, à ma façon, je suivais sa leçon.
- Une fois de plus, vous me décevez, Blanche...Blanche... comme la toile vierge sur laquelle un artiste s'apprêtait à peindre une nouvelle œuvre. Tellement de possibilités artistiques. Et pourtant, j'étais sans cesse badigeonnée de longs sermons insipides destinés à ternir la moindre envie créative qui logeait en moi. Dès ma naissance, un seul objectif m'avait été attribué : celui de servir la grande cause de notre peuple, à savoir la vengeance des fées du corail contre nos ennemis de toujours, les sirènes... ces monstres narcissiques et meurtriers, bla bla bla... Oui, mais ! Comment détester ce que je ne connaissais pas ?
En mon for intérieur, je le savais. Je n'étais pas faite pour haïr, ni faire la guerre. Moi, tout ce que je voulais, c'était dessiner et m'amuser ! Mais non, je n'en avais point le droit, car j'étais une enfant "spéciale", une élue. Comme si le fait d’être issue de la lignée directe de nos ancêtres Seldrin et Iriana ne suffisait pas, j’étais aussi née le 9 Phobos du mois d'Anemos (j'ai oublié l'année exacte et je m'en bats bien les ailes !). Oui, la fameuse date anniversaire de l’attaque funeste des sirènes dans la forêt de Silmariën, quelques siècles plus tôt. Considérant tout ceci comme un présage à ne surtout pas négliger, mes géniteurs m'avaient tout bonnement confiée à ma tante Tavara, la grande Vestale du dieu Moody. Je faisais donc partie de l'Élite religieuse de la nation, moi, ainsi que d'autres filles, toutes issues des familles membres de l'Étoile à quatre branches. Vivant en communauté restreinte à l'écart du reste de notre peuple, notre rôle consistait à seconder au quotidien la grande Vestale. L'objectif était que le dieu Moody lui accorde toutes ses faveurs pour qu'un jour, notre peuple puisse accomplir son ultime vengeance contre les sirènes.
C'était sans compter sur ma nature rêveuse et créative ! Dans le petit groupe de filles au sein duquel j'évoluais, j'étais le boute-en-train de service ! J'étais celle qui leur racontait des histoires le soir avant de rejoindre Sinah, celle qui les faisait rire si l'une d'entre elles avait été réprimandée, celle qui les divertissait au quotidien, celles qui leur dessinait monts et merveilles pour les faire rêver. Par exemple, il nous arrivait de jouer à "Devine ton anémone" (un jeu enfantin de ma conception). Sur un pétale d'anémone, chacune dessinait le portrait d'une camarade, sans le montrer aux autres. Puis, on rassemblait tous les dessins, face cachée, on les mélangeait, et enfin, chacune piochait un pétale qu'elle dressait à la verticale sur son front. S'ensuivait alors une série de questions, le but étant de deviner qui l'on était. Parfois, j'y glissais des caricatures de tata Tavara, provoquant des rires silencieux à s'en étouffer les trippes (j'avais bien entendu gardé cet partie de mon art secret, et mes camarades faisaient preuve de discrétion à ce sujet).
Bref, j'étais une artiste ! J'étais bien loin de l'âme vengeresse et déterminée tant attendue par Tavara. En résumé, j'étais certainement sa plus grande déception. À la fois mère par procuration, figure d'autorité et préceptrice, j'entretenais une relation conflictuelle avec cette tante, trop sévère à mon goût. Pourtant, je digérais mal le fait d'être considérée comme un échec à ses yeux. Après tout, Tavara était la seule famille que je côtoyais, la seule figure maternelle chez les adultes que je connaissais. Mais je n'y pouvais rien, j'étais ainsi faite, et rien de ce que je faisais ne trouvait grâce à ses yeux. Dès lors qu'une action ou une parole entrait en contradiction avec les règles établies par les hauts-dignitaires, c'était tout simplement rejeté.
En grandissant, mes égarements artistiques furent même jugés comme étant une sérieuse menace susceptible de mettre en péril la vertu et l'obédience de mes camarades envers notre dieu Moody. En conséquence, je reçus la punition ultime pour faire pénitence, celle qui me brisa. J'ignorais si toutes les décisions me concernant revenaient à ma tante. Dans tous les cas, il lui incombait d'en être l'exécutrice. Aussi, par le biais d'un sortilège étrange que je ne saurais décrire, lancé par la grande Vestale en personne, je fus projetée dans une sorte de bulle infinie plongée dans le noir complet. Ainsi, j'étais livrée à moi-même, sans eau, ni nourriture.
Dans un premier temps, je m'époumonais à crier pour qu'on vienne me chercher. Qu'avais-je bien pu commettre de si terrible pour être balancée ici comme une vulgaire queue de sirène séchée ? Comprenant rapidement que personne ne me porterait secours, je paniquais et me mis à pleurer à chaudes larmes. Toujours rien. Alors une fois calmée, j'explorais ce terrain inconnu, à la recherche d'une sortie. Mais j'avais beau courir dans toutes les directions, il n'y avait aucune paroi à longer. De même, voler jusqu'à l'épuisement s'était avéré inutile, je n'avais atteint aucun plafond. Le seul repère dans l'espace dont je disposais était ce sol, dur et froid comme la roche, sur lequel je rampais à m'en écorcher les coudes, dans l'espoir d'y trouver un passage, la moindre petite faille, en vain.
Ainsi, j'errais désespérément dans le noir, sans aucun repère dans le temps, durant ce qui me semblait être une éternité. Le corps endolori, j'étais alors tiraillée par une multitude de sentiments négatifs : la culpabilité d'avoir mal agi, la peur d'être abandonnée, la colère de cette punition que je jugeais trop sévère, la solitude sans mes camarades, l'ennui sans mes dessins, et pour finir, ce fût l'amertume qui envahit mon cœur. Quand la fatigue, la faim et la soif eurent raison de ma frêle constitution, je m'évanouis.
À mon réveil, j'étais de nouveau parmi les nôtres. De retour à la lumière et une fois revigorée, je retrouvais subitement ma joie de vivre, et toute ma créativité ! Mon enthousiasme fut cependant de courte durée. En effet, le retour ne s'avéra guère plus joyeux que ce que j'avais appelé "l'épisode du puits sans fond". Désormais, aucune de mes camarades n'osait m'approcher, de peur d'être sévèrement punie à leur tour. Plus de dessin, plus d'histoire avant de s'endormir, plus de divertissement. Tout ce que j'avais à faire, c'était de rentrer dans le rang et filer droit, comme le reste des apprenties. D'ailleurs, au moindre écart de conduite de ma part, la grande Vestale ne se privait plus de m'envoyer dans le puits sans fond. Épuisée physiquement et mentalement par ces allers-retours entre notre monde et le puits sans fond, les privations et les sermons interminables, ma personnalité en fût altérée.
Habitée par la mélancolie, ma créativité n'en demeurait pas moins insatiable. Alors, on m'autorisa à reprendre mes dessins et mes divertissements, tant que tout restait en relation avec la haine et la vengeance : des cadavres de sirènes, des représentations honorables du dieu Moody, de la grande Vestale dans toute sa splendeur, etc. Avec le temps, je finis même par y prendre goût. En conflit avec l'innocence qui m'habitait depuis l'enfance, ma personnalité finit par se dédoubler, provoquant à la longue une instabilité émotionnelle. Ainsi, je naviguais parfois entre la Blanche rêveuse que j'étais jadis, et la Blanche qui voyait désormais tout en noir, au sens propre comme au sens figuré. En effet, la punition du puits sans fond était finalement devenue un rituel récurrent dans le but de me garder sous la coupe des hauts dignitaires.
Pourtant, un miracle du Destin finit par se produire. Lors d'un énième séjour dans le puits sans fond, je distinguais au loin des lueurs, chose qui ne s'était jamais produite dans ce lieu couleur d'ébène. Volant vers cette douce lumière, je découvris une anémonalysa rosacée ! Je n'en croyais pas mes mirettes, elle était si majestueuse ! Que faisait-elle ici ? Endémique de notre nature luxuriante, cette variété, aussi rare qu'imposante, était grosso modo un croisement entre une rose et une anémone. Un miracle de la nature aux nombreuses propriétés très recherchées par notre peuple. En plus de sa bioluminescence, les filaments du pistil étaient imbibés d'une encre violette très utile aux druides, et ses longs pétales aux reflets pastel pouvaient servir de support au dessin. Enfin, les racines foncées et ondulantes étaient recouvertes d'épines acérées qui pouvaient servir aussi bien d'arme que de crayon. J'aurais d'ailleurs pu m'en servir contre moi-même, et mettre fin à ce calvaire incessant...
Mais comment résister à tout ce nécessaire prêt à l'emploi pour extérioriser ma créativité ? Émerveillée, je ne pus me retenir de caresser les pétales duveteux de ce gros végétal. À mon toucher, un fait étrange se produisit. Des inscriptions apparurent en rose foncé sur chaque pétale, dans une langue que je n'avais jamais vue et que, pourtant, je parvenais à déchiffrer sans mal. Ainsi, je pus lire "Matez-moi ça", puis "Les 13 travaux du Destin", "Les J.O. Destiny", etc. Que signifiait ces étranges écritures ? Je l'ignorais, et alors ? Aucune importance, je décidai de leur attribuer moi-même une signification. Sous chaque intitulé, je m'amusais à esquisser une scénette selon mon inspiration du moment et ce, grâce à une épine que j'usais un peu au sol avant, pour ne pas transpercer les pétales. Pour moi, cela ressemblait fortement à des noms d'épreuves.
Malgré tout, je restai prudente, juste au cas où il s'agirait d'un test de Tavara, sait-on jamais. Je restais donc fidèle aux principes de ma religion. Ainsi, j'illustrais le "Mâtez-moi ça" par un duel de fées du corail contre des sirènes. Nous étions vainqueurs, bien évidemment ! D'autres inscriptions étaient plus pâles, presque effacées, par exemple, "Destiny Party". Je décidais tout de même de leur accorder mon art. En quelques traits, j'imaginais une fête géante en l'honneur du Dieu Moody. Puis, je procédais de la même façon sur chaque pétale. Toutefois, ce fut la dernière inscription qui retint toute mon attention : "Au secours de Rosy". Crier au secours, je savais faire ! Mais porter secours... Et puis d'abord... Qui c'était, cette Rosy ? Le nom de cette anémonalysa, par exemple ? Ou bien une vraie personne ? Pour la première fois, l'intuition que cette fleur n'était peut-être pas du fait de Tavara s'invita dans mon esprit. Était-ce quelqu'un qui était prisonnier comme moi du puits sans fond ? Et si c'était le cas, où était-elle et surtout, que pouvais-je bien y faire, moi ? Plein de questions envahissaient mon esprit. En mon for intérieur, une petite voix s'accrochait à un sentiment oublié depuis bien longtemps, l'espoir. Alors, au lieu de dessiner, cette fois-ci, je plaçais mes 2 petites mains autour de ma bouche pour amplifier ma voix, je prenais une grande inspiration, puis je me mis à hurler de ma petite voix de fée :
- ROOOooooSYYYYYyyyyyyy !Prise de vertiges, je finis par m'évanouir, comme d'habitude. Mais à mon réveil, je n'étais ni dans le puits sans fond, ni chez moi. L'anémonalysa n'était plus, mais ses pétales, et donc tous mes dessins, m'avaient visiblement accompagnée et ils jonchaient désormais le sol. Un sol vert, tout doux et tout mou ! De l'herbe ! Frottant mes yeux, défroissant mes ailes en les remuant comme je le pouvais, je me redressai péniblement en position assise. Une odeur me titillait les narines... Ça sentait bon les fleurs, et plus précisément, les roses ?!
Où avais-je atterri et surtout, comment ? Aucune idée ! Et pas le temps d'y réfléchir, que j'entendais déjà des bruits de pas s'affairer dans ma direction. Affolée, j'utilisai le peu d'énergie retrouvée pour voler jusque dans une fleur et m'y cacher... Regardant discrètement au-dessus des pétales, un paysage magnifique se dessinait sous mon regard de fée-corail : des roses à perte de vue. Trop curieuse pour rester prudente, je relevai davantage la tête pour ne perdre aucune miette de ce spectacle, aussi coloré que sublime. Il y avait vraiment des roses paaaaartout, de toutes les couleurs, de toutes les formes. À force de dessiner des cadavres ensanglantés et des batailles épiques, j'en avais presque oublié les beautés essentielles de la nature. D'abord l'anémonalysa, puis maintenant les roses. J'étais émue devant ce spectacle éblouissant. Malheureusement, j'étais dans un piteux état, tout égratignée par les ronces, et trop faible pour voler plus loin si jamais j'étais débusquée. Résignée après toutes ces aventures, je restais donc là, pantoise dans ma fleur, admirant ce jardin empli de rosaceae, dans l'attente de mon Destin.