La terre du phénix La terre du phénix ne s'est pas toujours nommée ainsi. Les fermiers ayant rebattis cet endroit ont fait du passé de leur demeure, un sujet tabou ! Ces hommes et ces femmes, fiers de leur bourgade et de leur travail, ne vivent que pour l'agriculture et le bétail. Entourés de leurs champs, les fermiers coulent des jours heureux, et ce malgré la rudesse que leur en impose la nature. Nandis, les collines d'Umar, Freezis... nul ne pourrait se passer de leurs inestimables victuailles. Portant encore les cicatrices de son ancienne vie, la terre du phénix n'en reste pas moins un endroit charmant. Les fermes à la parure rustique, le moulin, l'auberge... tout ici aspire à la quiétude ! Sans parler du lac cristal bien sûr, un vrai miracle de Xiris.
La proie des flammes
Plutôt vieux jeu, les Phénissois éprouvent une certaine honte du passé de leur terre. À savoir qu'avant eux, les Elfes y vivaient ! Autrefois connue sous le nom d'Aëldril, cette cité visait à promouvoir le contact entre les peuples. Adeptes du commerce, ces nouveaux Elfes avaient presque réussi le but qu'ils s'étaient fixés. Totalement à l'écart de Lalwende, Aëldril ressemblaient davantage aux collines d'Umar d'aujourd'hui. Une bourgade mélangeant Humains et Elfes, et ce, sans devoir affronter le racisme. Mais alors qu'un premier contact allait être instauré entre la grande prêtresse et la reine Ellesime en personne, un assaut éclair fut porté sur la fragile cité. N'ayant que peu de guerriers et mages pour la défendre, les Drows n'en firent qu'une bouchée !
Depuis les profondeurs de la terre, au sein de la sinistre Ched-Nasad, la mère matrone Isirda faisait espionner Aëldril depuis plusieurs mois. Elle ne souhaitait pas que ses ennemis de toujours parviennent à nouer de telles alliances, cela aurait pu gravement nuire à sa réputation ! Le coup porté à la cité avait été planifié avec application depuis des jours. Ainsi, lorsqu'on lui rapporta le coeur de la grande prêtresse d'Erinaë, elle sourit pour la première fois de son existence. Malheureusement, dans leur précipitation, les envoyés d'Isirda en oublièrent la fille de cette dernière. Il s'agissait d'une bâtarde au pelage roux, mais il était trop tard, il n'était plus guère possible de la retrouver.
Ces mâles incompétents furent offert en sacrifice pour soulager la colère de Lolth. Et bien qu'ils furent nombreux à verser leur sang, la Déesse araignée préféra punir la matrone Isirda. Rendue à l'état de serpillière, soit avec la longévité d'un Humain, elle se verrait libérée que si elle parvenait à tuer cette moitié d'Elfe. Depuis lors, on n'entendit plus jamais parler d'elle...
La renaissance !
Bien des années plus tard, une famille de pionniers décida de s'établir non loin des ruines d'Aëdril, ignorant même que celles-ci se trouvaient là. Construisant leur maison, ils finirent pas s'étendre jusqu'à finalement découvrir ce douloureux passé. Seul un temple grisonnant semblait avoir survécu. En dépit de l'apparence morte du lieu, les fermiers comprirent l'importance de l'emplacement ainsi que des avantages qu'ils pourraient en tirer. Abandonnant alors leur petite maison, ils s'afférèrent à la reconstruction. Puis, au fil des mois, le bouche à oreille fit son effet. Tous les gens qui avaient le mal de la ville ou désireux d'être plus proche de la nature pour y cueillir leur repas, investirent les terres. De là, un charmant village naquit depuis l'arrière du mont-Freezis. Quant au nom de ; la terre du Phénix, nous la devons au plus ancien qui n'était autre qu'un demi-Elfe. Ainsi décida t-il de faire honneur à tous ces Elfes qui surent faire évoluer les mentalités. Sans eux, les collines d'Umar ne tolèreraient pas aussi bien les métisses et les Impurs. Le phénix étant l'emblème des Elfes de Lalwende, il jugea bon d'y laisser leur empreinte avant de s'éteindre.
Aujourd'hui, tous les habitants n'étant que des Humains pur souche, renient le passé de leur village. S'étant enfermé dans le cocon de leur propre communauté, l'étroitesse de l'esprit finit par reprendre ses droits... Pour eux, les Elfes ne vivent que de chants et de petits oiseaux, ils seraient incapable d'accomplir toutes les tâches qu'exigent le métier de fermier. Ils sont bien trop fragiles et inutiles pour ça ! Fort heureusement, le prêtre de l'ancien temple, se faisant appeler "
Le prêcheur", sollicite vivement ses membres à revoir leur jugement. Mais telle une terre gelée, ils se refusent à se laisser labourer. Gare aux fourches si vous n'êtes pas Humain !